I. Né dans le centre de Séoul, c’est l’ainé d’une fratrie de plusieurs frères et sœurs, gamin né trop tôt à cause de l’erreur de jeunesse de ses parents. Pourtant, comme un déclic, sa présence convainquit ses derniers de se marier par amour. Pour le bien du petit Jin Kyung, un petit peu également. II. Cinq années d’écart avec sa première petite sœur, c’est beaucoup, donc très vite, on lui demanda d’agir comme un grand frère et de s’occuper de la fratrie quand les parents n’étaient pas là.  III. Il se mit à la musique un peu par hasard, quand il découvrit que son père conservait une vieille guitare dans le grenier, une relique d’un passé auquel il ne souhaitait plus penser. Après des heures de supplique, il finit par apprendre que son paternel s’adonnait au rock quand il était adolescent, avec un groupe d’ami. Selon ses propres dires, il rêvait à l’époque de pouvoir vivre de la musique. Une passion qu’il transmit bien malgré lui à son fils. IV. Nés dans un milieu modeste, ses parents travaillaient dans le restaurant de dakgalbi, spécialité coréenne, ouverte plusieurs décennies plus tôt par son grand-père. Comme un devoir pour ses parents, Jin Kyung n’a jamais vraiment aimé cet endroit, avec ses odeurs de viande insupportable. Pourtant, c’est bien en cuisine qu’on le retrouvait, à jouer de la gratte pendant que son grand-père, au-dessus de ses viandes, lui racontait des petites anecdotes sur la vie de rockeur de son père. V. Très talentueux, il commença à écrire des courtes chansons, dans sa chambre, alors qu’il n’était âgé que de quatorze ans environ. Il appréciait particulièrement de chanter par-dessus la guitare, qu’il avait appris à jouer en autodidacte. Ses parents n’ayant pas les moyens de lui payer des cours, il dut se débrouiller avec des bouquins, puis plus tard avec internet. VI. Grand rêveur, ça n’a jamais été un très bon élève au collège. Toujours perdu dans ses pensées, à s’imaginer chanter sur une immense scène, devant des milliers de personne, il n’écoutait tout simplement jamais ce que lui disait ses professeurs. Pour cause, dès qu’il eut l’opportunité de quitter l’école en rejoignant la première agence qui faisait passer des auditions dans le coin, il fonça sans se poser de question. VII. Très heureux d’être accepté comme apprenti pour ses qualités vocales et pour son talent à la guitare, le retour à la réalité fut plutôt violent pour l’adolescent quand on lui annonça qu’il aller faire partie du nouveau boys-band de l’agence. Il ne voulait surtout pas partager la vedette avec d’autre personne, persuadé que son talent était largement suffisant pour devenir une vraie star. Première dissension entre lui et l’agence, mais il rentra dans le rang sans trop se plaindre. VIII. Cinq ans, cinq longues années d’apprentissage de la danse, du chant, cinq ans pendant lesquels ils préparèrent leur lancement. Groupe hétéroclite, soudé, mais où Jin Kyung, ne semble pas trouver sa place. De concession en concession, il obtient malgré tout le rôle de main vocalist, petite victoire pour le jeune homme de vingt ans. IX. Début très prometteur pour un groupe encore inconnu des semaines plus tôt. Quand ils lancent leur premier mini-album, le succès est unanime et la critique est très favorable. Premiers dans divers charts pendant plusieurs semaines pour leur titre phare, son chant est acclamé par les fans. Malaise grandissant dans le groupe à cause d’un égoïsme beaucoup trop mis en valeur par les milliers de fans qui le pousse à toujours en vouloir plus, à prendre plus de place dans le groupe. X. Cinq ans d’une popularité, qui s’étend à toute la Corée et qui atteint également le Japon, pourtant, les dissensions se font de plus en plus violente dans le groupe, mais aussi avec l’agence. Nouveau caprice, il souhaite écrire lui-même les chansons du groupe. Il en a marre qu’on lui impose sans cesse des chansons médiocre. C’est la goutte de trop et après une violente dispute Jin Kyung prend la décision de quitter le groupe. S’en suis de nombreuses échauffourées par avocat interposé. Lourde défaite pour le jeune homme qui n’a pas la même influence ni les mêmes moyens financiers que l’agence. Les médias du pays en font leur chou gras, celui qui était acclamé par des millions de personne est maintenant mis au bûcher, sans aucune pitié. XI. C’est la queue entre les jambes qu’il retourne chez ses parents pour panser ses blessures. Parce qu’ils ne souhaitent pas le voir se morfondre dans sa chambre, il met la main à la patte et travaille en cuisine avec eux dans le restaurant familiale. Pourtant, il n’a pas renoncé à son rêve et quand il le peut, il sort la guitare et le piano, puis il compose tout ce qu’il lui vient en tête.