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yon n'est pas étrange. peut-être un peu trop (in)timide, effrayé de parler, d'émettre un son. elle ne sait pas. c'est peut-être le regard de ses camarades. leurs yeux la détaillant, calculant ses gestes, la fixant comme si elle était un monstre. elle ne comprends pas, au début, yon. elle ne comprend pas ce qui ne plaît pas. parce qu'elle a toujours été comme ça, et qu'au canada personne ne la regardait avec autant de mépris. alors, elle se dit que c'est peut-être parce qu'elle vient d'ailleurs. d'un autre horizon. d'un horizon dont ils sont curieux. alors elle n'en parle pas à sa grand-mère. ne parle pas de la solitude qu'elle ressent lorsqu'elle déjeune seule, de la solitude qui l'étouffe lorsque personne ne souhaite se mettre en groupe avec pour un travail et que la professeur éprouve de la pitié envers elle. elle ne dit rien, yon, elle encaisse les regards, le comportement des autres. « ce qui ne te tue pas te rends plus fort. » lui avait soufflé sa grand-mère. alors, yon, elle s'accroche. elle reste muette, observe les autres dans son coin. puis les regards se transforment en paroles. les mots crus, les taquineries, les insultes commencent. yon, elle écoute, elle entend mais elle ne répond rien. parce qu'elle ne sait pas quoi répondre. parce qu'ils ont peut-être raison, parce qu'ils ont tous le même avis et qu'elle est seule contre eux. alors elle accepte, elle acquiesce même leurs paroles. puis elle se regarde dans le miroir de sa chambre et elle est répugnée, repoussée de son physique. elle observe son visage, son faciès imparfait. yon, elle tombe dans un cercle vicieux, dans la puérilité du monde, de la société. elle plonge dedans. elle commence à se détester. parce qu'elle ne peut que se haïr si on ne l'accepte pas.
i hate myself.

couleurs pastels, cheveux colorés, odeurs fruitées. discrète par son attitude mais remarquable par ses vêtements, yon se distingue par son style légèrement excentrique contrastant avec sa timidité. ✧ mal de mer, elle ne peut se trouver sur un bateau sans tomber immédiatement malade. une situation frustrante pour cette dernière qui aimerait photographier le paysage marin d'un bateau. ✧ elle a l'habitude d'emmener ja avec elle lors de ses excursions nocturnes. bien que la plupart du temps elle vagabonde seule, la présence de son ami lui fait un bien fou. ✧ elle ne donne que le minimum d'elle-même pour les projets qui ne l'intéresse pas, mais se donne entièrement lorsqu'elle est pleinement captivée. ✧ elle garde un faible contacte avec sa mère, qui, depuis le divorce, est partie vivre en angleterre avec son nouveau mari. quant a son père, elle à l'impression que ce dernier essaye de l'éviter. ✧ elle économise depuis plusieurs années afin de pouvoir s'acheter un nouvel appareil photo, un qui soit plus performant. ✧ passionnée par la littérature, elle garde toujours quelques wons de sa bourse pour s'acheter des livres étrangers (grande adepte des auteurs français et britanniques) ✧ elle déteste la période d'halloween, étant d'un caractère assez peureux. elle sait aussi que c'est la période où ja s'amuse à lui faire des frayeurs. ✧ pendant longtemps, elle a eu ses mains recouvertes de blessures, ayant eu un traumatisme au niveau de la propreté et des germes. elle se lavait souvent les mains, écorchant son épiderme qui devenait de plus en plus fragile, jusqu'à créer des coupures. ✧  elle n'est point au courant, mais son père est millionnaire. avide et radin, il garde ce secret pour lui seul, ne voulant même pas dépenser de l'argent pour aider les conditions de vie de sa fille. ✧ sa passion pour l'astronomie et les astres provient de ses nuits d'insomnies. vagabondant dans les ruelles de séoul, à la recherche d'une occupation, elle s'est souvent surprise à observer les étoiles en silence, y trouvant un côté apaisant. ✧ elle a vécu sous le toit de sa grand-mère jusqu'à la fin de son lycée. leur relation se dégradant de jour en jour, elle a préféré partir et se trouver un nouveau logement.