aloy      romee

On l'avait prévenue, la Saint-Valentin elle la passerait dans une piscine ; pouls assassinée à l'idée de devoir se montrer en maillot de bain, la pensée acide pour celui qui en avait eu l'idée, elle s'était résignée, gardant en mémoire que si l'envie ne la caressait, jamais elle ne se dénuderait. C'est donc protégée dans ce vieux kimono noir qu'elle débarqua sur le toit du bâtiment, là où ils avaient protégé l'eau de la brise hivernale, là où elle découvrirait son partenaire d'un soir. Les bras croisés sur un sternum bataillant pour de l'air, elle se crispait dans l'idée de devoir se dévoiler de cette manière à un inconnu. Seulement, les jambes battantes dans l'eau, l'assise au bord de la piscine n'était pas ce qu'on pouvait appeler une 'inconnue'. Aloy, dans toute sa grâce, le regard braqué sur les reflet de l'eau, arborait une moue qui en disait déjà long ; 'j'ai failli attendre' que son attitude criait. Bah alors? On m'attend? qu'elle lança, fièrement, laissant déjà tomber son kimono au sol, la mise en confiance l'éveillant, le sourire hypothétiquement carnassier. elle n'aurait pu rêver mieux. 

aloy      romee

la saint valentin. une fête qui était inconnue au bataillon de la vie d'aloy. trop d'artifice pour pas grand chose. une fête qui lui importe peu. comme toutes. loin de cette superficialité, aloy avait finit par faire une croix sur ces festivités toutes aussi nauséabondes les une que les autres et pourtant. elle avait cédée. pourquoi ? nulle ne sait. assise là, au bord de cette piscine faiblement éclairée, elle observe l'eau se mouver sous les légers coups de vent qui venait à s'infiltrer malgré la protection déjà présente. la lune caressant la surface à travers le verre, elle se trouve apaisé et cherche le mystère de ce rendez-vous inattendu. difficile de prévoir quoi dire, quoi faire lorsqu'on ne sait face à qui l'on va se retrouver. princesse déchue, elle balance faiblement ses jambes au bord de l'eau, telle une enfant perdue, abandonnée ici même. mille et une question passent encore et encore dans sa tête d'anarchiste, elle qui au fond, ne souhaite qu'une chose: en finir au plus vite avec cette soirée qu'elle n'affectionne guère. puis une voix se fait entendre. douce et apaisante. rassurante. la blonde détourne son regard de l'eau faussement bleuté pour le poser sur cet élément perturbateur. stupéfaite, mais finalement pas tant que ça. elle glisse ses yeux sur le corps qui se dévoile face à elle. silencieuse, elle prie les cieux, les remerciant d'avoir glissé cette étoile à ses cotés pour cette soirée. je ne sais pas ? intrigué que cela soit une mauvaise blague. peu sûre d'elle, elle reste assise, à sa place cessant cependant ses mouvements de jambes. je croyais que t'étais du genre à te trimbaler avec roméo sous le bras, pas avec juliette. froide, mais pourtant heureuse de retrouver sa douce pour cette soirée qui s'annonce bien plus prometteuse qu'elle ne le pensait.

aloy      romee

Sous des aires de confiances outragées, la morsure des courants d'air sur sa peau pâle lui rappelle cruellement toute la naïveté de son audace et malgré que ce soit Aloy et pas une ou un autre en face d'elle, elle cherche rapidement couverture. Elle est comment? demande-t-elle en désignant l'eau du regard, ignorant au passage la question de sa compère. Question lancée en l'air lorsque déjà son corps s'aventurait dans l'eau tempérée. Le corps à moitié immergé, elle passe une main humide dans sa propre nuque froide, le regard maintenant posé sur son amie. Que ce soit un Roméo ou une Juliette, j'ai celui qui me plaît au bras, qu'importe son genre Faut-il ne pas oublier que sa plus longue relation à ce jour s'est partagée avec un membre de la gente féminine. Elle prit un temps pour la contempler. Joli maillot! qu'elle lance innocemment avant de s'avancer jusqu'à la belle et, lui tendant la main, elle demande Tu me rejoins? sourire accueillant taillé sur son visage frais d'impatience, le rire joueur qui s'envole. Elle la connaît que trop bien pour que la gêne l'embrasse, la situation l'embarrasse.

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comme à son habitude, éteinte et silencieuse, aloy se contente de suivre des yeux sa perle brune qui se glisse dans l'eau du bassin, sans même attendre de réponse de la part de la blonde. l'eau semblait bonne, bien que tiède, mais très peu pouvait la supporter ainsi. à la demande de romee, aloy, petite poupée brisée, se glisse dans l'eau sans prendre ne serait-ce qu'une seule précaution. amoureuse du danger. la tête enfin sous l'eau, elle rejoint sa brune au beau milieu de ce bassin, sous l'oeil attentif d'une douce pleine lune. revenant à la surface, la jeune femme à la chevelure d'or laisse cette-dernière se tirer vers l'arrière sous l'emprise du poids de l'eau qui était présent dans ses cheveux. approchant de l'autre, aloy se fait discrète sans pour autant être naïve. nageant et tournant autour de sa cadette, à l'image d'un véritable requin envers une proie plus petite, elle tourne, encore et encore avant de se stopper, lassée. joli paires de seins. large sourire, elle reprend sa nage calmement alors que la fierté prône sur ses lippes. taquine, mais sous un fond de vérité. aloy, princesse brisé, mais pas que. anarchiste, mais pas que. celle qui semble parfois pommée, oubliée d'une société est bien plus observatrice et taquine qu'on le pense. joli paires de fesses. elle rit et cesse de tourniquer autour de la brune, s'approchant de celle-ci avant de glisser ses bras sur ses épaules. et ta juliette, elle te plait sinon ? bon je l'avoue, il y a mieux sur le marché, mais je rivalise quand même pas mal non ? légèrement, mais surtout faussement arrogante, elle ne cesse de sourire face à celle qui dont elle ne se cache pas. amusée par la situation, par ses propos, aloy ne cesse de piquer encore et toujours romee, testant les limites de la jolie brune, quoi qu'il en coûte.

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Le rubis lui montant aux joues, elle rit nerveusement aux reflexions de la belle blonde. Elle n'est pas trop du genre à accepter les compliments, encore moins lorsqu'ils sont aussi... directs? Mais elle trouve cela mignon, quelque part, surtout venant d'Aloy, douceur cachée. Allez, allez, on arrête de nourrir mon ego, j'vais en devenir tristement arrogante Elle sourit, observe la jeune femme sous le clair de lune de bleu noircie et ne peut s'empêcher de rire légèrement tant la question posée lui parut futile ; elle ne devait même pas se le demander, ça devait être une certitude pour sa Valentine. Elle est magnifique, Sans dégénérescence dans sa sincérité, elle sourit des vérités sans arrière-pensé qui lui font plaisir de dire, Mais la question se posait même pas. Dans ce jeu de dominance perpétuelle, elle s'amuse, s'amuse de savoir qu'elle n'y prendra part, car c'est sans cet artifice qu'elle compte s'emparer d'elle. Mon ego en redemande mais, elle marque une pause et sa tête bascule sur le côté, la moue curieuse, le regard espiègle, à quel point tu voulais finir avec moi pour cette Saint-Valentin? qu'elle demande le sourire brillant de bonne volonté, l'affection à ne plus prouver.

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délicieuse, au clair de lune. la piscine faiblement éclairée laissant place aux lumières des âmes délicates des demoiselles. parfois blessées, parfois torturées, elles se retrouvent toutes deux, l'une face à l'autre, une dualité dissimulée sous un parfum de tendresse cachée. aloy tourne. tourne autour du pot, jouant encore et toujours à celle qui flanchera le premier. un jeu dangereux, mais habituellement à son gout. elle, la blonde, adepte du danger, jouant avec ce qui ne doit être joué, se plait à tourner autour d'elle. tristement arrogante ? ne l'es-tu pas déjà très chère ? semblable, elle se devait de l'être un minimum, avec ou sans les compliments de la blonde sauvageonne. aloy, discrète et malicieuse se laisse bercer par les doux mots de la brune, souriant au son de sa voix enchanteresse, puis sonne la fameuse question. question qui amuse aloy. question qui titille son âme avide de danger et défi. sans mot, c'est avec une certaine douceur et délicatesse peu commune que la blonde colle ses lippes à celle de sa jolie brune. le sourit s’immisçant au milieu du baiser, aloy se joue de ce moment, provoquant sa chère et tendre romee en brisant cette barrière pour immiscer sa langue et ainsi chercher sa semblable. une valse endiablée débute alors sous ce clair de lune, légèrement intimidé par cette soudaine proximité. imprévisible. aloy vient rapidement mettre fin à cet échange qui semble insignifiant, mais qui sait ce qu'il en est réellement. je pense avoir battu ton arrogance pour le coup. soulignant fièrement, ô combien elle savait embrasser. soulignant ô combien elle aussi pouvait être arrogante d'un tout petit rien. je pense, également, avoir répondu à ta question, non ? fière. encore et toujours. la blonde abandonnant la brune pour rejoindre le bord, mais surtout la fraîcheur de l'extérieur de l'eau. aucune gêne, aloy ne cesse de sourire telle une enfant fier de sa bêtise.