et ce n'était que des envies passagères, quelque chose de volatile - futile mais de cette liaison sans espoir, il reste une trace. hwan, son hwan. enfant non désiré, arrivé par surprise mais chéri par cette mère désespérement contrainte de le garder. elle n'a d'ailleurs jamais pensé à le faire disparaître. on avait mis ce ventre rond sur son chemin et elle l'avait accepté. on l'avait choisie pour porter la vie, elle accepta ce rôle - même si cela voulait dire le faire seule. femme forte, combative. elle éleva son fils du mieux qu'elle put. elle lui transmit cet amour de l'art, du dessin. l'adn qui joue, travaille et ils se retrouvent à s'amuser dans la peinture. idyllique relation, mère héroïne.

mais la reine est touchée, un jour on lui apprend qu'elle souffre d'une maladie - qu'elle va s'éteindre peu à peu sous les yeux de son fils. cruelle idée, cruelle vérité. et c'est là où la vie leur donne un coup de massue, là qu'elle les brise tous les deux. que l'éclat dans cette si belle femme semble s'évanouir - comme elle parfois. et hwan, il n'a que seize ans. il n'a que des rêves plein la tête, des paysages qu'il voudrait découvrir. pourtant, il met ça de côté. il doit la sauver, se battre pour elle - sa seule famille.

besoins médicaux, études - ils déménagent à séoul et c'est là où hwan commence à travailler. à chercher l'argent où il le peut. il en a besoin, il ne veut pas qu'on l'abandonne. et c'est là qu'il rencontre celle qui fera battre son cœur, celle qui soignera les maux qu'il n'a jamais su exprimer. amitié, amour. une frontière qu'ils ne dépasseront que bien plus tard. pourtant, elle a toujours été là. compagne d'infortune, de pauvreté, de tourmente. ils comptent l'un sur l'autre, sont fidèles - du moins, ils l'étaient.

depuis quelques temps, hwan avait commencé à fréquenter ce garçon à l'allure luxueuse - aux yeux noirs-marrons aussi dans lesquels ses prunelles tombaient bien trop souvent. un jeu - dangereux - et encore plus depuis l'incident. le regard de trop et l'incompréhension; des lèvres qui ne sont pas celles de sa déesse sur les siennes - le goût du péché. et hwan qui ne réagit pas, ne repousse pas jinha. il perd la tête, ne dit rien - ne pense rien, n'est rien. et ça, il ne sait pas pourquoi. paralysé, mais de quoi.

et il y a une nouvelle facette de lui-même qui se dessine; une qu'il n'aurait jamais pensé voir (( elle est mauvaise ))