Nul ne connait vraiment sa famille, ni ses origines. Qui nous dit vraiment que les parents sont vraiment les géniteurs, ceux qui ont conçu un enfant. Certains enfants ont de la chance d'être dans un foyer remplit d'amour, accueillant. Un mère qui est là pour les border, les protéger. Passer du temps avec un père le dimanche au parc pour jouer, courir. Juste avoir un moment en famille. D'autres ne comprennent pas pourquoi ils sont dans cette famille où personne ne s'occupe de lui. On s'intéresse pas à eux ou on s'intéresse un peu trop près à eux. Enfin, y a ceux qui ont comme famille celle qu'ils se sont forgés. Young Ja dit Ja fait partie de ceux-là. Nul ne connait ses parents, personne n'est sur de son âge. Juste abandonnée sur les marches d'une église relier à un orphelinat. Elle n'a rien de ses géniteurs sauf son prénom.

A peine deux semaines et elle fut ballonnée de foyer d'acceuil en foyer d'acceuil. Quand on est orphelin, on se crée sa propre famille, on cherche la protection d'un plus grand, de quelqu'un qui peut nous défendre. Âgée de deux ans, Young Ja pleure dans son coin, sa peluche lapin, son doudou est dans une flaque de boue. Des plus grands l'ont bousculé, lui ont arraché son doudou des mains. Elle sait qu'elle va se faire engueuler par la directrice. Alors elle pleure toutes les larmes de son petit corps. Le bruit qu'elle fait ne plaît pas à celui qui va devenir son héro, son modèle, son grand frère de cœur, son amoureux secret (elle a deux ans aussi). Des mains se posent sur ses épaules, la secouant alors qu'il la traite de bébé jusqu'à ce qu'il remarque sa peluche dans la boue. Nul ne sait vraiment ce qui a pu se passer mais les larmes de la petite fille ont cessés de couler.

Durant longtemps, c'était eux deux contre les autres. Des regards complices, des rires. Il n'était pas rare que les éducateurs les retrouvent dans le même lit, les bras d'Akira autour du corps de Young Ja, comme pour la protéger. La tête de Young Ja dans le creux du cou d'Akira comme si elle c'était endormie en lui chuchotant des secrets. Ils en ont fait des foyers ensembles. Se serrant les coudes contre les autres enfants, contre les adultes. Le caractère rêveur de Young Ja asdouplisait celui bagarreur d'Akira et inversement.

Puis y a eu cette discussion qu'il a surprit. Les adultes voulaient les séparer, chacun dans un foyer différent. Alors ils ont fugués. Ils se sont cachés, ont visités le pays comme ils pouvaient. Pas facile pour un gamin de treize ans et une gamine de douze ans. Parfois, ils se faisaient passer pour des frères et sœurs. D'autres fois pour des cousins. Ils ont volés pour se nourir, pour s'habiller. Ils étaient heureux et libres. Très, trop libre.

Puis y a cette nuit de Noël dans cette maison abandonnée. Avec les autres, ceux comme eux,les fugueurs ils ont organisé une fête. Car Young Ja, elle y croyait à la magie de Noël. Pas de cadeaux. Rien. Juste Akira près d'elle. Akira qui la sert dans ses bras. Au milieu de la nuit ou au petit matin, elle sait plus, c'est loin, c'est floue. Le feu s'est déclaré dans cette vieille maison. Les cries des autres la réveille encore durant la nuit. La pièce où ils dormaient était encerclé par les flammes. Elle se souviendra toujours du regard qu'il lui a lancé alors qu'il l'approtegeait de son corps. Du baiser qu'il lui a donné, volé. Il a continué à l'embrasser encore et encore, les obligeant à rester éveiller. Les flammes les caressaient, mais son corps est vierge de toute trace. Dans ses cauchemars, elle le sent grimacer contre lui, la serrer pour la protéger de ce feu qui détruisait leur liberté. On t'il parlé ? Un je t'aime echanger, un vrai pas un faux pas celui qu'on dit sans penser.

Young Ja s'est réveillée aux urgences, intoxiquée par la fumée, déshydrater ainsi qu'une commotion cérébrale. Les policiers lui ont dit que la charpente s'était effondrée. Ils l'ont découverte indemne protégée sous un monticule de matelas, seule. Le feu était éteint quand ils sont arrivés. Lui, lui était inconscient de ce qu'il avait fait. Mort. De deux, elle était seule. Il n'était plus là. Elle a pleuré en récupérant ses affaires à l'orphelinat où elle était de nouveau hébergé. Elle a pleuré devant sa tombe. Endroit où elle se rend souvent car Akira était tout pour elle. Son meilleur ami, son grand frère, celui qu'elle aime depuis ses deux ans. Rêve d'enfant qui ne deviendra jamais grand. Beau rêve ampli de douceur. Durant trois ans ils se sont disputés, chamaillés, aimés à leur manière. Pas besoin de geste tendre, de grand mot. Juste des silences, la présence de l'un et l'autre. Premier amour, le plus beau, le plus pur, le plus innocent mais le plus triste.

Retour à l'orphelinat, à revivre en société. Young Ja, elle est devenue l'enfant sauvage. Cette gamine qui fuit les autres. Celle qui se renferme dans des livres, rêvant d'un monde où il serait là. De cette famille qu'ils ont rêvé, de celle qu'ils auraient formés un jour. Alors elle lit, se perdant dans d'autres univers, aimant les mots. Mot qu'elle fait suivre l'un derrière l'autre formant des phrases, racontant son histoire, leur histoire.

Une bourse d'étude pour une gosse abandonnée. Young Ja, elle se la joue fantôme, essayant d'être invisible aux yeux des autres. Sa vie, elle souhaite la reprendre en main en vivant avec ce fantôme qui la hante, qui rôde autour d'elle. La nuit, elle se perd dans des bras des draps, essayant de s'imaginer ses caresses qu'elle ne connaîtra jamais. La bourse n'est pas extensible, elle travaille, nettoie chez des particuliers mais aussi dans un label connu. Mais pas que ... Fille, garçon, ils veulent de l'exotique et contre argent ou des pilules.

on pourrait s'attendre qu'elle est peur du feu, mais elle en est fasciné. + Elle fume comme un pompier + Elle claque la langue contre son palais quand elle est énervée + le sucre, c'est la vie. Y aurait possibilité de manger des bonbons  tout le temps, elle le ferait. + L'odeur de la pluie la calme + elle fume comme un pompier + elle est anorexique mais cache son corps sous des vêtements trop grand pour elle + elle se perd facilement dans ses pensés, pouvant répondre à côté de la plaque quand elle suit une conversation. + Elle a peur de déranger les autres, et évite la foule

C'est Syu qui m'a forcé