tu viens tout juste de finir tes cours de la journée, tout comme une bonne partie des gemmes. d'ailleurs vous vous êtes donnés rendez-vous pour vous voir après les cours. tu parcours les couloirs de ton bâtiment en te pressant un peu, puis les sentiers de l'université pour te rendre finalement aux locaux des lettres. le point de retrouvailles étant dans le bâtiment principal puisque sieun et haru, suivent tous les deux leurs cursus ici, question donc de praticité vu qu'ils sont déjà sur place.

tu es visiblement la première arrivée du groupe, mais tu vois haru au loin, accompagné de deux autres étudiants descendre les escaliers pour te rejoindre. tu te mets donc en marche pour venir à leur rencontre plus vite, tu ne connais pas le garçon à sa droite mais quelle ne fut pas ta surprise, quand le visage de la jeune fille à sa gauche te semble bien familier, et pour cause, elle n'est autre qu'une de tes camarades en cosmétologie. tu ne te doutais pas qu'elle connaissait aussi haru, le monde te paraît bien petit tout d'un coup. tu salues le trio, d'un sourire doux et d'un petit geste de la main, en signifiant ta surprise auprès de ta camarade quant à sa présence ici et aux côtés d'haru. le jeune homme qui t'est inconnu finit par se présenter et tu comprends qu'il est aussi un camarade de classe de ton ami musicien. de manière un peu inattendue, les deux camarades vous expliquent qu'ils ont eu l'idée de faire un projet ensemble, tous deux attirés par l'art sous différentes formes et vous demande de les accompagner quelques minutes pour vous montrer leur création, souhaitant que vous leur fassiez part de vos impressions, vu que vous seriez leur premier public. vous acceptez un peu pris au dépourvu et puis, ça peut faire passer l'attente des autres gemmes puisque vous remarquez toujours leur absence sur le lieu.

vous les suivez jusqu'à l'endroit désiré ou plutôt ils vous suivent portant une bien trop grande demi-lune et vous indiquent finalement une porte dans laquelle, ils vous invitent à rentrer. juste derrière haru, tu te vois te faire projeter en avant par l'autre demoiselle et la porte se referme brusquement derrière toi juste avant qu'un bruit de cliquetis ne se fasse entendre. tu as à peine le temps de comprendre le tour qu'on vient de vous faire, que tu entends des petits rires étouffés s'éloigner doucement. réalisant alors la possible entourloupe dans laquelle ils vous ont menés, ton premier réflexe est d'essayer d'ouvrir la porte. mais comme tu ne le craignais, vous êtes bien enfermés dans cette pièce. un long soupire t'échappe alors que tu t'accroupis, dos à la porte avant que ton regard ne se porte sur l'autre malheureuse victime. « eh bien, je crois qu'ils nous ont enfermés... mais j'ai du mal à comprendre la raison » un air un peu désemparé vient tendre les traits de ton visage, petite poupée, l'esprit qui se perd dans les pensés qui fusent, pour résoudre la cause de ce tel scénario. un premier silence règne alors que tu examines la pièce, il faut dire que vous vous retrouvez peu souvent que tous les deux, toi et haru. et la conversation semble déjà te manquer, vous partagez peu de choses au final, ce qui n'arrange pas le malaise de cette situation plutôt cocasse. how did you end up like this ?

petite poupée, tu es toujours agenouillée, le dos contre la porte qui s'est refermée sur vous, encore un peu déboussolée sur ce qui vient tout juste de vous arriver. alors que tu te perds un peu dans tes songes, cherchant la raison de cette étrange entourloupe alors que le musicien a la bonne idée d'allumer la lumière pour mieux éclairer le pétrin dans lequel vous vous trouvez à présent. mais tu émerges assez vite quand la réponse t'est finalement offerte par ton ami. ils vous auraient donc enfermé parce qu'ils pensaient qu'une relation amoureuse était possible entre vous ? ce fait est d'une évidence pour haru, mais l'est beaucoup moins pour toi.

encore hantée par ton passé, tu as du mal à te dire que quelqu'un puisse avoir cette idée à ton égard. c'est donc avec une suprise particulièrement innocente que tu réponds à ses mots. « ah bon, tu crois ? » tu n'as même pas le temps de digérer cette idée, qu'il rétorque ensuite que cela n'arrivera jamais entre vous deux. et en effet, c'est aussi ce que tu ressens. haru, tu ne l'as jamais vu ainsi, cela a toujours été amical et tu ne vois aucune autre relation entre vous. « oh mais je ne m'inquiète pas, je ne me suis jamais rien imaginé. tu es un bel homme mais ce ne sera jamais plus qu'une amitié pour moi aussi. » tu lui offres une demi-lune qui se veut sincèrement complice, un essai sûrement de dissiper comme tu peux ce malaise qui semble s'installer.

vous vous retrouvez assis l'un face à l'autre, toi toujours contre la porte et lui dans un siège plus loin. un petit silence s'impose jusqu'à qu'il soit brisé de nouveau par haru, faisant remarquer que c'est un moment propice pour justement apprendre à se connaître, bien qu'un peu par défaut. « oui c'est vrai, on a passé peu de temps que tous les deux finalement... mais il va bien falloir qu'à un moment on trouve comment sortir de là. d'ailleurs, ça m'étonne qu'on ait pas eu de nouvelles du reste de la bande mais j'imagine qu'ils sont encore en cours ou occupés. » bien que tu avoues ne pas trop savoir comment vous allez bien pouvoir sortir d'ici, acceptant que vous êtes ici pour un petit moment, tu finis par te mettre à l'aise, les jambes étendues par terre. « bon si c'est le moment pour approfondir notre amitié, par quoi on commence ? des confessions peut-être ? promis, aucun jugement, surtout venant de ma part sachant que je viens de me faire avoir sans rien comprendre. » ton ton est léger et surtout amusé, tu finis par même lâcher un rire à ton auto-dérision face à cette situation qui, il faut le dire, est assez comique quand on met les choses en perspective. mais cette étrange ambiance semble reprendre sa place alors que tu attends de voir si le jeune homme se prend aussi au jeu et tu viens gonfler tes joues semblable à un hamster, manie inconsciente face au malaise, tout comme ton regard qui virevolte de détails en détails, cherchant quelque chose qui pourrait attirer son attention.