body roll machine Sacrilège, trahison, disgrâce.
Le placer avec sa sœur, OK. Pourquoi pas, si ça pouvait servir. Mais le placer avec sa sœur pour une mission comme celle-ci, c'était carrément gênant. Et embarrassant. Et vraiment limite-limite, quand même.
Car en temps normal, si on lui avait demandé de faire ça individuellement, il savait qu'il aurait volontiers joué le jeu. Qu'il n'aurait pas pris la chose aussi sérieusement et qu'il aurait même joué sur les mots avec un petit « seulement si je reçois quelque chose en retour ♡ », histoire de plaisanter et de, pourquoi pas, se voir récompensé. On savait jamais, après tout. Même du bon samgyetang d'Akali pour le payer de ses efforts, ça lui serait allé.

Mais là... C'était plutôt compliqué. Et s'il n'avait d'habitude aucun problème avec les filles, savoir qu'il devait limite faire un strip avec Soo Yun, ça le foutait dans un mal pas possible. Et il rougissait en y repensant ; riait jaune, tentait de se donner de la contenance, en vain cependant. Alors, sur un coup de tête presque positif, il décida de foncer et d'aller voir la concernée tout au bout du studio de danse, apparaissant derrière elle tel un reflet dans le miroir. « Bon. Toutes les danses sensuelles que j'ai pu faire, c'était à la radio et pour le fun avec les auditeurs. Du coup, c'était pas assez sérieux pour que je puisse me vanter d'être le meilleur. » Il s'exprima sur un ton purement humoristique, espérant détendre l'atmosphère. Dans sa main, la feuille sur laquelle était marqué le gage fut tendue neutralement à sa partenaire, alors qu'il s'approchait pour qu'ils puissent tous deux analyser la situation. « J'ai confiance, mais je te fais aussi confiance, vu que tu es danseuse au bar. Je m'en sors pas trop mal non plus, je pense, mais tu trouves pas ça un peu trop... sexy comme thème ? Sur toi ça passe, mais pour ce qui est de moi, je vais prier les ancêtres Han pour que je puisse réussir ! » Il rit. Il aurait très bien pu faire n'importe quoi si ça induisait de s'amuser librement, mais avec les exigences de l'Université, son propre dicton sur les efforts et Soo Yun, c'était plutôt différent. « Du coup, je suis vos instructions. Rendez-moi sensuel, Soo Yun Noona~ » Et oui, son espèce de petit ton un peu hot et illégal, il le faisait exprès. C'était pas non plus une inconnue, alors tant mieux. Il pouvait se laisser à jouer au pervers devant elle, ça passait.

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Elle se dit...
qu'il vaut mieux en rire.
Elle regarde la salle de danse avec un mitige dès plus légitime. Et elle se demande, est-ce un coup de cette vieille peau ? Cette tante sortie de nul part qui n'a fait qu'enchaîner les annonces et les nouvelles désagréables à la demoiselle. Un jour elle lui offre une société, alors que quelques semaines plus tôt elle lui apportait un petit frère. Et les histoires suivent les une après les autres, sans jamais s'arrêter.
Sans la moindre pause.
C'est si déstabilisant qu'elle soupire et se masse la nuque devant le miroir.
En soit, la danse ne la dérangeait absolument pas. Elle était même la plus belle des passionnées une fois sous le rythme d'une musique terriblement sensuelle. Alors non, jouer au lac des cygnes ne la dérangeait pas. Bouger un peu contre le corps de quelqu'un était tout à fait faisable.
Même grandement apprécié de la présidente.

Sauf cette fois.
Sauf avec ce partenaire.
Elle le savait mais ne put s'empêcher de sursauter alors qu'il apparaissait tel un fantôme. Et si ces mots auraient du la détendre, elle n'en était que tendue davantage. Elle l'avait haït, maudit, détesté à un point que nul ne saurait le décrire. Cherchant à détruire son sourire... puis ils commençaient, trouvait-elle, vaguement à se rapprocher. Et si elle avait en horreur cette perspective, elle ne pouvait finalement rien y faire, il est son petit frère. Elle se sent gênée de cette vérité qu'elle n'a que trop redoutée. « Tout ce monologue pour dire me dire que tu es timide ? » c'est une pic réelle, mais le micro sourire à ses lèvres montre qu'elle ne cherche pas à être méchante cette fois. Qu'elle le sera de moins en moins. Hors, qu'il ne s'attende pas à une sainte non plus, on ne change pas une Harley Quinn avec un chocolat et un conseil sur une plage. Elle attrapa le papier par réflexe, mais elle avait d'ores et déjà été tenue au courant de la situation ayant elle-même reçu un bout de feuille similaire et déjà à la poubelle. Elle écoute attentivement, son naturel revenant au galop elle était prête à faire la garce par excellence, impatiente même de l'être et pourtant, elle ressent un très étrange pincement au cœur et les paroles qui veulent s'échapper de ses lèvres sont loin de tout ce qu'elle voulait ; loin du mensonge, puisqu'elle ne s'apprête à sortir qu'une vérité sincère. Mais elle fût coupée par les paroles du président rouge, amusé de ce ton qui ne lui convenait pas un instant ; qui lui allait pourtant à ravir. D'un sourire satisfait elle chiffonna le papier, le laissant tomber un peu plus loin et elle se retourna face à lui. Le jaugeant de haut en bas sans la moindre gêne. Et, posant sa main sur le premier bouton de sa chemise, elle ne se priva pas de le défaire. « Vous avez une tête de bébé monsieur Han, mais certains se damneraient pour ce corps. » c'était vrai. Et elle ne s'était jamais sentie honteuse d'avouer que s'ils n'avaient pas été frère et sœur, elle aurait probablement ajouté le garçon à sa liste d'ex. Il avait néanmoins lancé un jeu plus qu'intéressant, en utilisant ce ton, ainsi, elle fit un léger jeu d'ondulation avec son bassin et le regarda droit dans les yeux. « Tu es puceau Ja ? La sensualité c'est comme faire l'amour, j'entends pas là que ça ne doit pas être vulgaire ou provoquant, mais beau et attirant. » rapprochée de lui, elle se plaça derrière le jeune homme, appuyant sa poitrine contre son torse, la tête à son épaule et la main glissant de sa côté au bas de son ventre. Faufilée sous le tisse entre ouvert de son haut alors que sa seconde main se posait sur sa hanche. « Tu sens mes mains ? Laisse-les te guider. » quelques minutes pour lui faire comprendre la fluidité du mouvement avant qu'elle ne claque un baiser contre sa nuque et se retire avec un rire. « Tu penses que tu vas survivre à cette leçon Ja ? J'ai peur que ton pauvre petit cœur n'explose, tu n'imagines pas un instant tout ce que je suis capable de faire ressentir à un homme lorsque je danse. » et cette provocation balancée sur le même que le sien ne sous-entends qu'une chose en réalité ; fais gaffe à ne pas bander. L'amusement se lit à même ses iris.

body roll machine Soo Yun était une danseuse expérimentée, il n'en doutait pas.
Mais son espèce d'obsession pour tout ce qui demeurait sexy ou provocant allait parfois loin. Peut-être même un peu trop. Et souvent, Ja se disait franchement qu'il était cerné par les nymphomanes. Pas que ça puisse le choquer au point qu'il en fasse tout un cinéma, non ; mais ça porterait préjudice à Soo Yun, un jour, ce manque d'éducation évident qu'il fallait détenir pour paraître bien sur soi en société. Il ne le prônait pas forcément, et n'imposait rien de particulier à qui que ce soit, dans la mesure où l'on respectait son intimité et ce qu'il considérait comme important. En fait, c'était limite s'il ne s'inquiétait pas pour elle, dans le fond.

En termes de style, Ja n'aimait tout simplement pas les filles trop vulgaires et sans aucun charme. Allier cute et sexy, c'était bien meilleur, il le savait.
Et de préférence, porter les jeans joliment, bien sûr, et près du corps. Son péché-mignon, si on devait lui demander à propos de ses préférences vestimentaires.
Sauf que Soo Yun n'en portait jamais, de jeans. Avec elle, c'était plutôt cuisses et jambes à l'air en toutes circonstances. Triste perte, vraiment.

Il ne rougit pas à son compliment, mais ne put s'empêcher de rouler des yeux. Elle adorait essayer de le mettre mal à l'aise pour rien, et en y re-pensant, c'était fou à quel point elle ne pouvait guère se passer de lui. Oui, Ja en était persuadé : Soo Yun l'adorait vraiment trop pour forcer autant, pas de doute possible. Et ça le tuait, mais les mains (surtout trop insistantes) autres que celles de sa famille ou de ses proches, ça le rebutait. « Oh, vraiment Soo Yun ? Tu le penses vraiment ? Merci, je suppose. Tu as compris que personne ne pouvait défier ce body-body, ça me fait plaisir. » Sassy Ja se désigna lui-même à ses propre mots, un sourire malicieux aux lèvres alors que Soo Yun s'appliquait à déboutonner sa chemise. Il ne savait pas pourquoi, et l'observait même calmement faire ce qu'elle avait à faire, jusqu'à ce qu'elle prenne les devants et vienne carrément se frotter à lui. Oui, carrément. Genre, aucun scrupule, aucune gêne. Soo Yun faisait bien de le penser prude, auquel cas, il lui aurait montré la vraie définition de « sensualité » sans plus attendre, comme elle-même semblait si bien le dire.
Quoi que...
Non, pas avec Soo Yun. Ce serait vraiment trop malsain, trop dégueulasse.

Il fronça les sourcils à ses mots. Quelle élégance. Encore, parler de ça entre mecs, OK. Mais avec une fille...
Ça devenait vite bizarre. Et gênant, surtout.
Han Ja soupira désespérément de cette crasse que venait de lui faire le destin, et tourna la tête dans le même temps où Soo Yun venait l'enlacer, tentant de capturer son image. « Vilaine Soo Yun ! En plus d'avoir appris et récité son cours d'éducation sexuel par cœur, elle ne peut pas se retenir de se jeter sur moi quand elle en a l'occasion. C'est parce que je ne suis pas sur ta liste de mecs pour Papa Noël que tu en profites autant ? Je comprends, je comprends, ça doit t'émoustiller comme pas possible. » En jouer. Il fallait en jouer. C'était son domaine de prédilection, après tout.
Les blagues de mauvais goût et la moquerie en cas de besoin.

Il se laissa faire, sans obtempérer. Quelques secondes, seulement quelques secondes. Il avait l'impression d'être une espèce de proie ou quelque chose du style, avec Soo Yun. Plaisanterie à part, elle le touchait comme s'il lui en avait donné l'autorisation ou était parfaitement d'accord avec ça. Il se sentait comme une vulgaire pastèque au marché qu'on tâterait sans en avoir rien à faire, histoire de voir si elle est assez fraîche.
Quelle gueuse, cette strip-teaseuse digne d'un film X.
Et tout ça, Ja ne le supportait pas. Alors, tendu, et ignorant sa remarque allusive, il se défit de l'emprise de la Présidente ennemie et éloigna ses mains grâce aux siennes, peut-être légèrement sans douceur. Au stade où ils en étaient, ce n'était pas se toucher les mains qui allait les foudroyer du courroux de Kim Jong Un. Façon de parler. « Sérieusement. » Il se tourna vers elle, se passant une énième main derrière la nuque tandis qu'il réprimait une grimace. « Oui, je vais survivre, t'en fais pas pour moi. J'ai été faire mon service militaire avant de venir ici, je suis prêt à endurer n'importe quoi désormais. Je sais de quoi je parle. Les Soo Yun sensuelles sont nombreuses, là-bas ! » Et il se moqua d'elle en douceur, soupirant au passage. Après avoir jeté un énième coup d’œil à la feuille, et s'être décalé de quelques pas pour respirer un bon coup (il en avait besoin), il finit bien vite par reprendre de la proximité avec Soo Yun.

« Tu peux me toucher, et moi aussi, mais considérons que ça fait part intégrante de notre défi, OK ? Rien de plus, rien de moins. Et oui, je sais que tu meurs d'envie que je te fasse des choses avec mes mains, mais je suis pas comme ça, Soo Yun. » Pause. Rictus idiot. « Quoi que... » Et suspens, alors qu'il gloussait bêtement. Non, pas moyen. À l'inverse de repartir sur des propos susceptibles de le trahir, il tendit silencieusement sa main vers Soo Yun, comme s'il l'invitait à une valse. « Allons-y doucement, d'accord ? Toi et moi, on peut gagner, si on fait ça sérieusement. J'accepterais qu'on se colle l'un à l'autre, si c'est pour le gage, mais autrement, ne me mets pas mal à l'aise, s'il te plaît. » Et il tenta la carte de l'humilité. Il était sûr que ça pouvait fonctionner. Il y croyait.