((les grandes lignes))

→ né sans qu'on le lui demande dans les bras d'une prostituée qui ne saurait su dire qui était son père, car il était à compter parmi ses clients, ses centaines et ses centaines de clients.

→ hyehwa comme lieu où la vie lui est permise. sans éducation, sait parler qu'à l'âge de 4 ans et ne sait pas encore lire ni écrire à 9 printemps. pourtant heureux car on le garde et on l'aime, d'une certaine manière. par les putes, connaissances et collègues de sa mère qui jamais, au grand jamais, n'a su éprouver de l'amour à son égard.

→ grandi dans un monde cruel de prostitution et drogue, entente de sa mère et de ses clients dans la pièce à coté devenue chose quotidienne. chose normale qu'on lui a apprit à intégrer dans sa routine.

→ école dont on le prive car le manque d'argent qui se montre bien souvent par le fait que la rue a été sa principale demeure. compagnie désagréable de sa mère le long de ces jours car les enfants n'étaient pas nombreux dans un quartier de prostituées.

→ arraché de force à sa mère et sa vie de misère à l'âge de 10 ans par l'assistance sociale de la protection de l'enfance. envoyé dans des foyers qui jamais ne parvinrent à boucher le trou qui s'était formé dans son cœur. les putes, sa deuxième famille, celles qui, malgré leurs corps vendus, s'étaient si bien occupées de lui jusque là, lui avait été volé. non. on l'avait volé. rayons de soleil que jamais il ne pu retrouver.

→ chemin de l'école que chin détestait car chin a prit beaucoup de temps à lire et écrire. séquelle encore présente car il ne sait lire à haute voix et son écriture semble encore hésitante, tremblante, enfantine. les nombres sont encore compliqués pour lui dans sa tête. division et multiplication qu'il se voit incapable de faire.

→ dépression que l'on dit débuter à ses 13 printemps. la vérité c'est qu'il est né dépressif et mourra sans doute ainsi.

→ prostitution devenue moyen de gagner sa vie lorsqu'il finit par se faire jeter par sa famille adoptive à 15 ans. homosexualité mal vue, fléau qui le ravage. et le cœur qui se console, trop naïf. tombe amoureux de ses clients même, du premier venu qui lui offre une once de tendresse. et pourtant, jamais chin ne su ce qu'était faire l'amour.

→ scarification devenue quotidienne dans un même temps. clopes qu'il écrase sur son propre corps. devenu cendrier et objet sexuel. s'est perdu et ne se retrouvera sans doute jamais.

→ psychiatre qu'il se paie, parfois, lorsque la douleur dans son coeur est trop forte pour être vécue seule. et pourtant les anti-dépresseurs qui ne parviennent jamais à le soulager. manque irrassasiable d'amour.

→ amoureux à nouveau que lorsque la rencontre de minho chamboule son quotidien. le cœur qui palpite et les papillons qui lui tordent le ventre dès qu'il croise son simple regard. mais à nouveau il tombera. comme il l'a toujours fait.