Il y avait beaucoup de choses à envier à la famille Han, et leurs enfants étaient probablement leur plus grande fierté. Ils avaient donné naissance à une magnifique petite fille du nom de Sung Hee, pour laisser place, trois ans plus tard à son plus jeune frère, Sung Ho. Mais, comme dans toute fratrie, il serait idiot de penser que l’entente fut bonne dès le départ, et très rapidement, la guerre entre les deux enfants fut déclarée, au grand damne de leurs parents. Voilà qui venait troubler le calme de cette famille si admirée.

Le tout commença un soir de septembre. Plus précisément le 8 septembre 1999, durant l’anniversaire de Sung Ho. Après une énième dispute pendant le repas de fête, la part de gâteau du petit garçon atterri sur le visage de sa sœur, qui outrée, se mit à pleurer. La guerre était déclarée. Puni le soir même de ses six ans, Sung Ho en tenu rigueur à sa sœur. Une semaine plus tard, il levait une armée dans la cour de récréation, en charmant les demoiselles les plus vieilles pour les rallier à sa cause. Mais Sung Hee riposta très vite. La bataille éclata par un jour de pluie. Les projectiles de boue volaient, et Sung Ho était à la tête de son armée, fier et vaillant, face à une Sung Hee toute aussi déterminée. Chaque camp subit quelques pertes, mais le drame fut l’arrestation de leurs leader, coincé dans leur prison : la salle de classe. Les geôliers (maîtresses), sévères allèrent chercher le chef de la prison, et ils durent faire face à la directrice de l’établissement qui eut vite fait de contacter leurs parents qui les récupérèrent couverts de boue. Punis un mois durant, ils durent nettoyer les salles de classes tous les soirs, et c’est lors de ces travaux d’intérêts généraux que les deux enfants créèrent un lien de fraternité fusionnel.

C’est en 2000 que monsieur Han décide de monter sa chaebol Longuan. Il fit ses débuts dans l’exploitation du vin français. En effet, il servait de plateforme relais pour la diffusion du breuvage d’or en Asie. Souvent en voyage d’affaires en Chine aux côtés de sa femme, il laissa ses enfants à la charge d’une nurse anglaise pour leur permettre de parler couramment anglais. Rapidement, Sung Hee grandi et entra à l’université, quittant par la même occasion le cocon familial. Elle étudiait le commerce en relations internationales pour se destiner à la reprise de l’entreprise. Sung Ho, lui, n’avait aucune ambition quant à l’entreprise familiale. Il rêvait plutôt d’étudier la cuisine, art dans lequel il exerçait, et d’ouvrir son propre restaurant.

Il entra au lycée dans cette optique. Malgré son rêve, ses parents préférèrent qu’il fasse un cursus général. Ils étaient loin de s’opposer à ses désirs, néanmoins, dans l’avenir, il pourrait tout aussi bien changer d’avis, et regretter de ne pouvoir se diriger vers un autre cursus. La vie était belle en ce temps-là, et les sourires étaient magnifiques.


« Une nouvelle étoile est née ! la Startup Languan s’impose sur le marché auprès des plus grands. Ayant commencé dans le négoce du vin français, elle s’inscrit à présent comme l’une des plus grandes sociétés de Corée, et vient de créer un nouveau label pour produire de nouvelles idoles. Le label Shine’N’Rise possède à sa tête l’une des plus douces femmes du pays, Han Sung Hee ! »

C’était incroyable. Aucun d’entre eux ne s’attendait à un tel succès, et encore moins un tel enracinement dans la société coréenne. Sung Hee s’était retrouvée propulsée à la tête d’un label aux côtés de son père qui la formait en parallèle de ses études. Et s’ils avaient promis de ne s’en tenir qu’au commerce, ils entraient sur des terrains dangereux, à la pente terriblement glissante. Mais l’euphorie de ces trois années était bien présente, douce et enivrante. Ils avaient tous prit plaisir à cette vie parmi les plus grands. On reconnaissait Sung Hee lorsqu’elle sortait de chez elle. Ils connaissaient tous la plupart des grandes idoles coréennes qui faisaient rêver tout le pays. Sung Ho avait entreprit des études de Commerce et de Gestion, en plus de continuer sa passion en cours du soir. Il voulait mettre toutes les chances de son côté pour créer une chaîne de restaurant incroyable, sous influence de la cuisine française, et pour y servir les meilleurs vins de son père.

Malheureusement, un rêve est toujours de courte durée.


"C'est sur la route derrière moi que s'est déroulé l'accident prenant la vie de Han Sung-Hee, vingt-cinq ans. Aujourd'hui encore, le pronostic vital de son jeune frère est engagé, alors qu'il ne donne pas signe de vie. La startup montante Longuan vient de perdre celle qui devait en reprendre les rennes, mais reste dans l'incertitude quant à son deuxième successeur, Han Sung-Ho. Arrivera-t-elle à se relever de cette tragédie ? Je vous rend l'antenne."


C'est surtout une famille endeuillée et déboussolée que cet accident laissait derrière lui. Dans un excès de rage, le doyen de la maison envoya la télécommande dans le téléviseur. Il ne supportait plus de voir le nom de sa fille à la télé, ou même dans les journaux. Chaque fois que c'était le cas, il sentait qu'il mourrait un peu plus. Au diable sa société ! S'il avait du, il l'aurait vendu. Pour ses enfants.


Omma veillait son fils sans relâche. Les larmes dans les yeux à chaque fois qu'elle ouvrait la porte de la chambre. Elle avait refusé qu'on le débranche, même si on lui avait affirmé qu'il n'y avait plus aucun espoir. Dans son cœur de mère elle savait qu'il se réveillerait. La vie ne pouvait pas lui prendre ses deux enfants. Elle partageait toute sa vie avec Sung-Ho. Elle lui expliquait comment évoluait la société, qu'aujourd'hui, il était l'héritier et qu'il n'avait pas à s'inquiéter parce qu'il serait bien accompagné pour remplir ces fonctions. Elle s'excusait sans cesse de l'absence de son père. "Mais tu sais, bafouillait-elle, c'est difficile de te voir comme ça. Il n'a pas la force de perdre un autre enfant."


Le cinq décembre, soit quatre jours après l'accident, à dix heures précises, le silence de la pièce n'était brisé que par le sinistre bruit de la machine lui permettant de respirer. Ils s'étaient tous rendus à l'enterrement de sa sœur aînée, qu'il ne verrait plus jamais. Cette amie, sa moitié, tout simplement. Omma avait eu le cœur déchire de laisser son fils derrière elle, seul, ce jour-la. Elle avait peur que la solitude du garçon l'entraîne dans les bras de la mort. Mais l'horreur des funérailles de sa fille l'emportèrent sur ce sentiment de peur. Fatiguée et éprouvée, à la fin de la cérémonie, la dame ayant prit dix années s'écroula de fatigue et de douleur.


Pour la première fois, ce fut son père qui veilla Sung-Ho, aux côtés de sa "tante". Il avait eu le courage d'affronter son fils aux portes de la mort, pour soulager sa femme. Progressivement, il apprit à visiter son fils, il avait l'impression qu'il vivait encore, malgré ce visage éternel figé sur celui du jeune homme.


Le deux janvier, le miracle se produisit. Alors qu'une discussion du vingt-six décembre faisait réfléchir la famille sur l'hypothèse de débrancher le garçon, ses doigts bougèrent, faisant de nouveau espérer sa mère qui "n'avait jamais doute de son réveil." Le quinze janvier deux-mille seize, le jeune homme se réveillait. Il observa le visage de sa mère baigné de larmes.


"Qui êtes-vous ?" Demanda-t-il. Sa question eu l'effet d'une bombe.


Han Sung-Ho, vingt-deux ans, héritier de la société Longuan était vivant, mais amnésique.



Après une rééducation douloureuse, Sung Ho retourna à la Séoul National University. Sa mère, grâce à quelques avantages financiers supplia la directrice de lui permettre de redoubler, et de suivre de nouveau son cursus sans malus. Sung Ho entreprit donc sa nouvelle vie, parsemée de troubles et d’horreurs.

Néanmoins, un homme ne sort jamais indemne d’un tel malheur, et leur famille détruite, s’effondrait toujours plus durant cette année. C’est dans la drogue et l’alcool que Sung Ho fini par prendre refuge, étouffé par une mère qui lui refusait la vérité. Il mourait de ne pas savoir qui il était, et ce spectre qui le hantait, celui de sa sœur, ne cessait de le visiter, sans qu’il ne puisse jamais mettre un nom sur ce visage, sur cette douleur.

C’est sa nurse, qui continuait de le visiter sans relâche, pour l’aider dans le quotidien de sa vie qui le découvrit, avec effroi, étendu de tout son long dans son appartement, sans donner un signe de vie qui pourrait lui faire espérer de retrouver ce petit garçon qu’elle avait tant aimé et tant soigné. Personne n’avait su voir ce mal qui le rongeait, cette envie de mourir qui l’habitait, cette dépression dans laquelle il avait sombré. Sa mère était sûre qu’en le protégeant de la vérité inavouable il s’en sortirait comme avant, il redeviendrait ce jeune homme joyeux et plein de vie, animé par le désir de faire plaisir à travers la nourriture. Mais rien ne s’était déroulé comme elle l’avait espéré, et Sung Ho se retrouvait une fois de plus entre la vie et la mort.

Fort heureusement, l’intervention avait été assez rapide pour permettre de sauver la vie du jeune garçon, qui fut une fois de plus déscolarisé pour suivre une cure de désintoxication, et sortir de cette dépression. Honteux d’avouer ce qu’il se passait réellement, la famille fit croire à une rechute des suites de l’accident qui obligèrent Sung Ho à entrer dans un centre médical spécialisé dans la neurologie, afin de récupérer toutes ses facultés. Le garçon lui-même n’osa confier qu’à quelques rares personnes la vérité de son absence. Malgré tout, il continua ses études, pour valider sa cinquième année de commerce, sous la pression de ses parents.

Malgré l’intervention de professionnels, Sung Ho était toujours habité par ce qui le hantait depuis le début, et ce qui l’avait poussé à frôler la mort. Néanmoins, derrière ses sourires, et son jeu d’acteur, personne ne parvint à déceler qu’il était encore habité par des maux indestructibles.


A écrire avec vous. :keur :

Il est achromate : depuis son accident il ne voit plus le monde qu'en noir et blanc. - Il est amnésique : pour retrouver la mémoire il doit revivre certains moments. - Il n'a jamais reconduit depuis son accident. Il a oublié comment faire. - Son plat préféré est le kimchi - Sa saison préférée est l'hiver - Il ne sait plus nager. - Il est doué en poterie. - Il a été élevé par une nurse anglaise. - Il est parfaitement bilingue anglais/coréen. - Il lui arrive d'avoir des absences. L'accident a laissé des séquelles. - Il à une peur bleue des chenilles. - Il ne peut pas dormir s'il y a de la lumière (même juste la led de la télévision) - Son animal préféré est le crocodile. - il a une affreuse cicatrice à la cheville droite : quand il était petit, il s'est fait mordre le pied par un rotweiler. - il déteste les chiens et les chats. - il a un lapin en animal de compagnie. - il déteste les cornichons dans le hamburger. - C'est un très bon cuisinier, avant son accident c'était même sa plus grande passion. Mais depuis, il ne s'est jamais remis derrière les fourneaux.

Hello tout le monde ! Alors pour moi c'est Mokona, j'ai 20 ans, et je vis à Bordeaux ! je suis étudiante en troisième année d'histoire. c: Je porte toujours des chaussettes dépariées psk jsui tro koule (En vrai c'est que la machine elle arrête pas de les séparer. :c )