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[+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM
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UNE P'TITE PHOTO ? : AVATAR : Ha Ji Won
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NOUS A REJOINT LE : 19/07/2016
| ( #) Sujet: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Mer 14 Fév - 19:11 |
secret speed meeting
lee yuta & yang noam✩ Il faut savoir se contenter de peu lorsqu'il s'agit d'amour : l'autre suffit à soi, on suffit à l'autre. Jamee se la joue cupidons romantiques en vous larguant au sommet d'une petite montagne, dans une plaine, vue dégagée sur tout le ciel étoilé. Les couvertures, le télescope, des snacks et la tente vous sont fournis. Passez une bonne nuit étoilée |
| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Ven 2 Mar - 21:02 |
secret speed meeting feat. noam
Dix mille kilomètres nous séparent alors qu'il n'y'a que cinq pas à faire pour le rendre réel. Sentir sa chaleur, effleurer sa peau et un tas d'autres mirages que je m'invente parce qu'il ne me reste plus que ça de lui, des souvenirs et de l'imaginaire pour entretenir ces miettes de nous qu'il a gravé en moi. Le voir ici ça fait mal, très mal. De savoir que lui aussi essaie de tourner la page. « T'es qu'un connard. » Ça s'est expulsé de moi sans que j'ai pu le retenir. J'ai le sang qui bouillonne et comme de l'eau dans une casserole, je déborde, me répandant sur la plaque chauffante pour m'évaporer en fumée. Je le hais de vouloir nous oublier, d'avoir tenté de rencontrer quelqu'un d'autre pourtant c'est tellement hypocrite parce que moi aussi c'est ce que je voulais. Fin' c'est pas tout à fait vrai, j'avais besoin d'une distraction, pas de quelqu'un de nouveau mais lui c'est ce qu'il est venu chercher, pas vrai ?
Je marche à reculons, le regard amer, les lèvres pincées à l'extrême pour ne pas les laisser me tourner au ridicule et lui faire une scène que je n'ai plus le droit de lui faire. Je l'ai libéré de moi après tout, il a le droit d'être là et de s'accorder un nouveau départ pourtant je suis pas d'accord, je veux pas. Je sais pas de quoi je serais capable si je le voyais en compagnie d'un ou d'une autre, vaut mieux pas que ça arrive pour le bien de tout le monde ( sauf peut-être du sien. )
Je le plante là, sur le lieu de notre rendez-vous pour aller m'aviner jusqu'à oublier qu'il a eu lieu. Ce qui n'arrive pas alors j'abuse en dépassant mes limites ( c'est à se demander si j'en ai déjà eu un jour. ) Une bonne heure passe quand je le remarque, il est là, accoudé au bar à attendre sa boisson. J'ai eu l'impression de le connaître puis son image s'est précisée : Noam. J'ai tellement les idées brumeuses qu'elles se posent pas de bonnes questions, du style : « qu'est-ce qu'il fait là ? » « il est avec quelqu'un ? » « depuis quand il boit en semaine ? » « pourquoi je fonce droit sur lui ? » De toute façon les questions c'est blasant parce que les vérités je suis pas vraiment prêt à les entendre alors je préfère les ignorer et c'est facile de le faire avec la quantité de c'qui circule dans mes veines. Ma main déshabille son poignet, celle où il porte sa montre, je fais mine d'y lire l'heure mais j'ai tellement pas les yeux en face des trous que j'y arrive pas. Il lève la tête vers moi tandis que je m'installe sur le haut tabouret en cuir à sa droite. Je me penche ensuite légèrement près de lui pour lui souffler. « On fait ce jeu où on fait semblant de pas se connaître ? Où je te drague et où tu me dragues et où on fait comme si toi et moi ça allait bien ? » J'attends pas sa réponse, les phalanges guidées par l'ivresse ( jolie prétexte ) qui dévalent le haut de sa cuisse pour m'en servir d'appui histoire de pouvoir poser mes mots dans son cou de sorte de lui donner l'impression de l'embrasser sans même le toucher. « T'es tout seul ce soir ? » J'ai envie qu'il joue le jeu, qu'il réponde « oui » même si c'est faux. S'il me contre avec un « non » il va me prendre au dépourvu et sûrement s'en aller alors j'anticipe pour lui donner envie de rester. « Si c'est le cas, j'ai de la chance. » Mon souffle réchauffe sa joue glacée lorsque je lui susurre, les lèvres pratiquement collées à sa tempe. « Je peux te montrer que t'en as aussi, si tu veux. » ♡ ♡ ♡ MACFLY
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| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Ven 2 Mar - 22:37 |
secret speed meeting feat. yuta
Je regrettais déjà de mettre inscrit à ce foutu truc mais maintenant, face à lui, je le regrette encore plus. Je regrette encore plus quand la première chose qui sort de sa bouche, c’est que je suis un connard. Si j’avais pas été pris de court, j’aurai répliqué par un « bonjour à toi aussi » ou un « je te retourne le compliment » mais mes lèvres restent scellées tandis que je digère la claque qu’il vient de me foutre. Je l’ajoute mentalement à tous les autres surnoms ou allusions qu’il a fait à mon sujet. Les fois précédentes, ce n’était que des mots inscrits sur des messages à fond bleu. Ça faisait moins mal que de l’entendre me le dire, face à face.
« T'es qu'un connard ». Quand je relève la tête, y’a plus que les échos de ses mots. Lui il a disparu, comme cette nuit-là. Il est parti et y’a cette voix dans ma tête qui me dit tu vois, il l’a encore fait. Et je reste planté là, avec des mots lourds sur le bout de la langue, un pavé que j’aurai aimé lui renvoyé en pleine gueule et lui demander si ça fait mal. Et je reste planté là, à retracer sa silhouette sombre à la place qu’il occupait il y a maintenant de longues minutes. Et je reste planté, à me demander où est-ce que tout à foirer. La réponse je l’ai, j’ai juste pas envie de l’admettre.
Quand mes jambes décident de fonctionner à nouveau, c’est pour m’emmener loin de là. La tente, les couvertures, le télescope me rappelaient amèrement la dernière soirée qu’on avait passé rien que tous les deux, la dernière soirée avant que tout finisse en véritable merdier. Ou peut-être que le bordel, il était déjà là et qu’on avait juste les yeux pleins de poussières de fée pour s’en rendre compte. Ou peut-être que j’étais seul à vivre dans un monde tout beau, tout rose comme l’avait dit Yuta. Un monde où tout allait bien et où tout le monde était heureux. Ouais, y’avait plus que moi pour y croire encore. Imbécile.
J’atterris dans un bar sans me souvenir du chemin. Y’a des trucs comme ça qu’on oublie sans le vouloir et d’autres qui vous sont gravés dans la chair, marqués au fer rouge pour le reste de votre vie. Des traces indélébiles, qui vous rappellent chaque jour la bataille dont on croit s’être sorti vivant. Mais ce soir-là, dans le jardin, j’y ai tout laissé. Je l’ai laissé.
Le verre entre les doigts, je me déconnecte du reste du monde. Je veux pas qu’on me dérange, qu’on se rende même compte que je suis là. Je veux qu’on m’oublie et ne pas penser à tout ce que j’aurai pu faire autrement, à tout ce que j’aurai pu sauver. Au final, est-ce que j’en avais vraiment envie ? Pas le temps de m’épancher sur le sujet qu’une main posée sur mon poignet fait exploser ma bulle. J’avais pas vu qu’il était là. Son contact m’électrifie, saccage mon palpitant qui s’emballe dangereusement. Arrête.
Il est ivre. Il est là sans vraiment l’être. Ses yeux sont hagards et seul l’alcool fait revivre ses iris. Ce serait si facile de le repousser, de m’en aller et de le planter là comme il l’a fait tout à l’heure. « On fait ce jeu où on fait semblant de pas se connaître, où je te drague et où tu me dragues et où on fait comme si toi et moi ça allait bien ? » et sans que je puisse le retenir de se lancer dans cette cause perdue, il s’enlise dans l’illusion qu’il essaie de construire, les souvenirs qu’il essaie de raviver. Il joue, essaie de m’attirer dans ses filets. Et je le maudis. Je hais la façon qu’il a de me capturer avec ses mots, avec sa voix. Je hais l’emprise qu’il a encore sur moi. Arrête-le.
Et son toucher, je le déteste. Et pourtant, mon corps s’y plie sans aucune résistance, presque docile. Et je crois que j’aurai été prêt à tuer pour le sentir une dernière fois contre fois, juste une. Mais ce soir, c’est moi qu’il continue d’achever. Et je veux plus céder. Je veux qu’il comprenne. Qu’il comprenne qu’à chaque battement dont il est le responsable, la plaie s’ouvre, saigne. « Le jeu … tu veux dire celui où je dois faire comme si tu m’avais pas traité de connard y’a quoi, une heure ? Faire comme si t’avais pas dit que je te filais la gerbe et que tu préférerais crever plutôt que de me revoir ? ». J’en tremble, le liquide dans mon verre tressaute alors je l’avale d’une traite avant de recommander la même chose au barman. « Me prends pas pour un con » que je crache, les dents serrées si fort que je crains pendant trois secondes qu’elles se pètent. Y’a un truc horrible en moi qui monte mais je peux pas le retenir. Alors je choppe le serveur, lui demande deux rangées de shoots qu’il nous aligne la seconde suivante. « Tu veux jouer ? Ok. Si tu finis le premier, on fait selon tes règles. Sinon, on fera comme je l’ai décidé, compris ? ». Et sans qu’il ait le temps d’acquiescer, je pousse le premier verre contre sa main. Et je me rends compte que c'est la première fois depuis le début de la soirée, que j'ose accrocher mon regard au sien.
♡ ♡ ♡ MACFLY
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| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Sam 3 Mar - 16:03 |
secret speed meeting feat. noam
Sa répulsion elle est partout dans le langage de son corps, celui qui avant me confiait « je t'aime » jusqu'à l'étourdissement. Le rejet frontal me fait reculer, la claque m'a comme dessoulé. Je vois plus clair qu'avant et ça fait chier. Je veux faire comme Mimi, continuer de vivre avec un filtre. « Me prends pas pour un con — C'est pas ce que je fais. » Même si ça en avait l'air c'était pas mon attention, je sais même pas ce que j'ai essayé de faire, j'avais juste envie qu'on soit comme avant au moins pour ce soir, juste... Une soirée à défaut de « pour la vie » comme on s'était promis. Il me relance avec le jeu, je vois les verres s'aligner sans y trouver la moindre satisfaction extatique, celle qui m'anime normalement à l'idée de l'alcool qui brûle ma trachée et assourdit mes idées noires. Je lève les yeux vers lui qui boit le premier shot, puis le deuxième. En remarquant que je participe pas il s'arrête pour me questionner du regard. « Pardon. » Je m'en vais, je le fuis, encore. Les gens ralentissent ma sortie, y'en a trop, ils sont comme de grosses vagues qui donnent le sentiment de pas avancer. Je patauge parmi eux avec l'impression de me noyer en pensant à Noam, à ce que j'ai fait. Pourquoi j'ai fait ça ? Je suis tellement stupide, j'aurais dû rester à ma place ou rentrer à la maison en le voyant arriver. Pourquoi il a fallu que je me jette sur lui ? Pourquoi j'ai cru que ça serait facile ? On peut pas maltraiter quelqu'un et lui demander d'oublier parce qu'on a besoin de lui la minute d'après. J'ai vraiment un souci, je suis putain de pas normal.
Une fois arrivé dehors, je prends une grande goulée d'air, essuie mes joues en réalisant que les larmes gouttent de mon menton. Je m'enlace en me pliant en deux, m'injuriant de tous les noms pour me ressaisir, calmer les spasmes qui menacent de me faire faire une crise d'angoisse là, à la sortie d'une boite juste parce que j'ai recroisé mon ex et que je l'ai allumé en le prenant pour un con. Oui au final il a raison, nous c'est un jeu sur le long terme et j'ai toujours été celui qui donnait les règles « non, je veux pas que tu m'embrasses en public. » « n'en parle pas à tes parents. » « si tu m'aimes, tais-toi. » « je te déteste, reviens pas. » « reviens. » Je sais même pas comment il a pu me supporter autant de temps.
Je l'entends, je reconnais sa démarche. Je me redresse, toujours dos à lui. Il pose sa main sur mon épaule et un tas de scénarios me viennent à l'esprit : fuir encore, repousser sa main et l'affronter en lui disant que je m'en fous, que j'avais juste envie de m'amuser c'est tout ou alors me jeter dans ses bras et demander pardon jusqu'à ce qu'il réponde à mon étreinte. Ses bras me manquent vraiment beaucoup. Je me retourne, reniflant en frottant mes yeux rubescents du dos de ma main droite, stigmate des émotions-ravages qu'il a déclenché sûrement sans vraiment en avoir eu l'intention. « Tu me manques. » Tais-toi, tais-toi. « Je voulais pas jouer, je voulais toi. » Qu'est-ce que je fais ? Putain. « Quand je suis tombé sur toi à ce date, j'ai pris conscience que tu voulais plus de nous et ça m'a rendu dingue parce que... » Non. « Je t'aime toujours. » Il me connait par cœur, j'aurais jamais dû lui dire tout ça il va croire que c'est un geste désespéré pour le récupérer et mieux le larguer après. Il va me regarder de haut, comme tout à l'heure et pas me prendre au sérieux parce que mon corps tangue un peu sous l'effet de l'alcool qui continue à inoculer ses méfaits partout dans mon organisme. Il va croire que c'est des confessions d'ivrogne et me jeter encore, hm. C'est peut-être tout ce que je mérite au final, de subir comme il dit, le courroux de mon karma. ♡ ♡ ♡ MACFLY
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| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Sam 3 Mar - 19:16 |
secret speed meeting feat. yuta
Dans ma tête, c’est le bordel, tout se mélange et je sais plus ce que je pense vraiment. Ce dont j’ai vraiment envie. Lui jeter le verre au visage et me tirer d’ici pour ne plus jamais le revoir, lui cracher une dernière fois à ses pieds tout ce que j’avais gardé enfoui ces deux dernières années. Mais je me retiens, fait disparaître les cadavres de mes mots dans le liquide ambrée que j’avale sans en vraiment en sentir le goût. Tout me paraît fade et insipide. Tout me semble faux. Et pourtant y’a une partie de moi qui voudrait rendre les armes et capituler, jouer le jeu des amants heureux juste pour cette fois. Cap ou pas cap, la question se posait pas. J’aurai tout fait pour lui, cap de me jeter dans le vide sans être sûr de l’atterrissage. Cap de remettre ma vie entre ses mains. Cap de tout, de crier je t’aime sur tous les toits, de le répéter à qui voudra l’entendre et même ceux qui le voudront pas. Cap de l’aimer jusqu’à la fin même quand j’aurai le cœur en miettes, dans le fond des chaussettes.
J’ai pas envie de jouer. J’en ai plus envie. Et je me demande si tout ça, c’était vrai. Ou si on avait juste été deux gamins purement égoïstes, à se rendre malheureux plus qu’heureux, à se faire plus de mal que de bien, à se détruire plus que de s'aimer. C’est ce qui me traverse le crâne quand ses yeux se posent sur moi, qu’un pardon chaste franchit ses lèvres tremblantes. Il s’en va et les verres restent devant moi ; les siens intacts alors que mes doigts s’emparent du deuxième, puis du troisième jusqu’au dernier avant que je trouve le courage de me lever et de le suivre à l’extérieur. Ça a souvent été comme ça : lui qui se tire, moi qui le suis. Et la fois où je suis parti, lui il m’a pas rattrapé. Il m’a laissé partir alors qu’un seul mot de lui m’aurait fait revenir. Mais il a jamais rien dit, si ce n’est pour les reproches de ma fugue. Il a rien fait pour me retenir.
Je le retrouve dehors, le dos courbé comme écrasé par tout un tas de chose que je ne saurai décrypté : la culpabilité ? la tristesse ? la honte ? la colère ? le dégoût. Je l’entends renifler et quand il se tourne enfin vers moi, mes yeux suivent les sillons qu’ont laissé ses larmes sur ses joues rosies par le froid hivernal. J’ai le bide qui se tord, l’acide qui remonte, je dois inspirer de grandes goulées d’air pour ne pas fléchir. Avant, j’aurais pas réfléchi, j’aurai pas posé de questions ; je l’aurai juste attiré contre moi en lui murmurant des paroles rassurantes qui auraient su calmés la tempête dans sa poitrine. Avant, je lui aurais répété pendant des heures que je serai toujours là pour lui et que quoi qu’il arrive, je l’aimerai. Et maintenant, j’arrive plus à bouger, mon corps refuse de faire un pas vers lui. Comme si on me tirait en arrière. Fuis-le.
« Tu me manques. Je voulais pas jouer, je voulais toi. Quand je suis tombé sur toi à ce date, j'ai pris conscience que tu voulais plus de nous et ça m'a rendu dingue parce que... Je t'aime toujours ». Ses mots m’atteignent, m’éteignent. Je le regarde sans le voir, je l’écoute sans l’entendre. Je pourrai m’effondrer là comme un pantin désarticulé, à qui on a rompu les fils qui le tenaient debout. Mais parce qu’aujourd’hui, je suis plus rien. Plus rien sans lui. Et je le maudis, le maudis tellement pour tout. Le maudis autant que je l’aime.
Et le système redémarre, s’enclenche en activant le mode défense. Et je me fais violence pour ne pas répondre à ses pleurs ou ses mots tendres. Ça marchera pas cette fois. « Arrête, t’es ivre ». Je tourne en rond, divague à gauche, à droite sans m’éloigner de lui. Parce que même si je veux fuir, j’y arrive pas. Mes mains s’agitent, se logent dans le creux de ma nuque avant de s’étaler sur mon visage pour chasser cette frustration sourde qui me rend complètement dingue. « Tu peux pas me traiter de connard et dire que tu m’aimes juste après ! T-tu peux pas espérer que ça règle tout, que ça efface tout ce qui a été dit ! ». Je le sais et il le sait aussi. Ça rattrapera pas toutes les conneries que j’ai dit, tout ce dont je l’ai accusé sans preuve, toute la confiance que j’ai détruite. Et ça pansera pas les plaies qu’on s’est infligés dans notre bataille où ni lui ni moi n’étions sorti indemne. « Ça peut pas se réparer avec des je t’aime ». Ma course folle s’arrête finalement face à lui, je sais pas où mon souffle s’est barré mais il est trop loin maintenant. « Je peux pas faire semblant que tout va bien parce que la minute où on arrêtera, on se rendra compte qu’on a merdé et qu’au final, y’a plus rien à sauver. Et je veux pas … je veux pas croire que c’est fini. Je t’aime encore mais … ». Avant, y’aurait jamais eu de mais. Je l’aurai embrassé et puis c’est tout, « regarde l’état dans lequel t’es … et me dis pas que j’y suis pour rien, me dis pas que j’y ai jamais été pour rien ». Je me sens vide, mes épaules s’affaissent, accablé par le poids de ce que je m’apprête à lui dire. « T’avais peut-être raison cette nuit-là, de dire qu'on a plus rien à faire ensemble. On se fait du mal et je sais pas si on pourra oublier, si on pourra se le pardonner ».
♡ ♡ ♡ MACFLY
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| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Lun 5 Mar - 19:16 |
secret speed meeting feat. noam
« Arrête, t’es ivre. » Je hoquète comme un gosse après une grosse crise de larmes, ajoutant un « non » inaudible qu'il a pourtant bien compris. Je m'escrime à rester le plus droit possible pour donner du corps à mon mensonge même si c'est ridicule de nier quand comme moi, on a l'haleine qui empeste le Jack Daniels. Un parfum capiteux qu'il connait bien pour m'avoir aidé à m'en débarrasser les fois où il imbibait mes vêtements, collait à ma peau. Un soir il m'a foutu dans la douche tout habillé, je luttais pour sortir de la cabine et lui faisait blocus en tenant les portes. Je le suppliais de pas me laisser tout seul car dans ces moments-là, je craignais qu'il mette un terme à nous, à cet enfer dans lequel je l'avais embarqué. Après maintes supplications, il me faisait promettre de plus recommencer et j'acquiesçais vivement pour qu'il me rejoigne, ce qu'il faisait. Puis deux ou trois jours plus tard, je recommençais.
« Tu peux pas me traiter de connard et dire que tu m’aimes juste après ! T-tu peux pas espérer que ça règle tout, que ça efface tout ce qui a été dit ! » Noam a toujours été ma constante, celui qui me supportait, m'aimait quoi que je fasse et aujourd'hui c'est plus le cas. J'espérais que oui, que dire " je t'aime" ça suffirait parce que ça a toujours suffi mais faut se rendre à l'évidence, je nous ai cassé et il a plus la force ni l'envie de réparer c'qui reste, c'est moins éprouvant de nous foutre aux ordures. « ... Y’a plus rien à sauver. » C'est sa faute à lui aussi. C'est son rôle, ça a toujours été celui qui disait « ça va s'arranger » « t'inquiète pas » « je t'abandonnerai jamais » « on va affronter ça ensemble. » Et puis maintenant il me balance que c'est fini pour de bon ? Non, je veux pas. Ça se passera pas comme ça. « Je t’aime encore mais regarde l’état dans lequel t’es et me dis pas que j’y suis pour rien, me dis pas que j’y ai jamais été pour rien. — Je suis dans cet état parce qu'on n'est plus ensemble ! T'AS PAS LE DROIT D'ABANDONNER ! T'as promis que tu le ferais pas ! — T’avais peut-être raison cette nuit-là, de dire qu'on a plus rien à faire ensemble. On se fait du mal et je sais pas si on pourra oublier, si on pourra se le pardonner — NON NON NON ! J'avais tort, j'ai toujours putain de tort ! Et c'est là que toi tu dis qu'on est fait pour être ensemble, tu te souviens pas ? Ça se passe toujours comme ça. T'as pas le droit de plus être assez fort pour nous deux. Je t'en supplie, j'ai besoin de toi. Je peux pas vivre sans toi et tu le sais et je sais aussi que tu peux pas non plus. Je ferai tout ce que tu veux Noam, mais m'abandonne pas. » J'attends mais ça vient pas, ses bras qui devraient me consoler restent le long de son corps, qui lui-même est à une bonne distance du mien. J'ai jamais connu ça, du moins avec lui. Avec tous les autres : Kaede, Mimi et même mon père. Ils m'ont fait vivre un point de non retour, un « c'est fini » décisif contre lequel à l'époque j'ai pas pu lutter mais jamais j'aurais penser le vivre avec Noam. Il me faisait sentir qu'on arriverait à tout surmonter et même quand on rompait c'était pas vraiment une rupture, c'était une longue pause à laquelle on pouvait mettre un terme dès qu'on se sentait prêt à le faire mais là, c'est terminé pour de bon. C'est pas possible, je lui interdis.
Trois pas hagards et mon buste rencontre le sien. Je le tiens captif contre moi, malgré sa raideur qui me hurle « lâche-moi. » Mon palpitant se mue en tambour, il claironne une guerre, celle dans ma tête qui me conjure de ne pas le faire. Ce truc idiot qui compresse mes poumons et me terrifie au point d'avoir l'impression de jouer ma vie à la roulette russe, ce qui est un peu le cas. Je colle le révolver à ma tempe en me détachant de lui pour pouvoir plonger mon regard dans le sien. J'dois puer la peur car il me dévisage une fraction de seconde, celle qu'il me faut pour tirer. Mes lèvres heurtent les siennes dans un souffle coupé. Mes doigts tremblent contre sa nuque, essaient de s'y fixer comme avant quand il me laissait être maitre de lui et lui maitre de moi. Toujours aucune réponse alors bouche contre bouche, yeux mi-clos, je tatoue ces mots avec la vapeur de mon souffle : « je t'aime. » Dans mon second assaut, celui où je force l'accès à sa cavité buccale, il donne l'air de capituler. Un son suave s'échappe de ma gorge lorsque ses phalanges vont à la conquête de mon être en commençant par ma taille, en surface d'abord puis plus du tout. Ses doigts s'enfoncent dans ma chair quand mes canines se plantent dans sa lippe. Je l'oblige ensuite à détourner la tête pour atteindre ses clavicules histoire de les colorer, laisser ma trace. Je m'emballe, moi et ma respiration erratique qui en demande plus. Il doit la sentir cette exaltation, je la dépose partout où il me laisse le toucher, jusqu'à ouvrir sa veste avec sûrement trop de précipitation car il reconduit mon attention vers son visage, en capturant ma mâchoire entre ses doigts. Je manque de déglutir, je veux pas qu'il me force à arrêter, qu'il me retire cette seconde chance... Qui est en réalité peut-être la troisième ou quatrième, j'ai arrêté de compter et lui aussi. C'est sans aucun doute pour ça que je sens ses muscles me rejeter et son silence me maudire, tandis que les miens le réclament et que je comble le vide avec un soupir décharné qui demande à l'aide, qui le demande lui. ♡ ♡ ♡ MACFLY
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| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Lun 5 Mar - 23:09 |
secret speed meeting feat. yuta
Je m’étais juré de pas craquer, de pas replonger comme un pauvre camé en manque de sa drogue. Je m’étais juré que si on se revoyait, je me laisserai pas avoir et que je serai fort, qu’importe si de sa bouche sortaient des poignards ou des caresses. Je m’étais promis, m’étais préparé au pire, tel un soldat qu’on envoie au front. Mais je crois qu’on se rend réellement compte de la situation quand on y est forcé d’y plonger la tête la première. Avant, on s’invente des scénarios, généralement pour se préparer à l'inévitable, pour se dire que quoi qu’il arrive, on sortira de là en vie. Mais aucun ne reflète jamais la réalité et on se dit que ça va aller. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour faire demi-tour.
Quand je l’ai revu, là-bas près de la tente, j’avais pas encore compris que j’avais fait le pas de trop et que j’étais foutu. Je suis irrécupérable, incurable. Je l’aime tellement que depuis qu’on est plus ensemble, mon corps cherche le sien ; au réveil, mon lit me semble trop grand et trop vide, y’a des nuits où je dors plus parce que dormir seul, je sais plus faire ; durant la journée parce qu’il se passe un truc et que j’ai envie de lui dire, même un truc débile, j’en aurai fait des caisses pour finalement lui dire de quoi il s’agissait vraiment et il m’aurait traité d’idiot mais je peux plus le faire alors je tape des messages dans le vide, des messages qui finissent effacés et oubliés ; quand le crayon démange le bout de mes doigts, je le cherche pour pouvoir le dessiner ou alors je ramasse mon appareil photo pour immortaliser ses traits, pris sur le vif, sur ma pellicule. Maintenant quand je me retourne, il est pas là. Y’a que le vide qu’il a laissé, qui se doit d’occuper la place qui était la sienne avant que tout ça n’arrive. C’est vide et pourtant ça m’étouffe. Il est plus là et je suffoque.
Mais il est là et j’ai oublié comment faire pour respirer. C’est pourtant facile, inspirer puis expirer. Mais j’y arrive plus, il a tout détraqué et toutes les promesses que je m’étais faites, il a suffit d’un regard pour faire comme si elles avaient jamais existé. Il peut toujours faire de moi ce qu’il veut. Alors je sais pas où je trouve la force de lui dire que c’est facile de s’excuser, que la corde, il l’a usé jusqu’au bout et qu’il en reste plus rien. C’est bien beau de dire qu’il recommencera plus mais s’il s’en convainc pas lui-même, comme je pourrais l’être ? On s’est enlisés dans une coulée de mensonges qui nous ont fait dégringoler jusqu’au bord du ravin et malheureusement, le terrain était trop glissant pour qu’on puisse remonter. On s’est entraînés dans le fond, tirés vers le bas et maintenant, j’ai peur qu’il soit trop tard pour que tout redevienne comme avant. Et j’en ai pas envie. Parce si ça recommence, ce sera vraiment la fin de ce nous fragile, qui ne tient plus qu’à un fil.
« NON NON NON ! J'avais tort, j'ai toujours putain de tort ! Et c'est là que toi tu dis qu'on est fait pour être ensemble, tu te souviens pas ? Ça se passe toujours comme ça. T'as pas le droit de plus être assez fort pour nous deux. Je t'en supplie, j'ai besoin de toi. Je peux pas vivre sans toi et tu le sais et je sais aussi que tu peux pas non plus. Je ferai tout ce que tu veux Noam, mais m'abandonne pas ». J’ai le bide en vrac, la bile qui me brûle la gorge à chaque fois que j’essaie de faire comme si ces mots ne m’atteignaient pas, qu’il était pas en train de tout me bousiller à l’intérieur. Je rattrape les sanglots, les souffles meurtris qui lui feraient comprendre que je craque, que je m’effondre. Mais y’en a un qui se fait la malle dans un sursaut. Je baisse les yeux vers le sol pour me sauver de son regard éteint et de sa voix fracassée par les larmes et les appels au secours. « Arrête toi putain, arrête toi ! ». Mes mots s’échappent dans un cri d’agonie, étouffé par le désarroi qui me ronge. « Pour une fois, une seule putain de fois, je voulais que ce soit toi qui le dise, toi qui nous sauve, qui sois la bouée de sauvetage. Je voulais que tu me prouves que si j’en étais plus capable, tu serais là mais tout ce que j’entends, c’est que j’ai toujours été le seul à nous porter et que sans moi, on existerait pas, c’est ça ce que t’es en train de me dire ?! ». Mes paroles s’envoilent plus haut les unes que les autres et je regrette qu’elles résonnent comme une sentence finale. C’est pas le cas, je veux juste … « Je voulais, juste une fois, que tu me dises qu’on allait s’en sortir. Au lieu de ça, t’es parti et tu m’as laissé. T’as été le premier à nous abandonner ». Mes dernières paroles se meurent d’un murmure si fin que je ne suis pas sûr qu’il ait entendu. Je le regarde pas, je veux pas voir son visage se décomposer une nouvelle fois. Je voulais juste qu’il me prouve qu’il y croyait autant que moi mais je me demande s’il n’a pas toujours pensé que nous deux, c’était foutu d’avance. Mais je veux pas y penser, je veux pas me dire qu’il a jamais parié sur nous parce qu’il s’imaginait que ça en valait pas la peine. Dis-le moi.
Je reste immobile tandis que lui se fait silence. Mes yeux s’accrochent désespérément au sol quand ses chaussures rentrent dans mon champ de vision, me faisant relever la tête dans un mouvement trop précipité qui me donne le tournis. Avant que j’ai le temps de comprendre, je sens son corps contre le mien et encore une fois, il m’enlève tout. Les battements, l’oxygène qui peinait déjà à se frayer un chemin jusqu’à mes poumons. Il m’arrache tout, me vole jusqu’à la dernière once de volonté.
Mon cœur le supplie mais ma tête se refuse. Mon cœur s’amourache tandis que mon corps le maudit, lui résiste.
Ses lèvres sur les miennes, ses doigts sur ma nuque me livrent sa peine et sa détresse. Son cœur tambourine contre le mien qui reste muet, éteint. Jusqu’à son « je t’aime » déstructuré, confus qui lui insuffle un rythme erratique. Toutes les barrières cèdent et sans attendre, mes mains savent où elles doivent être, là où elles ont toujours eu leur place, les courbes qu’elles n’auraient jamais dû quitter. Ma bouche s’accorde à la sienne, dérape dans la précipitation de ce besoin viscérale que j’ai de l’avoir au plus près. Encore, encore.
Tout va trop vite pour qu’on comprenne réellement ce qui est en train de se passer. Ses lippes redécouvrent ma peau tandis que je m’accroche au noir ébène de ses cheveux comme craignant que mes jambes se dérobent sous le poids de ses baisers. Et soudain, je me rappelle de l’endroit où on se trouve alors je l’arrête, son visage entre mes mains tremblantes. Ses orbes fiévreux appellent les miennes, implorent de ne pas avorter ce moment entre nous. Alors j’emmêle ses doigts aux miens, réflexe éternel, peut-être trop fort, anxieux que tout ne soit qu’une machination de mon esprit éperdu. Je sais pas où je nous entraîne, juste loin de l’agitation quand j’aperçois sa voiture, garée sur le côté. Mes pas nous y dirigent, l’envie hâtive d’en avoir plus, de rattraper ces jours perdus loin de lui.
Je suis pas fort, je suis même minable. Parce que c’est qu’une tentative misérable de nous sauver alors qu’on sait tous les deux que ça nous rendra juste plus pitoyable qu’on l’est déjà. Mais tant pis. Juste pour ce soir, tant pis.
Je le pousse contre la portière, le bloque de mon corps alors que je scrute son visage à la recherche de la moindre micro-réaction qui me ferait tout arrêter. Mais aucune de nous deux n’en a envie et c’est par un nouveau baiser que je scelle notre trêve. Ma bouche ré-explore la sienne avec une passion ardente, le sang bouillonne dans mes veines, réveille tout ce que j’avais voulu endormir jusqu’à présent. Je le veux aujourd’hui et pour toujours. Lui et pas un autre. Je dévore ses caresses comme un affamé, mes pulpes voulant se réapproprier le moindre bout de lui et de sa peau alors que les siennes se perdent sous les épaisseurs de mes vêtements. J’ai toujours été frileux mais ce soir, ce ne sont pas les affres de l’hiver qui me font frissonner.
Ma tête me hurle que c’est une très mauvaise idée, un jeu dangereux mais je n’écoute plus que son souffle rauque qui se mélange et les plaintes qu’il émet comme un ultime pardon. Je le fais taire en accolant mes lippes rougies aux siennes, les sons se muant en murmure que je suis le seul à pouvoir entendre.
Mais c’est pas assez. On recherche tous les deux plus, beaucoup plus que ce que nous apporte nos échanges empressés. Alors ma jambe se fraie un chemin entre les siens, ma silhouette se confondant dans la sienne. J’abandonne ses courbes malmenés pour faire subir le même sort sur sa peau exposé. Je peins sur la toile immaculée un camaïeu violacée ainsi qu’un parterre de fleurs carmin. Elles éclosent sur sa chair, la redorent d’une couleur que j’adorais voir sur lui. Ça voulait dire qu’il était à moi et que j’étais à lui. Reviens moi.
♡ ♡ ♡ MACFLY
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| | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Dim 8 Avr - 18:36 | | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM Lun 23 Avr - 22:44 | | ( #) Sujet: Re: [+18] LEE YUTA ♡ YANG NOAM |
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