Il devait être aux alentours de quatre heures du matin lorsque la famille Pyo arriva à l’hôpital de Gangnam, ce douze décembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit. La mère ne semblait pas aller bien, les contractions étaient terribles, elle hurlait. Le père quant à lui, restait presque impassible, rassurant sa femme par des mots sans véritable sentiments. Couple particulier pour une enfant bientôt particulière. En effet, Somi fit patienter sa mère durant dix-neuf heures avant de bien vouloir sortir de son ventre pour enfin naître. Le bonheur ne semblait pourtant pas être si présent, comme si finalement, cette petite fille n’était pas totalement désirée. Puis, Somi rentra à la maison, dans son joli couffin. C’était la toute première fois que les Pyo étaient une famille, et sûrement la dernière fois qu’ils iraient au service de maternité.
Quelques années passèrent donc, et la jeune Pyo, l’héritière du couple entra dans les meilleures crèches de Seoul, se faisant garder par l’une des meilleures gouvernantes de Corée. Rien n’était trop beau pour que Somi acquière une éducation à la pointe, il le fallait. Alors, elle grandit, dans l’absence de ses parents, qu’elle voyait surtout lorsqu’il y avait ces réunions de famille ou des journalistes. Malheureusement, à cette époque, elle était bien trop petite pour comprendre qu’en réalité, elle n’était là que pour donner une image de couple soudé à ses parents, ou encore servir de relève pour plus tard. Pendant ce temps, elle se prêtait volontiers au jeu, encore heureuse de voir papa et maman s’occuper d’elle parfois.
Puis, elle entra en primaire, commença le piano, et l’apprentissage du japonais et de l’anglais. Très vite, son institutrice déclara que cette enfant était surdouée, que l’école était presque ennuyante car elle n’avait aucun mal pour apprendre. Ses parents trouvaient ça banal, elle se devait d’être douée, et plus encore. Leur fille devait être exceptionnelle, sinon, à quoi bon l’avoir fait venir au monde. Elle se fit cependant des amis, elle s’amusait avec eux, ceux qui plus tard allaient sans doute devenir les dirigeants de ce pays, tout comme elle. Somi ne réalisait pas que son enfance était sévère et différente des autres enfants. Pour elle, s’amusait consistait à faire un jeu de rôle en anglais avec ses camarades, ou encore prendre ses cours de piano. Elle était loin des barbies, du maquillage pour enfant et ce genre de chose. Apprendre était un délice à ses yeux, et plus elle en savait, mieux elle se sentait.
Puis, au collège, Somi comprit peu à peu que ses parents n’étaient que des étrangers pour elle. La froideur de leurs conversations, mais aussi leur manque d’affection envers elle, tout cela commençait à la déranger. Mais le manque d’amour entre ses parents n’échappa pas à ses yeux d’adolescente, elle semblait comprendre que si elle était là, ce n’était pas parce qu’elle était le fruit de leur amour, mais plutôt celui de leur collaboration. Elle décide de passer outre, car en vérité, elle n’éprouve pas grand-chose à leur égard si ce n’est qu’une sorte de joie lorsqu’elle passe un instant avec eux. Sa gouvernante est finalement plus importante qu’eux aux yeux de la jeune fille. Toujours autant de facilité, Somi saute une seconde classe et s’y adapte sans faire d’efforts. Elle ajoute même une difficulté en prenant des cours de français en plus du reste. Son emploi du temps ne lui laisse pas une minute de repos, elle est sans cesse active, mais dans le fond, Somi sait-elle ce que l’inactivité veut dire ?
Puis le lycée arriva. Âgée de seulement treize ans, Somi eut beaucoup de mal à s’intégrer dans sa classe. Certains étaient jaloux, d’autres méprisants car elle avait deux ans de moins. Cette première année fut lourde pour elle, à un tel point que Somi prit la décision de redoubler pour se sentir plus à l’aise. Cette fois ci, les autres avaient réussi à la faire faillir. Et elle sombra, sa fragilité la surpris beaucoup puisqu’elle ne pensait pas pouvoir tomber aussi bas. À cette époque, la jeune fille était encore innocente, et loin d’être la personne qu’elle était aujourd’hui. Prise de haine envers ceux qui l’avaient faite tombée, elle ouvrit les yeux sur sa propre vie et surtout sur ses parents. Trop souvent, elle les avaient surpris à mentir, manipuler les journalistes, ou encore des collègues, ou « amis ». Mais comment dire que tout cela était devenu naturel pour Somi qui se cherchait encore. Elle se forgeait peu à peu son caractère, agissant comme ses géniteurs, et il fallait croire qu’elle les perdait à leur propre jeu. Douée, elle n’hésitait plus mentir aux autres. Sa deuxième première année se passa nettement mieux. Somi qui était encore une enfant à l’époque montra un tout autre visage une fois l’année scolaire entamée. Ses professeurs étaient totalement surpris et impressionnés. Sa professeure principale l’envoya d’ailleurs chez la psychologue scolaire, car elle s’inquiétait de voir Somi comme ça, par rapport à cette jeune fille effacée qu’elle avait connu, et qui était à présent à la tête de sa classe.
Et c’est après de nombreuses séances et beaucoup de discussion que le psychologue détermina que Somi était sociopathe. Il semblerait que l’absence de ses parents et d’autres facteurs aient fait d’elle ce qu’elle était à présent. Mais heureusement, grâce à ce diagnostic, l’adolescente fut mise sous médicaments afin de réguler ce trouble qui n’était pas encore tout à fait assumé. Pour Somi, la vie était différente grâce à ses médicaments, mais pas meilleure. Alors, elle tenta de faire comme ses amies, réclamer de l’argent à ses parents pour faire des virées shopping, et très vite, elle comprit que c’était presque une dépendance et un réconfort que de gaspiller l’argent de ses parents dans des vêtements qu’elle mettrait parfois que deux fois avant de parfois les déchirer.
Puis, la vie continua, Somi était Somi, plus calme mais elle restait ce qu’elle était. Ses parents veillaient à ce qu’elle ne fasse aucun scandale, mais la jeune femme n’était pas stupide. Sa réussite était plus importante que n’importe quel scandale. Bien trop intelligente pour s’abaisser à ça, elle apprend même l’italien et maîtrise donc quatre langues en plus du coréen. Puis, de toute manière, elle n’irait pas faire valser ses manières pour tenter d’agacer qui que ce soit, Somi pensait avant tout à elle et ce qui était le mieux pour sa personne.
Cela avait beau agacer, elle s’en fichait royalement, les autres n’étaient qu’un plus dans son monde. C’était alors à l’âge de dix-sept ans qu’elle sortit du lycée, en tête de sa promotion. Elle n’était pas fière, c’était juste ce qu’elle devait faire. Et sur un coup de tête, elle décida de partir en Europe, fuir la Corée serait sans doute bon pour elle.
La France, tout d’abord, puis l’Italie, ce pays qui fit battre le cœur de Somi comme seules les mesures du piano avaient fait ressentir ça à la brune. C’était alors magique, comme si elle était une autre personne et qu’elle était émerveillée en permanence. Elle s’installa alors à Florence, vivant avec l’argent de ses parents qui étaient heureux pour leur fille, pour une fois. Mais loin de chez elle, Somi oublia de prendre ses médicaments, et sa véritable personnalité repris le dessus. Elle était plus agressive, froide, instable. Ses relations étaient un véritable chaos, elle n’arrivait pas à les faire tenir, ni même éprouver une véritable culpabilité lorsqu’elle y mettait fin sans explication. On aurait largement pu croire que cette fille était psychopathe, de par son manque de sentiments, et pourtant, elle manquait simplement d’empathie, mais pas de sentiments.
En Italie, la belle rencontra le premier homme qui réussit à atteindre son cœur : Giovanni.
Avec lui, c’était un mélange de sentiments que la jeune femme ne comprenait pas et dont elle avait peur. Mais, en se sentant réellement aimé, elle devenait méfiante, la peur de se faire rejeté comme elle l’avait fait la rendait folle. Et peu à peu, contre son gré, elle brisa toute la magie qu’il y avait entre eux. Ses accès de colères, sa méfiante, ses mensonges, tout l’avait rendu infecte aux yeux du bel italien qui avait quitté Somi au bout d’un peu plus de dix mois.
Retour express en Corée, Somi voulait se remettre rapidement de cette relation, et contre toute attente, elle y parvint avec facilité, ce qui était plutôt déconcertant. Ses parents semblaient alors curieux à son sujet, et forcément, elle ne trouva rien de mieux pour se faire vibrer que de leur mentir, comme ils l’avaient fait avec elle. Somi raconta alors ce qu’elle avait réellement fait, rejoint l’université de Florence en histoire, qu’elle avait rencontré Giovanni mais qu’elle avait mis fin à tout ça car il n’était pas assez bien. Dans le fond, la brune remettait toujours la faute sur les autres, donc son mensonge était si naturel qu’elle-même ne le percevait pas comme un mensonge. Et bien entendu, elle enjoliva la réalité, afin qu’ils montrent qu’ils soient fiers d’elle. Puis, elle leur proposa de reprendre ses études dans une université, ici. Elle leur parla de la Seoul National University, et leur programme particulier. Séduits, ses parents n’hésitèrent pas un seul instant pour l’y inscrire.
C’est ainsi que Somi devint une nouvelle étudiante de cette université. Mais bien entendu, qui dit nouvel endroit dit tentative pour cacher qui elle est réellement. Tel un caméléon, c’est presque un jeu pour elle que de mentir à propos de sa véritable identité, qui au final n’existe presque pas.
Somi est prête à entrer à la Seoul National University, mais qui sait comment tout ça va se terminer.

Somi fait du piano à haut niveau * Elle fait de l’équitation et participe parfois à des concours de dressage * Quelques cicatrices sur son poignet sont les témoignages de sa sombre période * Elle a des toc et est maniaque * Son équilibre est considéré comme un total déséquilibre de la part des autres * Elle remet la faute sur les autres et ne se sent pas coupable * Somi ne prend pas ses médicaments * Il lui arrive d’être agressive, mais la violence ne l’effraie pas * Elle a aimé, une fois, mais elle était l’élément destructeur de sa relation * Elle n’a jamais eu de véritables jouets dans son enfance * C’est une acheteuse compulsive * Somi ne boit pas et ne se drogue pas, elle mange sainement et ne fréquente pas de fastfood * Elle est surdouée et apprend très vite, ce qui fait qu'elle doit être en tête de classe, sinon c'est un échec à ses yeux

Bonsoir bonsoir, je suis Émilie, j'ai 20 ans.
Rassurez vous je suis pas du tout comme Somi ! C'est mon deuxième forum et puis j'espère ne pas me perdre partout. Sinon j'aime les chats, c'est trop marrant enfin voilà, je sais pas trop quoi dire, je fais du rp depuis 6 ans maintenant et je suis contente de vous rejoindre et j'espère que je vais avoir une longue vie parmi vous avec la dégénérée !