Oh Jin peut enfin souffler. Son chapitre est rendu, presque dans les temps, un petit jour de retard ce n'est rien après tout. Même s’il se fera tout de même tirer par les oreilles pour cela, il ne changera pas. Il peut alors se préparer pour son prochain boulot, celui de nuit qui commence deux heures plus tard. S’étirant, après une petite sieste, il avait saisi sa tenue de boulot avant de s’y rendre, alors que la nuit était déjà là, et que la plupart des gens rentrent chez eux. Mais Séoul ne dort jamais vraiment, la nuit est toute autant animée que la journée, heureusement pour lui, sinon Oh Jin n’aurait jamais trouvé ce bar un peu bizarre qui l’avait engagé quand il avait dû trouver de quoi vivre. Il ne parle pas vraiment aux autres de ce métier, ou enfin éclipse la partie insolite de ce lieu, après tout lui n’est que barman. Il pourrait démissionner, son métier de mangaka le paye bien aujourd’hui, mais Oh Jin a pris l’habitude de cette vie entre le jour et la nuit, si bien que finalement, il reste là-bas. Puis il est prudent, il se peut que ses écrits ne marchent plus, et il lui faudra toujours un métier pour vivre.

Entrant dans le bar tout juste ouvert, il salue ses collègues, croise quelques habitués avant d’arriver au vestiaire pour y déposer ses affaires, ne tardant pas pour rejoindre le comptoir et commencer à travailler, servant les clients comme à son habitude. Et si les heures passent et se ressemblent un peu, Oh Jin voudrait être absent en voyant un client qui fait souvent polémique dans le bar, s’il doit rester droits et polis en toute circonstance, dans le fond, il en pense pas moins. Il se passerait de ce genre de client qui se croit supérieur aux autres. Ce soir ne fait pas exception, alors qu’il bouscule un(e) client(e) tout juste arrivé en renversant son verre. Il aurait pu simplement s’excuser, mais le gars semble avoir oublié que c’est lui la cause de l’accident, et Oh Jin doit intervenir quand le client relou saisi le col du pauvre client(e). Attrapant le bras du garçon alors.

“- Je vous prie de vous calmer et de lâcher le col de cette chemise, la violence gratuite est prohibée. Si c’est pour le verre renverser, mon collègue vous en donnera un autre avec une réduction.”

Après quelques négociations en ronchonnement, l’homme finit par rejoindre le comptoir. Oh Jin se tourner vers la victime de cette altercation alors.

“- Bonjour, est-ce que vous allez bien ? Vous n’êtes pas blessés ?”