D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours souhaité vivre dans un monde différent, un monde où la magie existe et l’aventure règne. Je ne pense pas avoir été une enfant spéciale. Tous les enfants se créent leur propre monde loin de la réalité et les adultes finissent par les ramener à la réalité car une personne vivant dans ses rêves ne pourra jamais rien réussir. Je suis née à Beijing dans un milieu où je ne manquais de rien, sauf probablement de l’amour de mes parents. Mon père voulait un fils et il ne s’est jamais remis de ma naissance, s’intéressant très peu à moi comme si j’étais fautive. Ma mère s’est contentée de m’élever afin de me faire survivre dans ce monde, préférant s’intéresser à son travail plutôt qu’à moi. Je n’étais pas malheureuse, les jours passaient vite entre l’école et les nombreux amis qui m’aidaient à m’échapper de ma solitude, je n’avais à me plaindre de rien. J’ai suivi des cours de taekwondo très jeune et j’ai montré un réel talent dans cet matière mais encore une fois, je n’étais pas prise au sérieuse, le maître voyant l’espoir de son club chez un garçon. J'ai tout de même décidé de continuer cet art qui me permettait de me canaliser et m'amusait. J'ai pris goût au dessin très tôt et montrai un talent certain à mettre sur feuilles mes idées créatives.


Concernant mon enfance…il y a un jour que j’aimerais effacer complètement de ma vie. Un jour qui a complètement changé la vie normale et calme que j’avais jusqu’à présent. J’avais sept ans et comme tous les jours, je me rendais à l’école, m’amusais avec mes amis et me rendais dans la petite classe où moi et une vingtaine d’autres camarades de ma classe avions cours. Un homme est apparu et s’est mis à nous menacer avec une arme, nous empêchant de nous enfuir. Je ne me souviens presque pas de ce jour, la terreur m’ayant fait pratiquement tout oublier. Je me souviens juste m’être cachée, impuissante face au carnage qui se déroulait pourtant juste devant mes yeux. Les cris de mes amis qui furent blessés par les coups d’un fou furieux, la couleur pourpre et ma première rencontre avec ce qu’était la mort.


Suite à ces évènements, j’ai préféré me réfugier dans un monde où la violence n’existait pas. Dans ma tête, mes propres histoires, ma furieuse envie de modifier ce jour et de ne pas rester là à rien faire. Je me suis imaginée un nombre incalculable de scénarios irréalistes qui aurait changé ce jour et aurait fait de moi une personne héroïque plutôt qu’une simple enfant fragile. M’échapper de la réalité est devenu un besoin sans que je m’en rende compte. Je passais des heures et des heures à rêvasser, incapable de me concentrer sur mon quotidien. Mes notes ont chuté, j’ai perdu énormément de poids, je ne parlais plus, bien trop occupée à vivre dans un autre monde, loin de celui qui m’avait enlevé mes amis d’une façon aussi cruelle. Mes parents n’y voyaient rien, les psychologues et médecins non plus, déclarant que je n’avais qu’un léger traumatisme suite à la peur survenue lors de ce jour.

C’est uniquement grâce à ma propre volonté que j’ai pu me défaire de cette habitude. Les années passaient et j’ai profité de mon adolescence par tous les moyens possibles, et surtout les moins recommandés. Je découvrais un monde où la liberté m’écartait du droit chemin. J’ai découvert le goût d’une cigarette, celui de l’alcool sans pour autant que j’y trouve mon bonheur. Ce que je préférais était le goût des lèvres des filles que j’embrassais, la douceur de leur peau se défilant sous mes doigts. J’étais bien trop jeune pour tomber réellement amoureuse et mes rêveries m’empêchaient de me rapprocher autant d’une personne.


A l’âge de 20 ans, j’ai trouvé un but à ma vie : celui de partir de Chine pour recommencer ma vie en  Corée du Sud. Le dessin est restée ma seule occupation sérieuse puisque j’ai à peine réussi à obtenir mon diplôme. Heureusement, mon talent ainsi qu'une bonne remise à niveau me permit d'être repérée. J'ai ainsi pu obtenir une bourse et un avenir certain en tant qu'étudiante à la seoul national university.  Cela fait deux ans que je côtoie cette université tant bien que mal, devant faire avec ma phobie scolaire et la barrière de la langue.

Cela nous est tous arrivés au moins une fois dans notre vie. Un moment, nous sommes concentrés sur une activité quelconque et tout d’un coup, notre esprit divague et nous nous retrouvons à rêvasser éveillés.

Pour Eden, ces moments d’inattentions ne durent pas quelques minutes mais des heures, voir des journées entières. Perdue dans ses pensées, elle peut s’inventer plusieurs histoires simultanément d'une précision déconcertante et se perdre dans des fantaisies loin du monde réel. Il peut s’agir d’histoires totalement fantaisistes ou bien de moments du quotidien. Elle peut s’inventer un scénario à partir de rien et se lie parfois beaucoup trop aux « personnages » de ses fantaisies, ayant également la fâcheuse manie de leur donner des visages de son entourage et de, par ce fait, s’attacher énormément à des personnes avec qui elle ne partage pas forcément un lien fort en réalité.

Si dans un premier temps, cette capacité à pouvoir complètement se détacher du monde réel ne la dérangeait pas, Eden s’en trouve à présent fort perturbée et combat ce trouble tant bien que mal. Il lui arrive d’oublier de s’alimenter ou de ne pas réussir à dormir car son esprit est constamment en train de créer des histoires pour l'éloigner de sa vie. Si Eden passe littéralement toutes ses journées à rêvasser, une fois endormie, elle ne rêve que très peu et lorsque cela lui arrive, ce sont des cauchemars accompagnés de paralysie du sommeil. à cause de cela, elle refuse catégoriquement de dormir seule.

Ce trouble est survenu pendant l’enfance à cause d’un traumatisme.

Le traumatisme en question : à l’âge de sept ans, sa classe s’est fait prendre en otage par un homme armé qui s’est infiltré par effraction dans son école. Eden a perdu de nombreux camarades, exécutés juste devant ses yeux par cet homme.

Cette maladie n’est pas reconnue comme telle et les docteurs ne l’ont jamais pris au sérieux. Eden a cherché à se débarrasser de cette mauvaise manie en restant toujours active, en se forçant à être plus expressive et vivace qu’elle ne l’est vraiment, cherchant désespérément un point d'appui qui la garderait les pieds sur terre. Bien évidemment, il lui arrivera toujours de se perdre dans ses rêveries mais ses proches lui permettent de le remarquer plus rapidement afin qu’elle ne mette pas sa santé en jeu et qu’elle profite de sa vraie vie, loin de ses fantaisies.


- ça lui arrive souvent de fixer les gens et les faire flipper pendant qu'elle rêvasse
- Elle passe plus de temps à s'inventer une fabuleuse histoire d'amour avec ses crushs que d'essayer d'être proche d'eux
- Elle s'est souvent battue enfant, adolescente et ça lui arrivera sans doute encore maintenant si quelqu'un ose la déranger
- Elle a fait un nombre incroyable de conneries pendant son adolescence et s'est bien calmée depuis. Elle a eu de mauvaises fréquentations et trainait souvent dans les rues.
- Elle parle encore très mal coréen et a souvent du mal à se faire comprendre
- Même si elle est très garçon manqué, elle cache aussi un côté adorable et féminin
- Ses centres d'intérêts sont le dessin, la création de design en tout genre, le skateboard et le taekwondo
- Elle souffre d'anxiété assez violente et une phobie scolaire qui l'empêche d'être tout à fait à l'aise à l'université mais elle le cache du mieux qu'elle peut car elle déteste se montrer faible ou touchée par ce qui s'est passé dans sa vie.

Hey J'avais déjà fait un essai par ici mais j'ai manqué de temps éè me revoici une bonne fois pour toute avec un personnage inventé, j'espère qu'il vous plaira et je vous aime