écrire ici l'histoire de ton personnage. Pas d'obligation sur la présentation. Il peut s'agir d'un texte continu, d'un ensemble de points important ou d'une chronologie !

Lorsque l'on parle du Brésil on s'imagine immédiatement une plage de sable blanc, une eau turquoise et ses nombreuses demoiselless aux fesses bombées en string en train de bronzer. Lorsque l'on pense à Rio De Janeiro on pense tout de suite au Carnaval: Ses danseuses magnifiques, ses couleurs magnifiques et cette joie inscrie sur les visages. Mais toi, tu as grandi dans la partie sombre de la ville. Cette partie dont on ne parle que trop rarement dans les documentaires et dans les journeaux TV internationaux. Tu as grandie dans les quartiers les plus pauvres de la ville dansante. Ceux dans lesquels il n'est pas bon de traîner tard la nuit, là où les murs des maisons s'émiettent, là où il ne fait pas bon vivre.
Si tu le pouvais, tu ne parlerai pas de ta famille. Tu n'en parles jamais d'ailleurs, par déni de tes propres origines et par honte aussi. Ton cadre familial est la caricature parfaite de la famille négligeante au plus bas de la classe social. Une mère au tablier sale hurlant constamment, injurant de tous les noms jusqu'à ses propres enfants et déguainant des fast food ou tout autre plats surgelés que même les chiens de la rue refusent. Ton père est cet homme accroché à sa bouteille, scotché à sa télévision, fixé sur le canapé. Son language est des plus fleuris, le volume des plus élevés et est typiquement ce genre de père qui donne de l'alcool à son enfant pour rigoler. Tout deux n'ont jamais eu aucun signe d'affection envers vous, que ce soit ton frère, toi ou ta petite soeur. Bien plus que dépourvu de tout amour pour vous, ils étaient également dépourvu de tout intérêt. Pire encore, les rabaissements étaient monnaie courante. Tu n'es pas assez belle. Tu n'es pas assez intelligente. Tu ne réussiras jamais. Tu avais beau tenter de te défendre autant que tu le pouvais, ils t'enfonçaient davantage encore comme pour bien maintenir ta tête sous l'eau. Et puis finalement, tu t'es mises à les croire.
Il n'y avait rien de sain en ta famille. Lorsque tu jettes un regard en arrière, tu n'y retrouves pas le moindre souvenir heureux. Pas même un sourire, rien.

Et puis, tu l'as rencontré. Du haut de tes seize ans tu es follement tombée amoureuse de ce garçon, amoureuse à en crever. Tu buvais l'intégralité de ses paroles, te délectait l'intégralité de ses mots. Lorsque tu étais en sa compagnie, tu avais la sensation que tu étais capable de déplacer des montagnes, renverser des falaises et de réussir tout ce que tu souhaitais entreprendre. Il te faisait te sentir belle, il te fait sentir intelligente, il te faisait sentir incroyable finalement. Alors, lorsqu'il t'annonçait qu'il devait partir, qu'il devait rentrer chez lui en Corée du Sud, tu fus dévastée. Tu ne voulais pas partir, tu ne voulais pas laisser partir celui en qui tu voyais l'amour de ta vie. Alors, il t'a proposé de venir. Là bas, vous seriez ensemble. Il t'a promis des choses plus incroyable les unes que les autres. Là bas vous seriez heureux. Naïvement, tu l'as suivi. Tu as quitté ta famille sans un mot, ni même un regard. Tu as changé d'identité, tu t'es procurée de faux papiers et puis, tu t'es envolée.

Vous n'aviez pas grand chose pour ne pas dire rien. Pourtant toi, cela ne t'importait que trop peu. Même si le chauffage manquait, tu avais un toit au dessus de la tête et de la nourriture sur la table bien que parfois trop peu. Il s'appliquait à t'apprendre le coréen et te présentait à ses amis, mais le plus important tu l'avais lui. Pourtant, au fur et à mesure du temps, il s'est mis à changer. Toute la confiance qu'il t'avait offert il la reprenait à coups de jurons, de repproches et de remarques désobligeantes. Tu n'étais plus belle, tu n'étais plus intelligente, tu ne valais plus rien et "heureusement que tu l'avais". Le schéma se répétait et pourtant, c'est toi que tu jugeais coupable. Pire encore, tu le défendais envers et contre tous. A ton sens, c'est lui qui avait raison. Alors plus que jamais tu étais à sa merci. Tu le suivais partout, même dans ses pire vice comme la drogue. Tu faisais tout et surtout n'importe quoi pour lui, allant même jusqu'à vendre ton corps afin de vous procurer quelques grammes. Tu n'étais plus qu'un plantin beaucoup trop ivre par l'amour pour ouvrir les yeux.

Cela dura bien deux ans, jusqu'à ce qu'il sorte de ta vie finalement. Ce n'est pas toi qui l'y en a fait sortir, tu étais bien trop amoureuse pour ça peu importe combien il était néfaste pour toi. Il est tout simplement parti un jour et n'est plus jamais revenu, sans un signe, sans un mot. Il t'a abandonné comme on abandonne un vieux chien sur le bord d'une route. Il va de soi que avec l'immensité d'amour que tu lui portais tu fus dévastée. Toi qui pensait naïvement avoir tout, tu n'avais finalement plus rien. Mais c'était de ta faute, tu l'avais fait fuir, tu n'étais pas assez bien pour lui. Alors tu t'es davantage enfoncée dans les sables mouvants, gardant constamment l'espoir qu'il revienne. Tu as tenté de te débrouiller, maladroitement. Tu t'es mise à faire de l'escort, à jouer les sugar baby afin de pouvoir subvenir à tes besoins vitaux et tes besoins de toxicomane.

Aujourd'hui si finalement tu ne t'en sors "pas trop mal" financièrement, ta confiance en toi flirt avec le zéro absolu. Aujourd'hui plus que jamais tu es une jolie poupée de porcelaine ébréchée, menaçant de se briser d'une seconde à l'autre. Souvent tu aimerais être une autre, mener une vie plus calme et plus jolie mais malheureusement " tu n'es pas assez bien pour ça ".