nobody wants to talk to me - j'ai peur de tout, j'ai peur de rien. si je prends ce crayon aujourd'hui, c'est pour laisser mes mots se déverser comme mes larmes le font si bien. i just keep it to myself - je ne sais même plus vraiment pourquoi je suis là pour être tout à fait honnête, j'aimerais juste ne plus trop me prendre la tête. i try not to cry too loud - c'est si dur de se sentir un peu plus inutile chaque jour, je crois bien que mon corps n'est même pas capable de ressentir l'amour. nobody knows me - mes pensées envahissent mon esprit, ne laissent de place qu'à la folie. she was the one with the broken smile je suis désolée de ne pas avoir été capable de contenir la peine qui s'emparait de moi, je suis désolée de ne pas avoir su être heureuse quand il le fallait, je suis désolée d'avoir été si faible ces derniers temps et désolée d'abandonner maintenant ; aujourd'hui mes mots glissent sur la feuille tandis que ma lutte avec la vie prend fin. ( 010115 )


c'est un joli bébé qui naquit la nuit du vingt-trois août de l'année deux-mille, dans la ville de daegu. les multiples cris et pleurs furent enveloppés par des bras aimants le temps de toute une enfance ; des bras aimants mais étouffants. la droiture de l'éducation de ses parents l'avait confronté à une réalité bien difficile à comprendre pour une fillette qui ne rêvait que d'aventures et de bêtises. les pensées manipulées et contrôlées par deux adultes lui répétant sans cesse qu'ils ne faisaient tout ça que pour son bien, pour que son futur ne soit pas entaché par de mauvaises décisions. c'était déjà tout tracé, elle allait avoir les meilleures notes, poursuivre ses études et devenir médecin grâce à un travail assidu tout au long de sa vie. et c'est exactement ce chemin qu'elle poursuivit. un parcours exceptionnel, même remarquable. lana était cette élève qui était entourée d'amis, qui riait de tout et de rien, que tout le monde appréciait et qui réussissait à majorer à chaque examen. elle était la meilleure et ne s'en vantait même pas ; les autres adolescents lui étaient reconnaissants d'être ainsi, de ne les juger en aucun cas et de se lier d'amitié avec eux peu importe leur situation. elle était un rayon de soleil, celle dont tout le monde veut voir le sourire, celle qui avait cette place un peu spéciale dans le cœur de chacun. elle état pleine de vie. mais un jour le sourire rayonnant qu'arborait d'habitude la demoiselle avait été remplacé par une passivité telle que rien ne semblait plus l'affecter. un changement si radical qu'il fit peur à ce qu'elle avait autrefois appelés "amis". c'était seulement le soir venu qu'elle pouvait évacuer la tristesse qu'elle gardait en elle, cette tristesse qui ne provenait de nulle part mais qui la rongeait petit à petit. et puis ce fameux jour de l'an, le premier janvier de l'année deux-mille-quinze, la jeune adolescente qu'était lana décida d'en finir avec la douleur que lui apportaient ses pensées. le sang qui coulait de son poignet fut remarqué assez tôt pour que la demoiselle ne meure pas ce jour-là. trois ans après les faits, lana tente toujours de réapprendre à aimer la vie et à profiter de chaque petit détail pouvant paraître insignifiant ; son sourire revient peu à peu mais les crises de panique sont toujours là et les mots affreux que lui chuchote son esprit sont encore et toujours présents. ils ne la lâcheront sûrement jamais.