⊱ histoire

"stella je peux plus le garder. il a recommencé. tu sais bien que je ne peux pas- tu sais bien que je vais pas pouvoir m'en sortir"

l'odeur de la fumée grasse mélangée avec du plastique, ceux des disques vinyles du paternel. le calme demeure pourtant présent car à la suite de tout ça le jeune garçon n'est pas blessé. immobile assis dans le salon les mots de son paternel depuis le couloir lui reviennent brutalement. même si quelques années plus tard ils auront changés de goût, sonorité ou même d'odeur. les yeux à présent innocents du jeune garçon scrutent le parquet alors qu'il tente de ne pas se mettre à pleurer. la bataille dure jusqu'à ce que son paternel revienne dans le salon et qu'il lui explique que ce n'est pas parce qu'il ne l'aime pas- que c'est plutôt ce qu'il peut encaisser lui en tant qu'humain. qu'il l'aimera toujours comme son fils. comme son précieux fils mais qu'il doit retourner en corée. et la batailles des larmes dure jusqu'à ce qu'il soit finalement seul dans l'avion et qu'il s'effondre finalement.

en grandissant par la suite, lukas connait une vie tout à fait modeste avec un parcours d'élève à cette image. un enfant attrape sourire qui ne cesse de résonner positivement dans sa façon d'être. on murmurait à son sujet qu'un grand futur était à bâtir et à imaginer à son sujet. sans doute s'est-il imaginé lui aussi, à la suite de toutes ces promesses vide un futur prometteur ? quelque chose d'amer résonne jusqu'à ce jour quand à la sortie de ses études secondaires il n'a pas la reconnaissance qu'il pense devoir avoir. quand il est contraint à devoir renoncer partiellement à ses rêves de vivre de son art. comme une sorte de vie inachevée.

"sois raisonnable lukas, acceptes l'offre de cet établissement c'est une école très réputée. tu auras le loisir de faire ce que tu veux plus tard."

plus tard. plus tard plus tard plus tard. mais quand ? le temps lui parait si incertain et volatile. telle une douce caresse qui se transforme en un pincement au coeur avec le temps les murmures de futur prometteur cognent brutalement dans sa conscience quand les jours passent sans qu'il ne puisse vivre pleinement... tout de même le sourire des enfants. l'innocence de vivre et se laisser porter lui apporte un certain calme, c'est indéniable. lui qui pensait qu'il ne pourrait pas s'occuper de quelque'un d'autre que lui même. ça lui apporte un réconfort inattendu. ça lui rappelle lui. le lui d'avant. avant son alter. avant de rencontrer son oncle. ah mais il l'a toujours rayé de la carte. les souvenirs sont flous. les souvenirs sont sans délicatesse. flou dans sa mémoire. et tout ce qui lui rappelle son oncle ramène demian qui certainement, pour les autres semble être le diable incarné mais qui quand on s'en rapproche n'est qu'une simple fissure de lui même... il s'interroge lukas parfois, se demande si les choses auraient été autrement s'il n'avait pas connu son oncle et puis c'est le vide total.