I.Elle a grandi dans un orphelinat, sans ne jamais obtenir son Graal, le fameux papier qui lui signifiait qu’elle serait adoptée. Comme tous les gamins avec qui elle vivait, elle passait de petite fille modèle à véritable démon tant la déception lui retournait l’estomac. Puis un jour, elle a arrêté d’essayer. Après tout, qui sont ces adultes pour qu’il il faut se plier en quatre ? Mérite-t-il vraiment qu’elle se donne tout ce mal ?
II. Elève moyenne, elle est plutôt discrète, si seulement elle s’attelait à rester à sa place. Mais elle ne supporte pas l’injustice et devient bagarreuse. Petite par la taille, forte par la volonté, elle use de ses poings et de ses pieds pour faire plier même ceux qui font deux fois sa taille. Mais plutôt que de provoquer la fierté de l’orphelinat en défendant ses camarades, on lui fait subir une pluie de reproches et de remontrances.
III. Pour éviter tout problème avec son foyer, elle s’inscrit à un premier cours de Judo. Une véritable révélation : elle s’y épanouit à tel point qu’elle enchaîne avec des cours de karaté, de jujitsu, de taekwondo et poussera même jusqu’au MMA.
IV. Ne sachant pas quoi faire de sa vie, elle s’engage dans l’armée dès sa majorité, et de son petit gabarit, elle sait rabattre le caquet de ses coéquipiers trop moqueur avec une facilité presque déconcertante. Que ceux qui pensent qu’une femme ne sait pas se battre vienne le lui dire en face !
V. Elle passe près d’une dizaine d’année dans les casernes militaires et sur le terrain. Mais lors d’une mission, tout ne se passe pas comme prévu. En voulant aller vérifier un véhicule abandonné, elle se fait surprendre par des flammes qui lèchent le sol et lézardent jusqu’à elle. Le reste, elle ne s’en souvient pas, seulement de s’être réveillée avec une douleur lancinante sur la hanche et dans le bas du ventre. Elle apprendra par la suite que le véhicule a explosé juste à côté d’elle et a projeté de large morceau de verre qui se serraient logés dans son bas ventre. Les flammes auraient achevé de lui laisser une longue cicatrice remontant jusqu’à sa hanche.
VI. Si lui enlever les morceaux de verre fut le plus facile, l’infection qui a suivi le fut moins. Et pour la sauver, il a fallu faire un choix : lui retirer un utérus qui se nécrosait.
VII. Si avoir un enfant ne lui avait encore jamais traversé l’esprit, depuis qu’elle ne peut plus en avoir, elle y pense constamment. Les futures mamans, les familles, les poussettes, tout ce qui touche de près ou de loin à la maternité est une torture qu’elle ne veut pourtant admettre.
VIII. Après cet accident, elle décide, avec l’accord de son sergent, de quitter le treillis pour un autre uniforme. De la guerre, elle passe désormais derrière les bureaux d’un commissariat, et même si ce nouvel emploi n’est pas sans risque, il en comporte bien moins que le précédent.  
IX. Femme oui, féminine peut-être, mais plutôt que les robes sexy, elle préfère de loin les survêtements. Un look qui désespère ses amies au plus haut point.
X. Elle est allergique au lait, une seule gorgée et c’est une irruption cutanée sur tout son corps.
XI. Lorsqu’elle était militaire, ses coéquipiers ont découpé son treillis pour lui faire un crop top et un pantalon taille basse, de quoi ravir certains regards… Elle les a détesté à maudit pour cette blague de mauvais goût et sans prévenir, leur a imposé le même traitement, non sans découper également un petit espace juste en dessous de la ceinture. Si elle a porté fièrement sa tenue, les autres semblaient moins à l’aise…
XII. Si elle a déjà eu quelques relations sans prétentions, elle n’est pourtant jamais tombée amoureuse. Et depuis son accident, elle préfère ne pas y penser, après tout… qui voudrait d’une femme incapable d’enfanter ?
XIII. Elle porte des lentilles, enfin… une lentille marron. L’exacte réplique de la coloration de son œil gauche, qui lui permet ainsi de cacher son œil droit à la teinte émeraude. Les yeux vairons ne font pas l’unanimité et elle préfère le cacher que de devoir s’expliquer.
XIV. Si elle a développé une certaine peur des armes à feu, elle sait pourtant manier tout l’arsenal de la caserne la plus proche.
XV. Si son poste au commissariat était une aubaine, ce n'est pas une passion dévorante. Après avoir frôlé la mort, elle aspire à autre chose.... mais quoi ?
XVI. Elle sais user de ses points avec précision, manier de nombreuses armes... mais elle a également un talent caché que peu connaissent : sa voix. Elle pousse la chansonnette lorsqu'elle est seule, mais pourrait aussi facilement attirer un auditoire émerveillé des notes cristallines qu'elle est capable de fredonner et de la puissance de son coffre.