Cette douce odeur de sel, la brise fraîche, le cliquetis des vagues. Parfois, l’océan me manque. Il m’arrive de sentir encore le sable sous mes pieds, de voir mes doigts se perdre dans l’eau alors que je glisse sur ma planche. Ces souvenirs à la fois si flous et si prenants m’étreignent souvent lorsque je me sens perdue et seule, à la recherche d’une solution qui ne semble pas venir à moi. Je me souviens l’avoir ressentie, à ce moment-là.

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« Lee Kyung Hee, dans moins de vingt-quatre heures, je vais devoir annoncer votre départ de l’agence. »

Son visage pâlit face à l’article qui vient de paraître sur internet. Des photos d’elle en compagnie d’un homme bien plus âgé qu’elle, celles-ci ne permettant aucun doute quant à la nature de leur relation. Après tant d’années de sacrifices et dur labeur, voilà ce qui la perd, encore. L’amour. Est-ce seulement le mot approprié pour qualifier ce niveau de stupidité ? Ses mots restent coincés dans sa gorge, la honte la dévore, la déception lui noue l’estomac. C’est trop tard. Kyung Hee veut parler, mais est-ce utile face à la froideur qu’elle peut lire dans le regard du directeur ? Non… C’est peine perdue. Ce jour-là, elle a pleuré. Pleuré d'avoir tout gâché.

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Si j’avais pensé être idol un jour ? Non absolument pas. Ce que j’ai de voix lorsque je suis enfant, je l’utilise surtout pour pousser des cris stridents face aux frayeurs que me font mes frères. Pour tout vous dire, les premières années de ma vie sont rythmées par la couleur des drapeaux de plage, plage où je passais le plus clair de mon temps avec eux. J’avais la chance d’être née dans un pays aussi beau que l’Australie et dans une ville tout aussi sensationnelle. L’école ne m’intéressait pas particulièrement, tout était difficile pour moi de toute façon ; les mots étaient des enchaînements compliqués auxquels mon cerveau avait du mal à donner du sens, les calculs pas suffisamment évidents pour que je puisse les résoudre, l’Histoire bien trop dense pour que les dates restent dans ma tête. J’aurais pu complexer de tant de bêtise, mais j’avais la chance d’avoir une famille aimante, dont la fierté n'était pas fonction des résultats scolaires. Je ne sais pas non plus si j’étais un garçon manqué, mais mes frères m’entraînaient tellement dans leurs mésaventures que j’avoue ne pas vraiment avoir eu le temps de penser aux poupées et aux chaussures à talons de ma mère. Étrangement, j’aimais bien les travaux manuels et aider mon père à repeindre la maison était une activité bien plus amusante que jouer à la dinette dans ma chambre. Mes parents étaient divorcés, mais c'était un équilibre qui me convenait.

Et puis... Mon père est tombé amoureux d'une autre femme. Quelques années après son remariage, il retourne vivre en Corée et mes frères, ma demi-sœur et moi le suivons. J’avais quoi… Douze ans ? Au début, j’avoue que ce n’était pas facile. Je parlais plutôt bien coréen mais... Les gens étaient si différents de ceux avec qui j’avais grandi. Les filles étaient souvent trop mignonnettes à mon goût, les garçons eux semblaient parfois trop surpris par mon tempérament tout aussi ardent que le leur - qui pour moi à l’époque était tout à fait normal je tiens à le préciser - et bien étrange comparé à ce dont ils avaient l'habitude. Et puis si en Australie l’école me semblait compliquée là, c’était d’un tout autre niveau. Je n’étais pas habituée à lire le coréen, tout allait vite et tout le monde semblait travailler tout le temps, tout le temps ! Cela m’ennuyait. Je ne comprenais rien, de toute façon. Arrivée à la maison, je ne savais pas quoi faire, au début je n’osais pas forcément parler de mes difficultés à mon père… Je n’ai pas vraiment d’explications à ce sujet d’ailleurs. Mais en tous les cas, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à me laisser aller à chanter de plus en plus souvent dans ma chambre. Je n’avais rien de mieux à faire de toute façon. Ce qui m’a sauvé de mon ennui, ce sont les jeux Olympiques. Non non, je suis pas subitement devenu un génie des sports d’Hiver, mais j’avais été fascinée par une demoiselle qui dansait sur de la glace. C’était bien la première fois que je trouvais intéressante une activité qui avait des airs un peu gracieux et féminins. Mon père n’a pas tardé à m’inscrire à des cours et je pense que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à devenir de plus en plus féminine et m’intéresser à d’autres domaines… Comme les garçons. Il y en avait un que je trouvais assez mignon, j’étais heureuse de voir qu’il finissait enfin par s’intéresser à moi. Plus tard, on est sorti ensemble. C’était mon premier amour, et il a fini comme bien trop de premiers amours - mal, donc. Et je pense que pour le peu de garçons que j’ai fréquenté, c’est un peu ce qui m’est arrivé aussi. Mais la vie continue.

Pour partager mon amour grandissant pour la musique, je décide de m’inscrire, au lycée, sur Youtube. C’était pour mes amis à la base, histoire de me la péter un peu - mais bon c’est qu’on me l’a demandé aussi hein - et j’étais loin de me douter que cette plateforme allait finir un jour par me faire connaître et repérer par une agence. Je crois que j’étais tellement paumée à l’université que je me suis dit, pourquoi pas ? Je n’avais rien à perdre, et mon copain de l’époque m’avait encouragé dans cette voie. Je ne pensais pas moi-même que ça allait être si compliqué, mais pour une fois, je me sentais à l’aise dans quelque chose, à ma place. Comme sur l’eau, comme sur la glace… Cela semblait couler de source. Mais vous savez maintenant comment cela s’est terminé.

J’ai eu ma période de déprime, mais pas question de se laisser abattre. La vie est belle après tout, non ? Je suis retournée à l’université, j’ai continué à faire mes petites affaires sur Youtube. J’ai changé de filière à l’université et ces cours-ci m’intéressent beaucoup plus qu’auparavant, mais pas question d’abandonner mes rêves. Ca marchera à nouveau, je le sais. Je le sais, car je vendrai mon âme au Diable s'il le faut.

On lui prête sa grande flexibilité à toutes ses années à pratiquer des sports requérant pas mal de souplesse, mais elle est en fait hyperlaxe : certains de ses tissus sont en fait excessivement élastiques. ✗ amatrice de moto, elle possède une Yamaha MT-07 Onyx Blade qu’elle ne quitte jamais. ✗ Elle est dyslexique. ✗ Tristesse habite ceux qui vivent avec elle, retard est leur nom : vaut mieux passer avant elle dans la salle de bain si vous ne voulez pas vous retrouver à poireauter trois heures comme des glandus. ✗ Il est possible que vous ne la reconnaissiez pas si vous la croisez dans la rue : un jour aussi classe que les plus grandes femmes fatales, elle est capable le lendemain de sortir de chez elle en jogging, en mode incognito cachée sous sa casquette et ses immenses lunettes tête-de-mouche. ✗ Elle fait très attention à son hygiène de vie : elle ne fume pas, boit uniquement de l’eau et très rarement de l’alcool. D’ailleurs, elle n’y tient pas du tout et finit très rapidement saoule. ✗ A défaut d’exceller à l’école, elle adore les jeux vidéos. Pas les Sims non, mais plutôt World of Warcraft ou FIFA. Le jeu de jambes de Messi n’a plus de secret pour elle. ✗ Vous voulez faire son bonheur ? Trois mots clés : Naruto, Harry Potter et CardCaptor Sakura. ✗ C’est un vrai loir. Seul un mammouth pourrait la tirer de son sommeil. ✗ Même si elle est romantique à la base, elle a perdu foi en l’amour et pense que trop de gens lient leur bonheur au fait de trouver la personne. Malgré elle, peut-être qu’elle en fait un peu partie ? ✗ Elle a un penchant pour les garçons plus jeunes qu'elle. Pedonoona ou sugar mommy, telle est la question. ✗ Elle déteste les films d’horreur. Elle peut aller en voir pour vous faire plaisir, mais comptez sur elle pour se cacher les yeux tout le long ou sursauter toutes les cinq minutes si elle décide de s’aventurer à regarder. ✗ Elle est souvent à côté de la plaque. Elle souffre parfois de cette image de fille niaise et simplette qu’on lui attribue bien trop souvent.

voilà ça fait un moment qu'on m'a parlé de ce forum et que je voulais pas succomber mais finalement... me voilà  :nuu: et là tout de suite maintenant j'ai envie d'une pizza. voilà on s'en fout mais fallait que ça sorte.