Alona n'a que huit ans, pourtant son regard est éteint, il ne brule plus comme avant. Le déménagement remonte à deux mois et son pays lui manque horriblement.  Pour la première fois, elle ne célèbrera pas Bun Pha That Luang. Il s'agit d'une grande fête qui, après sept jours de musique et de feux d'artifice, s'achève par une procession aux flambeaux autour du temple le plus célèbre de Vientiane et de tout le Laos. Dans le pays au milion d'élephants il règne une atmosphère qu'on ne trouve pas en Corée. La tradition et le bouddhisme sont au coeur du quotidien : c'est un style de vie, une attitude. Le pays est pauvre et peu développé mais au moins l'entraide règne entre voisins. Alona se souvient comment elle restait dans les jupons de sa mère. C'est en l'observant qu'elle apprenait à procéder pour les rituels, à porter un sinh (costume traditionnel féminin) ou encore à cuisiner. A Busan, son intégration se passe bien grâce à la langue qu'elle parle fréquemment, sa maîtresse est satisfaite d'avoir une élève disciplinée et elle s'est déjà faite une amie. La petite fait de son mieux pour se sentir comme chez elle sur la terre qui a vu naître son père, mais ce n'est pas évident.

Il était tout dans leur vie. Un pilier, un refuge, une boussole, une voile... Mais la mort le leur à arraché beaucoup trop tôt. Après ce stupide accident, elle lui a pris un peu par ci puis un peu par là, pour finir par ne rien laisser  de lui. Au début,  il avait perdu l'usage de ses jambes. Elles l'ont ramené à  la maison et prenaient soin de lui à tour de rôle. Leur quotidien avait changé : c'était le routier qui subvenait aux besoins de la famille, du coup la mère au foyer dû se résoudre à prendre prendre des petits boulot s de femme de ménage. Lorsque la jeune adolescente de treize ans rentrait chez eux, elle lui cuisinait un repas, l'aidait à se laver et le mettait au lit et après  lui avoir massé les jambes. Avec les tâches ménagères et les devoirs à faire, elle se couchait assez tard. Parfois sa mère rentrait plus tôt  de son travail de femme de ménage et la secondait. Mais en aucun cas elle ne le considérait comme un poids ou un fardeaux. Elle agissait par amour envers le meilleur des pères. Il n'était que routier mais il avait fait son posible pour que sa fille unique puisse être heureuse et avoir un avenir meilleur. Mais ensuite, le mal se propagea et il dure l'envoier à l'hôpital de séoul : il était dorénavant tétraplégique  et les médecins avaient besoin d'étudier son cas, incapable de trouver la source de ce maux. Il resta plusieurs semaines dans la capital, où les femmes de sa vie finissent par le rejoindre... mais trop tard. Lorsqu'elles pénètrent dans la morgue il ne respire plus, sa cage thoracique ne bouge plus et son teint est pâle. Mère et fille sont anéantis, leurs coeurs meurtis. Il était tout pour elles et il leur fallait apprendre à ne compter que l'une sur l'autre.

Son père avait raison : quand on veut, on peut. Elle avait tant voulu réaliser leur rêve, qu'elle avait finalement réussi par le réaliser. Depuis cinq ans la jeune femme était inscrite dans une université. Elle avait obtenu sa licence avec brio. Et, sauf si elle finissait par se fatiguer de rester sur les bancs de la fac, par le plus grand des hasard ; cette amoureuse des mots se verrait bien devenir doctorante. C'est l'un des objectifs sur sa liste. Aucune distraction ne saurait la dévier de l'un de ses objectifs, comme celui d'être traductrice ou responsable d'édition. Alona s'est bien amouraché de deux ou trois étudiants, mais elle mettait très vite un terme à  ces relations. Lorsque les évènements  vous ont fait grandir plus vite que les autres, il est insupportable de se retrouver avec quelqu'un qui vous donne l'impression d'être dans un bac à  sable ou une cour de récréation  de maternelle. Le seul qui a attiré son attention est le professeur Shin. Alona n'est pas du genre à faire attention aux profs, du moins pas de cette manière  là. Mais il est si fascinant et ses yeux... Quand ils se posent sur elle, elle y lit une infinie douceur. L'étudiante lui  a demandé  de lui donner des cours pour apprendre à  jouer d'un instrument. Elle en a longtemps rêvé, elle a sauté sur l'occasion pour le voir de plus près.

❯ Derrière l'écran ; Je suis juste une petite folle de plus qui s'est laissé trainer de gré jusqu'à HM   par michi et son éblouissante histoire "dramatesque", pire, "goblinesque"  

ps : je fond litérralement pour vos emojis trop cute  :<3:  


Et le petit bout de code pour le bottin

Code:

[code]<span class="style1">✗</span> [b]WU YING JIE[/b] (Emma Wu/Gui Gui) ⟫ kim alona[/code]