Il est clair que Hyejeong n’est pas née avec une cuillère en or dans la bouche. Le contexte s’y prête, vivant dans une petite ville de pêcheurs avec sa mère, elle « subit » la précarité au quotidien ; une femme qui vend des légumes au marché pour subvenir au foyer. Avec ce dur labeur, elle permet à son unique enfant de pouvoir étudier correctement et l’envie de Hyejeong, soif de connaissance, porte ses fruits. La jeune femme a toujours été l’élève modèle mais maladroite dans les relations humaines. Très tôt, il fut difficile pour elle d’exprimer l’amas de sentiments, surtout durant l’adolescence : hormones, peur du futur, persécution, son corps…

Aucune présence paternelle n’est là pour la rassurer et lui montrer que l’erreur est humaine. Elle voit très peu sa mère qui s’efforce de se sacrifier pour sa fille. Et Hyejeong depuis tout ce temps nourrit une envie envers les personnes riches, celles qui peuvent voyager librement, celles qui ne soucient pas du lendemain. Dans le secret, elle les jalouse alors qu’elle s’acharne avec trois petits boulots différents, l’argent récolté part en une fraction de seconde.
Elle déteste la vie étudiante.

Enfin lire des livres et étudier est un bonheur mais travailler à côté, moins. D’ailleurs, Hyejeong se fait vite remarquer par sa « beauté », si autrefois critiqué dans la capitale les garçons ne cessent de lui dire qu’elle « est belle ». Elle le sait ! Elle le sait si bien que parfois, elle ne gêne pour jouer avec cette sorte d’admiration qu’on lui porte. Mais au fond d’elle, Hyejeong a simplement honte d’être ce qu’elle est, une personne pauvre et qui doit en permanence se sacrifier pour survire. Le même refrain que sa mère.


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