New York. Le nom même de cette fille me fascinait. N'était-elle pas le théâtre qui avait vu naître des héros tel que Spiderman et Iron Man ? Des étoiles pleins les yeux, je collais le nez à la vitre de l'hôtel dans lequel nous étions descendus, sans parvenir à croire que j'étais dans ce lieu mythique qui décorait chacun de mes dessins animés préférés. Des buildings immenses jaillissaient de l'autre côté, et s'élançaient vers le ciel comme pour le crever de  leurs sommets grisâtres et vitrés. Rêveur, je me plus à l'imaginer l'araignée bleue et rouge suspendue sur sa toile. Que n'aurais-je pas donné moi même pour slalomer entre ces tours d'argents ! « Jung Ho, on y va ! » Une vive excitation coula dans mes veines et je laissai échapper un véritable cri de joie en attrapant mon sac à dos. Central Park ! Coiffé de ma casquette ornée d'une chauve souris jaune, je courus pour rattraper mes parents, et en particulier mon grand frère qui attendait dans le couloir. Jung Su était celui pour lequel je nourrissais les sentiments les plus forts, et ce même si j'adorais mon père et ma mère. J'aimais les jeux qu'il inventait, les histoires qu'il racontait et le monde qu'il s'acharnait à créer tout autour de nous. En vérité, j'éprouvais une véritable admiration pour lui et il était d'ailleurs le héros principal de mon enfance, celui auquel j'aimerais ressembler dans ma vie future. Les doigts menottés à son poignet, je le noyais de paroles vives et emballées tout le long du chemin qui nous menait au parc. Mais, quand j'en eu franchis les grilles, je restais béat d'admiration. « Il y a même des cygnes sur l'eau ! » m'exclamai-je en secouant sa main dans tous les sens pour l'enjoindre à m'y suivre. Mais le claquement de langue de mon père me calma. J'esquissai un sourire angélique et me laissai guider par mon frère tout en fixant ce lac à la surface claire et habitée. Un mouvement attira alors mon attention de l'autre côté du chemin. Un nounours géant se tenait sur l'herbe, entre deux arbres. Des ballons multicolores dans la main, il me faisait de grands signes. Il ressemblait tant à l'ours en peluche que j'avais dû laisser dans ma chambre ! Les yeux brillants, je sentis la main de Jung Su se desserrer autour de la mienne. Il ne m'en fallut pas plus. Je lâchai mon frère pour courir de l'autre côté et rejoindre le nounours. Il me tendit un ballon mais recula dès que j'essayai de l'attraper. Le jeu dura jusqu'au tronc d'arbre. Mais au moment où mes doigts fins se nouèrent autour du fil blanc, une main fut plaquée contre ma bouche d'enfant, m'interdisant de crier. Je me sentis soulevé mais aucun des cris de terreurs que je poussais n'échappa à ma gorge. Il me tenait fermement. Et aucune des prises, aucun des coups vu dans les dessins animés ne fonctionna. Le parc autour de moi se brouilla et la silhouette de mon frère fut avalée par l'obscurité. Ce fut celle d'un homme qui la remplaça, vêtu de noir. Il semblait tout droit sortit d'un mauvais film. Glacé par la peur, plaqué contre le siège d'une voiture, je faillis ouvrir la bouche pour hurler mais un regard m'en dissuada. « Tu as de la chance gamin. Tu corresponds trait pour trait à ce qu'ils cherchent. » Papa et Maman ? Est-ce qu'ils me cherchaient ? L'espoir fit luire mon regard tandis que je serrais la main autour du collier qui pendait à mon cou. Un onyx noir, qui tranchait avec ma peau d'autant plus pâle qu'elle trahissait la frayeur que je ressentais. Néanmoins, je m'efforçais à tenir bond et à retenir mes larmes. Jung Su allait venir me chercher. Je serrais fort la pierre tout en me répétant inlassablement ses mots. Aussi, quand on me fit descendre et monter dans cet appartement, la joie éclaboussa mes yeux sombres quand la porte s'ouvrit … Mais Jung Su, pas plus que papa et maman, ne m'attendaient derrière la porte. A leur place, un coréen et une blonde me dévisageaient. Il y eut quelques mots, puis le mauvais homme partit et me laissa avec eux. « Où est Hyung ? » demandai-je à mi voix en les fixant. « Tes parents t'ont confié à nous », m'expliqua l'homme en s'accroupissant. « Ils voulaient t'offrir une vie plus riche … avec nous. » Le chagrin me percuta et les larmes noyèrent mes joues d'enfants. Je refusais de les croire. Mais, au fur et à mesure que le temps passait, il me fut difficile d'espérer. Ils ne venaient pas. Seul Jung Su apparaissait, tant je m'accrochais à lui dans ma tête. Mais je finis par céder, devant les attentions affectueuses, les voyages, et la découverte du monde offerte par ma nouvelle famille. Boston, Vancouver, Los Angeles. J'avais une nouvelle vie. Un nouveau nom. Et plus de passé. Mais Jung Su subsistait … tel un fantôme, un souvenir flou, un héros de dessin animé aimé autrefois avant que le temps ne force à grandir. Et à changer.

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Son visage était dur, renfrogné. Pâle. Mon sourcil s'arqua en silence, mais sans trahir les émotions qui couvaient dans mon être. Une demi heure de silence, demi heure durant laquelle il avait joué au plus borné. Mais je l'étais certainement plus que lui. Très calme, je me laissai aller contre le dossier de ma chaise. Des perles de transpiration dégoulinaient le long de ses tempes, trahissant une tension qui ne faisait que s'accroître au fur et à mesure des secondes écoulées. Il leva légèrement la tête et se heurta à mes yeux aussi impassibles qu'immobiles. D'ordinaire, les policiers s'énervaient. Menaçaient. Mais, si j'étais un adepte du chantage dans ma vie de tous les jours, il en allait autrement dans une salle d'interrogatoire. Il suffisait d'un œil affûte pour comprendre la personnalité de celui qui faisait face. Et pour cet homme, corrompu par le mal être, le silence et le poids d'un regard était bien plus monstrueux que des hurlements. Il respira bruyamment et rectifia sa position sur sa chaise dure, non sans serrer les poings. « Je n'ai rien à voir là dedans. » finit-il par lâcher en passant une main nerveuse sur sa nuque. Sans mot dire, je posai mon avant bras sur la table métallique. « Je vous assure. C'est Vince le meneur. Je ne rend que quelques services par ci par là mais je n'avais aucune idée que ça impliquait le kidnapping d'enfant. » Mes doigts se fuirent et frappèrent doucement, et à tour de rôle, la table couchée sous ma paume. « Vince comment ? » finis-je par demander d'une voix égale. « Eric Vince. Il vit dans le Bronx. » dit-il précipitamment. « Je vous dirais de ce que vous voulez mais m'inculpez pas. » Le raclement de la chaise le fit taire et, si sa voix s'éleva à nouveau, elle fut étouffée par la porte que je fermais dans mon dos. « Il a parlé ? » demanda une collègue qui remontait le couloir. Plus qu'une collègue, elle était ma partenaire. Nos relations n'étaient cependant plus aussi fusionnelles qu'avant. Elles avaient été ternies par l'alcool, la luxure, et des sentiments inattendus de la part d'une rousse à laquelle je ne pouvais donner que quelques heures fauchées à la nuit. « Un mot au chef et on part. » lui fis-je savoir en me rendant dans le bureau de mon supérieur. Quelques phrases, quelques mots suffirent pour obtenir un mandat. New York dormait toujours lorsque nous sortîmes dans l'air chaud d'un matin estival encore jeune. New York. J'avais cessé de voir cette ville avec des yeux d'enfants. Depuis sept ans, cette ville avait été ternie par la cendre, la poussière, et le sang qui baignaient les rues. Par la criminalité qui l'empoisonnait. J'avais vu plus de meurtres et d'horreurs que je n'aurais jamais pu l'escompter en m'engageant à dix-neuf ans. Mais ce métier me collait à la peau. Et Eric Vince était une pourriture de moins. Un meurtre d'enfant l'avait trahit, mettant à jouer un véritable trafic. Aussi éprouvais-je une satisfaction froide quand les menottes l'emprisonnèrent. Une satisfaction noyée par une impression de déjà vu désagréable quand il planta son regard dans le mien. Cet homme m'était familier. Trop familier. Un frisson glacé me parcourut l'échine et un véritable mal être s'accrocha à mon ombre tout le reste de la journée. Je ne fus pas celui qui mena son interrogatoire mais je la suivis derrière les vitres. Sa manière de parler … de regarder. Les lèvres serrées, mon esprit ne cessa de chercher ce souvenir qui s'obstinait à fuir. «Inspecteur, voici les dossiers qui traînaient dans son appartement et que vous avez demandé. » Je lui fis un signe de la tête et passai la nuit à éplucher les classeurs. Ils contenaient des preuves accablantes. Des photos, des fiches, des sommes soigneusement consignées pour chaque tête. Puis il y eut cette photo. Mon souffle fut coupé. Ce fut un coup de poing dans l'estomac, un choc qui me scia les jambes et m'empêcha momentanément de respirer. Un enfant dormait sur le siège arrière d'une voiture. Un enfant dont le visage apparaissait sur toutes les photos de nos albums de famille. Un enfant acheté pour la somme de 950 000 dollars. Les larmes me montèrent aux yeux, des larmes aussitôt ravalées. Et les souvenirs oubliés me percutèrent. Ceux d'un homme dans une voiture. Ceux de ma première rencontre avec mes parents. Des images floues de scènes refoulées après les faits. Je laissai tomber le classeur qui frappa le sol avec un bruit sourd. La colère m'empoisonna. Je me levais d'un geste félin, traversai le commissariat et fis irruption dans la salle d'interrogatoire. Sans faire attention à mon collègue, je jetais la photo devant l'homme en m'approchant de lui. « Tu te souviens de cet enfant ? » Il leva vers moi des yeux sadiques. Contrairement à celui que j'avais interrogé, celui là était pourri jusqu'à la moelle et en avait conscience. Il fouilla mon regard avant de siffler. « Ballons colorés et ours en peluche … ce gamin m'a rapporté une fortune. » Il n'y eut qu'un coup de poing et une effusion de sang. Il fallut deux hommes pour m'empêcher de réduire son faciès en bouillie. Et il fallut les gardes du corps de mes parents pour m'empêcher de faire un scandale à la soirée de charité où je débarquais. Quand elle sut que je savais, ma mère fondit en larmes. Mon père lui, parut prendre dix ans d'un coup. Ils implorèrent. Mais je fus incapable de les regarder. Je leur tournais le dos. Non mes vrais parents ne m'avaient pas abandonné. Car, brusquement, je me souvenais de cette phrase. Non … Dans la brume épaisse qu'était mon passé, un souvenir me revenait vivace. Ce n'était ni un visage, ni une parole, ni un paysage. Seulement la sensation forte d'une main lâchée naïvement.

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Tu es les larmes écarlates d'un cœur saigné à blanc. Une blessure à vif. Un regard noyé, un désir brûlant. Une réminiscence que j'aimerais effacer ... que j'aimerais graver dans le marbre d'un esprit obsédé.

Rien ne m'était familier. Ni les immeubles, ni les montagnes, ni même ce ciel blanc qui s'étendait tel un voile brumeux au dessus de cette ville nichée dans un écrin de roche. Je pressai mon front cotre la vitre glacée, les bras croisés sur mon épaisse veste noire. Je fouillais des yeux le paysage sans réellement le voir. J'effleurais les constructions qui s'étendaient dehors et imaginai ma famille dans chacun des appartements dissimulé derrière les fenêtres. Mais, plus j'y pensais, plus leurs visages m'échappaient. Je n'avais aucun souvenir, seulement des sensations qui me poursuivaient, en particulier celle d'une main rassurante brusquement retirée. Je fus arraché à mes pensées par des voix qui résonnèrent dans le couloir, en modulant une langue avec laquelle je n'avais pas grandie, et ce même si je la parlais couramment. La Corée ne ressemblait en rien aux Etats-Unis. Et si j'y étais né, je restais un étranger. Je n'avais pas appris à ployer devant mes aînés ni à baisser la tête dès qu'une salutation devait franchir la barrière de mes lèvres. Aussi étais-je trahit par cette aura de rébellion qui me nimbait et par ce menton haut que je présentait sans animosité. Aux yeux de mes collègues et de mes pairs, j'étais donc l'américain. Un fait avéré, d'autant plus que je n'avais pas encore la nationalité coréenne. Pour le moment, j'étais donc un policier de liaison, qui travaillait avec la Corée sur les évasions fiscales et arnaques financières des riches familles qui naviguaient entre les deux pays pour faire leur trafic. Un travail différent de ce que j'accomplissais à New York, mais qui m'offrait l'opportunité d'être sur place pour rechercher mes racines. Sur un dernier regard pensif, je me décollai de la vitre pour me replonger dans mon dernier dossier, celui d'un influent Chaebol qui avait commis suffisamment de crimes pour tout perdre. Du moins si je parvenais à le prouver. Les heures filèrent et l'extérieur finit par m'appeler. Je n'étais pas doué pour demeurer des heures assis derrière un bureau. J'avais besoin de bouger, de respirer, de dépenser une énergie qui parasitait mes veines si mon corps demeurait trop longtemps immobile. Les flocons étaient des caresses froides sur mon visage absent. Et mes pas me conduisirent naturellement vers un immeuble immense, qui courait vers le ciel à l'image des buildings américains. Poussé par l'instinct, je m'engouffrais dans l'immeuble et me dirigeai vers les caisses pour acheter un ticket afin de monter dans les hauteurs. La scène fut rapide. Un homme poussé par le vice, une main plaquée sur la croupe d'une femme à la chevelure flamboyante. Quand elle se retourna, il s'était déjà éloigné de quelques pas, ne laissant que moi dans son ombre. La gifle fut violente. Un voile d'écarlate échauffa ma joue frappée tandis que je fixais la jeune femme au regard étincelant et au menton haut. D'une main ferme, je lui saisis l'épaule et la tournai vers l'homme à l'origine de sa colère. Homme qui recommençait avec une autre. La confusion envahit ses grands yeux sombres. En compensation, elle m'offrit un repas, à savoir ce que les coréens partageaient pour remercier, s'excuser ou passer du bon temps. Il me fallut un repas pour comprendre combien cette femme était fascinante. Il fallut un repas pour qu'elle se glisse sournoisement dans mes pensées et dans mes veines. Un repas pour qu'un sentiment profond ne morde violemment la chaire d'un muscle battant. La suite fut passionnée. Évidente. Elle m'énervait. Elle me faisait sourire. Sa compagnie était synonyme de bagarre et d'éclat de rire. Imprévisible et impulsive, elle me surprenait à chaque rencontre, à chaque baiser, à chaque mot, à chaque sourire. Mais le destin était connu pour son sens de l'humour. Un soir, elle me parla de son père, à savoir l'homme que je poursuivais. Et ce soir là, je fis un choix. Celui de ne rien dire. Je fis tomber son père et sa famille, en sachant pertinemment qu'elle en faisait partie. Ce soir là, la porte de mon bureau claqua avec violence. Ses cheveux étaient lâchés. Ses yeux luisaient. La gifle fut violente, bien plus que la première fois. « Salop ! Tu m'as utilisée pour faire tomber mon père n'est-ce pas ? Espèce de pourriture égocentrique ! » J'aurais pu dire la vérité. Un simple non aurait suffit. Mais je vis à son regard que je l'avais perdu. Et le chagrin ne me frappa que lorsqu'elle quitta la pièce. Notre histoire s'était achevée comme elle avait commencé. Par la fureur et une gifle. Quand à l'amour, il s'était mué en haine.

« Je vous écoute. » Je n'avais rien à dire à cet homme. Techniquement, ma relation avec elle n'était pas un motif d'expulsion. Mais, par sa simple visite et la violence de notre échange, elle avait réduit mon éthique professionnel et ma réputation à néant. « Je démissionne. » La décision était impulsive mais je sus qu'elle était juste. Mon cœur était en miette et saignait abondamment. Plus que sur la souffrance, j'avais besoin de me concentrer sur ce passé que j'essayai de déterrer, passé dont l'amour m'avait éloigné. « Démissionner ? Vous confirmez donc les faits ? » « Je vous remettrais ma lettre de démission demain matin. » D'un mot, d'une relation, je venais de foutre en l'air toute une vie. Toute une passion. Et pourtant, je sortis de la pièce la tête haute. Sans courbette. Sans tête baissée. Sans suivre aucune des traditions d'un pays qui me saignait plus qu'autre chose.

Je ne me serais jamais imaginé professeur pas plus que je n'aurais imaginé parcourir les couloirs d'une université. Dans ce lieu où la jeunesse prédominait, je n'étais plus l'américain. Je n'étais plus flic. Je n'étais plus qu'un homme qui recherchait ses racines quand il n'enseignait pas. Je poussai la porte de la salle des professeurs et posai mes affaires sur la large table. Ma nouvelle carte d'identité échappait de peu à mon porte feuille. Coréen. La Corée me la rappelait mais il n'y avait plus de retour en arrière. J'avais choisit mes racines en abandonnant la nationalité américaine. En abandonnant pour la deuxième fois mon passé. Je soupirai faiblement et me laissai tomber sur la chaise, non sans observer ceux qui se trouvaient autour de moi. Peut-on vraiment échapper au passé ?

❯ Derrière l'écran ; Mes chaussettes sont grises
Non en vérité, je suis un chat faible devant une boîte de thon, qu'on a agité devant mon  nez. Alors évidemment, j'ai bondit.   Bref, j'ai pas su résister à mon namour Dong Wook que je rêvais de jouer, ni à un duo avec la Michi nationale qui est encore plus connue que le président.  

Sinon, hormis ma faiblesse, je suis une gentille fille qui adore écrire. Bon je suis pas sûre pour le gentille mais la passion, je l'ai   Et je peux dire que je suis déjà passionnée par vous avec votre accueil fantasmagorique  

Et le petit bout de code pour le bottin

Code:

[code]<span class="style1">✗</span> [b]Lee Dong Wook[/b] (acteur) ⟫ wang dae hyun[/code]