« Je me suis toujours demandé ce que je pourrais répondre, si un jour on me demande à quoi ressemble ou ressemblait ma vie. Si on me demande de retracer mon parcours, quelque chose comme ça. Alors je prends le temps de me poser, de l'écrire. Juste pour me souvenir. Même si je ne vais jamais l'apprendre par cœur, même si ça ne sert à rien. Des souvenirs se ressusciteront peut-être, ou se changeront. Alors excusez moi si c'est un peu brouillon, s'il n'y a pas d'ordre. Je ne fais pas ça pour l'esthétique, ou pour le style. Ça n'a rien avoir. Je ne fais même pas ça pour que quelqu'un tombe dessus un jour. Ou peut-être que si en fait, pleins de choses se confondent.

Je dois l'avouer, je suis né dans une famille plutôt aisée. Tout était bien, tout était préparé. Enfin presque. Mes parents étaient probablement loin de se douter du calvaire qui les attendaient. Je n'ai pas de grands souvenirs de mon enfance. Du moins, des six ou sept premières années. Le temps s'est écoulé, et les images se sont faites de plus en plus floues. Les détails disparaissent petit à petit. Je me souviens avoir été un enfant intenable, pas sortable. Plus personne ne savait quoi faire. J'avais toujours besoin de bouger, tout le temps. De foutre le bordel partout, surtout en classe. Je n'ai jamais su me concentrer plus de cinq minutes sur la même chose. Et lorsque je rentrais, les devoirs se finissaient souvent en crises et en pleurs. Ajoutez à ça le fait que je n'ai jamais vraiment réussi à dormir la nuit, ça en faisait beaucoup. Alors après avoir tenté des dizaines de choses, espérant chaque fois que ce serait l'issue, après m'avoir inscrit dans plusieurs clubs de sport pour canaliser toute cette énergie qu'il y avait en trop chez moi, mes parents ont décidé de m'emmener consulter, et le verdict est tombé. J'étais hyperactif. Tout de suite, mes parents m'ont dit que ce n'était pas grave. Comme si je ne pouvais pas comprendre, ils ont prit mon visage entre leurs mains, et m'ont dit quelque chose comme « Tu sais Woon, on t'aimera toujours ». Ils ont tout fait pour tenter de me faire comprendre à travers une fausse sympathie que, si, c'était grave.

Puis les années sont passées, et ça n'est pas allé en s'arrangeant. Nous le savons tous, l'adolescence est la pire des périodes. Aussi bien pour les parents que pour les enfants. La période où l'on commence à vouloir voler de ses propres ailes, celle où l'on fait semblant de n'avoir besoin de personne pour se montrer grand… et je crois avoir réunit tous les clichés de l'adolescent. Ayant un grand frère, j'ai toujours voulu lui être différent. J'avais quelque chose à prouver, je devais montrer que lui et moi, on avait rien avoir. Il était clair que je voulais être le meilleur d'entre nous. Je voulais être remarqué, comme beaucoup d'entre nous. Alors j'ai commencé à fumer, sans pour autant tomber dans la dépendance. Au début, je trouvais juste ça stylé. Puis, ça a aussi été un antistress.

C'est aussi dans cette période que j'ai vécu mon premier amour, celui de toujours. Je ne sais plus vraiment comment c'est arrivé. Je me souviens seulement que j'ai commencé à me passionner pour la musique. Chaque chanson écoutée était un délice. J'avais enfin trouvé la solution. Alors chaque nuit, je me levais lorsque mes parents se couchaient, et je composais. J'y passais des heures. Des nuits entières. Je me sentais libre, tellement libre. J'ai commencé à me renfermer, un peu. J'étais souvent occupé.

Papa n'a jamais été d'accord avec l'idée que je puisse vouloir faire de la musique mon métier. Il disait que c'était ridicule, que je ferais mieux de trouver quelque chose qui saurait me nourrir moi et ma future famille. Pourtant, plus ses remarques à ce sujet se faisaient nombreuses, plus cela m'encourageait à continuer. Quant à maman, je n'ai jamais réellement su ce qu'elle pensait de ça. Du moins, ce qu'elle pensait au fond d'elle. Un jour c'était la meilleure idée du monde, le lendemain c'était la pire erreur que je puisse faire de ma vie. Maman n'a jamais vraiment été stable. Je l'ai toujours connue triste, je crois. Triste et incroyablement étrange. Au début, je ne savais pas ce que c'était. Je savais simplement qu'un jour elle m'aimait, et le lendemain pouvait me haïr plus que n'importe qui. Je n'ai jamais été très à l'aise avec elle, avec eux. L'amour, je n'y ai jamais rien compris. Peut-être parce que je n'en ai jamais reçu de réel. Ou pas assez.

Puis un jour, nous avons quitté Daegu pour le travail de papa. Il était muté à Séoul, pour mon plus grand bonheur. Je me voyais déjà dans la rue où divers talents s'étaient égarés, à montrer ce que je valais. Cependant, j'ai vu les larmes de maman se multiplier. Elle se renfermait toujours un peu plus, et je crois ne pas avoir arrangé les choses. A notre arrivée à Séoul, lorsque je devais n'être qu'un adolescent de quinze ans, les choses ont empiré du côté de mes fréquentations. J'avais besoin d'attention, même si je niais ce fait. Alors j'ai commencé à traîner avec un petit groupe de garçons tous plus vieux que moi. Au début, on se lançait des petits défis débiles. Et ça a été toujours plus loin. J'avais tant besoin de reconnaissance, que j'ai tout accepté. Inclus la fois où ils m'ont regardé droit dans les yeux, me disant que je n'étais pas capable de voler quelque chose dans un magasin. Et je crois que ce jour là, maman et papa ont cessé de m'aimer, complètement. Ils n'ont rien dit. N'ont même pas crié. J'ai seulement vu la déception dans leurs regards. Cette profonde déception qui ne pourrait jamais être effacée. Et c'est ce jour là, que j'ai compris que ma vie ne devait pas ressembler à ça. Alors j'ai coupé les ponts. Après ce soir là, je n'ai plus jamais revu ces gars avec qui je traînais. Je me suis repris en main. C'est ce même jour que j'ai abandonné l'idée d'un jour rendre fiers mes parents.

Avec le temps, je me suis assagi. J'ai continué sans jamais laisser tomber, je touchais mon rêve du bout des doigts. Séoul était pour moi l'occasion de me développer. Je n'ai cessé de composer, jusqu'au jour où j'ai enfin pu choisir le cursus qui me plaisait tant : la musicologie. C'est désormais là où je suis le plus épanoui. Je n'ai aujourd'hui ni petit boulot, ni emploi sérieux, mais papa a eu la gentillesse de me prendre un studio. Je crois qu'il n'a plus envie de me voir, pour tout dire. Il n'aime pas ce que je suis devenu. Il n'est pas fier de moi. Et c'est peut-être mieux ainsi. C'est un peu triste à dire, mais ils ne me manquent pas. Maman mangeait mon énergie, pendant que papa la grignotait légèrement. C'est ainsi que je suis heureux désormais, libre. »

Il a un grand frère qu'il n'a jamais aimé ♂Sa mère est dépressive et selon lui bipolaire ♂ Sa famille ne lui a jamais vraiment accordé de temps ni d'amour ♂ Il a commencé à fumer à ses 13 ans ♂ Il était un adolescent très influençable ♂ Il vit aujourd'hui avec d'énormes regrets qu'il ne pourra jamais effacer ♂ Sa mère lui faisait peur, quand il était petit ♂ Son frère est son rival,
il a besoin de prouver qu'il est meilleur que lui, qu'il vaut plus ♂ Woon n'a jamais eu de relations sérieuses, parce que ça lui fait peur ♂ Il n'est jamais tombé amoureux, et n'a même jamais aimé de sa vie ♂Il a volé une fois, pour montrer à sa bande qu'il n'était pas un trouillard ♂ A ses quinze ans il est venu vivre à Séoul ♂Il est hyperactif et a testé beaucoup de clubs de sport pour se calmer, qui n'ont pas fonctionné mais aujourd'hui il se dépense toujours autant ♂Il n'aime pas partager, il n'y a pas été habitué ♂ Il a quitté le foyer lorsque ses études supérieures ont commencées, papa et maman lui paient tout ♂ A ses heures perdues, lorsqu'il ne composait pas, il apprenait le russe mais a vite abandonné ♂ Il est insomniaque ♂ Il est toujours incapable de s'engager ♂ Sa peur des pieds s'est développée à cause de son frère qui marchait toujours pieds nus pour ensuite le toucher avec

Eh bien, je crois que vous me connaissez déjà un peu, si vous avez déjà fait un tour sur mon ancien perso'. J'avais été supprimée parce que j'avais rien fait, et c'est de ma faute, ok. Mais je reviens au taquet, j'vous jure je vais pas lâcher.
Je vous aime <3