劉 — mortelle prêtresse. infante des grandeurs, au carmin qui se joue du vertige, à rendre jaloux les cieux. les airs aux promesses dorées, elle danse cette valse dont ses aïeux lui ont toujours destiné les pas. le patronyme lui offre les nuances d’un royaume [ à l’amour de certains, à l’assassinat d’autres ].  

利亚 — sonnet de clarté, invitation au voyage. évocation harmonieuse, invocation sorcière. ô, liya, elle porte les écumes sur sa peau, aux dommages de leurs maux. mère avait laissé son mari choisir, sans un commentaire sur la décision. elle ne voulait croire en leur lien, fille du maudit chemin.

23 ANS — rancœur de chaque jour, elle n'a rien des délicieux gamins dont on pourrait rêver. amère sucrerie, candeur démon. le visage peint une jeunesse éternelle qui ne veut plus s'arrêter. ô, qu'elle profite de ses plus belles années, liya. avant que la jolie rose perde ses pétales,
et qu'il ne lui reste plus que ses épines pour s u r v i v r e.

SEOUL (KR) — citadelle de ses repères, elle ne s'est jamais arrêtée de fouler les ruelles du haut de ses plus majestueuses chaussures, et cela depuis ses premières balades. à en connaître chaque coin pour prendre un café entre camarades, chaque chemin où les lampadaires rayonnent le plus, chaque adresse pour s'acheter le meilleur parfum. elle n'a j a m a i s quitté séoul,
et elle ne veut la quitter.

CHINOISE — d'origine, ses deux parents en portent le souvenir bien qu'ils aient passé la majorité de leur temps dans d'autres contrées. il n'y a plus que des héritages et une histoire, de plus en plus lointaine, qui résonne face à ses anciens.

QUEER — amante des nuits glaciales, à la recherche de cette ardeur qui finira par la réchauffer. liya, elle s'est conquise des corps sans questionnement, oubliant son raisonnement pour quelque instant. rien ne lui résiste, venimeuse danseuse qui sait parvenir à ses f i n s. et pourtant,
vipère s'enivre d'une quête où l'autre semble ignorant d'elle, posant autre définition à sa vision. ô, qu'elle l'aura, un jour,
en prisonnier de ses valses ! 

FINANCE — trône, qu'on pourrait croire, d'ores et déjà, sien. empire paternel qu'on lui a toujours vendu comme son propre royaume, se battre pour prouver qu'il s'agit de sa place, à elle, seulement. elle ne s'est jamais sentie menacée par ses concurrents, s'amuser à b r i s e r petit à petit leur espérance. elle se voyait couronnée depuis l'aube,
reine éternelle.  

à trouver — uc 

PATINEUSE ARTISTIQUE SUR GLACE, DUO — aux caresses d'un hiver sans limite, passion qui l'anime depuis tant d'années. liya, à l'accueil des flocons, correspondance des œuvres. palais qu'elle s'est découvert, certaine liberté qu'elle ne peut s'empêcher d'imaginer. ô, qu'elle en vise l'excellence, professionnalisme de ses tensions, maîtresse de ses mouvements ! plaisir d'une vitalité, à s'enivrer d'un autre équilibre. à l'écho d'une double promesse, elle n'accepte a u c u n e maladresse. 

AISEE — demoiselle aux plus beaux sourires face au porte monnaie de son père, carte de crédit aux nombres astronomiques. autant d'argents qu'il faudrait une vie entière pour ramasser en temps banale, directement versé en la possession de la petite fille à papa. qu'elle est radieuse, liya ! à s'acheter tout l'or du monde pour combler son n é a n t.