_____ 狮子心 (lion heart)

__les belles histoires n'éclosent que dans l'imagination des plus grands auteurs.
__pourtant, tout laissait croire que l'idylle entre les parents de liwei allait être de toute beauté. un mariage tendre, de douces années qui coulaient comme un long fleuve tranquille et, parmi elles, la naissance d'une petite fille qu'ils voulaient fleur fragile. clairement, c'était une famille qui n'attendait que le bonheur, les bras ouverts pour l'accueillir et le sourire aux lèvres pour le mettre en confiance. mais le destin — ou, en l'occurrence, m. yao — en a voulu autrement, et a fait éclater le semblant d'équilibre que la demoiselle avait acquis en trois années et demies d'existence.

__un jour dont liwei ne gardera aucun souvenir ; et il commence avec le soleil, comme à peu près tout dans la vie de la petite. le soleil qui éclaire la pièce et fait fuir les ombres dans les coins, comme des créatures blessées et tremblotantes. sauf que cette histoire — sa perturbation — prend place au coucher de l'astre, lorsqu'il est réduit à l'état de faisceaux fragiles et que le crépuscule le brise comme le poing de son père cherche à briser sa tendre et délicate mère. l'émoi, les bousculades, la violence qui court dans la pièce et étouffe liwei ; elle ne s'en rappelle pas mais, quelque part, toute l'énergie qui brûle l'intégralité de son corps vient probablement de son paternel, qui ne lui aura pas légué qu'un simple nom de famille.
__la suite, liwei n'en aura compris la signification que de longues années plus tard — divorce, garde obtenue par sa mère, jung chae na et, enfin, départ définitif dans sa contrée natale, la corée du sud. si cet événement n'aura laissé aucune séquelle manifeste ni sur l'une ni sur l'autre (si ce n'est quelques bleus temporaires sur la peau de porcelaine de la mère nouvellement célibataire.

__le départ signe donc la fin d'une idylle autrement plus réaliste que les contes dont on nourrit la plupart des filles de son âge alors, mais liwei n'en retirera alors que l'apprentissage d'une nouvelle langue: le coréen. son éducation qu'on pourrait juger déséquilibrée est alors entièrement gérée par la jeune femme qui l'a conçue, entre courage et difficultés diverses et variées ; seule consolation, grâce au travail qu'elle acquiert après ses études à la SNU, madame sung gagne suffisamment pour qu'aucun problème financier ne se pose. et c'est ainsi que mademoiselle yao grandit, de façon plus ou moins sereine.


__quelque part, elle n'aura jamais été faite pour de grandes études.
__la première école (celle censée apprendre aux enfants à parler, écrire et lire correctement) est un obstacle en terme de relations sociales. liwei, enfant unique, se voit contrainte à fréquenter des petits trop bien élevés, équilibrés, qui ont leurs deux parents bien heureux ensemble — même s'ils font semblant, même si c'est une famille en toc. la demoiselle, elle, prône l'authenticité et crie haut et fort à qui voudra l'entendre qu'elle vit avec une mère seule, en dépit des regards hautains qu'on lui lance, et qu'elle ne comprend pas. tout ce qui a trait aux pères lui paraît totalement hors de propos ; jeune comme elle l'est, elle croyait alors naïvement que sa situation était tout à fait normale et, à fortiori, ordinaire. c'est sous les moqueries qu'elle a compris qu'en ces lieux, les familles monoparentales n'ont pas forcément droit à beaucoup de pitié.

__malgré ses difficultés à se faire des amis au premier abord, elle passe rapidement outre sa différence aussi bien native que familiale et s'impose tout aussi vite dans la classe comme étant la casse-cou par excellence. c'est aux alentours de ses six ans qu'elle se bat pour la première fois, suite à des critiques trop aigues concernant la situation socialement compliquée de sa mère — mère qui tente par la suite de priver la petite de sortie. c'est à cause de cette punition qu'elle traverse l'intégralité de leur maison pour faire flamber un arbuste dans la propriété voisine, mettant par extension sa responsable une seconde fois dans l'embarras en l'espace de quelques jours seulement.
__l'avantage pour liwei, c'est qu'après avoir tabassé le petit harceleur principal de l'école, elle a pu devenir plus ou moins populaire (du moins, à l'échelle de la primaire) et s'est fait de nouveaux camarades de jeu en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. aussi, elle a su se découvrir une véritable passion pour les activités physiques, ainsi que de très grosses difficultés à rester sagement sur sa chaise en apprenant l'alphabet et les chiffres.

_____ 有主见 (strong-minded)

__les genoux écorchés d'être trop tombée, les pieds à vif de s'être inlassablement relevée.
__liwei a toujours été une battante, personne ne saura jamais le nier — c'est dans cette optique qu'elle a vite été plus ou moins respectée par certains élèves, provoquée par d'autres. car elle n'a rien de l'archétype de la coréenne silencieuse subissant les affres de la vie ; liwei se bat pour ses idéaux depuis qu'elle sait en avoir, et n'hésite pas à dire ce qu'elle pense à chaque instant de sa vie. en parallèle avec son évolution sociale, la relation qui la lie à sa mère ne fait que se renforcer par leur situation familiale — aucun secret n'a su se faire de place entre elles, tout est dit en temps et en heure et sans la moindre gêne. le seul sujet qui apparaît sensible sans pour autant les opposer, c'est bien celui du père de liwei & ex-mari de chae na ; parce que la demoiselle sait qu'il l'attend, quelque part en chine. c'est un mélange de curiosité et de désintérêt qui l'attache alors à ce yao chang, dont elle ne connaît que l'identité et, caché entre plusieurs paquets de feuilles sans importance, le portrait. mais liwei, aussi insouciante soit-elle, n'éprouve pas le besoin viscéral de faire la connaissance de ce parfait inconnu, qu'elle considère plus comme un simple donneur de sperme que comme un père digne de ce nom. de fait, l'envie de le rencontrer ne surpasse pas celle, puissante et autrement plus imposante, de préserver sa mère qu'elle voit aussi bien forte à l'extérieur que terriblement fragile à l'intérieur.

__pas d'amélioration en ce qui concerne l'école — sa popularité perdure et elle n'est jamais seule, sans pour autant se sentir en compagnie de personnes de confiance. constamment entourée par quelques camarades dont elle ne retient le nom que tant qu'ils sont dans sa classe, elle paraît indestructible et garde la tête haute, continue de se battre quelques fois et de se mettre régulièrement dans l'embarras ; au final sa vie lui paraît douce, rythmée par les aléas de son adolescence florissante.


__la légende parle d'un héros de légende dont sa maîtrise du kung-fu était carrément légendaire...
__c'est un mélange de curiosité et d'appréhension qui la fait trembler, aux alentours de ses treize ans. à défaut de retourner directement à la source de ses racines en se liant à son paternel, elle décide de s'intéresser aux arts martiaux qui y sont pratiqués, commençant avec le kung fu. et c'est un véritable coup de coeur, puisque l'activité lui permet d'extérioriser toute la furieuse énergie qui vibre dans son corps, sans pour autant se faire réprimander pour avoir violemment tordu le bras de tel ou telle élève. d'activité extra-scolaire, l'art martial devient une réelle passion et liwei grimpe les échelons de la hiérarchie à la vitesse de la lumière ; aussitôt appréciée par le professeur et crainte par ses camarades, elle se met à collectionner les médailles et ne se bat plus en dehors des cours, ce qui rehausse sa réputation auprès de l'administration.

__deux ans plus tard, elle est toujours connue comme l'adversaire le plus redoutable du cours de kung fu, et n'hésite pas à le rappeler en écrasant ses opposants à chaque combat. alors âgée de quinze ans, elle sait d'ores et déjà que les études « ordinaires » pour les demoiselles coréennes ne lui conviendront pas, et s'axe immédiatement sur une filière sportive ; bien plus passionnée par cette dernière, elle n'endure les autres cours que par pure reconnaissance envers sa mère, bien que consciente d'avoir son total soutien vis à vis de son orientation. et c'est d'ailleurs grâce à cette dernière qu'elle décide d'élargir son champ d'activités, pour ainsi s'atteler à l'hapkido. encouragée par la fierté manifeste de madame jung, sa motivation est boostée et elle se déchaîne avec encore plus de furie, jusqu'à être réputée pour être un as dans n'importe quel art martial. mais c'est aussi à ce moment-là qu'elle tombe de son piédestal — ou, plus précisément, qu'elle en est jetée par un parfait inconnu.

__la seule chose qu'elle sait avant que la rage ne brouille ses sens, c'est qu'il s'appelle han ja, et qu'il est probablement le garçon le plus connu dans tout l'établissement. ce qui n'aurait rendu sa victoire que plus belle, mais ne lui laisse au final qu'un arrière-goût amer sur la langue, et le puissant désir de l'écraser. la haine qui l'anime est alors teintée d'une touche de jalousie insensée, et de son envie de le voir au sol, voire même de le faire pleurer ; aussitôt, le cadet des han pique son intérêt, jusqu'à pousser la chinoise à le surveiller dans ses moindres faits et gestes. ce qui apparaît aux yeux de sa mère comme un crush (et qui l'énerve prodigieusement, presque assez pour qu'elle en explose les objets à portée de main) n'est autre que la tentative désespérée de trouver une faiblesse et de s'en servir pour le rétamer. c'est ce feu vengeur qui la pousse à asséner à son nouvel ennemi juré le plus fulgurant de ses spinning kicks, sans qu'il n'ait demandé quoi que ce soit — le tout dans un hurlement digne des plus grandes guerres mandarines, au beau milieu de la cafétéria.

__le principal problème qui se pose, à l'humble avis de liwei, c'est que ce qu'elle imaginait comme des batailles féroces et sans pitié, d'où l'un des deux sortirait brisé de toutes parts est rapidement (trop, à son goût) devenu une espèce de jeu, une compétition presque innocente durant laquelle elle se donne à fond tandis que lui se contente de la vaincre avec ce qui lui semble être beaucoup trop d'aisance pour être acceptable. bien qu'incapable de tolérer ces défaites consécutives, il ne lui faut que quelques combats de plus pour réaliser la manoeuvre compliquée (voire impossible), et en faire son nouveau défi — pas de rêve, loin de là. liwei ne rêve pas, elle atteint ses objectifs. second problème mais pas moindre ; celui supposé être son plus grand ennemi, si ce n'est son antéchrist personnel, a qui plus est réussi à se caser une place parmi ses plus proches amis, pour ne pas dire son plus proche ami. et c'est lorsqu'elle a fait la connaissance de julian qu'elle a dû s'avouer vaincue, pour la première fois de sa vie ; ces deux péquenauds ont ainsi commencé à faire partie de sa vie, en dépit de ses efforts pour en faire des rivaux.

_____瘾 (addiction)

__un esprit détraqué, dans un corps moins détraqué.
__quelque part apaisée par la présence du duo de lourdingues dans sa vie, c'est non sans réticence qu'elle continue de perdre régulièrement contre le président des starchild, et qu'elle provoque des malentendus en guise de représailles entre ses deux meilleurs amis ; sans aller jusqu'à la qualifier d'épanouie, on peut quand même dire que sa vie commence à trouver un certain équilibre, simplement mis mal par l'absence de son père. malgré ses exclamations haineuses face aux quelques critiques qui subsistent en ce qui concerne sa mère, elle n'en reste pas moins curieuse et attirée par la chine, aussi bien pour yao chang que pour son avenir à elle — à ce jour, le désir de préserver le tempérament qu'elle estime fragile de celle qui l'a éduquée suffit encore à l'empêcher de concrétiser ses ambitions ; cependant, ce désir s'effrite petit à petit, celui de renouer avec ses racines profondes prenant le dessus lentement mais sûrement.

elle a tendance à plus aimer les animaux errants que ses camarades de classe ♔ par extension, elle offre de la pâté premier prix à des chats qui vivent près de chez elle, tandis que les camarades susnommés n'obtiennent de liwei que des gâteaux de riz aussi bien faits par elle que proprement impossibles à manger ♔ elle gère la totalité de sa vie avec le sport et le physique ; c'est à dire qu'être triste à ses côtés n'offrira qu'une lourde frappe dans le dos, et/ou une clé de bras supposée être une accolade à ses yeux innocents ♔ elle a une mémoire assez aléatoire et sélective, ce qui la pousse à mettre des mémos à peu près partout dans sa vie, même sur les murs de sa maison voire les couloirs du bahut (on sait jamais, se rappeler d'accuser hanja de la disparition du goûter de julian pourrait sauver des vies. ou, en l'occurrence, la sienne) ♔ elle adore les chiens et les chats, les uns parce qu'ils courent presque autant qu'elle et les autres parce qu'ils sont putain d'adorable personne ne peut le nier ♔ autoproclamée reine dans l'art de l'humour noir et sans pitié, ce qui la fait rire c'est le trash et le politiquement incorrect (ou les blagues bien connes, aussi) ♔ elle est championne de kung-fu & collectionne les médailles ♔ réagit très violemment quand quelque chose la dérange, la met mal à l'aise, l'énerve, la met de bonne humeur (bref, tout le temps) ♔ écoute beaucoup de musiques, en particulier quand elle fait du sport ♔ prend soin de son corps en terme de régime alimentaire, ne fume pas, ne boit quasiment pas, mais ne le ménage pas pour autant ; du coup, elle a tout le temps des bleus et des courbatures, même en s'étirant à mort ♔ certainement hyperactive, elle tient pas en place et les années d'études (avant qu'elle n'entre en filière sportive) ont été très compliquées à cause de ça ♔ quand elle était gosse, sa mère lui a fait boire du coca. quelques minutes plus tard, liwei avait déjà dévalé les escaliers, traversé le jardin et avait mis le feu à un arbuste chez le voisin ♔ le feu est d'ailleurs son élément préféré, elle y est très souvent assimilée ♔ elle n'a jamais fini de lire les harry potter, ça demandait trop de calme. à la place, elle a vu les films ♔ tolère très mal les films d'horreur et les jumpscares en général, son coeur déjà mis à mal par son quotidien la déteste dans ces moments-là ; elle, elle adore voir ses limites ♔ elle éprouve par contre une espèce de phobie des fractures, ouverte ou non. les os pétés, ça la terrifie ♔ pareil pour les lieux confinés, elle a besoin d'espace. il lui arrive d'ouvrir les portes du gymnase, simplement pour se rassurer ♔ elle est insensible aux films tristes, le seul à lui arracher une larme a été le roi lion, avec la tragique mort de mufasa. mais faut dire qu'elle était jeune, à l'époque ♔ à huit ans, elle a essayé de se couper les cheveux après en avoir fait un chignon, comme mulan (son modèle à l'époque). le résultat ? des années de moqueries et de bagarres inopinées dans sa salle de classe ♔ elle déteste les princesses disney en général, parce que toutes les filles de l'école voulaient leur ressembler alors qu'elle aspirait à devenir un chevalier pour tuer un dragon, mais pas sauver une donzelle en détresse ♔ elle chante très mal mais adore le faire, au détriment des personnes qui partagent sa chambre (et probablement tout le dortoir, vu le volume sonore) ♔ elle est jamais tombée amoureuse et trouve d'ailleurs cette expression particulièrement stupide, la chute c'est pour les faibles et les fragiles ♔ pareil pour celle qui dit qu'on a le coeur brisé, c'est un organe ça se pète pas.

mdr vs voulez que jdise quoi je ne regrette rien pas même mon échec scolaire que je rabâche depuis la création de zelda (ce qui m'a pas empêché de faire 3 comptes derrière)
sur ce, camarades, salam aleikhum