❥ l'amour sur les petits papiers, des contrats et des billets. le verre cristallin qu'explose au sol, tranchants les simulacres de ce qu'elle croyait être sublime vérité. deux parents qui s'étaient juré éternité, pour la recracher quelques jours après sa majorité... fin des festivités. pas idiote, hye ryung avait déjà remarqué les embrassades déguisées, les regards qui traînent vers d'autres côtés et les pleurs dissimulés. pas question de se laisser faire, leur histoire était aussi sienne, comme tout ce sur quoi en ce bas monde elle avait daigné poser le regard. pas question. mais, pour la première fois on lui avait passivement soupiré non. non qui veut dire divorce. non qu'a dévasté son esprit amorphe. maintenant pour tout, il est trop tard. alors, il ne lui reste plus que la mer à boire. ❥ d'un couple gamine n'est pas l'unique princesse, pour eux hye ryung passe de cendrillon en bougresse. y a des coqs dans la grande cour, trois frères aînés pour osciller entre protéger et écraser. pas d'appel au secours, pantoufle de verre inconfortable à certaines heures qui reste pourtant l'illusion bonheur de se savoir précieuse en leurs cœurs. eux qui passent leur temps à se bouffer le nez, pour des miettes de trophée qu'elle a depuis longtemps abandonné... sans qu'elle ne se doute vraiment que les rivaux craignent encore en son ombre, des sursauts de vitalité. écœurante rivalité là où l'écervelée ose s'éprendre de fraternité.  ❥ à peine pensés, que les vœux à ses pieds viennent à être réalisés. pas de génie, pas de magie, juste le monde prêt à s'agenouiller devant ses excentriques volontés. sourire innocent, prétendant ne jamais saisir la valeur de l'argent. battements de cils élégants, rire légèrement condescendant en remerciant les donateurs de son prétendu bonheur. une peluche, un parfum, un bateau quoi de trop beau? le ciel n'est pas assez, et ne l'a jamais été. qu'on lui donne les étoiles en collier! des cœurs pour parader! des soupirs pour s'extasier! des vies à lamenter! enfant plus pourrie que gâtée, qui ne supporte pas de se languir de posséder, ne serait-ce qu'une seconde dans ses pulsions à exalter. dans ses exigences, mouches d'errances, venez succomber. qui sait sinon, combien de bâtons dans votre existence la capricieuse viendra user pour vous faire ployer? ❥ ça avait commencé comme tous les autres jours, les regards sur sa peau diaphane, l'envie sur ses yeux délicats. ça avait glissé sur ses seins naissants, jusqu'à ses cuisses enivrantes. ça avait terminé en murmures, en ricanements et jugements sans qu'elle ne saisisse pourquoi ou comment, resserrant simplement la lanière de son sac à dos, tête relevée et fierté mal placée. ça avait commencé, parce qu'elle avait mal joué. brûlure de l’ego au troisième dégrée, en la voyant. clic clic clic, la photo qui fait déclic. des petits bouts d'une jolie nudité dévoilée. salope. bousculée. moquée. salope. raillée. désabusée. salope. femme objet. culpabilisée. salope. juste pour lui, un garçon dans sa vie. juste pour lui, un écho d'amour anéanti. oh, rien qu'une photo qu'il lui avait dit. tout ça pour finir par ressentir leurs ongles sales s'arrachant tour à tour son image, lire dans les yeux tout ce que les mots savaient décrire d'hideux. alors de son rire désenchanté, saluant la foule de ses camarades désenvoûtés, au bout d'un mois la demoiselle préféra terminer ses études à l'étranger. trop complexe de se confronter à un soi détérioré, dans le vomi de ses regrets. princesse déchue, famille déçue. ❥ capacités sous-estimées, pourtant le cerveau est tout sauf sous-alimenté. culture qui ne cesse de s'étoffer, discrètement dans les lectures et les trésors de la nature. il suffit à la sulfureuse d'une lecture, pour se remémorer de quoi que ce soit ayant eu la chance de se déposer à ses yeux curieux. des langues nombreuses elle connaît les saveurs, aucune ne démérite et là voici capable d'en parler six avec ou sans sérieux. sa place dans la course à l'entreprise, à la part la plus juteuse de l'héritage semble d'autant plus honorable, mais là voilà qui se retire, attirer davantage par les carnages des méandres de l'art. mais est-ce une vérité sans l'ombre d'un fard? peut-être que dans l'agonie des années futures, le destin le fera savoir. ❥ l'alcool quasiment à l'intraveineuse, ses journées défilent dans les fonds de bouteilles dont elle est toujours preneuse. sait pas comment être sans, sait plus jouer la bien-heureuse. prétendre avec la gorge qui brûle est d'une aisance risible, là où l'esprit brumeux gamine peut plonger dans les discussions et les rires de façon gracile. voilà de ses cartes, un jeu bien habile! abusant subtilement des coupes de champagnes, glissant de quoi se sustenter dans son sac. tous les moyens sont bons pour se noyer de perdition. bulles d'évasions, pour chanceler dans la poudre là où le temps est trop sec. l'affection de la petite mort, on fait avec. ❥