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Le regard se pose nonchalamment sur les silhouettes inconnues, à regarder les passants défiler devant ses yeux, à écouter ses parents lui introduire des noms qu’elle oublie aussitôt prononcés, trop discrète, et sans doute un peu inattentive. L’évidence se lit dans ses yeux, dans tous ses gestes, elle n’a pas envie d’être ici, et elle le fait remarquer. Les râlements ont laissé place à l’indifférence, Hyemi aux doux souhaits de s’éclipser, aveux annoncés à sa mère qui n’a pas voulu entendre davantage ses railleries, gamine forcée de rester à la place qu’on lui a donnée malgré les supplications permanentes, obligée d’observer la ribambelle d’invités lui faire des salutations dont elle ne veut pas. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle, Hyemi à nouveau sous l’emprise de ses propres obligations, et de celles de ses parents, leur faire honneur en ne bronchant pas, et en faisant au moins acte de présence malgré ses pensées rebelles.
Elle divague, réussissant à s’éclipser de l’emprise de ses parents trop préoccupés à discuter avec les conviés de renom dont elle n’a jamais entendu parler, à vivement se faire discrète et s’échouer à l’endroit où ses désirs silencieux veulent l’emmener : au bar de la grande salle de réception. Pas rapides, ses talons et la longue robe qu’on lui a forcé d’enfiler la gênent affreusement, soupir s’échappant de ses lèvres lorsqu’elle manque de tomber à la renverse, marmonnant de surcroît son mécontentement et ne pouvant discrètement retenir l’insulte s’élever dans l’air aux relents de champagne et parfums coûteux. Soirée caritative en partie organisée par son beau-père, et toujours la même redondance qui vient avec, univers qu’elle n’apprécie pas, qu’elle tente d’ignorer mais qui semble perpétuellement lui coller à la peau malgré la réalité exprimée à de nombreuses reprises : elle n'en veut pas.
Mélodie symphonique s’échoue jusqu’à ses tympans tandis qu’elle porte son verre de martini à ses lippes vermeilles, observant le joueur de violon devenu attraction principale, Kiha qu’elle reconnaît immédiatement et qui fait honneur à la cérémonie, prodige des notes. Elle sait qu’elle va avoir le droit à la discussion imposée avec lui, tôt ou tard.
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Jang Kiha
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(#) Sujet: Re: ✧. WALKING ON THE MUSIC Ven 19 Juil - 13:47
TW : violence parentale Le miroir qui accueille son reflet laisse place à un visage rougit par des frottements intensifs. C'est qu'il essaie de faire partir la douleur qui picote sur sa joue, mais pas seulement. La trace de main étampée sur celle-ci reste sa priorité. Les yeux gorgés de larmes qu'il ne s'autorise pas à laisser s'évader, alors que son visage se fait trempé. Il sait que le geste est vain, mais il ne peut s'empêcher d'espérer voir la marque rougeâtre disparaître sous ses efforts. Le coeur battant, il se rend compte que son maquillage si soigneusement appliqué sur sa peau d'albâtre est en train de couler. Et c'est précisément le moment où il éclate en sanglots silencieux. Son corps rejoint le sol et ses mains tremblants essuient furieusement ses joues où se mêlent eau, larmes et fond de teint bousillé. S'il ose se montrer devant tant de gens ainsi, il a bien peur que son père ne le supporte pas et lui fasse regretter, une fois soustrait aux regards indiscrets. Pourtant, retourner voir la maquilleuse ne lui semble pas une meilleure solution. Surtout qu'à cette heure, elle ne doit même plus être sur place. Et le garçon n'y connaît malheureusement pas grand chose en la matière... Au moins, sa coiffure est restée intacte...
Au bout de quelques minutes, ce sont les vibrations de son téléphone dans ses poches qui le poussent à se relever. Le gonflement de sa peau a assez diminué pour qu'il puisse enfin se présenter devant les convives. S'ils ne se montrent pas trop observateurs, il devrait s'en sortir. N'est-ce pas? Il n'a pas d'autre choix que d'y croire, lui qui est pressé par le temps et les messages incessants de son père qui lui somme de faire au plus vite afin d'aller jouer pendant la réception. Ou du moins, une bonne partie de celle-ci. Une inspiration tremblante s'insère dans ses poumons et il entreprend d'effacer les traces de son maquillage coulant. Tant pis, il ne peut que se présenter devant les invités sans artifice. Cela lui demande encore quelques minutes avant qu'il ne puisse enfin franchir la porte de la salle de bain de l'hôtel où est organisé l'événement caritatif de son principal sponsor. Celui qui a aidé à le propulser là où il est, aujourd'hui. Honnêtement, Kiha aurait préféré qu'il reste en-dehors de ça.
Les yeux encore un peu rougis et gonflés par ses pleurs, le violoniste se rend dans la grande salle et malheureusement, son entrée ne passe pas inaperçu. Lui, le prodige de la musique. Évidemment qu'on allait le remarquer. Ça le pousse à sourire poliment, mais à éviter autant que possible les regards directs avec les invités pour qu'ils ne remarquent pas que ça ne va pas. S'excuser poliment en leur disant qu'il est attendu sur la petite scène improvisée pour lui, il réussit à s'échapper des conversations mondaines qui se profilaient. Une fois sur place, il s'empare de son violon laissé là et dans ses prunelles, l'éclat de sa passion s'illumine. Kiha nourrit un amour profond pour cet instrument pourtant l'objet de son plus grand malheur. Lorsqu'il le pose contre son épaule et que son menton s'appuie à l'endroit approprié, un sentiment de bien-être l'envahit. L'archet élevé qui se pose doucement sur les cordes tendues du violon, le musicien ferme les yeux et laisse les premières notes s'élever. Quelques murmures agréablement stupéfaits s'élèvent, mais il choisit de les ignorer pour ne pas perdre sa concentration pourtant bien éphémère. C'est que la chose lui semble si naturelle qu'il ne fait que se laisser porter par ses mélodies. Nul besoin de la partition qui a été posée là par précaution. Comme si Kiha allait oublier ce qu'il doit jouer.
Les minutes s'écoulent sans que ses bras ne s'épuisent ; lui qui est devenu attraction. C'est toutefois son estomac qui le pousse finalement à s'arrêter au bout de presque deux heures. Son paternel lui a demandé au moins une heure complète sans intéruption, alors il ose espérer que sa pause est méritée et qu'aucun coup ne s'abattera sur son corps frêle une fois à l'abris des regards. L'artiste pose son violon à l'emplacement destiné et il se dirige doucement vers la table remplie d'hors-d'oeuvres en souriant poliment à ceux qui l'interpellent. Légers hochements de tête pour les saluer et il réussit à se rendre à sa destination sans trop d'encombres. Les doigts tremblants s'emparent rapidement d'une bouchée. Malgré son estomac noué, la nourriture trouve un chemin plutôt facile jusqu'à ce dernier. Tant mieux. Il ne voudrait pas s'effondrer en plein milieu de l'événement, parce qu'il n'a pas assez mangé. Son père lui ferait amèrement regretter. Une deuxième bouchée est enfournée entre ses lippes avant qu'on ne vienne le quérir. Abandonnant son plan principal de se sustenter suffisament pour ne plus ressentir cet immense vide à l'intérieur de lui, il emboîte le pas de l'employée venue le chercher pour rejoindre les côtés de ses parents ainsi que de monsieur Ahn. Il sait ce que ça signifie... S'il a bien tenté d'ignorer complètement Hyemi, le moment est venu de discuter avec elle.
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Ahn Hyemi
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(#) Sujet: Re: ✧. WALKING ON THE MUSIC Ven 16 Aoû - 11:39
Le regard s'échoue éperdument vers les vagues de passants qui se ressemblent tous, certains avec flûtes de champagne à la main qui essaient parfois de la saluer sans pourtant y trouver quelconque réponse de la part de la demoiselle à l’attitude acariâtre. Mondanités exaspérantes d'un monde qui ne lui ressemble pas. Si Hyemi pouvait quitter l'immense salle pour retourner devant son écran d'ordinateur, elle le ferait sans hésiter. Mais les paroles de sa mère résonnent encore dans son esprit, et si elle ne lui fait aucunement peur, l'étudiante sait qu'elle est capable d'être sévèrement réprimandée. Elle joue nonchalamment avec son verre de martini, à faire tourner les glaçons ou à le porter à ses lippes carmines, seule positivité qu'elle arrive à trouver à cette soirée détestable.
Elle avale de travers et ne peut retenir de tousser, à vivement taper son thorax lorsqu'elle remarque son beau-père et sa mère, main dessus main dessous, s'approcher d'elle à toute vitesse. Il n'y a besoin d'aucune parole pour comprendre le tableau qui s'esquisse devant la foule, Hyemi sermonnée d'un simple regard noir de la part de la figure maternelle, un regard qui veut dire « tu me fais honte », l'homme à côté d'elle se retenant davantage mais la mine peu réjouie qu'il dévoile suffit amplement à Hyemi pour immédiatement se redresser. La demoiselle continue à les observer sans rompre le contact, tout en agitant dans l'air sa main sans avoir la vision de ce qu'elle fait réellement, à vainement tenter de cacher le paquet de cigarettes qu'elle a laissé sur la table haute à laquelle elle s'est installée pour avoir la paix. Luxe qu'elle ne peut désormais plus s'offrir, avoir la chance de souffler un instant devenue rareté de son quotidien, quand elle est forcée à entrer dans ce monde qu'elle déteste. Si son père connaissait le prix de la tenue qu'elle porte, il ferait sans doute une syncope. Mais pour Hyemi, elle n'y voit rien d'autre que des futilités, à préférer porter des talons aiguilles avec des jeans plutôt que des robes de créateurs.
La jeune femme les suit sans montrer son intérêt, à s'abaisser vainement pour saluer le couple et Kiha qu'on lui présente, sans réellement écouter la conversation qui se déroule sous ses prunelles. Elle ignore les compliments sur sa beauté, elle se moque de l'intérêt que les parents Jang éprouvent à son égard, plus concentrée sur le moyen de sortir d'ici que sur les paroles des adultes s'échouant dans l'air de la somptueuse pièce. Hyemi laisse échapper un banal 'oui' lorsqu'elle se rend compte qu'ils la regardent tous, réponse bateau de la belle qui a perdu le fil de la discussion et qui s'est doutée qu'ils attendent tous une réponse de sa part.
L'orchestre continue à jouer malgré l'absence du prodige, qui est maintenant avec elle, parents les forçant immédiatement à rejoindre la piste de danse dès la réponse annoncée, faignant que Hyemi adore danser alors qu'elle n'y est pas exceptionnelle, à se retrouver parmi les duos qui valsent sur les rythmes de musique classique, devant Kiha qu'elle s'autorise enfin à regarder, comprenant son idiotie. Et merde...