Je n'ai jamais prit le temps de regarder les étoiles, leur lumière n'était pour moi qu'un détail du décor, une chose si habituelle qu'elle en devenait banale. Les étoiles. Une féérie du quotidien, un amour encré si profond qu'on l'oublie parfois.
C'est seulement quand quelque chose nous est retiré, arraché, qu'on se rend compte  à quel point il nous est indispensable. Lorsqu'on m'a dit que les étoiles, mes étoiles, viendraient à disparaître, mon souffle a été coupé. J'ai été prise de cours. Brisée. Seule. Dans l'obscurité. Je me sentais tomber dans un endroit d'où je ne sortirai jamais, glisser dans une abyme qui n'attendait que moi. J'ai sentit tout ça, j'ai vu ce qu'il se passait, jusqu'à ce que je vois de moins en moins.

Ma mère a longtemps culpabilisé de m'avoir transmis ces gênes empoisonné. Je ne lui en ai jamais voulût, comment aurais-je pu. Je voyais son regard remplie d'une lueur saisissante, un regret profond, tandis que le miens se paraît d'un voile opaque. Initialement et ce jusqu'à mon arrivé à l'école secondaire, je n'étais que myope. Les mots ont ensuite grandis, le temps est passé, jusqu'à ce qu'on m'avoue que mes lunettes me seraient de toute façon inutile. Il me fallait plus, toujours plus. Mes parents ont dépensés des sommes exorbitante pour me permettre d'avoir une chance. Mais ma chance avait disparue elle aussi, avec les étoiles. Les traitements expérimentaux n'ont pas fait plus de miracle que les médicaments dont l'efficacité était prouvée. Il n'y avait rien à faire, il fallait simplement accepter la chose : d'un moment à l'autre, je vais perdre la vue.

Perdre ma vue. Pas mon sourire. Pas mon envie de vivre. Je mémorise chaque jours un peu plus de chose pour pouvoir m'en souvenir éternellement si elles viennent à disparaître. Je regarde mon frère et son air dur, sa colère grandissante, ses mots tranchant lorsqu'il prétend que la nature est cruelle, que je n'aurai pas du être celle qui doit subir ça, que lui est bien plus fort et capable de le supporter. Je ne suis pas forte, mais je lui souris.Mon frère, mon grand-frère, l'homme avec lequel je me sens si petite et vulnérable, mais tellement protégée.
Ce qui me fait le plus de mal est de savoir que je ne pourrai plus peindre, voir les matières s'étirer, dansant sous les coups de mon pinceaux, m'imposant leur couleur rayonnante. Je ne pourrai plus voir ça, mais je m'en souviendrai. Comme je me souviens des étoiles. De temps à autres, je crois apercevoir une lumière faible dans cette immense ciel qui n'est pour moi qu'une étendue obscure. Puis je me souviens. C'est une étoile.

J'ai grandis, le temps ne cesse de passer, il file entre mes doigts et je ne peux le retenir. Juste un instant de plus.
J'essaye de ne pas agir comme une personne qui a du mal à voir ses propres gestes, et toute ma scolarité, je n'ai eu aucun problème. Je savais que mon frère était constamment derrière moi, il pensait que j'avais besoin de quelqu'un pour avoir le rôle du méchant. Mon côté sombre.
J'ai passé toute ma vie à Séoul, avec ma famille. Je n'aime pas cette ville, bien trop bruyante. Je sais que je me plairai en Angleterre. Ma mère me parle de l'Angleterre comme elle parle du calme, de la beauté simple. C'est ce que j'aime. J'aime tout et de plus en plus. Plus je vois les secondes défiler, plus je me dis que je n'aime pas assez de chose.

Je vais intégrer une nouvelle école afin de suivre mon cursus dans l'art. Je suis presque une femme, maintenant. Non. Je suis toujours une petite fille.
J'ai peur. Peur de quitter mon cocon familiale pour être livrée à moi-même. Mes parents ont décidé de partir à l'exploration du monde maintenant que mon frère et moi sommes indépendant. Je me sens, toute seule.
L'excitation de ma nouvelle vie m'effraie, le nombre de nouvelles personnes que je risque de rencontrer me fait frémir. Des nouveaux visages à mémoriser, de nouvelles personnalités à aimer, de nouveaux sourires à partager. Je ne veux pas que ça s'arrête. Je ne veux plus que le temps passe, je veux le stopper. J'ai besoin de plus de temps. Je sens que chaque jours, plus de choses disparaissent. Je veux que ça s'arrête, je ne suis pas encore prête.

❯ Derrière l'écran ; J'aime bien les passoires, j'en ai acheté une rouge. Mon plaid s'appelle Sylvestre. Je mords dans des gants préalablement mouillés pour me détendre. J'habite sur Grenoble et je recherche des amis. J'ai pas d'amis.J'ordonne qu'on m'appelle princesse bc princesse Sarah, c'est mon enfance. Avec la cité d'or. Non vous ne me connaissez pas, j'ai tapé du n'importe quoi sur google pour vous trouver. Je suis bizarre, un peu. Et jm'appelle Sarah.Et je suis en Lea Anglais/Japonais. Voilà, je me suis introduit en vous.

Et le petit bout de code pour le bottin

Code:

[code]<span class="style1">✗</span> [b]KIM YOO-JUNG[/b] (Sally - Lycéenne) ⟫ Ahn Lee Na[/code]