il est l'enfant venant de loin. autre fois portant sa gueule d'ange, c'est au fil des années qu'il devient le roi des enfers. maltraitant tout ce qui se dresse sous son passage, il grandit en étant l'aîné d'une flopée de frères et soeurs. Tous différents les uns les autres, mais pourtant, il ne se dresse sur le chemin que d'une seule de ses cadettes. A travers ses yeux, il y retrouve ce danger, cette fougue qui l'alimente lui même. La jeune princesse de cette famille isolée, il la glisse sous son aile protectrice, sous son aile de grand frère. En dépit de sa fierté, il est la seule qu'il aime réellement, quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse. Plus jeune et pourtant pas si différente de lui, il garde un oeil sur elle tout en faisant le paon face à ces regards qui se posent sur elle. elle est convoité, jalousé et ça plait à ce démon. Pour diverses raisons, le roi des enfers prépare un jour sa valise et quitte son île, embarquant sa déesse sous le bras. Impossible pour lui de la laisser derrière. Non, bien sûr que non. Trop précieuse pour être abandonné avec le reste de la fratrie. Trop précieuse pour laisser cette famille gâcher cette personnalité. Il ne veut pas la voir retomber dans la banalité, alors il cherche à lui offrir l'exceptionnel. La capitale les accueillent tous les deux, mais pour ce roi des enfers, il passera dans des chemins parsemés de broussailles, prêt à lui faire barrage. Un braquage qui tourne mal, un dos brûlé et quelques mois derrière les barreaux, il prend cela à la légère. Il ressort de cette cage néfaste pour se soucier et s'occuper à nouveau de sa belle. Calmant ses ardeurs, il se range du coté de la mafia, mais s'en écarte bien vite, refusant le port d'arme à feu. Souvent reconvertit, il finit par s'offrir de façon malsaine et détourner, un petit garage au sud de la ville. Le tissus blanc recouvrant son torse, lui même recouvert de cambouis, il s'occupe aussi bien des moteurs et autres accessoires de ces bolides que de sa cadette. Cela ne lui suffisant guère, il s'offre quelques cours à l'université, mais parfois trop instable, il termine plus souvent dans le bureau du grand manitou que derrière son propre bureau à lire et écrire. A la nuit tombée, il se dresse dans les bars malfamés, parfois luxueux quand la flemme l'abandonne. Chanteur à ses heures, il porte sa voix derrière un micro pour régaler les salles où il passe, espérant que peut être, il attirera du beau monde qui le sortira de cette vie. En attendant, il ne cesse de jongler entre l'illégalité et la normalité. Entre vérité et illusion, il marche à travers la foule, regardant de haut tout en gardant sa belle d'un oeil très attentif.