⊱ hundred miles c'est un forum réel asiatiquecity/universitaire basé à Séoul — une réponse par mois minimum — Avatars occidentaux bienvenus ! — Taille des avatars 200*320px — Une semaine pour finir sa présentation — Pas de prise de tête, rien que du love. That's all folks ٩(^ᴗ^)۶
Il est déjà tard lorsque tu quittes ton aquarium, encore plus tard lorsque tu rejoins le dortoir. Et devant ta piaule, tu fais les cents pas. Dos contre la porte, pas l'envie de rentrer, les mains couvrent ton visage :: ( faut que tu te sortes cette idée du crâne ) :: la même, qui te hante depuis la soirée en l'honneur de Sangjun. Cette petite voix qui cri que, peut-être, tu aurais des sentiments pour lui ; celle que tu refuses de croire, mais qui expliquerait cette nuit passée en sa compagnie. La raison au déni peut-elle être si facile ? Impossible.
Pourtant ce genre de questions te prennent la tête de plus en plus souvent, s'en est fatiguant. Alors tu rebrousses chemin, laisses un texto à ton colocataire : « Je sors, ne m'attends pas. » De la fac, tu marches jusqu'à son quartier. Point de texto pour l'intéressé, tu sais qu'il n'est pas de garde, puis t'as quelque chose à vérifier. Visite impromptue, tu te fiche un peu de le déranger, à ton tour de n'en faire qu'à ta tête. À quelques rues de ta destination, l'explication de ta présence en ville si tard est déjà toute trouvée.
Un coup d'œil sur ta montre t'indique qu'il est vingt trois heure passée, un peu tard pour une visite de courtoisie. Mordre ta lèvre d'anxiété avant d'enfin poser ton doigt sur l'interrupteur. Jun doit être occupé, puisqu'il te faut recommencer ; quand enfin sa voix tinte dans le combiné, tu lâches un : « C'est moi. » comme si ces quelques mots suffisaient à décliner ton identité. La porte déverrouillée, t'entres dans le bâtiment, trouves ton chemin jusqu'à l'appartement de l'aîné ; où poliment, tu as toqué.
la journée a été longue et compliquée. debout depuis 2h du matin, sangjun n'a pu rentrer chez lui qu'à 20h. complètement épuisé, cela va de soi. c'était l'adrénaline qui le maintenait éveillé. ça et les quelques cafés qu'il a ingurgité dans le but de ne pas faiblir face à la fatigue. une fois chez lui, pourtant, elle le frappe de plein fouet et il ne prend pas le temps de manger. il se contente d'aller se doucher longuement, puisque l'eau chaude délie ses muscles tendus. il enfile un boxer et un t-shirt, se sèche rapidement les cheveux et il est environ 21h lorsqu'il va s'effondrer sur son lit. il ne met pas longtemps à s'endormir; à peine quelques secondes.
la première sonnerie le réveille en sursaut, mais son cerveau dans la brume ne comprend pas d'où ça vient. c'est à la deuxième qu'il extirpe péniblement son corps des couvertures pour tituber jusqu'à l'interphone et laisser un "quoi?" rauque quitter sa gorge. c'est moi. la réponse semble lui suffire pour comprendre de qui il s'agit, puisqu'il appuie sur le bouton qui déverrouille la porte d'entrée. les mèches brunes en épis sur sa tête et les plis d'oreiller étampés sur son visage, sangjun rejoint péniblement la porte de son appartement lorsqu'il entend toquer. déverrouiller la porte avant de l'ouvrir pour y apercevoir injoon.
l'aîné reste là un long moment, à tenter de l'observer de ses yeux voilés par le sommeil. "entre." c'est tout ce qu'il marmonne, alors qu'il ne s'écarte même pas tout de suite. il ne le fait que lorsque son ami s'avance pour pénétrer dans son antre. il referme derrière lui sans oublier de verrouiller. "qu'est-ce qu'y'a?" sa voix est rauque et pâteuse et il peine à tenir debout. "c'est mieux d'être important pour m'avoir réveillé." un bâillement alors qu'il se frotte le visage. la menace est lancée sans grande conviction, toutefois. de toute façon, il est très probable qu'il ne s'en souvienne pas au matin.
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La tête en vrac lorsque t’arrives devant sa porte, tu mets un temps avant de toquer. L’hésitation a su trouver son chemin, te met le doute :: ( et si c’était une connerie ? ) :: Alors tu fermes les yeux, prends une grande inspiration avant que ton poing ne s’abatte sur le bois. De l’autre côté, le cliquetis du verrou se fait entendre, le corps se raidit. Les pupilles voilées de fatigue, Jun t’invite à entrer. Enfin, c’est ce que ses mots laissent penser ; parce que son enveloppe physique, elle, ne daigne bouger qu’après que la tienne ne l’ait effleuré.
Dans l’entrée, te déchausser, et d’une main, mettre le bazar dans ta chevelure tandis que dans l’appart tu t’avances : « Pardon, tu dormais. » Triturer la bretelle de ton sac à dos, mordre ta lèvre inférieure d’anxiété et finalement, dégainer ce discours que tu as minutieusement préparé : « Si j’avais su, je t’aurais pas dérangé pour ça... » cette phrase, tu la fais volontairement traîner : « … C’est juste que- » soupirer, puis la tête baisser : « J’pas vraiment d’endroit où dormir c’te nuit, du coup... j’me demandais si je pouvais squatter ici... »
Tu te sens bête de mentir, carrément honteux en fait. À tel point que tu penses te défiler, rebrousser chemin et effacer cette idée de ta tête. Pourtant, tu restes planté là, silencieux. Lorsque tu relèves la tête, c’est un sourire gêné que tu offres à ton aîné. Tes doigts se perdent sur ta nuque, jouent avec le fermoir de cette chaîne qu’il t’a offerte avant que ta langue ne se délie : « Je te dérangerais pas, promis. » et vers le canapé te diriger, sous-entendre que de cette option, tu peux te contenter. Tes vraies intentions planquées derrière un sourire satisfait.
il est bien trop éclaté pour ne serait-ce que montrer une émotion prononcée face à l'arrivée d'injoon chez lui. dans ce petit appartement taudis qu'il occupe avec sa mère alcoolique. il ne saurait dire s'il est agacé ou heureux ce voir ce visage familier. probablement un peu des deux, mais sans trop savoir pourquoi dans la deuxième optique. son expression fatiguée, il observe le jeune homme qui lui fait face, peu préoccupé par le fait de se retrouver en simple boxer devant lui. après tout, il a déjà vu la totale, n'est-ce pas? un soupir lui échappe quand le plus jeune semble tourner autour du pot.
"tu savais." lâche-t-il probablement trop durement. le cadet savait pertinnement qu'à cette heure précise de cette journée, sangjun serait chez lui et qu'il serait de retour depuis seulement un petit moment. ce qu'il ne savait probablement pas, c'était l'ampleur de son quart de travail. "peu importe, tu sais que tu peux." oui, parce qu'il ne va jamais laisser un ami dans la rue, encore moins cet ami-là. le médecin fait un pas vers l'avant et hausse les épaules en le voyant s'éloigner vers le canapé.
ça lui semble la place la plus logique et de toute façon, il ne faut pas attendre de lui qu'il installe son invité dans son état actuel. "peu importe. bonne nuit, me dérange pas." la voix un peu moins pâteuse, mais à peine, jun retourne à sa chambre et s'écroule, pour la seconde fois, sur son lit en lâchant un soupir. trop fatigué pour noter l'importance de cette invasion chez lui, il sombre à nouveau dans le sommeil en seulement quelques instants. c'est qu'il est complètement vidé et il a besoin d'une bonne nuit pour se rétablir. il avisera cette présence intruse au matin, quand ses sens seront réveillés.
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Il a raison, tu savais pertinemment ce que tu faisais en te pointant ici. Coupable, tu baisses la tête, déglutis avant de donner ta raison pour t’inviter chez lui. Ne dévoiler qu’une partie du mensonge, garder l’autre au cas où l’aîné voudrait des détails. Le baratin s’avère bien inutile face à l’ampleur de sa fatigue, car il t’abandonne bien vite son canapé, Sangjun. Quelque peu déconfit, tu peines à sortir un : « M-merci.. » tandis que l’ami s’en va retrouver son lit. « Bonne nuit ! » s’échappe de tes lèvres bien trop vite. Laisser seul avec toi-même, tu réalises maintenant à quel point ce plan est merdique.
Le sac glisse de ton épaule et s’écrase au sol alors que, dans ta barbe, tu chuchotes : « Et maintenant ? » Abandonné dans ce salon que tu ne connais en réalité pas si bien, t’hésites à faire comme chez toi. Une main dans les cheveux, tu souffles avant de passer la pièce en revue. Sur un fauteuil, tu trouves un plaid et te l’approprie pour la nuit. Si ton sac et ton sweat font un oreiller potable, tu choisis de laisser ton jean sur l’accoudoir du sofa. Délesté d’un t-shirt qui t’a fait la journée, en quête d’un change lorsque tes mirettes tombent sur cette pile de vêtements propres.
Un de ses t-shirt sur le dos, bêtement tu souris. En caleçon, tu fais les cents pas, cherches une idée pour, dans sa chambre, t’infiltrer ; sur le canapé, tu n’as pas l’intention de rester. Et le temps passe, vingt minutes à tout casser avant que tu ne décides de bouger. Planté devant la porte de sa chambre, tes coups restent sans réponse alors tu fais le choix d’entrer. « me dérange pas. » L’aîné a été clair, pourtant sur son matelas tes fesses se posent. Malgré l’obscurité, de son visage endormis, tu dégages quelques mèches en silence. Parce qu’il remue dans son sommeil, son prénom, tu chantes : « Jun ? Jun, tu dors ? »
Si Jun avait l'énergie nécessaire pour se questionner, il se demanderait sans doute ce qu'Injoon mijote en venant chez lui. Sauf qu'il est trop préoccupé par son envie de dormir pour s'en soucier. Dès que sa tête touche l'oreiller, il retrouve les bras de Morphée. Il ne sait pas combien de temps s'est écoulé lorsqu'il émerge de nouveau de son sommeil. Dérangé par la porte de sa chambre qui grince et par le poids nouveau sur le matelas. Néanmoins, aucun mouvement, aucune parole de sa part. Pas réellement conscient, en soi. Les mèches sont écartées de son visage et finalement, c'est la voix de son ami qui le fait réellement émerger.
C'est d'abord un simple grognement qui se fait entendre de sa part, tandis qu'il remue doucement. "Oui." À question stupide... "Tu veux quoi?" Un simple marmonnement, alors que le corps se tourne se le côté et que les paupières se soulèvent difficilement pour le voir assis sur son lit. Il ne tilte pas que ce dernier arbore l'un de ses t-shirts ni même le fait qu'il soit en caleçon. Sangjun ne veut qu'une chose : dormir. Et Injoon l'en empêche. À deux doigts de perdre patience, il décide de repousser la couverture qui jonche sur son corps.
Se redresser sur un coude pour passer son autre bras autour de sa taille. Malgré son état presque catatonique, le médecin fait preuve d'une force conséquente pour l'attirer à lui et ainsi le coucher dans son lit. Il tire les draps pour les envelopper et enroule à nouveau son bras autour de sa taille. Le torse collé contre son dos, il adopte cette position communément appelée "la cuillière" et soupire doucement contre sa nuque. "Tu vas dormir, maintenant, oui? Gamin." L'odeur de son shampooing agresse délicatement ses narines, mais Jun ne se rendort pas immédiatement, contrairement à quelques instants plus tôt.
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Un grognement engage une question bien stupide. Un peu précipité, tu n’y réfléchis qu’après. Un sourire audible ourle tes lèvres lorsque tu le réalises. Les mots fourchent dans ta bouche : « Rien, j’me demandais juste si je pouvais- » rester là ? Nan, ce n’est pas vraiment ça. Ce que tu veux, c’est une excuse pour être entre ses bras, ressentir la chaleur de son corps encore une fois. Et bien que l’intention soit inoffensive, ce serait admettre que cette nuit a bien existé. Puisque les mots sont déjà à moitié avoué, tu cherches à te justifier : « ´Fin, c’est juste que j’arrives pas à dormir et... Bref, laisses tomber, c’est rien. »
Impossible de savoir s’il a compris, ou si l’aîné agit sous le coup de la fatigue. Mais sur le point d’abandonner, de retourner camper dans le salon, ses bras t’enlacent et t’entraînent sous les draps. Sobre et bien conscient, ton visage s’embrase tandis qu’il te spoon. Tu n’en demandais pas tant et pourtant tu n’en n’espérais pas moins. Paralysé par la caresse de son souffle sur ton épiderme, tu ne cherches même pas à te débattre. Qu'importe qu’il trouve ça louche, tu n’as pas la force de jouer la comédie. Alors doucement, tu chuchotes : « Hum, merci. »
Les yeux grands ouverts fixent la porte par laquelle tu es entré. À quoi est-ce que tu joues ? Ah... Toi-même tu l’ignores. Trop de choses se bousculent dans ta tête depuis cette nuit pleine de confettis ; et toutes ces choses te maintiennent éveillées. Toujours les mêmes flashs, la même envie irrépressible de poser tes lèvres sur les siennes, comme ça, juste pour voir. N’est-ce pas ce qu’il fait depuis tant d’année ? Qu’est-ce qui change ? Si ce n’est le palpitant qui s’emballe rien que d’y penser. Alors dans ta folie, tu tentes de te retourner et à nouveau tu demandes : « Hey Jun, tu dors ? »
Au fond, n'avait-il pas aussi envie de l'avoir là, à côté de lui? De pouvoir les serrer contre lui pendant son sommeil? Peut-être. Sans le réaliser, toutefois. Complètement enfermé dans le déni, Sangjun ne se rend pas compte de son propre besoin d'avoir Injoon contre lui. Juste le tenir dans ses bras ; rien de sexuel. L'aîné est plus tendre qu'il n'y paraît ; c'est simplement un trait qu'il garde bien caché sous son masque. Enfin, sauf avec cet homme-là. Il perd ses moyens lorsqu'il est avec lui et se permet un peu de vulnérabilité. Ce qu'il ne fait jamais en temps normal. Avec Injoon, il est constamment en échec et mat.
Il ne l'a même pas écouté baragouiner son excuse avant de l'attirer à lui sous les draps pour profiter de sa chaleur. Il y a son pulsant qui s'affole un peu et il resserre son emprise sur lui, humant l'odeur délicieuse de sa peau. Ça a quelque chose de furieusement apaisant et il sombre presque à nouveau dans son sommeil. Il y serait arrivé si seulement Injoon n'avait pas décidé au même instant de bouger et de laisser sa voix s'élever à nouveau dans la pénombre. Un soupir plus qu'équivoque lui échappe, alors que sa patience se fait atrocement mince. "Quoi, encore?"
Pourtant, il le laisse se retourner dans ses bras. Maintenant face à face, leurs souffles s'entremêlant, Jun ouvre péniblement les yeux pour tenter de discerner son visage dans l'obscurité ambiante. "J'ai vraiment eu une longue journée épuisante, tu sais..." Chuchoté, cette fois. I beg you to let me sleep, at last. "Alors qu'est-ce que tu as à me maintenir éveillé de la sorte?" Comme si le simple fait de pouvoir partager ce moment avait apaisé sa colère. C'est l'effet qu'a Injoon sur lui, mais si à la base, c'est aussi à cause de lui qu'il s'énervait.
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Lové entre ses bras, tu ressens cette petite joie pour l’heure encore inavouable. Une quiétude injustifiée bercée par les mouvements réguliers de sa cage thoracique contre ton dos. Cela ne t’empêche en rien de troubler à nouveau cette paix par une interrogation dérisoire. Tu sens bien dans sa voix que l’agacement n’est pas loin. Il faut dire que tu n’as de cesse de le déranger, malgré ta précédente promesse de ne point troubler son sommeil. Or c’est plus fort que toi, et doucement tu lui fais face. Sans rien ajouter de plus, tu te contentes dans un premier temps de simplement l’observer ; l’écouter.
Si tu n’avais pas encore réalisé à quel point la fatigue l’assomme, c’est maintenant chose faite ; et coupable, tu mords ta lèvre inférieure. « Pardon... » chuchoter tandis que ton visage se rapproche dangereusement du sien. Les yeux clos, c’est avec tendresse que tu lui offres ce baiser. Un contact des plus simples duquel tu tires une certaine satisfaction. En plus de la douceur d’un sourire qu’il ne peut assurément pas voir, tu conclues : « ... J’te laisses dormir maintenant, reposes toi bien. » Sur ces mots, tu reprends ta position initiale et chuchote : « Bonne nuit Jun. » Heureux d’avoir accompli ta petite volonté, tes yeux se ferment ; et le sommeil, lui, ne devrait plus tarder.
Quoi qu'il en dise, Sangjun épprouve une certaine satisfaction à l'avoir ainsi contre lui. Rien de sexuel, comme la dernière fois où Injoon a habité son lit. Non, juste le bien-être de le serrer contre lui et pouvoir profiter de sa chaleur corporelle. Il le laisse pourtant se retourner dans son étreinte malgré sa patience qui s'envole à une vitesse effarante. Néanmoins, il parle doucement, sans élever le ton, sa main posée sur son flanc. Parce qu'il a besoin de son contact, même s'il ne l'avouera pas facilement. La fatigue le rend d'autant plus vulnérable qu'à l'accoutumée où il préfère largement se cacher derrière un masque.
Il a droit à une excuses et un faible sourire étire ses lèvres. Avant qu'il ne puisse rétorquer, il est surpris par les pulpeuses du cadet sur les siennes, pour lui offrir un baiser d'une tendresse certaine. Le pulsant qui rate un battement, alors qu'il savoure l'instant. Puis il ne sait comment, Injoon retrouve sa position initiale dans ses bras. "Bonne nuit..." Lâché dans un soupir contenant probablement trop d'émotions et en serrant sa prise sur le jeune homme. Jun ne met pas longtemps avant de replonger dans le sommeil et cette fois, plus rien ne vient le perturber.
C'est au matin, à une heure avancée, qu'il ouvre finalement les yeux. Ayant tous les deux bougés durant la nuit, ils sont maintenant l'un en face de l'autre. C'est donc le visage aux traits apaisés d'Injoon qu'il voit en premier. Il se questionne d'abord sur sa présence dans son lit, puis tente de se remémorer les événements qui l'ont conduit jusque-là. Sans bouger, ses prunelles observent le visage en face. La quiétude qu'il y décèle est étrange. Il n'a pas l'habitude de voir son ami aussi paisible. Surtout en sa compagnie. Attendrit, l'aîné dégage son front d'une mèche, sachant pertinemment que dès lors qu'il ouvrira les yeux, sa façade construite reviendra à la charge. Jun perd le contrôle et il n'aime pas vraiment ça.
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Tu t’endors le sourire aux lèvres et l’esprit léger. Loin de la fatigue des entraînements, c’est d’un sommeil réparateur dont tu profites : le premier depuis un moment. Toi qui d’ordinaire n’est pas le dernier à t’endormir, tu pensais ne plus pouvoir te débarrasser de ces insomnies. De ces pensées qui tournes en boucle dans ta tête tel un vieux disque rayé. Et ce soir, tu ne comprends qu’à moitié que son étreinte est sans doute la clé.
Bercé par des songes au goût salé, des rêves de la maison, tu ne sembles pas prêt à te réveiller. Sur ton visage, une mèche est déplacée, sans doute est-ce l’effet de la brise marine. Un sourire et tes bras se tendent pour caresser l’intangible. Contact avec un corps chaud, les yeux s’ouvrent dans la brume matinale et tu marmonnes : « Urg... Il est quelle heure ? » Pas plus conscient qu’une tortue en hibernation, tu t’accroches à la seule source de chaleur présente : Sangjun. Le visage collé à son torse, les paupières se referment pour ne pas encore quitter morphée.
Les traits paisibles qui lui font face le rendent songeur. À vrai dire, même si Sangjun a déjà dormi avec plusieurs femmes auparavant, jamais il n'avait pris le temps de les observer ainsi. Jamais il ne s'était senti ainsi. Quoi que cela puisse être. Il y a quelque chose de dangereux chez Injoon ; il lui fait perdre les pédales. Complètement. Et ça, Jun s'évertue à le cacher le plus profondément possible. Pas encore prêt à tout analyser pour comprendre la nature de tout ceci. Le sera-t-il, un jour? Peut-être pas.
Inconscient des conséquences que cela peut avoir dans le futur, le médecin se contente d'écarter une mèche du front d'Injoon. Ça semble le faire émerger un peu, car il sent ses mains sur son torse. Ses yeux s'ouvrent, mais son regard est ô combien voilé par les brumes de son sommeil qui ne veulent pas se dissiper. La question nouée qui lui est posée ne trouve aucune réponse, car Jun n'en sait rien et son téléphone portable est hors de sa portée. De toute façon, le cadet vient se blottir contre lui, arrachant à son coeur des palpitations anormales.
Que faire? Enfiler son masque aussi rapidement que possible ou profiter encore un peu de la chaleur de sa présence? Un soupir s'échappe d'entre ses lèvres, doux, long, apaisé. Il a rarement la possibilité de se montrer tel qu'il est vraiment et c'est réellement épuisant sur le long terme. Alors il profite de cette petite accalmie pour refermer ses bras sur lui et enfouir son nez dans ses mèches soyeuses pour humer son parfum. Odeur propre au nageur qui, pour le coup, arrive à le calmer. Et Jun ne se pose toujours pas de questions après ça?
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Inconscient de tes gestes, le rêve se poursuit dans une chaleur réconfortante. Le sable et les embruns caressent ta peau hâlée, à tes côtés une personne que tu ne reconnais pas, mais à la présence familière. Un sourire sur son visage, peut-être même un rire, et on embrasse ta joue. Une mouette passe, happé par son vol, tu ne fais pas attention à la présence à tes côtés qui s’évanouie. Trop tard, lorsque tu le remarques enfin ce n’est plus qu’un dos qui se dissipe au loin.
Les paupières s’ouvrent avec difficulté alors que tes doigts glissent sur le torse où ils avaient élu domicile. Et ça te revient doucement, cette chambre n’est pas la tienne et tu n’es pas dans le salon comme tu le devrais. Un soupir las franchit la barrière de tes lèvres. Il est trop tôt pour réaliser que tes attentes sont vouées à l’échec. Parce que, ce n’est pas normal de vouloir se réveiller chaque matin entre les bras de son meilleur pote... Est-ce que ça l’est ?
Et si tu ne trouves rien de bizarre à ce qu’il t’enlace de la sorte, ça t’embête de ne pas en connaître la raison. Or lui poser directement la question serait admettre qu’il se passe réellement quelque chose. Alors doucement, le visage se relève, cherche celui de l’aîné qui s’est rendormi. Un sourire sur tes lèvres, tu l’observes encore un peu avant qu’il ne se réveille. Puis tu te fais cette réflexion : c’est fou ce qu’il a l’air heureux quand il dort.
Oh que si, il s'en pose, des questions. Il s'en pose, mais il a peur des réponses qu'il sait enfouies en lui. Il a probablement peur que ça complique les choses, en réalité. Alors il se voile la face et prétend ne rien comprendre du tout. Et même s'il ne comprend pas tout, il commence à en comprendre une bonne partie. L'assumer, par contre, c'est autre chose. Et à travers toutes ces interrogations poignantes, Sangjun finit par retomber dans les bras de Morphée. Est-ce que c'est la chaleur réconfortante d'Injoon qui le pousse à se rendormir de la sorte? Sa simple présence? Avec lui entre ses bras, c'est comme si tous ses tracas s'envolaient d'un coup... Et pour n'avoir jamais ressenti ça auparavant, Jun est incapable de l'identifier.
C'est l'amour qui le fait chavirer de la sorte. Incapable de s'abaisser assez pour le comprendre et le réaliser, il continue simplement d'avancer comme il l'a toujours fait. Il n'en reste pas moins un sale type. Du moins, d'apparences. Parce que l'aîné est plus complexe qu'il ne le laisse paraître. Enfin, ça devient de plus en plus difficile avec Injoon, ces derniers temps de tout cacher... Il ne sait pas combien de temps se passe avant qu'il n'ouvre à nouveau les yeux sur le visage bien éveillé de son meilleur ami. Un moment de silence à simplement s'observer, puis le changement dans son expression est presque imperceptible lorsqu'il enfile son masque du quotidien.
"Quoi? Subjugué par ma beauté?" Sourire en coin suivi d'un haussement de sourcils rapide et répété. Jun ne peut pas s'en empêcher... Il sent qu'on pénètre ses défenses et il n'est pas vraiment friand de la chose. Le nageur reste un danger pour lui et son petit coeur peu habitué de ressentir ce tourbillon qui ne survient que lorsque Injoon se trouve à proximité. Il préfère nier, même si cela doit le mener directement dans le mur. Ce qu'il ne sait pas, c'est que sa présence lui est devenue essentielle et la perdre risque de bien le secouer. Enfin, peut-être est-ce ce dont il a besoin, en réalité?
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Inconscient de la douceur qui émane de ton regard, les secondes s’allongent dans un silence confortable. Ce n’est pas la première fois que tu te réveilles à ses côtés, pourtant ce matin n’a pas la même saveur que les autres. Parce que tu es venu sur un coup de tête, t’en as complètement oublié l’entrainement matinal. Ça te faudra assurément l’engueulade du siècle, mais le jeu en valait la chandelle. Tu connais maintenant la nature de tes sentiments et ce ne sont pas les mesquineries de Sangjun qui les perturberont.
Comme toujours les mots sont de trop, mais ils n’ont pas sur toi l’effet escompté. Peut-être l’ainé sera-t-il surpris par ce baiser et tes doigts glissent sur sa joue. Un sourire sur tes lèvres lorsque tu confesses : « Hum, ça doit être ça. » D’entre ses bras tu t’échappes, quittes le matelas pour faire comme chez toi. Arrêté devant sa commode, tu te débarrasses du t-shirt dans lequel tu as passé la nuit et en choisis un autre pour la journée : « J’te l’empruntes ! » que tu lâches impudemment en sélectionnant une paire de chaussettes.
Bientôt tu franchiras la porte de sa chambre, mais avant tu lui adresses une interrogation : « Tu bois quoi ? Un café ? » Pas plus pressé que ça, tu prévois une halte dans le salon où dorment encore tes vêtements ; puis un saut dans la cuisine où tu prépareras le petit déjeuner. Et dans quelques minutes, tu réaliseras à quel point t’es en retard.
La réaction n'est pas celle escomptée. Comme toujours, il n'y a qu'Injoon pour le prendre au dépourvu de la sorte. Quelle est la nature de ce baiser? Et des doigts sur sa joue, avant qu'il ne s'extirpe de son lit? Ça chamboule son petit coeur de pierre et il ne dit rien. Qu'y a-t-il à dire, de toute façon? Ce qui le traverse n'a aucun sens à ses yeux. Ou du moins, ne veut-il pas lui en donner un. Ses prunelles foncées l'observent fouiller dans sa commode, mais Sangjun ne dit rien. Ce n'est pas comme si lui prêter des vêtements le dérangeait réellement.
Le médecin s'étire dans un bâillement, mais reste allongé dans son lit. Il n'a pas envie d'en sortir pour être honnête. Il n'en a pas l'énergie, même si le sommeil, pour une fois, s'est fait réparateur. Il ne travaille pas avant tard dans la journée, alors il peut bien se permettre une grasse matinée. Lorsque son ami se débarrasse de son t-shirt, Jun ne peut empêcher ses prunelles de parcourir la courbe musclée de son dos. C'est surtout qu'il ne s'en rend pas compte, à vrai dire. Puis le tout disparaît lorsqu'il enfile un t-shirt lui appartenant.
Injoon se retourne et il lève les yeux vers les siens, ses bras restés posés au-dessus de sa tête depuis son étirement. Sangjun est étrangement trop calme. "Un café, ça fera l'affaire, ouais." Ne captant pas du tout que la question signifie que le garçon ira le faire pour lui à cause des dernières brumes du sommeil, il le regarde sortir de sa chambre, puis pousse un soupir remplit de signification. Ses mains viennent frotter son visage avec vigueur avant qu'il ne s'oblige à se redresser. Repoussant la couverture, le médecin s'extirpe du lit et traîne ses pieds à la suite de son ami simplement vêtu de son caleçon ainsi que d'un t-shirt. "T'as pas intérêt à préparer quoi que ce soit. C'est chez moi, alors reste sagement au salon."
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Chae In Joon
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Ça s’agite dans la cage thoracique, ça palpite et t’en souris en quittant son lit. Les joues rougies de sentiments qui fleurissent, c’est en fouillant dans sa commode que tu les caches du bien aimé. Un habit choisi à la va vite, dans le salon tu t’enfuis. Là-bas tu enfiles ton jean qui repose encore sur le canapé. Puis les yeux sont happés par le corps qui s’extrait de la chambre, si bien que t’en oublie comment revêtir un simple t-shirt. Les rétines suivent sans faillir la silhouette tatouée qui exige que tu ne mettes pas un pied dans la cuisine.
Comme si t’allais rester tranquille après t’être incrusté, tu répliques : « Arrêtes, c’est le moins que je puisse faire après m’être imposé de la sorte. » Petit requin trône fièrement sur le vêtement que tu as enfin passé lorsque tu fais ton entrée dans la cuisine. À un demi pas dans son dos, tu l’effleures en voulant te positionner à ses côtés. Ton épaule touche la sienne un bref instant avant que tu ne fouilles dans un placard, puis un autre : « Fais pas ton coincé, laisses moi t’aider. » que tu piailles en sortant deux tasses de bonne taille que tu poses devant lui.
Parce que t’anticipes des protestations, tu cherches un compromis : « T’sais quoi, t’as qu’à t’occuper du café. T’façon, je sais pas le faire. » un petit rire, c’est faux. Commence alors ta petite comédie, tu fais mine de rester sage, le dos appuyé contre le plan de travail. Le regard posé sur un point fixe devant toi, tu demandes : « Bien dormi ? » la réponse t’importe plus que tu ne le montres, pourtant tu fais de ton mieux pour ne pas le regarder. Quelque part, tu t’attends à ce que Jun te compare à une nuisance ; ce serait le plus logique le connaissant.
Les cheveux en épis sur sa tête, Sangjun secoue ses mèches d'une main, n'arrangeant en rien la situation. La fatigue encore marquée sur ses traits, il passe la porte de sa chambre en ordonnant à Injoon de rester sage, même si, au final, c'est le jeune homme qui s'est incrusté et non pas lui qui l'a invité chez lui. Surtout pas en pleine nuit après un long quart de travail. Néanmoins, ça reste son appartement et il refuse que son ami y fasse quoi que ce soit par pur principe. Ironique, quand on y pense.
La silhouette dirigée vers la cuisine, Jun entreprend de préparer le café. L'endroit est petit et pas réellement en ordre, mais le tout reste propre et chaleureux. L'une des armoires arborent une porte défectueuse qu'il ouvre avec précaution afin de prendre l'objet de son désir ; les grains bruns de son café favori. Dès l'ouverture du pot, les effluves corsées attaquent agréablement ses narines. "Imposé ou pas, pas question que tu t'occupes du café." Paroles lancées sans même que l'aîné se retourne pour le regarder. Il sent Injoon s'approcher et aurait pu sursauter au contact de leurs épaules, mais ce n'est qu'une vague inconnue qui l'envahit.
"Coincé? Moi?" Le médecin laisse échapper un ricanement amusé. Comme si ce mot pouvait le décrire. Il jette un coup d'oeil vers le cadet qui fouille un peu les armoires pour finalement en sortir deux tasses et retourne à son occupation lorsqu'il prend de nouveau la parole. "Ouais, ça vaut mieux. Reste tranquille." Un silence s'installe tandis qu'il termine sa besogne et démarre la cafetière. Puis la question tombe et Sangjun reste un instant songeur. Oui, il a bien dormi et probablement grâce à la présence de son ami... Pourtant, il se retourne et lui offre un sourire en coin. "Alors que tu t'es incrusté et que tu m'as réveillé au moins trois fois? Aucune chance." Ça vaut mieux que d'admettre que sa présence l'a apaisé.
(c) SIAL ; icons patrocle / asa
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inhale sky; exhale stars
you're always one decision away from a totally different life • unknown.
Chae In Joon
heulim ≈ we have art in order not to die from the truth
« -restes tranquille. » dit-il alors que tu t’y emploie déjà. Un sourire se forme sous ton nez tandis que tu fais face au reste de la petite cuisine. En appui précaire sur le plan de travail, c’est dans un élan de spontanéité que ta tempe trouve repos sur son épaule. Presque aussitôt délogé par un mouvement de l’aîné, peu surpris par son aveu, les traits s’adoucissent : navrés. Sans scrupule, tu profites de l’occasion. Le regard dissimulé par ta frange, ton front s’échoue sur son torse alors que tu l’étreins. Et c’est d’un ton à demi sincère que tu rétorques : « Je sais, pardon... » Le mot traîne dans ta bouche comme si t’avais quatre ans.
Puisque Jun ne semble pas encore vouloir te chasser, tu ajoutes : « Comment est-ce que j’peux me faire pardonner ? » Le visage se relève et révèle une moue adorable : une lèvre pincée faignant le remord. L’aîné va-t-il marcher ? Ça fonctionne toujours sur ta mère, pourquoi pas sur lui. Attitude motivée par une curiosité mal placée, en vérité t’espères vérifier une théorie à laquelle tu ne crois pour l’instant qu’à moitié. Si tu n’ignores plus tes sentiments, ceux du médecin à ton égard son un mystère que tu es prêt à étudier.