Oh toi jeune padawan, petit John Snow qui ne sait rien, tête brûlée à tes heures perdues, pour qui la désobéissance systématique de tes parents relève de le preuve ultime de la coolitude. Laisse nous donc te donner un tout petit conseil éclairé, le conseil de ceux qui ont été là avant toi. Si tu ne veux pas d'apparentée avec la gamine qui mange de la mousse au chocolat avant le repas et qui dira ensuite "sinon tu trompes la confiance que tes parents ils mettent à l'intérieur de toi", écoute donc tes parents pour changer. Non mais écoute les vraiment. Lorsqu'ils te disent trop jeune pour une telle histoire d'amour, lorsqu'ils te mettent en garde sur l'aveuglement dont tu peux faire preuve à son sujet. Parce qu'ils te disent que ça te passera, comme tous les premiers amours finissent par passer. Parce qu'ils n'aiment pas sa dégaine à ce type, quand bien même ils ne t'avoueront jamais qu'ils craignent pour toi plus qu'ils ne le craignent vraiment lui. Écoute les, ne serait-ce qu'un peu. Juste assez pour entrevoir d'où ils viennent. Écoute les, sans te braquer comme la pire bourrique de l'univers connu, sans jouer les victimes, sans jouer la Juliette qui mourra pour son prince haït. Parce qu'ils n'ont peut-être pas toujours raison, mais qu'ils sont habités d'une sagesse qui te fait défaut, d'une expérience de la vie avec laquelle tu ne pourrais concourir du haut de ta décennie et demie. Oh petite nouille trop cuite, enfermée dans ton mensonge, les yeux bandés de tes douces illusions. Comme tout ado un tantinet hormonal, tu arrives à te convaincre qu'ils ne comprennent pas, qu'il ne savent pas qui tu es et de quoi tu es capable alors quand tu leur claques la porte au nez, c'est sur une musique victorieuse. T'es fier de toi, un bébé lâché dans le monde des adultes convaincu d'avoir déjà tout compris. Tu cours à en perdre haleine vers ton petit conte de fée personnel sans jamais voir le mur qui t'arrive droit dans la tronche. Comment le voir lorsque tout ces mois que tu passes à ses côtés sont remplis d'un bonheur si sincère ? C'est vrai que c'est beau, que ça scintille, que ça pétille. Vous vous aimez après tout, pour de vrai, sans vous soucier de ce que peuvent penser les gens. Vous êtes dans votre petite bulle, vous êtes heureux. C'est vrai, mais ça ne dure pas. Les plus pessimistes diront même que ça ne dure jamais.

Quel adolescent est réellement armé face aux difficultés de la vie à deux ? Quel adolescent sait réagir de façon sensée lorsque les choses se compliquent ? Ton petit conte de fée s'éloignent doucement du "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant". Tu n'as pas vingt ans que ton grand amour te coutera déjà cher en fond de teint. Mais peu importe les marques violacées de ses anxiétés, une fois cachée sous la poudre, tu finis par oublier qu'elle sont là et tu repars de plus belle. Certaine que tout ça, à l'image des bleus qu'il laisse, finira par s'effacer. Fière de te dire que ton amour n'est pas une simple phase, mais que ses humeurs le sont. La première gifle de l'histoire te laisse pantoise, mais possédée par toute ton inexistante clairvoyance, tu finiras persuadée que tu l'avais méritée. Comme les autres après ça. Tu te relèveras fièrement, pas guérie de ton infatuation têtue parce que les bleus finissent toujours par s'estomper et disparaitre. A défaut de ces mots enragés et injustes qui eux resteront encrés, balafres invisibles que personne ne devine, pas même toi. Qu'il l'ait voulu ou non, ce garçon finira par te voler une partie de toi avant même que tu n'aies pu constater pleinement les dégâts faits sur une vie d'adolescente ayant voulu grandir trop vite. Il t'ordonnera de disparaitre et ne te regardera même pas passer la porte pour ne jamais revenir. Tombée à terre, sanglotante d'amertume et de désespoir, exténuée et détruite de t'être bercée de rêves soudain partis en éclats. Dépouillée de tes forces, laissée seule face à cette vie qui grouille dans ton ventre. Pauvre âme égarée, si seulement tu avais su écouter tes parents lorsque c'était vraiment important.

Sur les écrans de tes paupières closes tu revois encore toutes ses émotions nageant dans leurs yeux. Tu revois leurs inquiétudes, leur colère, leur désarrois. Tu les revois prématurément âgés de mener une bataille perdue d'avance face à ton obstination naïve. Ils ont peur pour toi, mais tu tourne les talons malgré tout. Sans un seul regard pour ceux qui t'aiment vraiment, inconditionnellement et probablement pour le reste de leurs vies. Tu t'es éloignée sans une parole, sautant par dessus le gouffre béant que tu auras creusé par ta rébellion inconsciente. Exclus de ta vie, tu les laisses de l'autre côtés. Le nez dans les nuages, tu cours à toute vitesse vers une vie que tu penses maitriser et dont ils ne feront pas partie. Si seulement tu avais regardé devant toi, peut-être aurais tu vu le mur avant de te le prendre de plein fouet. En pièces, petit bout de femme tombée au combat, tu ne sais pas où chercher la force de te relever alors c'est eux qui le feront. Là où tu aurais sans doute mérité leur rancœur, leur colère et, finalement, leur ultime indifférence, c'est eux malgré tout qui trouveront la force de sauter par dessus l'abysse. Les mauvais jours, c'est vrai que tu revois leur douleur. Mais, avec leur aide, tu connais désormais de beaux jours où tu vois également leur pardon et leur amour. Tendre abnégation parentale, ils t'ont aidé à te relever et, jour après jour, t'ont réappris à mettre un pied devant l'autre. Soutient inconditionnel qui te permettra de te reconstruire, plus forte que tu ne l'as jamais été. Ta famille, celle de sang, celle que tu n'as pas choisi, mais que plus jamais tu n'oserais échanger, elle sera ta plus grande force pour braver l'ouragan. Pour toi, pour eux et pour ton fils, tu es de nouveau bien campée sur tes deux pieds, prête à affronter les prochaines tempêtes de la vie.

Alors c'est vrai, tu n'es peut-être pas toujours d'accord avec ce qu'ils disent. Ils ont leurs visions de la vie et tu as la tienne. Vos vécus sont différents, votre sagesse ne se dégage pas des mêmes épreuves. Alors peut-être que tu ne te retrouves pas toujours dans les préceptes qui sont les leurs, mais avant de bannir ce qu'ils ont à dire, cette fois tu les écoute. Parce que loin des parents castrateurs que tu pensais avoir jadis, tu sais désormais que leur seul tord, c'est de vouloir ton bonheur à tout prix alors tu les écoutes. Tu les écoutes pour de vrai cette fois.

Stoppée dans ses projets d'études pars sa grossesse, ce n'est que maintenant que son fils est un peu plus grand qu'elle peu se permettre de se remettre aux études. Elle reprend donc cette année un cursus en architecture, son deuxième amour. Passionnée de dessin depuis qu'elle peut tenir un crayon et plutôt douée, son premier amour est l'illustration qu'elle pratique de manière autodidacte et freelance depuis l'âge de 19 ans. C'est sur les conseils de son frère qu'elle ouvre son propre site d'illustration à cet âge là et c'est avec le soutient de sa famille qu'elle publie deux livres illustrés pour enfant entre ses 20 ans et ses 22 ans. Bien qu'ils aient connus un certain succès en Corée, elle est consciente qu'illustrateur est un métier difficile et à l'avenir incertain, c'est pourquoi elle s'est tournée naturellement vers l'architecture. Son père est architecte aussi, c'est de lui que vient cette passion. (▬) Bien que née à Beijing, elle ne possède pas la nationalité chinoise, ses parents préféraient lui donner la double nationalité américano-coréenne. Elle a d'ailleurs vécu à Sacramento de ses 2 ans à ses 8 ans avant de revenir en Corée, d'abord à Daegu et puis finalement à Séoul. Elle est malgré tout trilingue anglais-coréen-mandarin. A la maison, elle papote d'ailleurs avec son fils avec un mélange des trois ce qui peut être déstabilisant pour le spectateur extérieur.  (▬) Elle n'a jamais revu le père de son fils depuis qu'il la foutue dehors et c'est très bien comme ça, car ce coup ci c'est elle qui serait capable de violence si elle devait le recroiser. (▬)  Elle a un passé de fugueuse récidiviste qui date de l'époque où elle est tombée amoureuse de son ex et où elle était en guerre ouverte avec ses parents. Avant ça, il lui arrivait déjà de ne pas rentrer à la maison, mais c'était surtout parce qu'elle était soit trop concentrée sur un truc, soit trop dans les nuages pour se rappeler de rentrer. (▬) Elle a tendance à ne pas regarder trop longuement les gens avec qui elle discute ce qui peut parfois être perçu comme un manque d'intérêt ou une manifestation physique d'angoisse sociale et il lui arrive donc de contrarier les gens sans le vouloir. Il est donc plutôt étonnant de découvrir que c'est quelqu'un d'extrêmement observateur et qui a l’œil pour apercevoir et retenir les petits détails que d'autres ne voient pas. Elle évite également volontairement de regarder les gens trop longuement parce qu'elle est en réalité du genre à tenir le regard de son interlocuteur et elle a remarqué, au fil des années, que cela à tendance à mettre pas mal de gens mal à l'aise. Son frère dit souvent que c'est parce que ses yeux lui donnent un air plus intelligent que son visage. Oui il est sympathique comme ça. Il dit également parfois que c'est parce qu'en plus de donner l'impression de sonder les gens, ses yeux sont des portes ouvertes sur son âme et qu'il est donc troublant de voir des yeux qui semblent avoir vécu dix vies à la place d'une sur le visage d'une fille que beaucoup prennent pour une insouciante. C'est une question de contraste déstabilisant il parait. (▬) Les gens pompettes la mettent mal à l'aise, les gens saouls la terrorisent.

bonzour   Appelez-moi Lou, c'est mon petit surnom à moi. Sinon c'est Cheap.Perfume (c.p en court) et eum ceux qui m'ont lu dans la section invités savent que je suis une grande chochotte et une angoissée de la vie, mais je suis une douce alors eum, vous voulez un câlin ?    :<3: