Enjôleuse fleur, épanouie du mal ;
criante de ses couleurs vives

Jin Yeong est né dans la noirceur. Les ténèbres d'une nuit dans un appartement de fortune, lui et son frère. Sans lumières immaculées, sans odeur de désinfectant. Mais il est né dans la lumière de cette obscurité. Il est né dans le risque d'une infection ou d'un problème qu'on ne pourra pas résoudre, mais il est avant tout ça né dans l'amour, qu'on ne retrouvait pas forcément dans ces salles blanches des hôpitaux. Oh, oui, des montagnes d'amour. Lui, comme son frère âgé de quelques secondes de plus, n'ont jamais manqué de rien. Leurs parents les aimaient plus qu'ils aimaient n'importe qui. Ils étaient parfaits.

Dans leur rôles de parents. Le couple Shin était tristement célèbres dans le monde du marché noir. Tuer, découper, vendre. Ils faisaient leur profits en détruisant des vies pour en sauver d'autres. Ils avaient leur petite réputation, on n'était jamais déçu. Ils faisaient leurs prix en fonction des clients, séléctionnaient leurs victimes chez des criminels ou des politiciens qui selon eux n'avaient pas le droit de vivre après certains actes déplorables. Ils faisaient leur justice et leur buisiness en même temps. Recherchés dans tout le pays, ils restaient cachés, eux et le petit groupe de personnes avec qui ils formaient une solide alliance ; un réel groupe d'amis avec une solidarité omniprésente en réalité. Ils avaient élevés leurs fils avec l'aide de ces personnes là, leurs avaient tout appris, lire, compter, écrire, et bien des choses, sans jamais leur dire ce qu'ils faisaient, sans jamais leur expliquer. Sans jamais lui expliquer.

Jin Yeong a toujours été un garçon hypersensible. Touché pour un rien, pleurant à chaudes larmes pour les autres, un rien l'affectait, un tout le tuait, il n'avait jamais fallu grand chose pour lui faire mal au cœur. On a eu peur pour lui. Alors on ne lui a jamais dit la vérité. Son frère avait été chargé de la lui révéler, on avait pensé que Jin Yeong l'accepterait peut-être un peu plus venant de lui. Mais il n'a pas réussi. Pour Jin Yeong, ses parents étaient chirurgiens. Ils sauvaient des gens, tout simplement. Alors évidemment....

Il avait atteint les douze ans et la permission de sortir seul assez loin. De la médiathèque à la fête forraine, il avait toujours aimé sortir, en famille ou non, malgré l'emploi du temps chargé de ses parents ils avaient toujours trouvé une place pour leurs fils. Mais aujourd'hui, c'était tout seul qu'il se rendait en ville ; c'était tout seul qu'il s'était perdu. C'était tout seul aussi qu'il prit l'initiative de demander à un policier de l'aider pour rentrer avant la nuit.

Sûrement pas assez attentif pour remarquer le regard changeant de l'autorité quand il prononça le nom de ses parents. Regard qui disparut vite sous un sourire, « et tu connais le nom de l'adresse jeune homme, que je t'y emmène ? ».

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Jin Yeong a vu la noirceur de ce monde après la mort de ses parents. Il se rappelle encore aujourd'hui de ce choc qui l'avait frappé tel une massue quand le policier a défoncé la porte de la maison perdue dans la banlieue, sortant une arme à feu et un avertissement grondant que la mémoire de Jin Yeong a effacé. En réalité, il n'avait plus vraiment de souvenirs nets de cette scène. Il n'en a jamais eu. Comme si son cerveau avait refusé les informations, sachant qu'elles le traumatiseraient à vie. Il se rappelait de ce qu'il s'était passé sans pouvoir se remémorer les sons, les images ; censure silencieuse. Il se rappelle encore de ce moment où il a fuit, où il s'est caché, alors que son frère a été trouvé à sa place. On lui a créé une identité, ce jour là, et on l'a envoyé chez un oncle assez lointain, mais qui avait bonne réputation – pas Jin Yeong. Lui est resté caché. Il ne s'est pas déclaré à la mairie, rien de tout ça – Oncle un peu sénile et inattentif qui n'a pas tant remarqué que ça les changements de comportement de celui dont il avait la charge, les claquement de la porte d'entrée alors que le petit semblait encore là, ou la présence de deux oreillers dans le lit ; coup de chance. Très vite, vers leurs 15 ans, l'oncle a fini par abandonner l'appartement pour voyager indéfiniment ; ils ne l'ont pas revu. Jin Yeong est resté comme ça. Il déprimait dans son coin, il se mettait à pleurer ses parents et à haïr le monde. Il a découvert la vérité mais ça n'a rien changé. Ses parents étaient des gens bien. Ils tuaient les personnes mauvaises pour sauver des vies innocentes. Ils avaient été tués alors qu'ils auraient du vivre encore. Oh, comme il les détestait tous. La police, la télé, la société, toutes ces personnes qui prenaient ce monde comme un exemple de justice. Ses parents n'auraient pas du mourir. Ce n'était pas juste. Cette mentalité... Il la détestait. Il détestait tout le monde. Il a même détesté son frère de lui avoir caché pour ses parents ; s'il avait su, rien ne se serait passé comme ça. Mais il ne put le détester que quelques semaines, avant de revenir pleurer dans ses bras.

Son frère. C'était la seule personne qui lui restait dans cet horrible monde. Il était né quelques secondes avant lui, et pourtant il agissait comme un grand frère. Il a aussi souffert, beaucoup, mais ne l'a pas tant montré, il s'est montré plus fort. Jin Yeong avait besoin de lui. Malgré ces chamailleries incessantes, il l'aimait tellement, il l'aimait sûrement comme on aimait son frère jumeau quand il ne restait plus qu'eux deux. Même s'il n'était pas souvent à la maison, même s'il partait avant que JinYeong se lève et rentrait quand il somnolait déjà après des heures à combattre le sommeil pour le voir, ça lui suffisait. Le seul fait de le savoir à ses côtés le rassurait. Il n'était pas seul. Il -

Il n'a pas compris. Ce jour là où il est rentré si tôt, semblait précipité ; tout simplement paniqué. Il a cherché du regard JinYeong qui lisait sur le canapé, l'a fait poser son livre, lui a dit quelques mots. « Je dois me rendre à la police ». Entrecoupés de ce qui semblait être une respiration rauque et difficile, et du regret dans les cordes vocales. Son frère lui expliqua en quelques courtes phrases qu'il avait fait des actes qui allaient à l'encontre de la morale, qu'il ne pouvait pas rester ainsi, qu'il en avait trop sur la conscience, et ; et JinYeong ne calcula pas vraiment le reste. Il resta bloqué. Il l'abandonnait ? C'était ça, qu'il était en train de lui dire ? Il le laissait seul ? Il réalisait ce qu'il était en train de lui dire ? De ce qu'il disait ? De...

« Attends quoi ? »

Il a pleuré, il a supplié, il a crié, s'est mis en colère, il a détesté. Comment pouvait-il lui faire ça ? A lui ? Le laisser comme ça, juste parce qu'il pensait avoir fait un truc de mal. JinYeong se fichait de ça. Il n'acceptait pas le fait qu'il ne lui en ait pas parlé avant, mais sur l'instant, c'était surtout – il ne voulait pas être seul. Il ne pouvait pas. Il avait besoin de son frère. Il avait besoin de sa présence même minime, il avait besoin de le savoir proche, il avait besoin de se cacher derrière son identité, sans lui, il n'existait même pas. Et il partait ?

Jin Yeong a vécu dans la noirceur. Il ne s'en est pas remis. Tout seul, il était perdu. Il avait souffert jour après jour, quotidiennement, encore plus qu'avant. Seul dans cet appartement, seul dans cette ville, seul dans ce monde. Son frère n'est pas resté si longtemps que ça, en prison, sortit en avance pour bonne conduite. Malgré toute sa rancune, JinYeong était allé à sa rencontre. Il avait changé. Vraiment changé. Il était devenu ce genre de gars qui voyait la vie en rose et qui voulait combattre les méchants avec le pouvoir de l'amour. Lui qui avait fait des activités illégales juste par haine de la société et vengeance pour ses parents... Ca a juste rendu Jin Yeong un peu plus distant. Oui, distant. C'était fini, les étreintes pour un rien, les sourires de réconfort, tout ça. Dans cet appartement qui leur revenait en quelques sortes, Jin yeong vivait grace aux économies de leurs défuns parents – que la police n'avait pas réussi à récupérer, sous la protection de leurs amis du métier qui avaient retrouvé contact avec le jeune homme. Ils vivraient ensemble, mais d'après les paroles du plus jeune, c'était juste « pour qu'il puisse avoir une identité, pas par envie ».

Bien sur que c'est par envie. Bien sur qu'il aime son frère, la rancune pour lui avoir caché pour ses parents, pour ses propres activités, ou son abandon, ça ne pouvait pas tout ruiner comme ça. Mais malgré tout, Jin Yeong n'arrive pas à passer outre tout ça. On pourrait presque dire qu'il boude, mais pas vraiment. Ca l'a blessé, tout ça. Plus qu'on ne pourrait le penser. Et il a du mal à s'en remettre. Peut-être les choses iront mieux petit à petit. Peut-être pas. Pour le moment, il ne parle pas à son frère. Ils ont deux chambres séparées et c'est très bien comme ça. JinYeong reste à la maison tant que son frère est à l'université, ou, il ne sait pas trop en fait, en tout cas il étudie à ce qui paraît. Quelques fois, JinYeong lache un « j'y vais aujourd'hui » et prend sa place après quelques instructions pour éviter de se faire griller ; niveau des amis, des connaissances, des choses qui pourraient les trahir. Les deux frères ne font qu'un. Jin Yeong est le clone de Jae Yeong. Rien d'autre. Il ne sert à rien d'autre. Il n'est rien d'autre. Ca a toujours été comme ça – depuis la mort de leur parents. Les quelques fois où le plus jeune a besoin de voir du monde, il sort ; il n'est pas lui-même, on l'appelle « Jae », mais c'est peut-être mieux, il est plus à l'aise comme ça, il serait trop renfermé en tant que lui-même. Il taquine son frère indirectement en le mettant dans des positions embarrassantes, il ose un peu n'importe quoi quand il est à sa place – tant qu'il reste dans la limite où on ne devinera pas qu'il est une personne différente. Il le fait passer pour un bipolaire parfois, se moque doucement de lui en l'imaginant le lendemain, quelqu'un le regarder bizarre après un sale coup de sa part.

Il lui faut rien, pour sourire, Jin Yeong. Et il ne lui faudrait pas grand chose pour être resplendissant, souriant ; heureux. Mais il a perdu ces petites choses. Alors il reste, dans sa sensibilité maladive, dans ses larmes dangereuse, dans cette rancune meurtrière.

Ϟ A perdu ses parents à l'âge de 12 ans, ce fut un réel traumatisme
Ϟ Hésite à plonger dans l'illégalité
Ϟ N'est pas déclaré à la mairie, n'existe pas aux yeux de l'Etat. Quand une autorité lui demande son nom il donne celui de son frère
Ϟ Est du genre à pleurer facilement, mais jamais pour rien, il est juste hypersensible
Ϟ L'objet le plus précieux à ses yeux est l'ours en peluche que ses parents lui ont offert quand il était enfant. Jin Yeong n'aime pas frapper mais s'énerve parfois jusque là quand on y touche
Ϟ Déteste la société, les gros richous, les médias, les politiciens, il aimerait les voir découpés sur une planche et leurs organes vendus pour sauver des personnes plus honnêtes
Ϟ Allergique au cacao, au poisson, au pollen, au coton, à la craie, et a bien des choses. Il prend sa douche avec un gel douche pour bébé acheté en pharmacie.
Ϟ N'aime pas qu'on prenne trop soin de lui
Ϟ Ca fait des années mais ses parents lui manquent beaucoup
Ϟ Il est persuadé que son frère a subit un lavage de cerveau
Ϟ A quelques traits de caractère qui pourraient faire penser à un enfant mais il est assez mature en fait
Ϟ Aimerait faire des doigts à la police, mais même ça il ose pas trop en fait
Ϟ En vrai, son prénom n'est pas Jin Yeong mais Jeannot. Ses parents étaient bourrés et ils s'étaient « chiche, on les appelle Lino et Jeannot »
Ϟ Adore mettre son frère dans des positions embarrassantes auprès de ses amis quand il se fait passer pour lui. Le fait de se servir de son identité lui permet quelques écarts.
Ϟ Mais en tant que lui même, il est renfermé. Si jamais quelqu'un découvre que c'est lui et pas son frère, il n'osera plus rien faire, sauf se faire tout petit et aller dans son coin.
Ϟ Ne saurait pas entretenir une amitié, peut-être un peu égoïste, a du mal à lire dans les yeux des autres
Ϟ Mais il serait super triste si on l'abandonnait

Alors, bonjour bonjour, je suis Lina, une fille qui a tellement peu d'imagination dans sa vie que son pseudo c'est son prénom. Sachez que vous avez l'air tout cute et que j'ai entendu que du bien de vous, et j'ai hâte de m'amuser ici Concernant moi en moi même (sisi), j'aime les litchis, (genre, vraiment, je suis Saint Litchi le Grand m'voyez, mais j'fais pas de discriminations j'aime les autres fruits aussi 8D) les mangas les cacahuètes et je suis un tapis. Sinon vous pouvez savoir que je suis petite et que je n'atteint la majorité sexuelle qu'en août prochain. VOILA ; c'était la meilleure présentation du monde ._. (ou pas)