chapter one - never kisses, all you ever send are fullstops

il était une fois une jeune femme, Mee Kyung. cette jeune femme originaire de Busan était la plus belle fille de l’université de la ville, et de toutes les écoles qu’elle avait fréquentée depuis son plus jeune âge. encore plus jolie que sa grande sœur, elle faisait la fierté de la famille. elle avait tout pour elle, une silhouette élancée et des fines jambes qui lui faisaient atteindre le mètre soixante-quinze, des longs cheveux bruns qui lui tombaient en cascade le long de son dos. on aurait dit un mannequin. elle n’était pas seulement belle, elle était intelligente et avait réussi ses études avec brio. elle logeait dans une grande maison dans un quartier près du centre-ville. maintenant, quittons la quelques années pour revenir à ses vingt-cinq ans.  après avoir décroché un poste dans une grande entreprise, Mee Kyung rencontra un homme brillant, il était comme elle en tout point. un homme riche, qui avait du succès auprès de toutes les femmes qu’il côtoyait. la jeune brune travaillait avec lui et n’avait pas dérogé à la règle. Mee Kyung était innocente. c’était le genre de naïves à croire en l’amour profond, éternel et sincère, au coup de foudre et aux grandes déclarations, aux mariages qui duraient jusqu’à la mort, pour résumer.

comme on peut s’en douter, les deux adultes ont fini dans une pièce non utilisée dans un recoin de l’entreprise un soir pour fêter le contrat qu’ils avaient empoché dans la journée et avaient couché ensemble. tout de suite, dans l’esprit de la jeune femme en question, c’était le grand amour, celui avec un grand A, qu’on ne rencontre qu’une fois dans sa vie et qui délivre toutes sortes de sensations, positives comme négatives. mais ce n’était sûrement pas la même chose pour lui, car il l’ignora dès le lendemain, ne lui adressait plus la parole et tira un trait sur elle sans l’ombre d’un doute. tombant de son petit nuage pour brutalement revenir à la réalité, elle se rendit compte qu’elle était la seule à éprouver des sentiments. elle le harcela plusieurs semaines, prétendant l’aimer comme jamais, et c’est ainsi qu’elle se retrouva à la rue après avoir été renvoyée. à présent sans emploi et surtout sans argent pour garder sa maison, le choc fut raide, ça faisait mal.  elle se mit à dépenser le peu d’argent qu’elle avait encore dans l’alcool pour noyer son chagrin, oublier ce qu’elle n’avait jamais vécu mais qui était réel dans sa tête. sa grande sœur lui paya un petit appartement dans les quartiers où personne ne voulait habiter, parce que les sœurs doivent s’aider, c’est presque une obligation, mais là, c’était surtout de la pitié qu’on ressentait en voyant Mee Kyung. comment elle en était arrivée-là ? mais Mee Kyung ne devait pas faire la difficile avec le logement, les loyers n’étaient pas chers, avantageux. pour compenser son amour perdu, elle se contenta de quelques parties de jambe en l’air avec d’autres hommes, tous rencontrés au bar du coin dans le quartier peu sécurisé. et malheureusement, neuf petits mois plus tard, un bébé pointa le bout de son nez. vous l’avez compris, le gosse, c’était le personnage principal de l’histoire ici racontée. on lui trouva un nom à la va vite, et il fut décidé qu’il se prénommait Deuk Hwan.

chapter two - please don’t go, i love you so

rentrons dans le vif du sujet et faisons un saut dans le temps. l’alcool, la tristesse et la solitude avaient totalement détruit la mère du petit garçon chétif et pâle. elle était méconnaissable, méchante et n’hésitait pas à donner quelques tapes sur le petit être innocent s’il s’avisait de pleurer un peu trop longtemps. c’était la même chose pendant plusieurs années, trois précisément. chaque fois que sa mère recommençait ses crises de violence et buvait tout ce qui lui passait sous la main en hurlant le nom de son amour perdu, Deuk Hwan se réfugiait dans sa chambre, se bouchant les oreilles pour ne rien entendre en attendant sa tante qui passait tous les soirs après le boulot pour vérifier que tout allait bien. il était dans sa bulle, et il pigeait rien, à l’époque. parce que malgré tout, sa mère restait celle qui l’avait mis au monde. parfois, on lui attrapait le bras, lui criait au visage qu’il ressemblait à son père. lui, il ne le connaissait pas, sa mère, elle, était persuadée qu’il s’agissait de l’homme dont nous avons parlé tout à l’heure.

au bout de ces trois ans de vas et viens entre la maison de sa tante pour le week-end et sa chambre, son refuge chez sa mère, alors qu’une voisine venait le chercher à l’école car son fils était l’ami de Deuk Hwan, elle découvrit la situation du petit garçon et alerta les services sociaux sans attendre, la situation avait déjà trop durée. il eut à peine le temps de prendre quelques vêtements et une peluche qu’il aimait avant de dire au revoir à sa mère et de partir à tout jamais. personne ne voulait de lui, sa tante avait déjà ses propres enfants bien qu’elle aimait profondément le petit garçon, enfin c’est ce qu’elle faisait croire ; et ses grands-parents étaient tous deux décédés un an avant sa naissance. conclusion : on ne voulait pas de lui. de Busan, il fut d’abord trimballé dans un foyer non loin d’ici avant de partir définitivement à Séoul. dans un sens, ce n’était pas plus mal de s’éloigner. les foyers pour enfants étaient plus grands et disposaient de plus de lits pour tous les petits enfants ayant vécu des choses similaires. personne de sa famille n’eut un droit de visite pour le garçon, et puis de toute façon personne ne se présenta.

chapter three - three guns, and one goes off, one's empty, one's not quick enough

trois ans… six ans… neuf ans… douze ans, tout allait de mieux en mieux. il était un petit garçon calme, un peu timide sans pour autant se faire marcher dessus et décida de se faire appeler Rudy. il ne voulait plus entendre ce maudis nom qui lui collait à la peau, ce nouveau nom, il l’avait décidé tout seul comme un grand. Deuk Hwan, pardon, Rudy, avait dans ce foyer rencontré un éducateur durant son enfance, avec qui il s’entendait très bien et fut rapidement son modèle, quelqu’un à qui il voulait ressembler.  également, il fit à ce moment la connaissance d’un garçon nommé Naegi avait qui il jouait avant de rentrer, qui devient rapidement son meilleur ami et une des seules personnes à qui il faisait confiance, même s’il avait mis du temps avant de se livrer à lui. Naegi n’habitait pas très loin du foyer, alors ils se voyaient parfois, puis souvent, puis tous les jours. cette relation lui faisait du bien, ça lui changeait du foyer qu’il avait toujours connu. mais arrivant à l’adolescence, la période de rébellion, il se mit à devenir plus vulgaire, plus agressif. les caractères des mauvaises fréquentations avec qui il trainait en secret après les cours se répercutaient sur lui, et son caractère se transforma peu à peu. après quelques violentes crises de nerfs vers dix-sept ans, une dépression de quelques mois dont il évite encore aujourd’hui de parler et des soirées où les seules activités étaient de vider le plus vite possible les bouteilles d’alcool en tout genre et de tester des drogues, il arrêta, pris d’un électrochoc. il revoyait nettement dans son esprit sa mère et les bouteilles d’alcool vides et brisées, sur lesquelles parfois il marchait plus petit, qui lui faisaient quelques égratignures. Rudy essaya d’arrêter du jour au lendemain, il se priva de tout, se renferma, n’osait plus sortir et séchait les cours pour fixer le plafond blanc de son foyer en pensant à sa vie ratée. déjà qu’il s’était fait virer de plusieurs établissements, c’était bien partit pour refaire le même schéma avec son lycée. pourtant, il avait essayé d’éviter tout ça, d’être quelqu’un de bien et de ne pas reproduire le même schéma que Mee Kyung, plusieurs années avant. mais les habitudes ont la vie dure comme on dit. peut-être que c’était gravé dans sa peau, inscrit dans ses gènes, et qu’il ne pourrait jamais se débarrasser de la souffrance accumulée ? après une ou deux semaines passées à souffrir de maux en tout genre, physiquement et moralement, il retourna voir les personnes avec qui il passait jadis ses journées. Rudy avait presque vingt ans. ces gars avec qui il était, c’était le genre de personne à te foutre dans la merde pour ensuite déguerpir rapidement et te laisser te débrouiller par la suite. le genre pas fiable ou recommandable. ce genre de personne qu’on voit tous et dont certaines personnes ont peur, qui les font changer de trottoir ou agripper leurs sacs jusqu’à ce que leurs jointures soient blanches en marchant vite. et là, le drame. fallait s’y attendre. une nouvelle soirée où on le fit aller, la pire nuit qu’il avait vécu. Rudy, il pensait pas aux conséquences à ce moment. un peu trop d’alcool, beaucoup d’éclats de rire, de substances illicites et le trou noir peu après. lui qui s’était sentit invincible, prêt à tout, venait de revenir dans le monde réel où la société ne lui faisait pas de cadeau. tout arriva d’un seul coup dans ses pensées, sa mère avec qui il rivalisait maintenant sérieusement niveau conneries, ses bêtises en tout genre, sa tante qui l’avait presque renié, les galères accumulées depuis tellement d’années… tout lui revenait brutalement, et ça lui faisait mal, au plus profond de lui-même. parce que c’était lui, tous ces problèmes, toutes ces emmerdes, c’était sa vie et il ne pouvait pas fermer les yeux ou s’en débarrasser d’un simple claquement de doigts. quelques grammes de plus de poudre blanche en riant sans penser aux conséquences et plus rien. le flou total. volontaire ou pas de cet accident qui aurait pu lui coûter bien plus cher que sa dignité ? aucun souvenir.

le coréen se réveilla à l’hôpital le lendemain. ses pensées tournaient au ralenti. c’est là qu’il décida de se prendre réellement en main et surtout le plus important : de demander de l’aide au lieu d’essayer de s’en sortir seul, en vain. pour l’instant, ça ne lui avait pas apporté grand-chose, mais vous savez, lui et sa fierté… il avait surtout peur que son seul ami prenne ses jambes à son cou, ou pour parler un peu plus vulgairement, qu’il se barre en le laissant seul et démuni. c’était la dernière chose qu’il voulait : décevoir Naegi qu’il connaissait depuis quelques années maintenant. à cette époque, et cela dure toujours aujourd’hui, son meilleur ami était, est et restera probablement sa seule famille.

chapter four – your heart wears knight armour

Rudy essaie désormais de repartir du mieux possible, et de ne pas faire de bêtises. l’alcool, c’est fini. la drogue : terminé. désormais, à vingt-deux ans, il mène une vie plus calme, posée, tranquille. l’argent se fait rare à certains moments mais il arrive la plupart du temps à se débrouiller, sinon il retourne secrètement dans son foyer où il connait tout le monde, histoire d’avoir un repas pour la soirée. être serveur, ça paye pas des masses, tout le monde le sait. c’est sans compter, bien évidemment, sur les deux personnes avec qui il passe son temps et qui l’aident comme ils peuvent, bien que le jeune homme en question refuse la plupart du temps la main qu’on lui tend. les femmes ? très peu pour lui. Je vous jure, il a essayé d’avoir une relation stable. il s’efforçait réellement de faire en sorte que cela se passe bien, mais faut croire que l’amour c’est pas pour lui, c’est pas vraiment son truc en fait. il s’en fiche un peu, pour être poli. la stabilité, il l’a cherché mais pas trouvé. alors tant pis, peut-être que ça viendra un jour, ou peut-être pas. l’amitié, c’est sans doute mieux que les « je t’aime », les diners romantiques à deux cent euros, les textos bourrés de cœurs colorés et les baisers langoureux sous la pluie avant de se quitter pour mieux se retrouver le lendemain à la première heure, comme dans les mauvais films hollywoodiens. faut dire qu’il ne le cherche pas non plus à chaque coin de rue, le grand amour. il le fuit à grand coups de relations d’un soir et de capotes usées. non, c’est pas sa tasse de thé. et en plus Rudy, il déteste le thé.

※ il a vécu la majeure partie de sa vie dans le même foyer, il considère un peu ses éducateurs comme sa famille. il lui arrive encore de squatter là-bas par manque de moyens pour dormir ou se nourrir.

※ il déteste paraître faible mais il est un grand sensible, il passe son temps à écrire des textes pour se vider la tête. il est même très bon pour le rap et s'amuse de temps en temps à en faire... même s'il ne se prend pas au sérieux.

※ il renie totalement son passé, il n'en parle jamais, sauf aux gens qu'il estime vraiment. et il n'estime presque personne, il a même du mal à faire confiance après plusieurs années.

※ il évite d'ailleurs de s'attacher le plus possible à qui que ce soit, que ce soit aux filles ou à la plupart de ses amis. il a toujours eu d'assez mauvaises fréquentations, ce qu'il fait qu'il a déjà fait plusieurs choses assez stupides au passage.

※ il a peur de l'abandon et peut parfois sembler très possessif avec les seules personnes à qui il donne de l'attention. il n'est d'ailleurs pas anti-social, même s'il l'a beaucoup été dans le passé.

※ il a eu beaucoup de problème à l'école, il était violent. mais il s'est calmé grâce à son meilleur ami et à un éducateur en particulier qu'il considère depuis comme son modèle.

※ évitez de le mettre en colère, il prend beaucoup sur lui et fait beaucoup d'efforts mais une fois qu'on le pique, il peut vraiment devenir violent et vulgaire. c'est plus fort que lui.

※ il déteste le prénom que ses "parents" lui ont donné, c'est pour ça qu'il préfère qu'on l'appelle "rudy" et que peu de monde connait son véritable prénom.

comme je sais pas quoi dire, je vais simplement dévoiler le fait que la petite jeunette que je suis qui débute encore sur les forums passe son temps à rp, regarder des séries ou jouer à la console quand elle a pas cours.