I.Il n'y a rien à dire sur sa famille. Il y a ses parents, son père est japonais et sa mère est coréenne. De ce fait, il sait parler avec aisance en japonais dû au fait que son père s'exprime principalement dans sa langue maternelle. Puis, il y a son grand-frère et lui. Il s'est toujours bien entendu avec son grand-frère, même si à son instar il s'avère être quelqu'un de beaucoup plus calme. Tous les deux, ils sont comme le jour et la nuit et pourtant inséparables. Ils ont trouvé au contraire une stabilité dans cette opposition et en ont fait une force. II. Il vient d'intégrer le collège quand il rencontre Yize. Leurs grands-frères se sont connus au lycée et de fil en aiguille, leurs parents respectifs ont commencé eux aussi à bien s'entendre. Les dîners s'enchaînent, les petits week-ends aussi. Au début, Yize était pour lui ce gamin hyperactif qui lui collait aux basques alors que lui préférait rester dans son coin. Sauf qu'il a fini par craquer. Craquer même totalement pour lui. III. Yize, c'est un tout. Toute sa vie. C'est parti sur une histoire de pari puis il en est venu à l'embrasser et à apprécier. À l'adorer, à l'aimer. Incapable de se détacher de lui, incapable d'imaginer qu'ils puissent être séparés un jour. IV. Pourtant, c'est arrivé. Accident de voiture. Il serait bien aisé de dire que la cause était leur dispute parce que c'était faux. Le volant lui avait lâché des mains, puis c'était le flou total. Quand il s'était réveillé, il avait perdu la vue à son oeil droit et de légères cicatrices encadreraient à jamais son oeil. Sauf qu'il était loin de se douter d'apprendre que par sa faute Yize avait terminé dans le coma. V. Un mois. Quand on y pense, c'est peu mais ces jours lui parurent interminables. En plus d'être accusé de tous les côtés, il se sentait acculé face à sa propre détresse. Son seul amour ne se réveillerait peut-être pas et lui n'avait pas les armes pour l'aider à le faire. Faire confiance à des inconnus, voilà ce qu'ils s'étaient tous retrouvés à faire. Sa famille, la famille de Yize et lui et, forcément, ce n'était pas assez alors ce fut inespéré quand il rouvrit les yeux. Un espoir s'ouvrit devant eux. On ne décela aucune séquelle et il se sentit revivre. Toutefois, il se doutait bien que cela avait également signé la fin de leur histoire. VI. Il aurait dû entrer à l'université mais il s'évada. Durant un an, on ne sut pas où il partit mais il n'était pas sur Séoul. Tout son entourage s'inquiéta parce qu'il avait perdu un oeil dans cet accident mais il s'en ficha bien. VII. Revenu sur Séoul un an plus tard, il entra à l'université en licence physique et chimie. Est-ce que ça allait ? Personne n'aurait su le dire mais au moins était-il fidèle à lui-même. La vie reprit et cet accident ne fut plus qu'un mauvais souvenir. VIII. Son rêve est de travailler en laboratoire pour résoudre des énigmes que même les plus grands noms n'ont su y répondre. Il souhaite également faire de nouvelles découvertes et se montre être un élève plus studieux qu'il ne l'était jusqu'à maintenant. IX. Il ne fait parti d'aucun club parce qu'il est très occupé par ses études et ses recherches mais aussi parce qu'il n'aime pas se mêler aux autres. Il a toujours été quelqu'un de solitaire et bien qu'il aurait pu faire partie du club de lecture par exemple, à l'instar il a préféré accepter la proposition qu'on lui fit de travailler à la bibliothèque tant il y passe son temps libre quand il n'est pas fourré dans un laboratoire. X. Aujourd'hui, il est en quatrième année et ne souhaite qu'aller de l'avant. Si vous ne l'avez pas compris, mis à part ses études, il adore lire et aller à la bibliothèque, s'isoler, mais étonnamment chanter et danser. Comme un passe-temps jamais oublié, lui remémorant combien il a été heureux avec Yize. Et sinon, il n'aime pas qu'on le dérange et qu'on soit focaliser sur lui. Il n'aime pas les espaces exigus car cela l'oppresse. Sauf que cela est contradictoire quand on sait qu'il aime bien se terrer dans son laboratoire ou à la bibliothèque. Il essaie de ne plus vivre dans le passé mais celui-ci nous rattrape toujours, n'est-ce pas ?