Cette maison qui a bercée l’intégralité de mon enfance, je m’en souviens encore. Dans les moindres détails, dans chaque méandre et recoins. Je pourrais vous citer la composition de tous les parterres de fleurs de notre immense jardin changeant à chaque saison, comme le balais incessant des domestiques au gré de leurs habitudes journalières, ou bien encore les détails de chaque tapisseries ornant fièrement le mur de notre salle à manger, décoration lourde et pompeuse mais… Si omniprésente que je me serais sentie vide sans sa vue. Petite déjà, j’avais un très bon sens de l’observation, et si je faisais mine de n’accorder de l’attention à personne, j’étais capable de deviner aisément où trouver n’importe qui dans cet imposant manoir. Ma mémoire était un puits sans fond, qui l’est encore à l’heure actuelle d’ailleurs, et mes yeux curieux absorbaient tout ce qu’ils voyaient, le stockant dans un coin de mon esprit au cas où j’en aurais besoin plus tard. Calculatrice dites vous ? Sans aucun doute avais je dès mon plus jeune âge cette faculté de me jouer des autres pour les faire se mouvoir selon mes envies. Mais le pire dans tout ça, c’est que je ne m’en étais jamais cachée. Et mon père, ce grand homme que j’avais toujours tant admiré aimait plus que tout ce côté là. J’étais aussi fourbe que lui. Aussi vile, sans pitié… Je savais où était mon intérêt, et je n’hésitais pas à en écarter les curieux. Ce n’était que de pauvres jeux d’enfants à l’époque, mais mon père prenait un grand plaisir à entretenir ce côté si dominateur et sadique chez moi. Autant parce qu’il lui plaisait que parce qu’il savait pleinement qu’il ne se retournerait jamais contre lui. J’étais sa Saejin, autrement dit, sa perle de l’univers. Même après la naissance de mon petit frère, il n’y avait jamais eu que moi, n’en déplaise à ma mère acariâtre dont la jalousie la bouffait. Un mariage d’amour ? La bonne blague. La romance n’avait de place que dans les livres, et cette fantaisie destructrice n’était bonne que pour les idiots qui avaient encore le temps de s’ennuyer de leur inutilité. Moi j’avais toujours eut la tête sur les épaules, du moins j’aimais à le croire, ce compliment de mon paternel gonflant ma vanité et mon ego. Petite poupée de porcelaine renfermant le démon, j’étais un objet de collection parmi la laideur fade du monde extérieur. Ce château au sein duquel j’habitais n’avait été construit que dans le seul but d’illuminer mes traits si fins. Et jamais, au grand jamais, je n’avais remis en doute ma supériorité dans cet éternel refrain.


Ma personnalité ne changea pas d’un pouce en grandissant. Au contraire, elle s’affina. Certains pensaient que je n’étais pas humaine, et je voulais bien leur donner raison. La plus belle des fleurs ne poussait pas au même endroit que les mauvaises herbes. Néanmoins, en plus de mes épines, je me parais d’un tempérament si vivace qu’il était tout aussi difficile de me faire crever. Voire carrément impossible. Dans ces écoles de riches où j’ai grandi tout du long, je n’ai cessé de m’en amuser. Tester mon charme, jouer de mon autorité, rendre ce qui était dû… On me connaissait sans me connaître. On savait que ça venait de moi, sans oser y croire. J’étais un tabou. Une oeuvre d’art. Fiancée dès mon plus jeune âge, bijou éternel dont mon père se parait et vantait à chaque “exposition”, je connaissais mon avenir. Je savais où était ma place. Chemin droit et sûr tracé par les mains de dieu, je ne cherchais nullement à m’en écarter. Car je laissais aux romans leurs sentiments. Moi, je voulais régner. J’ai toujours cru dur comme fer que ses choix étaient les meilleurs. Que mon père, si grand homme qu’à chaque fois que je levais la tête, un sentiment de fierté m’étreignait, ne pouvait avoir tort. Il était tel un phare pour moi lors de mes moments de doutes, lorsque l’obscurité m’enlaçait. Toujours là à me recadrer. A me prouver que j’étais en mon bon droit. Je voulais devenir son semblable. Et ne jamais finir comme ma mère. Surement cette dernière était-elle trop humaine pour survivre dans ce monde qu’était le nôtre. Trop sentimentale et tourmentée. À croire à des chimères, à demander de l’attention, à vouloir bien faire… Mon père n’avait pas besoin d’être sauvé, c’était plutôt elle. Et une fois de plus j’eus raison quand elle commença à sombrer. Femme vénéneuse à la carapace en carton. Elle se targuait d’être reine mais n’en portait que le nom. Si mon frère a acquis sa fragilité, esclave de mes humeurs, il n’a pourtant rien de son poison. Je ne lui voue aucune haine, et il y a bonne cohabitation. Excellente en cours, estimée et choyée, mon tapis se composait de pauvres êtres rampants. Cependant je n’accordais pas mon attention si facilement. A un ou deux, de temps en temps. Prétendre ne jamais avoir été tentée par les choses de grand est un euphémisme. Alors j’y ai trempé les pieds, rarement. Mais ce ne fut jamais rien de sérieux. Juste un désir soudain, un besoin de dominer. De se savoir désirée. Du moins… Jusqu’à ce que je mûrisse vraiment. Jusqu’à ce que je me fasse emporter par cet ouragan.


Il était différent. De tout ce que j’avais vu. De tout ce que j’avais connu. C’était l’évidence même qui me poussa dans ses bras. Qui me réveilla et me brûla. Indéchiffrable, sensuel, charismatique, calme, taquin… Pour la première fois j’eus tort. Pour la première fois je baissais la tête. Il fut ma première défaite, mon premier ébat. Il secoua un cœur gelé de son hibernation prolongée et le força à battre de nouveau. D’un quiproquos naquit quelque chose de plus beau. Et d’indéfinissable. Le jeu tourna au défi, le défi à l’interdit. Embrasant mes sens sans que je ne puisse rien y faire, mon corps se perdant dans un désir inhumain… Seule ma raison pleurait la soumission de mon cœur à pareil voleur. Moi qui riait de l’amour me le prenait désormais de plein fouet. Comme la gifle que je lui avais offerte, une claque qui reste. C’était violent, passionnel… Destructeur. Je ne me reconnaissais pas. Je changeais sans le voir. Parfois je ne comprenais même pas ce que je faisais. Je détestais ces nuits où je découchais pour finir dans ses draps. J’haïssais ces envies de me pendre à ses bras. Je voulais croire à tout ça. Que son nom ne faisait pas sans cesse écho dans ma tête. Que la trace de ses lèvres ne s’était pas gravée dans ma chair. ...Avais-je trouvé plus fort que moi ? Me punissait-on de mes méfaits ? Je ne le savais. Mais la folie habitait mes sens et me remuait de l’intérieur. Aussi fort qu’une tempête, aussi brûlant qu’une flamme, aussi sauvage qu’une bête… Ma raison me criait de fuir, mon être cédait à ses sourires. Il ne se rendait pas compte d’à quel point il m’avait. Moi même je ne voulais pas voir l’étendu des dégâts. Trop apeurée d’ouvrir les yeux sur les fondations qu’il avait ébranlées. C’était sûrement pour ça qu’on ne faisait que se briser et s’entre-tuer, faisant pourtant perdurer le feu de forêt qui nous incendiait. Je n’étais pas prête. J’avais un avenir différent du sien et des contraintes. Alors pourquoi je continuais à le voir ? Pourquoi me bornais-je à désobéir ? J’en venais même à penser que cela pourrait être éternel… Ce fut ma plus grosse erreur. Car lorsque je remis en doute la volonté de mon père… Lorsque je crus en ses mots. Lorsque je me tins au dessus du précipice… Pensant à un avenir nouveau. A une alternative possible. A une magie immuable dont parlaient les livres… Le masque tomba. Et tout s’écroula.


Comme le loup berne le chaperon pour le dévorer, il avait laissé en moi une trace ensanglantée. J’avais cru à l’improbable, j’avais été trompée. On m’avait égarée. Une colère sourde m’habita, grondante et dévastatrice. Elle balaya l’amour, elle souffla la peine. Elle détruisit l’histoire. Il n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait, il ne vit pas non plus mes larmes de sel. Seul persista les cris et la douleur de cette trace qui scellait un contrat. Je lui avais dit adieu comme je l’avais fait rentrer dans ma vie. Avec violence et animosité. La porte claqua sur ce que nous avions partagé, divisant mon cœur en deux, scindant mon être qui refusa pour autant de se briser. Si je l’avais dans la peau, alors je me l’arracherai et muerai, tel un serpent. Il me fallait juste renaître… Tellement facile à dire. Bien moi facile à faire. Le ressentiment grandit de jour en jour, l’arrestation de mon père toujours marqué au fer dans ma chair. C’était de ma faute. Ma bêtise. Ma perdition. J’avais arrêté de le croire, on m’avait aveuglée, j’avais perdue la raison… La honte de ne pas l’avoir écouté, d’avoir été si facilement utilisée… Tout se mélangea en un cocktail détonnant le visant. Il devait payer. Pourquoi devais-je souffrir son absence ? Pourquoi devais-je me souvenir de son nom ? Pourquoi devais-je vivre comme une pauvresse ? Pourquoi mon père se retrouvait-il enfermé en prison ? Je n’étais pas un jouet qu’on utilisait et jetait. Je n’étais pas une sans-abri à qui on tournait le dos. Encore moins une pauvre fille qui devait trimer pour survivre et se voir passer sous le nez un boulot. J’avais cru au bonheur, mais il n’avait déversé que malheur. Enfoiré. Menteur. De notre aventure, il ne restait plus que la colère. La colère et les ruines d’une ancienne vie qu’il avait détruit. Mes comptes gelés, nos biens confisqués… Lorsque mon père parti, la famille se divisa, notre soutien s’écroula. Plutôt crever que de vivre avec cette mère qui ne voulait pas de moi. Je du jouer des coudes pour en arriver la. Pour trouver un pauvre job de prof, qui n’étais même pas celui que je voulais de base… Mais tant mieux. Parce que tant que je souffre, je me rappelle. De ma haine, de ma peine… De ce que je lui dois. Et vengeance il y aura. Attends moi.

elle détesterait son père et l’aurait renié. (faux ; ce dernier a beau être actuellement en prison, elle va le voir dès que possible pour le soutenir et se démène pour lui apporter une aide quelconque. c’est la personne qu’elle aime le plus au monde, et n’accepterait jamais que quelqu’un lui fasse un quelconque mal… contrairement à sa mère qu’elle hait du plus profond d’elle même.) ☽ sa famille serait pauvre et endettée (...vrai et faux ; de base richissime, peu connaissent son statut premier de princesse. pourtant, ce n’est pas comme si elle cachait cette arrogance à en faire pâlir plus d’un… néanmoins, le déshonneur s’étant abattue sur eux après l’incarcération de son père et ses comptes gelés, elle a cessé de se vanter et mis son précieux statut sous clé de par sa précarité.) ☽ ses contacts lui ont tourné le dos, même les plus fidèles. (vrai ; malheureusement, quand l’argent ne coule pas à flot, les hommes véreux vous snob sans raison. c’est ce qu’il s’est passé. alors, autant les avocats que les prêts ou l’aide, rien n’est aisé pour la demoiselle désormais. même son post actuel, elle a dû l’obtenir à la sueur de son front !) ☽ son frère est considéré comme l’héritier et lui fait de l’ombre. (faux ; il a beau être le fils de la famille, il est plus jeune et… bien moins aimé par le père. après tout, sa fille, c’est la prunelle de ses yeux. et elle sait le charmer, autant par son intelligence que par sa capacité à manipuler les gens, contrairement à son frère qui est… disons bien trop gentil.) ☽ la jeune femme serait bilingue, voir même plus. (vrai ; hyerin parle couramment l’anglais, le japonais et le chinois. elle a d’ailleurs fait ses études à l’étranger. une partie aux états unis, et l’autre en chine… dépaysant. d’ailleurs, elle était promise à un chinois, homme riche et futur héritier d’une entreprise qui aurait fusionnée avec celle de son père. “contrat” qui n’a jamais vu le jour vu l’état actuel de leurs finances…) ☽ sa rupture avec daehyun ne l’a pas touchée, elle s’en est parfaitement remise. (archi faux ; elle a beau prétendre le contraire et l’avoir soit disant rayé de son existence, il continue à la hanter, rendant sa haine que plus profonde et son être plus misérable encore. raison pour laquelle les films de super héros par exemple sont dans sa liste noire désormais. tout comme cette figurine de catwoman brisée au fond d’un tiroir qu’elle n’a jamais pu se résigner à jeter. détruire sans pouvoir oublier… combien de temps ce petit jeu pourra-t-il durer ?) ☽ elle serait très à cheval sur sa ligne. (faux ; une bien bonne blague lorsqu’on la connaît ! certes, sa ligne et parfaite, et surement est ce le résultat du sport quotidien qu’elle fait pour s’entretenir mais… pas vraiment dans un besoin de rester mince. parce qu’elle pourrait manger n’importe quoi, cela ne signifierait pas qu’elle prendrait du poids. si seulement vous pouviez voir le nombre de crèmes glacées qu’elle est capable de s’enfiler certains soirs !) ☽ le retard… ça la connaît. (vrai de chez vrai ; les réveils c’est le mal. le café aussi, alors forcément, pour se réveiller… il parait que le thé contient aussi de la caféine… foutaises ! comment expliquer qu’après avoir prit trois plombs à se lever et déjeuner, elle soit toujours complètement claquée ? non, décidément, la jeune femme n’est pas du matin… avoir de l’argent, c’est pouvoir choisir les horaires qui nous conviennent. malheureusement, pour le moment, ça attendra.) ☽ le chocolat, c’est sa plus grande histoire d’amour. (faux ; s’il est vrai qu’elle peut s’enfiler une tablette dans la soirée, son véritable péché mignon, c’est la vanille. alors oui, tous ses yaourts sont à la vanille, ses bacs de glace aussi, et il n’est pas rare qu’elle assaisonne ses plats avec une gousse ou deux. gel douche et parfum aromatisés sont également de rigueur. une femme qui ne fait pas les choses à moitié dira-t-on.) ☽  hyerin serait un professeur autoritaire qui ne s’entend pas forcément avec la hiérarchie supérieure. (vrai ; avec elle, il faut faire les choses à fond. et puis, si elle avait voulu faire dans le bénévolat, ça se saurait… quant à ceux qu’elle est sensée respecter, disons qu’elle a un petit problème avec cette notion qui s’appelle la fierté. certains la qualifient de rebelle… en vérité, c’est juste qu’elle a horreur de courber l’échine. d’ailleurs, si elle retrouve ce prof d’anglais qui lui a volé le post qu’elle convoitait… elle se fera un plaisir de le torturer lentement mais sûrement.)

rien n’a changé depuis liwei si ce n’est que ma faiblesse s’est accrue. je viendrais hanter michi et violenter freyja pour m’avoir fait succomber aussi facilement, soyez prévenues mes amours. :/