( tenue )

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Julian, c'était le genre de type à se donner des faux airs dragueur et complètement ébahi à la vue d'une fille, mais en vérité, ça tournait pas exactement dans ce sens dans sa tête. Du moins, c'est un air qu'il aimait se donner devant ses potes. Alors, une fois enfermé dans cette pièce avec une fille qu'il avait à peine aperçu pendant la soirée —et qui plus est, imitait salement Dark Vador—, il savait pas trop comment réagir. Mais elle avait l'air au moins aussi bizarre que lui, alors il décidait d'y aller naturellement.

« Salut, poupée. Surnom affectif. Rien de sexuel. Promis. J'crois qu'on va devoir passer la soirée ensembles. J'm'appelle Julian! »

Enhardi à l'idée de se faire de nouvelles connaissances, il lui adressait un V de victoire avec ses doigts trop longs et trop maigres, et accompagnait sa gestuelle d'un sourire aussi stupide que méprisable.
Présentation dans les règles.

Il jetait un coup d’œil indifférent à la nouvelle pièce. C'était pas fort grand, pas fort aménagé non plus, mais il trouvait finalement un endroit où caler le joujou luminescent avec lequel il avait assommé Boo.
Puis il observait un peu sa nouvelle compagnie. Une gamine plutôt jolie, mais pas encore suffisamment pour lui faire oublier que Dakho était probablement à côté avec une fille, lui aussi. C'est pas que Zelda n'était pas assez belle, loin de là. Mais bon, vous comprenez... enfermer un type qui écrit des livres porno dans une chambre avec une jouvencelle en détresse, bah ça fait forcément des étincelles.
Et le Loup s'étonnait lui-même de la confiance qu'il accordait à sa moitié alors que son attention revenait à l'instant présent. Il récupérait alors le papier qui lui avait été remis en guise de gage, et vu la chance qu'il avait eu aux JO universitaires, il s'attendait pas forcément à un truc très gratifiant... et c'était bien vu.

« Je... Est-ce qu'ils étaient vraiment obligés...? J'avoue que j'me suis toujours demandé ce que c'était que d'être une femme! »

Une sorte de déception difficilement dissimulée, mais au moins cela animerait-il la soirée. Le Loup s'attendait à un truc vachement plus folichon, du genre survivre à deux litres de vodka ou recréer l'étoile de la mort en allumettes. Mais bon, pourquoi pas.
Julian léguait le papier à sa camarade sans trop rechigner et lui accordait un sourire narquois.

« Bon, j'me déshabille maintenant ou tout de suite? »

Classe.
As usual.

tenue // (www - pyj)

enfermée avec un bouffon probablement geek sur les bords - c'est ça sa première impression, quand elle fouille dans la poche de son gilet pour trouver un chewing gum et le dégaine fièrement, analysant la carrure de son nouveau mannequin.

grand, trop grand à son goût ; elle n'aime pas les hommes grands, zelda. « salut, poupée. j'crois qu'on va passer la soirée ensemble. j'mappelle julian ! » elle en montrerait les crocs, soufflant une bulle nerveuse. « zelda. pas de poupée entre nous joli coeur, si tu veux un surnom c'est mademoiselle, ou rien. » et son rictus a l'air plus agressif qu'affectueux.

jusqu'à ce qu'elle découvre le principe de leur gage et éclate de rire - en matière de mode et d'équipement vestimentaire, elle est probablement aussi talentueuse qu'une truite amorphe l'est en jonglage. sa grimace se transforme en véritable sourire ; de ceux moqueurs, qu'elle lâche à n'en plus finir. « ton rêve va devenir réalité Julian. tu vas être une bonnasse. »

prendre l'affaire comme une insulte aurait été trop facile et, surtout, trop épuisant ; elle sort de son autre poche un briquet et une clope qu'elle coupe en deux, aspirant le tabac à sa source. nouveau regard évaluateur, la fumée s'échappe de ses sinus. « ici, tout de suite et maintenant. vas y bébé, déballe le paquet cadeau. » & si quelque chose sonne faux dans ses paroles jetées en l'air, elle-même n'en a que faire.

quelques pas et elle avale le vide qui la sépare des paquets de vêtements fournis ; des robes terriblement laides à ses yeux, et d'autres plus belles, plus sobres. elle lève la main et son index invite julian à la rejoindre - zelda attend qu'il soit à la bonne distance et elle lui agrippe le visage pour découvrir la couleur de ses yeux.

« marrons. surprenant. énième sourire, elle le lâche et se repenche sur les vêtements, pensive. j'suis une bille en association des couleurs, mais comme t'es pâle comme un cul du blanc irait pas, et du noir non plus. tu veux un truc flashy ma douce, ou du sobre ? »

quitte à le massacrer, autant que ça lui fasse plaisir.

( tenue )

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Bon.
Elle avait pas l'air fort accueillante, la gamine, ni très coopérative. Une peu froide, et le Loup n'aime pas vraiment les gens froids. Pour une fois qu'il n'y avait ABSOLUMENT AUCUN sous-entendu derrière son petit nom qu'il croyait choisi à la perfection. Mais, elle devait être modeste. Voila tout. Alors, il décidait de se jouer un peu de la situation.

« Mademoiselle? »

Il l'avait prononcé dans un français à couper au couteau, un truc de base qu'on connait forcément quand on vient d'Europe. Avec un mouvement de poignet et une gestuelle mièvre et maniérée tout droit sorti du Marais de Paris (#nohomo), qui l’apprêtaient aussi bien que son foutu pyjama.

« T'essaye de me draguer, là, nan? »

Un sourire crétin qui se voulait amical, mais crétin malgré tout. Parce que... c'est Julian, y'a pas d'autre explication.
Et sans trop attendre une réaction positive de la part de sa binôme, le Loup perdait son semblant d'attention à examiner les quatre coins de la pièce du regard. Y'avait franchement rien à regarder, mais il cherchait ne serait-ce qu'un petit truc à pouvoir commenter alors que Zelda trifouillait dans les fringues destinées au grand soir.

« Ici, tout de suite et maintenant. Vas y bébé, déballe le paquet cadeau. »

Et le Loup crachait une grimace tout aussi stupide que son sourire précédent.

« Je... »

Pas vraiment mal à l'aise.
C'était plus une genre de surprise.
Et il se demandait comment réagir face à quelqu'un qui vous pique vos propres répliques. Cette phrase, c'est le genre de truc qu'il aurait pu lui-même sortir à n'importe qui, et face à sa propre réaction, il se rendait compte que Ja avait cent fois trop raison en pensant qu'il était malaisant...
Et cette fille était carrément trop bizarre.
Et elle le retirait de ses pensées en lui choppant les bajoues, et constatant sans la moindre surprise la couleur de ses yeux qui étaient à peu près identiques aux 99,9% du reste de la population du campus.
Pas grand chose à ajouter.
Il était pas forcément très fier de ses propres yeux non plus.

Mais face à la pudeur dont respiraient les paroles de Zelda, il abandonnait aussi vite son pyjama et gisait avec son caleçon à motifs de canards en plastique comme un héron perdu au milieu d'un champ de blé. Et autant dire que ça ne lui retirait pas sa fierté naturelle. Même à poil.

« T'éteins ta fichue clope si j'te laisse me travestir de la façon qui te chante le plus? Y'a même moyen que je te dise merci, tant que tu me fais pas ressortir d'ici avec un cancer. »

Finalement, Julian s'avachissait par terre sur son arrière-train, les paumes posées loin derrière, en attendant que celle qu'il voyait désormais comme le mâle dominant lui indique la marche à suivre.
Appréhendant pas tellement de devoir défiler en trans devant une grande partie du bahut, il se concentrait sur sa capacité à retenir un éternuement alors que la fumée lui montait aux yeux.

« Et en fait, maintenant que j'suis déjà fiché comme gros relou de service, y'a moyen que tu me choisisses des chaussures sans lacets, chérie? »

...
Il a dit chérie.
Il s'en est rendu compte trop tard.
Et il espère que ça va pas lui valoir une castration.
Alors, le Loup tentait une dernière diversion en pointant une paire de talons 13cm du doigt. Histoire qu'elle notice pas vraiment le surnom.
Et il regrette instantanément.

tenue // (www - pyj)

« mademoiselle? » c'est là qu'elle réalise - c'est pas un surnom normal, pour les gens ordinaires. ses yeux fuient aussitôt et son visage s'enflamme, elle se retourne prestement vers les robes et dévore sa lèvre inférieure, déjà foute en l'air par cette soirée désastreuse. « T'essaye de me draguer, là, nan? » « ...non. pas spécialement. »
et elle a beau se racler la gorge, rien à faire - elle a toujours ce ton malade, brisé. c'est pour ça qu'elle a rapidement cessé d'essayer.

et quand elle essaye de la jouer plus entreprenante, d'être moins awkward, c'est un échec cuisant qui l'attend - un échec et, surtout, la gêne manifeste du côté de Julian. elle a beau faire un paquet d'effort, il suffit que tout ne fonctionne pas comme elle le veut pour que son rythme cardiaque s'emballe et que l'embarras s'empare de ses épaules, de son visage et, par extension, de ses jambes. elle s'assoit sur la table en griffant l'intérieur de ses mains, mécontente de la tournure des événements.
elle s'y prend mal, elle sait pas comment faire.
comment faire pour pas engendrer d'autre silence gênant.

donc elle a sorti une clope, au risque de mourir d'un cancer dans les secondes qui suivaient la première bouffée, au risque aussi de faire flamber l'intégralité de la pièce, et eux avec.
et c'est un nouvel échec qu'elle essuie quand l'autre s'énerve face à la cigarette, lui arrachant un sursaut incontrôlé - elle se braque, aussitôt. « T'éteins ta fichue clope si j'te laisse me travestir de la façon qui te chante le plus? Y'a même moyen que je te dise merci, tant que tu me fais pas ressortir d'ici avec un cancer.» le menton levé pour rejeter la fumée en hauteur, elle serre les crocs avant de répondre, définitivement pas très emballée. « tu préfères assister à une merveilleuse crise de panique ? voilà un scoop, petit con : tu survis à coups de caleçons plein de canards, moi avec la perspective de sortir d'ici avec un cancer. fais avec, c'est pas une fois qui te tuera. »

la gorge sèche, le regard toujours aussi fuyant, elle aurait pu tenter un sourire
un faux, forcé jusque dans la musculature de ses mâchoires
mais il est mort, ce sourire - mort-né, peut-être comme cette soirée
comme sa motivation en se retrouvant face aux tenues proprement laides
la cigarette se consume, seule

« Et en fait, maintenant que j'suis déjà fiché comme gros relou de service, y'a moyen que tu me choisisses des chaussures sans lacets, chérie? » un rire lui gratte les cordes vocales et elle le ravale à coups de self-control, pas très encline à lui faire croire qu'elle se fout de sa gueule. « zelda, appelle-moi zelda ça conviendra. » légère pause, le temps de poursuivre les fouilles. « j'te ferais tes lacets, si on trouve rien d'intéressant sans eux. et t'as pas répondu à ma question, kiddo. flashy ou sobre ? »

le châtiment vient pourtant quelques secondes après, quand elle inspire une ultime bouffée de son bâton de poison et l'écrase juste à côté de l'une des mains de julian, soufflant les méandres de son cancer à venir juste assez proche pour qu'il en est un aperçu - sans pour autant se le prendre en pleine gueule.
le chewing gum remplace aussitôt la cendre, et elle lui jette deux robes ; une noire et une vert émeraude.
((pas une seule fois
pas une seule fois elle n'a cherché son regard))

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Début de soirée haut en couleur.
Et on parle pas de ces robes sorties tout droit des années disco Cloclo.

Le Loup n'était pas vraiment gêné de la tournure des événements; plutôt agacé. Peu attiré par les relations froides ou conflictuelles, il essayait généralement de se détourner assez rapidement des personnes avec lesquelles le courant ne semblait pas passer. Et autant dire que l'envie de s'enfuir en courant ne lui aurait pas déplu si le challenge n'était pas à la hauteur de ses espérances. Marcher en talons, c'était pas vraiment son trip, mais il était un tant soit peu adepte de tout ce qui semblait le sortir du quotidien. Faut tout essayer dans le vie.
Ou c'était peut-être simplement le fait qu'il soit à demi-nu dans ce sous-vêtement digne d'un ado boutonneux qui le retenait ici.
A voir.

Il décidait d'ignorer cette bouffée de fumée étouffante, constatant finalement que cette fille un peu bizarre était au moins aussi mal que lui. Un stress qu'il arrivait à ressentir dans ses mimiques d'auto-supplice alors qu'elle s'arrachait l'intérieur des mains.
Réceptionnant les deux tenues au goût négociable, il accordait à Zelda un regard compatissant, tandis que ses yeux à elle recherchaient tout sauf la rencontre. Et il ne savait pas tellement quoi dire, les cintres entre les bras, un peu perturbé à l'idée de se faire remballer pour une énième fois.
Alors, il inclinait simplement la tête.

« T'es sûr que ça va, Zelda? »

Et le Loup ne s'attendait pas réellement à une réponse.

Alors, il tentait d'enfiler l'une de ces robes  —la verte d'abord— dans la même difficulté avec laquelle on enfile des vêtements pour chien à un chihuahua. Et si ça passait largement au niveau des hanches, ses bras et ses épaules un peu trop taillés lui donnaient l'air d'un vicieux s'essayant pour la première fois au transformisme.
Se dandinant devant le miroir sur pied avec l'élégance du phasme de 1001 pattes, Julian portait ses mains sur ses semblants de pectoraux qui débordaient de ce décolleté trop plongeant.

« Il me faut des nichons, tu crois pas? »

C'était dit sans un sourire.
Dans un sérieux encore plus palpable que durant ses cours d'astrophysique.

Jouant le jeu à la perfection, il tournait sur lui-même pour s'admirer sous tous les angles. Et constatant que le bout de tissu lui arrivait à peine en-dessous des fesses, cette robe était carrément trop courte, dévoilant au passage quelques centimètres de son caleçon et ses petits canards en plastique.

« J'ai l'air d'une vulgaire putain, nan? On voit mon cul si j'me penche? Il s'inclinait dos au miroir, mais son champ de vision ne lui permettait pas de savoir vraiment. T'en pense quoi? Ca serait p't'être plus crédible avec un string. »

Stupide.
Le Loup se mettait finalement à rire, comme rattrapé par la réalité. Il avait vraiment l'air crétin là-dedans.
L'index sur les lèvres, l'air encore quelque peu dubitatif devant ce miroir qui ne le mettait pas vraiment en valeur, son regard se portait de nouveau vers son binôme.
Un instant de silence.
Et il regrettait de l'avoir trouvé bizarre, cette fille qui avait l'air terriblement torturée. Alors, le plus innocemment du monde, il lui accordait un sourire aussi puéril qu'abruti, toutes dents dehors, sur cette tête qui ne collait pas du tout avec ce corps saucissonné dans la robe trop serrée et ce décolleté carrément trop sexuel.

tenue // (www - pyj)

« t'es sûr que ça va, zelda ? » « non j'ai mes règles. » la panique fait ressortir son humour dans toute sa splendeur et elle marmonne un « désolée » précipité, maudissant sa manie de répondre au second degré dès lors que la question la dérange. « et toi ça va, pas trop cancéreux ? » manquerait plus qu'il ait un réel cancer, et elle serait définitivement vouée à se trancher la gorge. Mais le vrai deal commence enfin, quand il prend la peine d'enfiler une des deux robes qu'elle lui balance.

Savourant d'abord le spectacle de sa galère manifeste à glisser ses membres trop longs (ptn j'ai vraiment écrit ça) dans cette petite tenue beaucoup trop courte et décolletée pour être socialement acceptable, elle observe ensuite le résultat, les yeux brillants de larmes de rire – ses épaules frémissent et elle met en œuvre l'intégralité de son self-control pour ne pas s'écrouler, hésitant à prendre une photo de ce véritable chef d'oeuvre.

« il me faut des nichons, tu crois pas ? » « je sais pas, j'en ai jamais eu. » le bonnet A, ça pardonne pas. Elle dégaine finalement son téléphone portable et prend le temps et l'application de filmer les dandinements du grand gamin, persuadée que cette vidéo lui rapporterait plus en terme de développement personnel qu'une bonne dizaine de séances chez un psychanalyste – séances dont elle risque d'avoir besoin après avoir entr'aperçu les tréfonds de l'enfer : l'absence de cul d'un mec, cambré comme s'il n'attendait que d'être littéralement fourré par des objets politiquement incorrects. « j'ai l'air d'une vulgaire putain, nan ? » « tu m'arraches les mots d'la bouche, si j'puis dire. » « on voit mon cul si j'me penche ? » « l'angle est parfait, il se voit comme le nez au milieu de la figure. » « t'en pense quoi ? Ça serait p'têtre plus crédible avec un string. » « uniquement si tu comptes te faire sauter. »

c'est pas une fan des strings zelda, alors elle secoue énergiquement la tête – le côté sexy naughty bitchy me, ça lui arrache des haut-le-cœur, et ça l'a souvent poussée à se battre. Le souci étant qu'elle se bat comme un mec, mais avec la carrure d'un gros boudin rose. Donc en général, c'est elle qui finit au sol. « cette robe est immonde, on dirait qu'ils ont pris deux morceaux de tapis et qu'ils les ont cousu pour convaincre x poufs à l'enfiler. » les mots presque susurrés, elle glisse un coup d'oeil presque détendu au simplet.

Simplet qui sourit avec la candeur d'un véritable enfant – c'était fini, à partir du moment où tu colles la tronche d'un nouveau-né lâchant son premier rire sur un corps de géant, zelda décède. Tu fourres le géant dans une robe laide au possible et, qui plus est, courte et plus aguicheuse que le cul de kim kardashian et là elle tombe par terre. C'est d'ailleurs ce qu'elle fait, malgré toute sa volonté et ses doigts accrochés au bord de la table ; elle glisse sur ses genoux en éclatant de rire avec la délicatesse d'un camionneur ivrogne et en lâche même une larme orpheline sous le coup de l'émotion (ou de ses genoux mortifiés par la chute très loin d'être préméditée, dieu seul le sait).

« sérieusement julian, pour l'intérêt commun et ma survie, retire ce chiffon. On va prendre un truc plus classe parce que là, ta réputation risque d'être mise à mal – pour ne pas dire lapidée. » c'était possible de rendre un mec canon avec une robe. Fallait juste trouver le bon mec, la bonne robe, et le bon public. Ça fait beaucoup de bonnes choses, et c'est pas forcément très facile. « essaye la noire, et celles-là. Est-ce qu'on a un temps imparti pour te rendre belle ? Parce que j'ai peur d'en manquer, de temps. »

il lui faudrait l'éternité, pour s'occuper d'un cas pareil.

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Le Loup se dandinait comme un marcassin en pleine découverte du monde extérieur alors que la fille dégainait déjà son GSM pour immortaliser le moment.
Un mouvement de sourcil tandis qu'elle objectait l'idée du string-ficelle, et il se tournait aussitôt vers Zelda.

« Me faire sauter? Je... ça aurait pu être envisageable, mais je t'épargne des détails si tu m'assures que cette vidéo finira pas sur les réseaux sociaux. »

Et son ton impassible autant que stupide laissait difficilement entrevoir de s'il s'agissait d'une vérité absolue ou d'une autre plaisanterie mal placée, mais son envie de se dévergonder passait actuellement bien avant celle d'étaler sa vie privée. Alors, l'air de rien, il tentait tant bien que mal de sortir de cette entrave de tissu sans qu'elle ne finisse en mille morceaux.
Il s'en débarrassait finalement, alors que son caleçon-canard échappait presque de ses hanches trop taillées sur ce corps qui semblait si mal nourri. Et il enfilait ses membres aux frêles muscles un peu trop saillants dans d'autres robes qui ne le mettaient toujours pas en valeur.

La noire était un peu plus longue, mais toujours trop courte pour ses jambes de géant qui semblaient mesurer deux mètres à elles seules. Et le décolleté l'était encore un peu trop, bien qu'il commençait à se plaire à observer ses clavicules rachitiques se mouvoir à travers le tissu.

« Ma réputation? Je crois qu'elle m'importe autant que t'importe le cancer que tu risques de chopper d'ici pas longtemps. Et je t'interdis de penser que je suis pas attractive. »

Une moue faussement boudeuse, il s'adonnait au même spectacle et à ces mimiques stupides qui avaient finalement soutiré un rire à son binôme. Rire que le Loup n'avait même pas relevé tant sa concentration était palpable. Son éternelle motivation à relever tous les défis additionnée à sa totale absence de crainte du ridicule en faisait probablement le type le plus apte à accomplir ce challenge.
Il se tournait finalement vers sa camarade, dans cette robe noire fendue jusqu'à mi-cuisse, les bras grands ouverts afin qu'elle puisse l'admirer dans toute sa splendeur.
Ou pas.

« Aller, dis-moi que j'suis sexy et que c'est toi qui compte me sauter. Il lui accordait un clin d’œil aguicheur, à la limite de de l'horreur tant le spectacle était malsain. Personnellement, je la trouve pas mal celle-là. »

Pas mal, c'était pas vraiment le mot.
Ça faisait un peu dragqueen, pour tout dire. Mais il trouvait intimement que ce style lui collait aussi bien à la peau que ce taille 34 sur ses épaules de mastodonte, moulant à peu près l’intégralité de ses atouts comme après une danse sous la pluie.

« Y'a moyen que tu me fasses un maquillage assez discret? Je mise tout sur mon petit cul, pour être honnête. »

Il se cambrait face au miroir, époussetant son arrière-train comme pour vérifier qu'il était assez ferme pour défiler devant la foule.
De ce côté, c'était OK.

tenue // (www - pyj)

« me faire sauter ? Je… ça aurait pu être envisageable, mais je t'épargne des détails si tu m'assures que cette vidéo finira pas sur les réseaux sociaux. » smirk. « et si j'te l'assure pas ? » pas qu'elle ait franchement envie de l'entendre lui décrire ses ébats en prévision, mais plutôt qu'elle serait capable d'endurer le discours, pour permettre à toute une communauté de l'admirer ensuite dans son plus bel accoutrement. Une vraie attitude de martyr, le menton relevé dans un sourire aussi arrogant que sarcastique. « pour l'instant, ça restera sur mon tel. Pour l'instant. »

l'envie de fumer est toujours bien ancrée, sous sa langue et au fond de sa gorge – et elle remplace la nicotine par un chewing gum qu'elle mâche avec ferveur, jugeant le grand maigre sous toutes les coutures. De la forme du cul à la façon dont le décolleté violentait la forme de ses pectoraux, en passant par ses jambes de quinze mètres ; tout passe au crible fin et plus elle le regarde moins ça la choque. « aller, dis-moi que j'suis sexy et que c'est toi qui compte me sauter. Personnellement, je la trouve pas mal celle-là. »

elle manque de s'étouffer avec son chewing gum et éclate de rire, animée de toute la ferveur d'un croyant le jour de son baptême – un, deux, cinq étouffements plus tard, la gorge en feu et les yeux brûlés, elle secoue énergiquement la tête et le désigne d'un vague mouvement de la main. « qui pourrait résister à tout ça, sérieusement. Sinon quand tu veux qu'on admire ta merveilleuse silhouette de top model, c'est pas les bras écarté comme un crucifié qu'il faut faire, regarde. » et elle se glisse jusqu'à lui, décale son absence de hanche en posant sa main à lui dessus, lui plie l'autre bras et lui fait tenir un des cintres pour donner un objectif avec ce-même bras. « tu vois là, t'as la pose parfaite d'une meuf qui veut salement se faire troncher. » smirk, encore.

« y a moyen que tu me fasses un maquillage assez discret ? Je mise tout sur mon petit cul, pour être honnête. » elle hoche la tête et remet en place les morceaux de robe disgracieusement étalés sur son corps, réfléchissant. « tfaçon sur le maquillage, j'pourrais pas faire d'oeuvre d'art. L'eyeliner t'y penses même pas, le crayon ça t'ira pas, et le contouring je suis une bille. Pose ton cul si fier sur une chaise et attends deux sec', jvais voir ce qu'ils ont. Si t'as une idée pour les pompes, essaye toujours. »

une bulle et quelques fouilles intensives plus tard, elle revient armée d'une trousse de maquillage beaucoup trop grosse pour être rassurante, avec le sourire de joker qui sied à la situation. « bon allez, c'est parti. Tu bouges pas d'un poil et t'attends que j'ai terminé, vu ? J'me déconcentre vite, et ça serait con que j'rate tout, surtout si tu veux que ça soit discret. » et elle dégaine les pinceaux, le blush et le fard à paupière, comme si elle avait fait ça toute sa vie.
Alors que c'est la première fois.