raden, depuis petit, il aime beaucoup (monsieur) le tonerre. peut-être que c'était parce qu'ils se ressemblent beaucoup, dans l'intensité de leur colère et le manque de limites définies, de repères.

et alors, depuis tout petit, à chaque fois que raden déclenche une de ses tempêtes-colère, bora voit le temps se suspendre à ses lèvres sauvages, à son regard de dégénéré. (elle a peur souvent, sourit même pour pas se l'avouer) alors lui, tu vois, pour effacer la courbe qui étire ses lèvres, raden prend sa gomme et il frotte, frotte, frotte – tape, tape, tape - sur son œuvre d'art maudite.

raden ne pleure pas quand il pense tout bas 'peut-être que maintenant qu'elle est là, papa aime plus bora que moi'. raden étale, à coup de rage suave, toute une palette de sentiments carbonisés - par les millions d'années qu'a (sur)vécue sa douce âme de débauché.
c'est malsain, laid, avilissant, maladif, indécent, addictif. c'est censé la prendre aux tripes, l’écœurer à en vomir une rancœur-douleur, lui broyer le cœur et offrir ce qu'il en reste aux charognards – ils en feraient un festin, de ses entrailles humeur déboires, le soir.

raden ou le peintre macabre et les traits d'un enfant à la gueule d'ange animé par l'ultraviolence qui le trahissent.


réveil en sursaut à 4h du mat', séquelles, nuit blanche pour remplacer cette nuit noire (autant que la mort) où l'existence d'un gamin immature s'est fissurée. ce sont les hallucinations qui avaient pour habitude de le sauver qui ont pourtant pris la vie d'un corps innocent, dans la froideur du mois de décembre et l'amertume de raden et de son âme en peine. lui l'amoureux des caisses, des moteurs vrombissants, de la vitesse qui fait planer et oublier, le voilà rendu aveugle au point de renverser le premier passant traversant. un crissement insupportable et puis plus rien. l'insouciance capricieuse vite changée en néant intérieur et les regrets assassins impossibles à faire taire.


RAD l'intoxiqué, que ce soit à la beuh ou aux beaux yeux de la seule capable d'avorter la rage de son âme massacrée. RAD, l'intox, le beau parleur-pas-si-beau-qu'elle-le-pense-il-pense. sur sa face de faux bandit accablé, y'a plus de sourire. parce que tu sais, ça fait mal d'étirer les lèvres asséchées du cœur d'un ravagé. (mais elle, elle sait qu'il l'aime avec l'âme) et sa poupée aussi, elle a finie sabotée par les collisions répétées avec le bitume-réalité (à force de retomber de leur paradis éphémères, une fois que la came commence à manquer)

après le beau temps vient la pluie, après les sourires vient l’ennui, après l’amour vient la haine - c’est l’alphabet qui l’a dit, L(elle) M(aime)-N(haine)
mais lui il voulait pas y croire, quand son soleil est parti.
 

la vitesse, le noir, les barres qu'il se tape en roulant dans une caisse à la fast & furious, le noir, le sentiment d'être invincible, les doigts d'honneur, le cash facile, une bribe de rêve heureux puis plus rien, trou noir. RAD adore les courses, le danger d'se faire prendre, de déraper à 130 km/heure, de s'encastrer dans un mur - au fond, c'est peut-être tout ce qu'il mérite.

bora, elle a toujours raden enroulé dans la toile d'araignée de son esprit labyrinthe. il a cette emprise trop grande sur son petit corps de femme enfant. il appose de ses griffes de tigre blanc son empreinte sur la colombe blessée, cachée derrière un masque parfait. il abuse son imagination d'hématomes violets – sa couleur préférée - et lui crache des insanités. ces caresses-ecchymoses, tu vois, elles font sourire son cœur gelé – il était mort depuis longtemps en fait, mais plus maintenant.

il a le regard rouge-cambouis des gosses écorchés par la vie. c'est un vautour, un rapace, un baratineur qui t'sort des mots sucrés pour faire naître deux jolies étoiles dans tes yeux, avant de te les voler. RAD c'est un loup solitaire. à l'air mauvais, au regard lassé. l'existence de RAD, c'est un rêve consumé par la fumée amère de la réalité. il sait pas trop d'où il vient RAD, il a oublié – ou peut-être qu'il s'est forcé ? alors forcément, il n'sait plus vraiment où il va, pourquoi, comment ça se fait qu'il continue à marcher droit, à tenir en équilibre au-dessus du vide.


RAD, c'est un néon brisé dont les morceaux peinent à être recollés, un cœur réanimé à demi-quart qui danse sur le set de la rage, se perd dans des rave odeur enfer.

raden qui fait le postbad sur les réseaux, qu'étale sa thune à outrance, toujours en quête de likes et de validation ☾ raden veste en cuir dans la décapotable rouge, cheveux décolorés au vent, rock indé qui résonne trop fort pour l'empêcher de penser ☾ spectacteur de la scène underground, la sueur, l'effort, la rage de réussir qui lui rappelle tout ce qui lui manque ☾ amy qui lui chante tout ce qu'il n'a jamais réussi à dire et raden qui se maudit de chialer dans son lit les soirs de pluie

☾ voix un peu rauque, un peu cassée, beaucoup blessée. et si au lieu de gueuler sa haine au monde il chantait sa peine, peut-êre que le trop pleins menacerait pas de sauter à la gueule de touts ceux qui l'entourent ☾ toute sa vulnérabilité étalée dans un carnet ☾ insomnies qu'ont l'air de se foutre de sa vieille ganache cernée et abîmée et les crises d'angoisse qui le tétanisent de peur même des heures après - c'est le karma qui lui fait subir une fraction de la terreur de bora ☾

un calme surprenant, voire gênant qui enveloppe l'enfant carnage, soudain brisé par des notes de piano, hésitantes et marquées par la nostalgie d'un temps plus paisible et innocent ☾ les courses en bolides pimpés et la domination qu'il assoit sur le perdant ☾ le sourire qui s'est cassé bien loin d'un raden fatigué - par la vie et ses propres vices ☾ l'alcool qu'il tient à l'écart pour se donner bonne conscience, pour se dire qu'il est peut-être tombé bien bas mais que y'a pire - y'a des poisons comme yuta, déjà ☾

addict aux chicken nuggets du mcdo et de l'americano cliché à en crever du starbucks d'à côté - où il va parfois pour emmerder inseong - péché mignon inavoué d'un fils de l'aristocratie ☾ l'incapacité de se débrouiller seul, l'éternel assisté toujours en quête d'une main tendue ou d'une épaule pour pleurer - même qu'owen en a jamais marre de l'entendre gueuler ☾ les nuits où ses cauchemards l'épargent, rad s'endort collé à un bout de fourrure (cheap) rosée qui sent le chewing-gum à la menthe. ou peut-être que c'est juste lui qui s'accroche aux derniers souvenirs qu'il a de mimi, et de ses petits bras qui soulevaient tout son monde, à raden

wah. juste wah. je m'en remets toujours pas d'être tombée sur une telle perle je     là je suis dcd, mon cerveau m'a sorti 'bishh time to fkn sleep' oklm en mode j'allais l'écouter. mais tmtc thug life, j'ai lutté contre la fatigue - et j'ai écrit de la grosse shit - mais au moins j'pose mon boule xxl    vous êtes tous la jouissance et la QUA-LI-TE. voilà. (en vrai raden a plusieurs facettes, juste mon cerveau est un lâche, outrée à la mort quoi.)