Miroir miroir, mon beau miroir. Dans ton reflet, tu ne vois rien de beau, dans ton reflet, tu aimerais retracer quelques traits,  mais à quoi bon. Un peu de poudre et l’illusion se fait, tu pars de chez toi après trois cafés, en souhaitant que la journée se termine bien. Dehors, toujours cet air d’enfant qui découvre le monde, toujours toi et tes grandes convictions qui se fichent des avis extérieurs, parce que tu veux avancer et tout découvrir. Pourtant, dans ta voiture on te retrouve parfois somnolente, et l’épaule d’un ami devient un coussin pour quelques minutes. Juste la vieillesse qui s’installe t’excuse-tu, dans un rire désolé, avant de changer de sujet. La raison, tu la fuis, tu ne l’accepte pas, et tu la caches sous le tapis autant que tu peux. Tu pourrais en parler, mais tu ne veux pas t'inquiéter. Puis, ce n’est pas encore sûr, tu t’éclipses par moment, cache des rendez vous à l'hôpital, parce que tu ne dors plus la nuit, mais la journée tu peine parfois à garder les yeux ouverts, ton corps semble se mettre en pause forcé, et on te parle de narcolepsie, et toi, t’espère juste que c’est une simple erreur. Pourtant, sur ton visage, les cernes se forment sous le fond de teint. Et tu sais pas si tu dois en parler.

Soyez prêt pour le coup le plus génial, soyez prêt pour le plus beau scandale ! . Le soir, tu fuis le nid, tu disparais dans le manteau de la nuit, et tu rejoins un lieu où tu as maintenant l’habitude d’aller, pour dépenser ou gagner de l’argent, ivresse des paris risqués, l'adrénaline de peut être repartir les mains vide dans ce lieu ou tu dépense ton argents de poche, dans une soirée où c’est quitte ou double, et tu ne te lasse pas des sensations, tu joues pour les émotions plus que pour le gain, et tu t’y perd parfois, paris insensé, des idées farfelues. Tes longs cheveux ont perdu quelques centimètre après un parie idiot par exemple. Tu te dis que c’est juste un soir, juste pour s’amuser, mais le lendemain tu y retourne, encore et encore, sans hésiter, prête à dépouiller n’importe qui ou a y laisser des plumes. Tant pis, c’est le jeu. Tant que tes parents ne se doutent de rien, tu continue.

La vie n'est pas juste tu vois, moi hélas, hélas… Dans ta salle de bain, ça swing, ça jazz au rythme du son de ton téléphone, et tu t’imagine diva, tu chantes chantes chantes tes musiques préféré, t’a que dix ans mais la baignoire devient concert et les shampoings sont ton public, et même si tu chantes mal, la salle de bain reste ton studio privé et seulement les murs de la pièce seront là pour entendre les fausse notes et les paroles erroné, t’as dix ans, et beaucoup d’imagination. Mais tu aurais préféré que ce soir-là, la réalité ne vienne pas interrompre ton concert privé, et dans la pièce ta voix se tait quelque seconde, avant que tes bras viennent cacher ta poitrine naissante et tu demande à ton aîné ce qu’il fout là, tu chantais assez fort pour qu’il sache que la salle de bain était occupé -depuis une heure certes-, et tu comprends pas. Tu râles pour qu’il s’en aille. Mais ce n’était pas dans ses plans, tu deviens sa victime. tu reste prise aux pièges dans la baignoire, pendant de longues minutes, jusqu'à ce que tu cries après ton père, après ta mère, n’importe qui. Et à partir du lendemain, tu n’as jamais revu ton frère, l’affaire étouffée et tes parents perdus, tu te demandes ce qui a dérapé, si tu as bien fait, si tu aurais dû attendre que ça se termine et ne rien dire.

Eh oui, le passé est douloureux. Mais à mon sens, on peut soit le fuir, soit tout en apprendre Et t’as disparu dans ta chambre des nuits et des nuits, jusqu’à vouloir rejoindre les astres, mais ce n’était surement pas le moment, car tu as été ramenée sur terre. Finalement, tu t’apaises et apprends à vivre avec tes peines, jouant avec le fils de la vie, tu avances à petit pas. Sans un mot, tu fuis le contact d’autrui, seuls quelques élus ont le droit à tes étreintes, une famille de substitution que tu as trouvé au fil du temps. Mais tu ne l’as jamais vraiment fait remarquer, t’as réussi à fuir les gens trop tactiles.

Tout le monde veut devenir un cat. Tu te sens seul parfois chez toi, à tourner en rond dans ta chambre quand plus rien ne t’occupe, et tes pensées divaguent vers des chutes dangereuses, alors pour tuer l'ennui et t’éviter de cogiter, te voilà maîtresse d’un félin. Tout blanc taché de roux, tu l’as observer longuement jouer avec un plume sur ton lit, comme une bête curieuse, et tu te demande si s’était une bonne idée. Tu l’observe rampé sur les draps, dans le silence de la pièce, et finalement, tu le nomme Koï, sont pelage te rappelant la couleur des carpes Koï. Et tu trouves que ça lui va bien, et lors de tes insomnies, il devient le confident dans la nuit, quand tu deviens bavardes, lui confiant ses doutes et tes peines, car jamais il ne les répétera. Et si son chat ne suffit pas, elle a 4 ou 5 amis à embêter de ses problèmes, bien qu’elle évite le plus possible de les embêter.  

Je suis fière d'être bling-bling Comme un diamant au milieu de l'océan. Depuis la disparition de ton aîné, tu es l'héritière de ta famille, et tu es honoré, tout autant que stressé, parce que c’est beaucoup de responsabilité. Tu caches tes peurs derrière ton assurance, et tes humeurs passent par tes tenues, aussi diverses que variées, esclave de tes envies, mais tu y mets toujours le prix, tes idées sont maîtres de tes gestes, parfois ça t’amuse d’en prendre pour ton amie qui gravite dans le cosmos, même si ça la gêne ou qu’elle refuse, elle n’écoute pas vraiment les objections, puis elle ne l’oblige pas à les porter de toute façon.

Mais en marchant dans ses pas tu te questionnes T’as peut être toujours rêvé d’être grande sœur, mais sans savoir comment faire. Puis dans ton cercle d’amis, une jeune fille perdu, et tu t’as voulu être le modèle, mais ton impulsivité fait que tu penses pas vraiment avant d’agir, et tu l'emportes dans tes lubies, finalement tu l’entraîne faire n’importe quoi, la pousse à arrêter de cogiter. Finalement, t’es pas forcément la voie de la raison, mais tu ne lui apporte pas que du négatif, mais tu le fais inconsciemment, la preuve que parfois tu réfléchis, et ça ne sert pas à grand-chose.

J'm'en doutais. Si j'rêvais y'aurait du rhum ! Faut parfois que tu te poses deux minutes pour penser aux conséquences, mais bon, c’était juste un jeu, rien qu’un jeu. Un stupide pari, un stupide action ou vérité. Tu riais, un peu fort, et tu choisis plus souvent action que vérité, c’est plus marrant de subir les idées de gars bourrés, qui cherche les défis les plus farfelus, et bientôt, ça prend une drôle de tournure. Et, ça devient moins drôle, quand les flammes s’invitent au tableau, t’as pas trop apprécié, surtout pour ta cheville marquée à vie par le touché par le bûcher ardent. ça t’as bien réveiller, surtout quand ce fut compliqué de porter des chaussettes ou des chaussures pendant de long jour. Pourtant, tu n’apprends pas de tes erreurs, et tu continues de vivre sans frein.