Tout a commencé bien avant ta naissance. Deux êtres destinés par la volonté de leurs propres parents. À défaut d’amour, une forme d’affection gagnée au fil des années. Tu étais attendue, c’est certain, et pourtant tu as surpris tout le monde. Née bien trop tôt, trop faible, trop fragile, les médecins étaient loin d’être optimistes. Pourtant, en ce temps-là, tu as mené ton premier combat.

J’aimerais dire que ce fut le seul. Qu’ensuite, la vie fut simple et heureuse, fait de petits bonheurs quotidiens. Hélas, la vérité était tout autre. Fille d’un homme d’affaire et d’une avocate, tu portais sur tes frêles épaules tous les espoirs d’une famille. Ils plaçaient en toi de grands espoirs, si bien que tu avais l’impression d’étouffer, de vivre une vie qui n’était pas tienne. Fillette parfaite, enfant modèle, ton comportement jamais n’a failli. Pourtant, lorsque tu regardais les autres enfants ramener à l’école leurs jeux, quand tu les entendais parler de leurs parents, quand tu voyais la joie déborder de leurs yeux, tu les enviais. Toi, tu aurais tout donné pour vivre plus simplement, loin de l’étiquette et des ambitions familiales.

Il y avait à l’école ce petit garçon. Personne ne lui parlait jamais, il était toujours assis dans un coin, les yeux rivés sur une console portable démodée. Il portait des vêtements bien trop grands pour lui, et de grosses lunettes qui menaçaient toujours de tomber de son nez. Tu les entendais, les autres, se moquer de lui, mais il avait cet air doux et gentil qui te faisait prendre sa défense, sans même qu’il le sache. Pourtant, tu n’osais pas lui parler. Tu te contentais de l’observer, de loin, imaginant sa vie, ses parents, ses amis. Et lorsqu’enfin tu te décida à aller lui parler, il avait quitté l’école : ses parents avaient déménagé, disait-on, et lui aussi, bien entendu. Tu ne t’attendais pas à le revoir, des années plus tard, alors que l’adolescence faisait son oeuvre. Vous aviez tout juste quinze ans, et tu aurais pu ne pas le reconnaître s’il n’avait pas gardé cette tendresse dans le regard. Alors, tu t’es rattrapée, tu as été lui parler. Il avait en lui ce petit quelque chose qui te faisait fondre, cette humanité, ces rêves plein la tête qu’il savait partager. Les gens sur lui ne portaient plus le même regard depuis qu’il avait grandi ; beau et bien bâti, toi pourtant tu continuais de voir l’enfant qu’il était.

Votre idylle aurait pu être belle, éternelle, à la façon des films hollywoodiens qui finissent toujours bien. Elle aurait pu, mais vous veniez de milieux bien trop éloignés. Bientôt, ayant vent de l’amourette, tes parents t’interdirent de le voir. Tu lutta, pour la première fois de ta vie, tu refusais d’être l’enfant modèle qu’ils avaient fait de toi. Mais du haut de tes dix-sept ans, comment combattre ?

Depuis, la vie ne fut plus jamais la même. Ton coeur mis à blanc, tu t’es mis à haïr le monde. Tant de gens auraient tué pour être à ta place, pour vivre dans le luxe, la richesse et l’opulence. C’était tout ce qu’il te restait à présent : les apparences. Aussi, tu appris à les manier avec dextérité. Envolée la princesse de conte de fée, tu devins le reflet de ce que tes parents désiraient ne jamais voir en toi. L’arrogance, la mauvaise foi, l’insolence. D’un claquement de doigt, tu faisais trembler la terre autour de toi. Les gens s’écartaient en baissant les yeux, et ça t’allait parfaitement. Indignes sont ceux incapables de te confronter. Pourtant, jamais la blessure vraiment ne guérit, et en silence, jamais les larmes n’ont cessé de couler.

À dix-neuf ans, tu t’envoles pour la Corée. Aujourd’hui plus que jamais, tu es devenue cette femme que jamais on aurait cru déceler en toi. Froide comme la glace, tranchante comme l’acier. Pourtant, en de très rares occasions, on peut encore voir fleurir sur ton visage des sourires doux comme ceux d’une enfant. Réminiscence de la fillette oubliée que tu fus autrefois.

Lizzie a peur du noir. Elle ne l'assume absolument pas, mais elle est incapable de dormir sans veilleuse. ◊ Elle ne supporte pas le sucré, sans doute à force d'en avoir abusé lorsqu'elle était jeune. ◊ Même si beaucoup pensent qu'elle se donne un genre, Liz' est vegan depuis maintenant deux ans. Elle milite et fait régulièrement des dons à des associations de protection des animaux. ◊ Son rêve, c'était d'être journaliste. D'ailleurs, elle a longtemps tenu un blog, qu'elle a dû délaisser par manque de temps. ◊ Elle a un tatouage ; une branche de sakura le long des côtes. ◊ Elle parle japonais, coréen, anglais, et français à la perfection. ◊ Elle tient un journal dans lequel elle consigne ses souvenirs, et ses rêves.

Mon pseudo se prononce A-O-R (genre alors,
mais sans le "l"), et j'ai 22 ans (j'ai filé ma date de naissance à mon perso bc of flemme, tout ça). Je suis belge, mais parisienne en devenir. Etudiante en communication, désespérément à la recherche d'une alternance. Je rp depuis ... 11 ans ? (j'avais pas le droit de m'inscrire sur des fo -12 ans à l'époque) ce qui fait que parfois je parle comme une mamie. Et je crois que j'ai dit le principal