月亮繞著他的心臟

l'étrange attirance pour l'imperfection, pour les défauts. les cicatrices qui l'hypnotise, les traces douloureuses qui l'attire, les marques qui l'ensorcèle. il y a cette dimension humaine, atrocement réelle. il aime ces corps qui ne représentent la perfection. il aime écrire sur eux des mots qui les embellissent, il veut apprécier les douleurs et les histoires vécues. ⋋ l'auto-destruction héréditaire. les envies de disparaître, les douleurs physiques et psychologiques. il étouffait, se tuait à petit feu, se rendait sourd sous les cris. puis un jour, le rideau est tombé, il n'en pouvait plus. ça avait le même son qu'un vase qui se brise quand le coeur de sa mère s'est fracassé contre le sol. ⋋ une envie d'extérioriser, de se faire de l'argent rapidement dans un élan de faiblesse (et de détresse). puis, il a adoré. beaucoup trop. il a adoré l'adrénaline, la douleur, les écorchures, les acclamations du public. ⋋ il y a les mots qu'il met sur papier - souvenirs de ses ébats, des regards extasiés, des soupires répétés, des courbes en sueurs, du plaisir dans les veines. l'érotisme dans sa candeur, dans sa tenue la plus légère. ⋋ il y a eu cette première soirée. un peu banale, un peu bancale. il cherchait à s'perdre sans qu'on puisse le retrouver. puis il y a eu l'envie, irrésistible attirance d'un gamin de dix-sept ans, d'un gamin qui veut se prouver, qui se rebelle. alors il s'est allumé une première clope. et puis une deuxième. et une troisième. cercle vicieux qu'il regarde cyniquement. aujourd'hui dépendant de la mort. ⋋  il y a sur sa peau des nuages couleur ciel, des constellations violettes et des étoiles étincelants de jaune. il y a la douleur sur ses phalanges, les égratignures ensanglantées, les lèvres enflées, ses paupières difficilement fermée. ⋋ les vibrations causées par les basses, les cris du public, les lumières épileptiques - un mélange électrique dont hyuk se délecte, accompagné par sa guitare.