⊱ histoire

Il ne sait plus quand le château de carte c'est effondré. Dans son palais de cristal, avec sa cape fabriqué avec une serviette de bain, il brandissait son épée en carton, jouant au super héros qui protège sa maison. Les rires remplissaient la pièce du matin au soir, et quand son père rentrait tôt, il sautait dans ses bras joyeusement avec un « Papa, j'ai sauvé maman des voleurs, comme toi. » Un père flic, ça fait rêver, quand celui-ci embellit les choses de contes et histoires en tout genre sur ce qu'il fait de ses journées, loin de la maison. Puis le temps à passer, et l'émerveillement passe su autre chose, sur le fait qu'il aime son chez soit. Il aime s'accroupir sur le sol, observait les rayons du soleil qui se décomposent sur le plancher du salon, pour former un dégradé de couleur, ne se doutant pas qu'une fois combiné, ça former la lumière. Il s'invente des péripéties sur ses tâches qui semblent magique. Et les rires raisonnent encore et encore contre les murs ensoleillés, un rire cristallin.

Papa se fait absent, plus que d'habitude, et le gamin, il comprend pas, il attend de lui montrer qu'il a des bonnes notes à l'école, qu'il n'a pas pleurer quand il est tombé en jouant au ballon avec ses camarades. Il veut montrer les arc-en-ciel et manger des gâteaux. Mais le temps passe, et il ne revient pas. Maman est triste, ses joues sont tirée par l'eau salé, et lui demande juste à revoir son père, sans savoir qu'il est parti très loin, trop loin pour eux. Il attend encore devant la porte en rentrant de l'école, soupirant en la voyant rester inexorablement fermé. Et l'attente se transforme en crise. C'est peut être là que les premières cartes sont tombés.

Les taches de couleurs, elles deviennent fade, bien fade, quand sur le planché, il observe maintenant plus souvent les bouteilles verdâtres qui rend sa mère malade à ses yeux. Il a pris l'habitude alors, à onze ans de voir le triste spectacle de sa maison grise, alors qu'il vient aider sa mère à se relever pour la ramener dans sa chambre, espérant qu'elle ne ressort pas piocher dans le frigo la ligueur amer. Les soupires et les pleures ont remplacés les rires, alors qu'il nettoie le carnage. Il voudrait monter s'allonger dans son lit et ne plus rien faire, mais il a encore beaucoup à faire, devenant parent à la place de sa mère, il s'occupe de sa maison qu'il a apprit à détester. Les étages dégringoles, de moins en moins confiant, il n'a pas eu le temps de pleurer son père, qu'il se lasse de sa vie.

La base bascule, alors que l'adolescence le pique avec violence, révolte, crise, colère peu contenue. Il en a marre de s'occuper de sa mère, il fait les quatre cents coups, et avoir les meilleurs notes ne l’intéresse plus, puisqu'il n'y a plus personne pour s'en préoccuper. Enfant perturbateur, pour cacher qu'il est perturber, il tombe dans une bande à mauvaise influences. Et il enchaîne les conneries, les petites délit, et parfois se fait choper. Sa mère l'engueule a demi-mots, à chaque fois, elle est déjà ivre morte. Et il la trouve pathétique, dans les draps en coton, de ruminer une perte, se complaire dans son malheur ne lui ramènera pas son père, et dans sa tête, il la bombarde de tout les noms d'oiseaux.

Puis, le châteaux, il disparaît quand sa maison n'est plus la siennes, il quitte le nid qui s'est brisé au sol, pour un appartement modeste dans un quartier pas trop cher. Mais finalement, l'âme en peine, il s'occupe toujours de sa mère, incapable d'avancer depuis le drame, et il ne peut se résoudre à l'abandonner complètement. Peut être devient-il plus sage, quand les conneries finissent par le lasser, s'échappe dans les croquis, les histoires qu'il se raconte pour fuir sa vie, alors il écrit et les dessine, devenant Ska, se cachant dans l'anonymat de se pseudo pour se plonger dans son univers. Il s'y noie presque, alors qu'il rêve de ce monde imaginaire, mais quand il boucle un chapitre, il lève les yeux et tombe sur cette morne réalité.

Puis, un peu de joie vient le bousculer, un colocataire envahissant, un peu bout en train. Au début, c'était juste pour le loyer diviser en deux, puis il s'y est fait, et les dernières traces de rébellion, bonne influence, alors qu'il réapprend à aimer les couleurs, le goût d'une vie plus calme ou presque. Il replonge quand il rentre dans la maison grise de sa mère, mais peut enfin s'échapper de là.