| ( #) Sujet: FEI + hit me baby one more time Mer 28 Juin - 0:56 |
i write sins not tragedies inventé // feat. choi ye won (arin - oh my girl) | |
nom ⎯ Jeon, mifa relativement connue pour leurs tares, dont son père qui a raturé les murs de prison ; mais la nouvelle génération tente de gommer cette mauvaise réputation que son père et ses oncles se traînent. et Fei n'a pas honte de l'histoire familiale, elle défend bec et ongles son nom. prénom ⎯ Fei (飛), qu’elle a hérité de sa mère chinoise. son prénom a pour signification ‘‘winged’’. elle a même adopté le surnom Fay après avoir découvert sur google la signification : ‘‘fairy’’. depuis, elle est devenue la fée (parce qu'elle est une fée Clochette brune). âge ⎯ dix-neuf ans, joie d’être née en début d’année, ça donne l'impression d'être vieille. date & lieu de naissance ⎯ 01.01.98 à peine le nouvel an fêté qu’on enchaîne avec son anniversaire – well, des fois on l’ oublie et c’est le drame : Fei boude, devient petty et oublie l’anniversaire des autres. elle est née à Busan, y a vécu jusqu’à ses 5 ans avant que sa famille ne déménage (à plusieurs reprises) ; elle reste quand même très attachée à sa ville natale, you can take the girl out of Busan but you can’t take Busan of the girl. origine & nationalité ⎯ de nationalité coréenne. elle est sino-coréenne, sa mère est chinoise et son père est coréen (du sud et du nord). Fei est plus proche de ses origines coréennes que chinoises. cursus ⎯ 2ème année en géologie (elle avait choisi au pif). métier ⎯ animatrice au Lotte World, elle incarne le rôle d'une fée ( Silvermist) de Disney. situation financière ⎯ aisée mais chaotique durant son enfance. orientation ⎯ bisexuelle mais elle n'a jamais expérimenté avec des filles, trop timide même pour avouer quand elle a un crush sur quelqu'un (même les garçons ; avec les filles, c'est juste qu'elle n'ose pas et pense que c'est perdu d'avance). elle est du genre à crusher et souffrir en silence (elle a le struggle dans l'sang). rejoindre une société ? ⎯ yes | caractère introvertie – et étonnamment très entourée, Fei. son entourage, autant familial que amical, elle y est très attachée, a besoin des siens pour se sentir vivante et bien. elle peut même être loud et excitée mais une fois qu’on l’enlève de son cadre familier, c’est une Fei réservée et discrète qui fait surface, celle qui a du mal avec les nouvelles rencontres irl et qui préfère aller se cacher dans la salle de bain plutôt que de devoir faire la conversation à ses trente-six mille oncles et tantes. elle ne se cache pas toujours parce qu’elle sait que ce n’est pas poli, qu’il faut sortir de sa chambre et dire bonjour, en souriant si possible, rester quelques minutes avec les grands-parents, attendre qu’ils l’oublient (ou attendre qu’elle se fonde dans le papier-peint du salon, ça marche aussi). socialement discrète mais attentive, elle dégage une aura paisible et peace&love qui a tendance à avoir un effet relaxant sur les autres. introvertie oui mais pas pour autant effacée, Fei se lâche plus avec ses proches, amusante et presque désinhibée, elle donne l’impression d’avoir deux facettes opposées à sa personnalité, la pile électrique et la fille zen mais elle a plus de facettes à son prisme qu’elle ne le montre. son côté timide ressort également parfois, quand elle doit présenter des devoirs devant toute la classe ou même quand il faut commander – en général, elle se cache derrière quelqu’un (un ami, un membre de sa famille) et lui demande de le faire pour elle quand il s’agit d’une nouveauté (les commandes habituelles qui ne demandent pas trop d’effort social, Fei est capable de les passer toute seule). souvent, après un événement social intense, elle a besoin de sa solitude pour se retrouver, se replonger dans ses pensées et retrouver une sérénité d’esprit tout en restant dans sa petite bulle ; c’est sa façon de recharger ses batteries.
les phases de sa fatigue – viteuf fatiguée : réservée mais amicale, elle reste dans sa bulle mais si on l’aborde, elle ne sera pas infecte, elle sourira et tiendra la conversation sans être se sentir attaquée dans sa bulle d’introversion. un peu fatiguée : elle fera tout, tout, pour éviter le contact humain, préfèrera même la compagnie des animaux (mais comme elle n’en a pas, elle se contente de se plonger dans la musique et de bloquer le monde extérieur). très fatiguée : elle s’anime inhabituellement, devient très excitée, agitée, sourit et rit et parle énormément – sauf que c’est une excitation fake. c’est nerveux, la fatigue la rend presqu’instable (sa sœur lui a déjà dit dans un moment pareil « oh non, tu deviens comme Mimi, déjà une c’est fatiguant alors deux ?? »). complètement fatiguée, à 150% même : colérique. faut pas lui parler, faut pas l’énerver, faut pas la taquiner, elle est comme une bombe à retardement, le moindre petit truc peut la faire exploser et boom, elle devient une emotional mess.
talentueuse – et sans même en avoir conscience. Fei est profondément humble sur son talent en écriture parce que pour elle, c’est juste des fanfictions qu’elle écrit, ça n’vaut pas grand-chose. elle ne se qualifie même pas d’auteur alors qu’il y a quelque chose de sensiblement elle dans ses écrits qui plaise à ses lecteurs. mais elle est incapable de comprendre pourquoi ils l’apprécient autant, elle se compare sans cesse aux autres, trouve des milliers de défauts à ses textes, peut même avoir envie de les supprimer si elle les relit. fanfictions ou pas, son talent est bien présent mais elle est trop bornée pour l’admettre, trop perfectionniste pour même croire certains compliments. et paradoxalement, c’est des compliments qu’elle vit, c’est un état d’esprit assez déséquilibré puisqu’elle accorde beaucoup beaucoup d’attention aux chiffres sur ses fanfics et aux commentaires laissés mais en même temps elle a du mal à envisager qu’ils puissent dire la vérité, elle est persuadée qu’ils lui balancent juste des compliments génériques (mais souvent, même les compliments génériques lui font plaisir – contradictoire af).
drama queen – frivole et capricieuse, elle a une fâcheuse tendance à être complètement bornée pour obtenir ce qu’elle veut, quitte à faire des scènes : elle claque des portes, tape du pied, lève dramatiquement ses bras en l’air, se facepalme, et jette même des objets qui sont à portée de main – en général, elle s’en excuse (pas auprès de la personne qui l’a mise dans cet état mais auprès des objets, c’est triste quand un vase se brise comme ça).
en vrac – Fei n’est pas naïve ni un paillasson, elle a des opinions et une certaine rigueur qui font qu’elle ne se laisse pas écraser facilement (contrairement à ce que sa nature timide et introvertie pourrait faire croire), elle peut même devenir féroce et défendre ses principes bec et ongles // à l’écoute et toujours disponible pour prêter son épaule quand c’est nécessaire // tactile, elle ne refuse pas les câlins, repose souvent sa tête sur les épaules et les genoux des autres // connue pour ses différentes coupes de cheveux mais sa queue de cheval est la plus populaire (tout comme son pucca hairstyle) ; elle adore quand on joue avec ses cheveux // est devenue addict à Mystic Messenger, elle a même un boyfriend dessus (Zen) // son père est flippant physiquement et le peu de garçons qu'elle a osé présenter à sa famille ont déguerpi à cause de lui // c'est une daddy's girl, son père est un peu son meilleur ami, elle ne passe pas une journée sans lui envoyer des sms // elle a toujours son doudou (une antiquité), un lapin gris et déchiré et puant mais elle refuse de le jeter ; il s'appelle Bobo // elle est incapable de s'occuper quoi que ce soit, que ça concerne les animaux (poissons surtout) ou les plantes ; en général, elle les choisit avec sa mère, son père s'occupe d'en prendre soin et Fei se contente juste d'admirer sans même faire d'effort |
fantaisiste | aventurière | rusée | sarcastique |
sensible | passionnée | imprévisible | insouciante |
histoire it's time to light the flame, right before it rains ☽ Tout est devenu soudainement monochrome quand elle s’est réveillée pour se rendre compte que son poisson rouge ne bougeait plus. La nuit dernière, déjà, il n’était pas très en forme, au fond de l’aquarium. Fei avait déposé un oreiller et une couverture et aussi des biscuits à côté du bocal, ne sachant pas s’il avait froid ou s’il avait juste faim (mais pas sa nourriture horrible, de la vraie nourriture pour les humains), persuadée que son poisson quittait l’eau la nuit et retrouvait des jambes pour se balader dans le petit appartement. Mais il n’a touché à rien, il a seulement flotté à la surface de l’eau et Fei la fée ne sait pas quoi faire depuis qu’elle est réveillée. Ses petits doigts ont tapoté le bocal pour essayer de lui transférer joie et vie mais sa magie de fée est éteinte – probablement parce qu’elle non plus, n’est pas en forme et que sa magie se déverse sur ses joues et qu’elle n’a plus de joie en elle depuis qu’elle a retrouvé Clochette au réveil. Sa sœur Sian finit par se réveiller à son tour et elle quitte son petit lit pour rejoindre Fei au sol. « Clochette ne bouge plus ? » Elle fait non de la tête, reposant le bocal au sol sans que ses yeux ne quittent la position étrange de son poisson rouge. Fei l’avait gagné à la fête foraine et Clochette était devenue sa meilleure amie – ça a été dur pour imposer le prénom, surtout que Sian trouvait ça nul et illogique de donner un prénom de fée à un poisson mais c’était son poisson et Fei s’était imaginée des milliers d’aventures avec Clochette. « Le poisson est peut-être mort. » À ça, Fei fronce les sourcils et fusille sa sœur du regard parce qu’elle l’a appelé le poisson. « Clochette. Son nom est Clochette. » Sian roule des yeux. « Whatever. Clochette est morte. » C’est la deuxième fois que Sian lui répète ça mais Fei, elle ne sait pas ce qu’est la mort. Elle a cinq ans et pense que son poisson se transforme en jeune fille la nuit et qui la protège des monstres sous son lit. Mais Sian a quatre ans, elle, et semble en savoir plus de choses que Fei. Ses larmes ont cessé de couler maintenant qu’elle s'est focalise sur autre chose. « C’est… quoi la mort ? elle s’humecte les lèvres, songeuse, un nouveau travail ? » L’idée lui plaît : elle préfère savoir Clochette en forme et au travail que… inexistante et au fond du bocal. « Non, silly. C’pas un nouveau travail. C’est un long voyage, j’crois, dont personne n’revient. C’est triste. » Oh. Alors Clochette est partie en voyage ? C’est tout aussi bien comme ça, peut-être qu’elle est partie se ressourcer ailleurs mais Fei est un peu triste qu’elle ne l’ait pas emmenée avec elle. « J’aime pas trop, la mort, c’est le monsieur dans les nuages qui l’a créé ? Les enfants peuvent y aller aussi ? – Non, j’pense pas que ça soit lui, c’est trop compliqué pour nous, on est encore des enfants. Et puis les enfants, ça ne meurt pas très bien, t’as pas à t’inquiéter, j’laisserai personne t’emmener vers la mort. » Ses yeux se couvrent d’une fine pellicule de larmes lorsqu’elle fixe de nouveau Clochette – quelque chose en elle n’aime pas ce voyage. « Maman m’a dit un jour que quand tu meurs, ton âme ou ta rame j’sais plus très bien, quitte ton corps. C’est genre ta rame qui permet à ton corps de naviguer parmi nous, les vivants, c’est pour ça qu’on met les morts dans les boîtes. J’crois que mourir, c’est perdre ta rame, Fei. » Les mots de Sian tournent en boucle dans sa tête et elle se fait à l’idée que Clochette ne sera plus avec elle. Il faut qu’elle construise une boîte pour Clochette. Et une rame pour l’aider à naviguer. Elle ne voit pas Sian se lever et partir chercher une craie, elle ne la voit pas non plus quand sa petite-sœur se met à tracer un cercle tout autour d’elle et de Clochette avant de s’insérer dedans et de prendre la main de Fei dans la sienne. C’est leur cercle protecteur depuis qu’elles sont toutes petites et même si elle sait qu’il ne protégera pas Clochette (partie partie partie), au moins ça les protégera toutes les deux, ça protégera leurs rames surtout.
Son père est finalement sorti de son immeuble sinistre marqué par des barreaux et la famille est enfin complète. Leur situation repose sur un nuage de précarité, quelque chose qu’elle a longtemps connu en vivant avec seulement sa mère pendant à peu près cinq ans quand celle-ci trimait entre deux petits boulots minables pour pouvoir mettre de la nourriture sur la table pour ses filles. Mais ça empire avec papa parce qu’il veut constamment bouger alors ils quittent Busan et vivent au jour le jour, un peu partout, un peu n’importe où. C’est triste, elle ne peut plus téléphoner à sa cousine Mimi et son cousin Hiro trop souvent, parce que papa ne garde jamais le même téléphone trop longtemps. Mimi lui avait promis que quand Fei viendrait à Séoul, elle lui présenterait ses copains (un sunshine Noam, un gentil Yuta, une princesse Kaede, une jolie Ingrid et un zigoto Issara) mais Fei s’est fait à l’idée que ça n’arrivera pas non plus – pas quand leurs vies se résument à changer de place presque toutes les semaines, à faire la manche dans la rue ou dans les trains, à voler dans les épiceries. Sa vie n’est pas aussi triste que ça en a l’air, elle a Sian, elle a ses parents et les nombreuses histoires qui pullulent dans sa tête – c’est nice comme mode de vie, juste pas commun. Ses maigres possessions sont soit volées, soit trouvées çà et là, même son doudou. Son père, Jinhyuk, lui avait offert le lapin en peluche, originellement blanc mais tâché de gris parce que Jinhyuk avait été coursé par les vendeurs, glissé dans un égout, sorti tant bien que mal après avoir sauvé la peluche et tenté de la nettoyer avec l’eau de la rivière mais il était toujours aussi sale quand il avait offert le lapin à sa fille. Elle l’a quand même gardé, gris et avec un œil en traviole et une oreille arrachée, chéri comme jamais et protégé pour ne pas qu’il perde sa rame comme Clochette. Il s’appelle Bobo et c’est son nouveau meilleur ami, au moins il ne partira pas soudainement en voyage dans une boîte. C’est en le traînant avec elle dans la chambre temporaire que ses parents ont loué qu’elle trouve Sian en train de dessiner sur les murs. Jinhyuk et Jian sont partis dehors pour acheter quelque chose à manger, laissant Fei (six ans) et Sian (cinq ans) seules mais les filles ont plus ou moins conscience du danger et ne font pas trop de bêtises. Elles savent surtout qu’elles doivent faire profil bas et attendre sagement le retour des parents, juste avec la radio qui diffuse en boucle la chanson Toxic de Britney Spears. « Tu fais quoi ? – Je laisse une marque », répond Sian en trempant ses mains dans la peinture que Jian utilise pour ses tableaux. Elle plaque ensuite ses empreintes de main sur le mur et replonge ses doigts dans une nouvelle couleur, cette fois-ci en dessinant quelque chose là où le mur est encore vide de traces. Fei pose Bobo par terre et s’assoit près de Sian pour la regarder dessiner en silence. Les traces disparates deviennent des silhouettes, quatre en tout. « Maman, papa, toi et moi – on était là et on existe et je veux qu’on se souvienne de nous. » Parce que demain, ils vont encore déménager, ils vont aller dans une autre ville (Fei espère tellement que ça soit Séoul) et c’est dur pour deux petites filles de n’avoir pour repères que leurs parents. Fei retrousse ses manches et plonge ses mains dans les différentes couleurs et fait exactement comme Sian : elle laisse une marque.
Fei a huit ans quand elle met les pieds pour la première fois à Séoul, que ses parents lui promettent que Séoul est leur arrêt définitif, que cette fois, c’est la bonne. Elle n’en est pas très sûre, Fei, trop habituée aux déménagements fréquents pour croire que leur situation a quelque chose de permanent maintenant. Elle retrouve quand même Hiro et Mimi qu’elle n’avait pas vu depuis quelques années mais a du mal à accepter la requête incessante de Mimi pour la présenter à ses copains – Fei est… timide. Elle n’a jamais vraiment eu des amis, comme pendant quelques années elle a vécu un peu en marge de la société. Mais petit à petit, elle s’ouvre un peu plus, se fait à l’idée que Séoul est vraiment leur home maintenant ; ses parents ont trouvé du travail, elle a même été inscrite à l’école (elle a dû passer des tests pour déterminer son niveau et visiblement les cours que sa mère lui donnait ont permis à Fei de ne pas prendre de retard sur les autres camarades de son âge). Elle finit quand même par rencontrer toute la petite bande de Mimi et Hiro, avec des débuts difficiles, surtout à cause de sa timidité et sa tendance à se cacher derrière sa cousine ou ses cheveux quand quelqu’un s’adresse à elle. Mais ils la mettent à l’aise et petit à petit elle se déride, Noam et son caractère avenant qui l’a approchée en premier et lui a arraché un sourire et quelques bégaiements ; même si au début il a surtout fait la conversation pour deux, elle s’est quand même ouverte à lui et l’a laissé entrer dans sa bulle. Yuta qui, au bout d’un moment, finit même par lui prêter ses bras pour qu’elle dessine dessus (“ mais j’suis pas ton bloc-notes personnel ! – Tu l’es à partir de maintenant, ne bouge plus, je veux réussir ce chaton”). Kaede qui a, sans le vouloir, instauré une tradition entre elles avec des cadeaux ayant un rapport aux mains (Fei, pour l’anniversaire de Kaede, lui avait offert une feuille avec les… empreintes de ses mains ; geste que Kaede lui avait retourné en lui offrant un carton entier de ses empreintes à elle, devenant ensuite une tradition pour s’offrir des bijoux en forme de mains ou de pieds). Mimi avec qui elle peut parler de son obsession pour les fées parce qu’elle aussi, en a une pour les sirènes ; c’est plus plaisant de pouvoir la voir quand elle veut, maintenant que tout le monde habite dans la même ville, elles n’ont plus à attendre les dîners de famille une fois tous les deux ans pour se voir. Issara par contre, elle ne l’aime pas vraiment, il a été trop méchant avec elle quand elle lui a parlé de Fée Clochette alors elle préfère l’ignorer. Jungseok, Fei adore jouer avec ses cheveux et bizarrement, il ne s’en offusque jamais quand elle lui fait des tresses ou qu’elle lui met une couronne de fée sur la tête ; pour elle, il a une fée à l’intérieur c’est juste qu’il ne le sait pas encore. Ils sont tous intéressants à leur façon et ils l’aident à se convaincre que la situation est permanente maintenant. Parce que ses parents ne déménageront plus, Sian ne sera pas obligée d’écrire son nom partout sur les murs pour avoir l’impression d’exister, Fei a des amis et de nouveaux repères auxquels s’accrocher.
Et c’est chez eux que Hiro trouve refuge quand dans sa maison, ça ne va pas. Il y a des moments où ça arrive souvent, à tel point que dans la maison des Jeon (fini les petits appartements, ils ont enfin une maison) Jinhyuk et Jian ont transformé la chambre d’ami en chambre pour Hiro. Quand il débarque en soirée, les filles ne lui posent pas de questions et le traînent dans le salon et l’installent devant des dessins-animés Disney. Fei n’en est pas sûre de ce qu’il traverse chez lui mais ses parents le savent et elle suppose que son oncle est torturé par des démons similaires à son père. Papa est l’homme le plus gentil et tendre du monde mais il peut rester sur son fauteuil à boire plusieurs bouteilles mais jamais il n’a été méchant comme son oncle l’est avec Hiro. Ils sont emmitouflés dans les couvertures chauffantes, Fei d’un côté et Sian de l’autre côté de Hiro pour l’aider à aller mieux et le faire sourire surtout. Elles sont plutôt douées pour ça, même si elles se battent souvent pour l’affection de leur cousin, qu’elles peuvent faire la conversation à sa place, passer même des heures à débattre (Kuzco a-t-il mérité sa transformation en lama ? vous avez 4h). Elles le traînent ensuite à l’étage pour lui vernir ses ongles (chacune prend une main, du noir pour Sian et un vernis arc-en-ciel pour Fei). Et puis ils finissent par s’éparpiller dans la chambre de Fei, jouant à des jeux de sociétés ou des jeux-vidéos sur la playstation 3 ou même des mots croisés parfois. « Sian, est-ce que tu peux sortir une minute ? » Ils sont tous les trois par terre, dans une partie de monopoly quand Fei pose la question. « Pourquoi ? – Because you irritate me. » Hiro lâche un rire, habitué aux vacheries que les sœurs se lancent constamment. « Sois toi-même et dis quelque chose de gentil à ta sœur », glisse Hiro à Fei en jouant son tour. « Euh, désolée mais je peux pas faire les deux. » Sian se contente de lui envoyer un coussin sur la tête. Juste une soirée habituelle chez les Jeon. she dreams of storytime and the river ghosts, of mermaids, of raving harlequins and gigantic toys ☽ Elle ne sait pas quand ça commence, ni quand ça empire. C’est toujours discret, les marques bleuies qu’on lui fait à l’école, toujours cachées sous ses vêtements amples et qui n’alertent pas les adultes. C’est discret aussi les insultes qu’on lui lance, jamais quand y’a du monde, toujours dans un coin reclus de l’école, toujours loin des regards, toujours loin des appels au secours. Fei a l’allure d’une cible facile, timide, petite, inintéressante et extrêmement effacée – easy target pour la reine des abeilles qui lui sert des sourires et des commentaires doux quand il y a des camarades ou des professeurs mais qui se transforme en harpie quand ils ont le dos tourné. Min Ah complimente souvent ses couettes dans les couloirs bondés et qui tire dessus tellement fort que Fei en pleure quand elle se retrouve dans les toilettes avec Min Ah et ses disciples. Fei n’en parle pas, souvent elle encaisse en silence, rentre chez elle pour pleurer en serrant Bobo dans ses bras et s’installe sur son ordinateur. Ça lui est déjà arrivé d’ouvrir la conversation avec ses copains et copines sur MSN et d’être bloquée à la simple question ça va ? parce qu’incapable de leur dire que non, elle a des problèmes à l’école, non on l’a traitée de nuisance, non ses notes ont aussi chuté. Min Ah lui a dit que si elle ouvrait sa gueule, elle le saurait et lui rendrait cher. À douze ans déjà, elle s’isole de plus en plus du monde extérieur, enfermée juste avec son ordinateur et redoute tous les matins l’école. Elle n’est pas aussi intelligente que Kae, pas aussi enjouée que Mimi, pas aussi cassante que Sian – Fei est un trouble sur pattes qui ne trouve pas vraiment sa place dans le monde réel. C’est l’irréel qu’elle préfère, le fake qu’elle trouve sur les pixels de son écran qui font défiler les milliers d’histoires pour lui changer les idées. Sa nature effacée et timide n’inquiète pas ses proches mais elle sait que plus ça va, plus elle a l’impression d’entrer dans le mur. Et si l’idée de sauter dans le fleuve Han lui a déjà traversé l’esprit, Fei ne l’a jamais fait. Elle encaisse les moqueries, elle encaisse les coups, elle encaisse le sentiment misérable qui lui enserre la gorge à chaque fois que les mots restent coincés dans sa gorge ( help mais ça n’vient jamais). Jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et qu’au coup de trop, elle craque. Elle a quinze ans et Min Ah et ses princesses lui ont brûlé les cheveux et Fei n’est pas rentrée chez elle. Par honte mais aussi parce que si elle ouvre sa gueule, Min Ah le saura et lui fera payer son erreur. Elle ne sait pas trop où elle se réfugie pendant toute une journée, à se gaver des pauvres snacks que sa mère lui met toujours dans son sac. Elle ne sait pas trop qui elle fuit, Min Ah ou la vie réelle. Elle sait juste qu’elle aimerait disparaître de la mémoire de tout le monde et juste respirer calmement sans avoir l’impression que même respirer, c’est mal, qu’elle n’a pas le droit de toucher à l’air de Min Ah. Et elle ne sait comment mais c’est son père qui la trouve, dans un coin isolé du centre commercial, soufflant de soulagement à la vue de sa fille. Elle n’ose pas regarder son père dans les yeux quand il s’agenouille en face d’elle et lui fait lever la tête. « Hey, petite fée, regarde-moi », mais Fei garde ses yeux résolument fermés. Les larmes menacent de couler, encore, mais elle refuse de se montrer faible devant son père. « Dis-moi ce que tu ressens » et cette fois-ci elle se décide d’ouvrir les yeux, ses petites mains remontant sur sa crinière brûlée. Ça sent encore le cramé. « Honte. » Le lendemain, elle a dû aller chez la coiffeuse pour arranger une coupe à la garçonne. Ses parents ont fait un scandale à l’école mais Fei a refusé de donner des noms. Elle a accepté d’aller voir un psy mais refuse d’en parler à ses copains quand ils se réunissent pour jouer. Somehow, quand elle croise le regard de Kaede après la catastrophe de ses cheveux, quelque chose lui dit qu’elle sait et qu’elle comprend. Sa reconstruction ne démarre pas du jour au lendemain, le scandale que ses parents ont fait à l’école a permis à Min Ah et ses princesses de se tenir éloignées de Fei. Elles n’ont pas été punies mais elles la laissent tranquille. Ses cheveux repoussent assez vite mais l’amertume en elle s’intensifie au fil des mois, devenant de l’acide qui transforme son regard et durcit légèrement ses traits quand elle croise Min Ah et les autres. Fei reste toujours la fille souriante et cheerful mais garde une colère froide en elle. C’est probablement ce qui la pousse comme un aimant vers Kaede, devenue vengeresse et ayant réussi à changer la dynamique que Min Ah avait imposée. Min Ah devient la cible. Ses anciennes victimes prennent le dessus et si Kaede arbore le titre de leader dans leur groupe, Fei a le rôle de médiatrice qui fait les meilleurs coups de pute avec un joli sourire. C’est leur façon de gommer les années de misère en semant le chaos – elles ont juste trop de cauchemars et d’insécurités pour accepter de tourner la page aussi facilement.
Ses cauchemars prennent forme de différentes manières, notamment en prenant vie dans la rue, quand elle part chercher son café le matin. Ça fait déjà quelques années qu’elle a quitté le lycée et qu’elle est censée avoir refait sa vie sans se focaliser sur ses peurs anciennes. Ça fait quelques années déjà mais croiser Min Ah dans la rue la paralyse alors que la dynamique s’était inversée, il y a longtemps. Mais justement, avant Fei était protégée par Kaede et était presque intouchable. Aujourd’hui, elle n’a pas Kaede à ses côtés et n’est pas assez forte pour confronter son cauchemar. Si elle rentre chez elle, un peu souriante, un peu distante, c’est pour ne pas qu’on s’inquiète pour elle – mais c’est dans sa chambre qu’elle craque. C’est dans sa chambre qu’elle explose de rage parce que même maintenant alors qu’elle n’est plus cette petite fille, Min Ah a réussi à bousiller le peu d’assurance qu’elle s’était construite. Son bloc-notes vomit des lignes en couleurs sombres, des cadavres de mots en voie de boursouflure et des ratures. Un, deux et trois pages qu’elle arrache, réduisant en morceaux sur son tapis comme des confettis. Ses pieds nus les écrasent, annihilant les dernières traces de son cauchemar. Instinctivement, elle lorgne les ciseaux sur son bureau qui n’attendent plus qu’elle. Le moment s’étire, les cliquetis de l’horloge en rythme avec les battements de son cœur qui gronde à ses oreilles, à force d’anticipation et d’adrénaline. Sa chaîne hi-fi diffuse une musique d’ambiance à un volume faible mais le son couvre entièrement les pensées qui lui taraudent l’esprit. Les ossements de son bloc-notes glissent le long de son corps et s’écrasent au sol, oubliés par sa maîtresse qui se dirige vers son bureau. Ses doigts attrapent les ciseaux et elle se retourne brusquement pour aller vers le miroir de sa chambre. Recouvert par un foulard, elle s’immobilise devant quelques secondes, mesurant sa volonté et ce que le miroir va provoquer quand elle verra son reflet. Minable. Nuisance. Inutile. Laide. Incapable. Ses doigts tirent finalement le foulard et elle toise son image : maigre, frêle et blême. Ses cheveux sont longs, tellement que sa frange ne ressemble même plis à une frange, tant elle est longue, ça creuse encore plus son visage rond et marqué par des traits candides. Elle attrape agressivement sa frange et tranche les mèches d’un même mouvement à l’aide de ses ciseaux. Ça renvoie à son image quand sa tignasse avait été brûlée par Min Ah ; inconsciemment, elle veut se punir elle-même maintenant qu’elle a vu son cauchemar. Mais elle entend brusquement des pas derrière elle et se retourne pour tomber sur la silhouette de Yuta. « T’as… disparu d’un coup- Fei, qu’est-ce qu’il y a ? » Oh. Les cafés qu’elle était censée acheter pour ravitailler le squad ce matin mais- en tombant sur Min Ah, elle avait littéralement tout oublié. Même son nom. Yuta s’approche et lui arrache les ciseaux de ses mains. Il a l’air inquiet mais ne pousse pas l’interrogatoire – c’est pas leur dynamique. Ils se confient des trucs mais sont plus à l’aise sur papiers. « J’ai croisé Min Ah. » Elle n’a pas à lui donner plus de détails, il connaît son passif avec son cauchemar. « Si tu devais nommer une émotion, là maintenant, ça serait quoi ? » Elle ne fuit pas son regard mais le mot qu’elle lâche est à peine audible – c’est suffisant pour lui. « Helplessness. » I’d rather die on an adventure than live standing still ☽« Il s’appelle Hyun Ryu mais je l’appelle Zen, c’est un acteur. » Fei ne précise pas tout de suite que son nouveau boyfriend vient du jeu otome Mystic Messenger, le charmant Zen qui l’a récemment appelée babe – elle ne révèle pas à Mimi qu’elle a plutôt un crush sur Yoosung depuis le début du jeu mais Zen est cool quand même. Elles sont allongées sur l’herbe du jardin de ses parents, à se sustenter des rayons du soleil tout en gardant les boissons fraiches tout près. « Attends, j’vais te montrer sa photo », elle sort son iphone et fouille sa galerie pour dénicher un selfie que Zen lui a envoyé. Elle tend ensuite son portable vers Mimi. « Wow il ressemble à un fantôme ?? Ah wait, le soleil me fait voir des trucs bizarres, j’ai l’impression que c’est un dessin ??? » Fei ricane avant de reprendre son téléphone. « Normal, c’est un jeu, il n’est pas rée- » elle se fait interrompre par la sortie soudaine de la maison de Sian qui beugle « JE VOUS DÉTESTE TOUS » en parcourant avec des pas agressifs le jardin pour sortir de la propriété. « Elle était plus mignonne quand elle était petite. – Tu es sûre qu’on parle de la même personne ? Elle a toujours été un démon. Sian's at that very special age when a girl has only one thing on her mind. – Boys ? – Homicide. » anecdotes WHAT YOUTUBE TAUGHT ME + c’est sa mère mordue de technologie qui a voulu équiper la maison de plusieurs ordinateurs, Fei a pratiquement grandi avec les grosses machines, de celles qui mettent plus de temps à charger une page qu’à réellement faire profiter des joies d’internet. anyway, c’était quand même sympa comme époque, Fei, même petite, savait comment lancer Snake sur le vieux nokia de sa mère et même internet quand elle avait le droit de toucher à un ordinateur. principalement des sites pour enfants et puis quand youtube a été créé, c’est dessus qu’elle a migré. à neuf ans, youtube lui a même appris à conduire une voiture. ses parents étaient sortis et une babysitteur était chargée de veiller sur elles, Fei et sa petite-sœur Sian – sauf que ladite babysitteur était plus occupée à suivre ses kdramas qu’à faire attention aux fillettes. quand Sian a réclamé qu’elle voulait un cheeseburger, la seule adulte de la maison a dit ‘‘shhh! c’est un plot twist, faut que j’regarde!!’’ pendant que Fei a roulé des yeux et a lancé youtube pour regarder pendant une bonne heure des leçons de conduite. well, disons qu’elle a ensuite attrapé la main de Sian, pris les clés de la poche de la babysitteur (trop obnubilée par la télé qu’elle n’a absolument rien senti), a déposé un coussin sur le siège du conducteur de la voiture et Sian et elle se sont installées. et juste comme ça, sans aucune pression, Fei a conduit une voiture, à seulement âgée de neuf ans, juste parce que sa frangine voulait un p’tain de cheeseburger. le pire c’est qu’elle a respecté toutes les signalisations et est arrivée sans aucun problème au premier mcdo – là-bas, même si elle a pu commander, ses parents ont été signalés assez rapidement pour revenir et trouver Fei en train de discuter joyeusement avec la police. Fei était juste contente de pouvoir raconter tout le trajet à quelqu’un, surtout que les policiers n’étaient pas shook, juste curieux de savoir comment cette gamine a pu rester au volant pendant une bonne vingtaine de minutes. c’est juste que Fei est une chatotic good et qu’elle est capable de tordre les règles à son bon vouloir juste pour une cause (et même acheter un cheeseburger à sa sœur, ça compte). COLLEGE SURVIVAL 101 + Fei est une pro des devoirs rendus en retard mais jamais réprimandée par ses profs. c’est parce qu’elle a trouvé des subterfuges ingénieux sur internet (google est son meilleur ami) pour les rendre et gagner plus de temps que ses camarades pour les faire. le plan (!!) consiste à envoyer un fichier buggé à son prof le jour de l’envoi des copies et de faire vraiment, oklm, le devoir en attendant que le prof renvoie un mail pour dire qu’il y avait un souci avec le fichier ; en général, le temps que le prof se mette à corriger les devoirs, ça prend une bonne semaine et c’est pépère pour procrastiner (mais pas trop) et tout boucler pour le lui renvoyer avec un petit mot d’excuse. yes, elle est capable d’utiliser la ruse juste justifier sa flemme tout en passant pour une bonne élève. TIG + engagée mais pas discrète, Fei est plus une révoltée qui sème le chaos juste pour défendre une cause juste. sauf que souvent, ça la met dans des pétrins incroyables avec la police. en mai, elle a été attrapée pour dégradation de matériel (avec son groupe de militants, ils ont bousillé les vitrines d’un laboratoire à cause du traitement inhumain des animaux) et jugée – elle n’a pas encore terminé toutes ses heures de travaux d’intérêt général. elle a un petit côté anarchiste quand il s’agit du greater good. TALK DIRTY TO ME + Fei parle couramment anglais. sauf qu’elle n’a pas appris cette langue pour les mêmes raisons que ses camarades : elle avait treize ans et était tombée sur les différents ratings de la fanfiction, ainsi que tous les tags trash qui vont avec. en bonne curieuse qu’elle est, ça l’a intriguée et elle s’est attelée à apprendre l’anglais juste pour comprendre ces termes obscurs et surtout (!!!) pour lire des fanfics en anglais. actuellement, elle est même capable d’en écrire mais c’est en coréen qu’elle est plus à l’aise (surtout quand elle écrit du smut). FANFICTIONS + c’est qu’elle est tombée dans ce milieu assez jeune, ayant pris vite la main avec internet. elle avait… dix ans, quand elle a lu sa première fiction sur les Super Junior ; c’était pas trash du tout, mais le concept lui a plu et elle en a enchaîné plusieurs jusqu’à en devenir complètement accro. à treize ans déjà, elle avait trouvé des techniques pour éviter le contrôle parental et découvrir des fictions smutty (elle avait complètement rougi quand elle avait lu son premier smut, tellement elle était shookth). aujourd’hui, elle en lit sur différents fandom, autant occidentaux que coréens, c’est une shippeuse invétérée qui aime les romances autant qu’elle aime les angst ou les pwp (porn without plot). ça dépend de son humeur du moment, elle apprécie les fics ABO (surtout quand c’est des threesome). sa lubie du moment, c'est d'avoir un personnage principal camboy. WRITER + well, écrire des fanfictions, ça compte ? parce qu’elle en écrit… depuis pratiquement dix ans maintenant. son style a tellement évolué qu’elle a honte des textes qu’elle avait écrit quand elle avait dix piges – mais ils sont quand même disponibles sur internet et bon, au moins les gens peuvent voir qu’elle a évolué. son style en coréen est assez spécial, elle écrit de beaux textes, est capable de faire de belles descriptions de smut (même si en général, même si c'est beau, on percute jamais dans quelle position sont les personnages) ; et c’est justement pour son smut qu’elle est populaire à l’université. quand elle écrit en anglais, là par contre c’est plus brut ; déjà, elle écrit tout en minuscules (même les prénoms), d’après Fei ça fait plus edgy. et en général, elle écrit à la troisième personne autant en anglais qu’en coréen mais elle fonctionne souvent selon son mood, elle a des périodes où elle écrit à la première personne (quand elle est la dépression et qu’elle broie du noir) et des périodes où elle écrit à la deuxième personne (elle se fait souvent lyncher parce que ça n’plaît pas à tout le monde mais Fei s’en talque les aisselles, elle écrit ce qu’elle veut et de la façon dont elle veut – haters gonna hate). INFP + niveau imagination, Fei en a énormément, son seul problème c’est qu’elle doit constamment se baser sur des témoignages, des articles, des livres, des films ou séries pour construire une histoire. elle se considère un peu comme un vampire d’émotions parce qu’elle est capable d’insérer des éléments de l' irl dans ses écrits (et souvent, même quand ça touche des sujets sensibles ; elle n’a franchement aucun scrupule pour s’en inspirer). tête en l’air, tellement que certains trucs basiques ne lui traversent pas l’esprit : elle a déjà acheté un haut-parleur, pratique quand ses copines passent mais quand sa famille est couchée, elle n’a pas pensé à acheter des écouteurs (et du coup si elle veut écouter la musique, elle baisse au volume le plus bas). FÉE + c’est par hasard qu’elle est tombée sur la signification de fay et fairy en anglais, quand elle a succombé aux dessins-animés de Disney, la curiosité piquée à vif parce que la prononciation lui rappelait un peu son propre prénom. sa sœur a tenté à maintes reprises de casser ses illusions en affirmant le contraire mais Fei était résignée à se faire surnommer la fée. déjà toute petite, si elle devait se prendre un déguisement, c’était toujours celui d’une fée – en fait, devenue adulescente elle n’a pas lâché sa lubie du monde féerique. au Lotte World, avec sa cousine Mimi qui est une sirène, Fei y performe également : elle devient une fée de l'eau (Silvermist, dans Disney), dans une tenue légère en soie, agrémentée de pétales et le corps pailleté. une couronne de fleurs est souvent posée sur sa tête même si parfois, elle se contente juste d’insérer dans ses boucles une jolie fleur cueillie dans les jardins du parc. elle se met également un parfum spécial qui a une forte odeur de rose sucrée, lorsqu’elle danse auprès des spectateurs pour les envouter. enfantine et joueuse, elle fait scintiller sa (fausse) baguette magique, en chantant et en dansant, répandant une pluie de paillettes sur son chemin et sur les spectateurs. RPG + qui dit fanfic, dit forcément rp sur forum. Fei n’en est pas autant accro qu’elle l’est des fanfics mais les forums lui permettent de se détendre, non seulement pour les jeux et le flood mais aussi parce que l’interaction via rp avec d’autres personnages est moins casse-tête qu’un chapitre de ses fictions en cours. ça lui prend en général moins d’une heure pour taper une réponse (un peu plus quand ce sont des rps passionnants). en ce moment elle est sur deux forums, et a deux personnages au total : le premier, elle joue Draco Malfoy sur un forum Harry Potter (shippé avec le binoclard notoire parce que Fei se battra pour le drarry jusqu’au bout) et une SNSD sur un forum city coréen. A RANDOM SCATTERED CHILDHOOD MEMORY + si on lui demandait de décrire son enfance en un seul mot, Fei répondrait joyeuse. les chaussures dépareillées, les poupées d’occasion avec plus de marques d’usure que de jolis vêtements à leur mettre sur le dos, les pots de yaourt en guise de dîner, l’autorisation de dessiner sur les murs parce que maman a dit qu’elles ne vont pas rester longtemps dans cette maison, les déménagements plus fréquents que les cadeaux d’anniversaire, les nuits passées à dormir dans le vieux van de son père, les disputes puériles avec sa sœur pour savoir qui aura la belle (et la seule) paire de chaussures. sa mère était une artiste, bohème dans l’âme, pauvre dans son portefeuille mais riche de sourires radieux et de mots d’espoir qu’elle glissait à Fei et Sian dans les histoires qu’elle leur lisait avant de dormir. Jian, sa mère, affublée de ses breloques, emmitouflée dans ses milliers de foulards colorés, dans ses jupes longues et les tresses dans ses cheveux. une bonne partie de son enfance, c’est maman qui a élevé Fei et Sian, toute seule, avec plus de difficultés que de véritables accomplissements mais les filles étaient quand même heureuses. c’est pas grave si elles s’habillaient dans les friperies ou si leurs poupées étaient en réalité volées à d’autres gamines dans le parc, c’est pas grave si Jian leur achetait plus de ramyeon que de nourriture plus saine, pour Fei c'était nice de faire la compétition avec sa sœur pour savoir qui finira ses nouilles la première (parce que maman avait un jumuckbap en trop pour celle qui finirait de manger le plus vite possible ; même quand la gagnante était annoncée, la boule de riz était toujours coupée en deux). Jinhyuk, son père, était en prison jusqu’à ses cinq ans (il avait été incarcéré quelques mois après la naissance de Sian) mais Jian obtenait des droits de visite et les filles pouvaient l’accompagner (ça ne s’était pas fait aussi facilement parce que Jinhyuk ne voulait pas que ses filles le voient dans cet état mais Jian l’avait fait abdiquer et il avait craqué : ses fillettes lui manquaient beaucoup trop pour qu’il refuse les visites). Fei ne comprenait pas pourquoi son père était enfermé dans ce bâtiment sinistre ni pourquoi elle ne pouvait lui parlait qu’à travers une vitre mais il était toujours le plus heureux en les voyant, Sian et elle. quand elles posaient leurs petites mains sur la vitre et qu’il faisait de même de l’autre côté, quand il leur demandait ce qu’elles avaient fait de beau juste pour entendre le son de leurs voix, quand il donnait discrètement à Jian l’emplacement d’un peu d’argent planqué quelque part ( « gâte-les, achète-leur tout ce qu’elles veulent, n’pense pas aux conséquences- juste, fais-leur plaisir, okay ? » qu’il disait souvent à maman qui ne pouvait s’empêcher de sortir son tube de rouge à lèvres pour dessiner un cœur sur la vitre et en lui promettant qu’elle ferait tout pour le bonheur des deux petites). quand papa est finalement sorti, Fei et Sian ont couru jusqu’à lui, même si Sian s’est cassée la gueule parce qu’elle était un peu boulet (en réalité, ses chaussures étaient beaucoup trop petites pour elle) mais papa l’a soulevée et calmé ses pleurs, serrant ses filles contre lui avant de dire à Jian « let’s go home ». mais home était plus un concept abstrait qu’un véritable foyer. parce que des studios, ils en avaient visité des tas, des petits appartements insalubres, des chambres louées juste pour quelques nuits. des nuits à dormir dans le van (pas très confortable) que Jinhyuk avait réussi à acheter. c’était pas toujours évident de vivre dans ces conditions parce que les peintures de maman ne se vendaient pas et papa avait du mal à se trouver un travail à cause de son incarcération. ils ont dû se débrouiller autrement, parfois commettre de petits délits comme le vol à l’étalage dans les épiceries ayant un caissier beaucoup trop fatigué pour surveiller les clients. Fei et Sian ont appris à remplir leurs poches de cette façon, leur mère était capable de créer une fausse scène auprès du caissier pour que Jinhyuk puisse remplir son sac-à-dos de nourriture. les petits larcins en famille se passaient même dans la rue, piquant l’argent dans les chapeaux des mendiants – c’était bad mais les fillettes étaient habituées à ce mode de vie, surtout parce que les parents dépensaient tout sur elles. les villes et les paysages changeaient trop souvent pour que les Jeon puissent se faire des attaches. les filles passaient même dans les trains, mains tendues, attendrissantes dans leurs couettes mais affublées de robes usées et sales – Jinhyuk était toujours dans les coins pour les surveiller, lui-même étant capable de se faire passer pour un sourd juste pour gagner quelques wons. et sans trop savoir comment mais le parrain de Fei, Minki, un policier réputé de Séoul, a réussi à mettre la main sur les Jeon et secoué Jinhyuk. c’est lui qui a aidé papa à se réhabiliter, c’est lui qui a aidé maman à trouver un stage dans une école pour enfants défavorisés. petit à petit, leur situation s’est stabilisée à Séoul, papa procédait aux démarches pour devenir éducateur spécialisé et maman donnait des cours d’arts plastiques, tout en prenant Fei et Sian avec elle. bénévole dans ses débuts, Jian a pu obtenir un poste permanent dans cette école. et puis Fei ne sait pas trop comment mais leur petit appartement n’ayant qu’une chambre est devenu un appartement de trois chambres et puis finalement une maison, avec des dépenses extravagantes mais sans que les Jeon n’aient l’impression d’étouffer sous les difficultés. ça n’a pas été facile mais Fei garde surtout les meilleurs souvenirs, même si elle n’oubliera jamais les troubles par lesquels sa famille est passée. portrait surnom ⎯ la fée ♡ signe astrologique ⎯ capricorne signe chinois ⎯ tigre animal préféré ⎯ les chats (alors qu'elle en est allergique, rip) sucré ou salé ? ⎯ sucré type idéal ⎯ cutie in the street, senpai in the sheets objet fétiche ⎯ son mac (pour lire et écrire des fics et faire du rp) heure préférée ⎯ 4h du mat as-tu ton permis de conduire ? ⎯ oui, même qu'elle a appris à conduire grâce à YT quand elle avait 9 ans (badass), elle conduit une Mini Cooper vert pomme rêve ⎯ gagner un award de fanfictions famille ⎯ daddy et mom et satan (sa sœur) et plein de cousins/cousines piercing/ tatoo ⎯ non, elle a trop peur des aiguilles style ⎯ cutie, full aegyo (mais 'faut pas se leurrer, c'est un démon inside) phobie ⎯ que son ordi tombe en panne ou pire, que toutes ses histoires soient supprimées toc/manie ⎯ écrire sur toutes les surfaces possibles des idées qui lui passent par la tête (les tickets de caisse, les bras de ses potes, les serviettes, ses vêtements même, etc) secret ⎯ même si elle dit toujours le contraire, elle aime bien... un peu sa sœur (mais 'faut pas lui dire sinon Sian prendra la grosse tête, ugh, annoying) couleur préférée ⎯ vert slytherin (en fait, toutes les nuances de vert) superstition ⎯ c'en est pas vraiment une mais elle dessine un cercle au sol, à la craie, censé la protéger de tout menteur ou sincère ? ⎯ sincère | |
obsidienne coucou alors c'est un dc?? parce que vous êtes trop fab??? et que je suis trop faible du coup voilà, c moa anna :<33: |
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