dernier des qin, son nom semble creux et résonne comme un problème à la bordure de ses oreilles. se bat pour oublier, taire l'identité. alors il s'annonce toujours sous aifen, sans aucune autre frivolité. un prénom simple en guise de présentation -- seulement accompagné d'un timbre venu d'ailleurs. un murmure qui s'apparente à un secret, savoir qui il est ressemble déjà à une confidence importante.

c'est au désarrois de vingt cinq années volées qu'il a appris à respirer le même air que le vôtre. quart de siècle qui devrait en imposer, mais qui s'identifie comme une belle plaisanterie. c'est une date incertaine qu'il vous inventera pour ne pas fêter ce trois juin maudit. il se plaît à répondre premier avril pour que les joyeux anniversaires ne soient pas réels.

un exquis mélange d'exotisme dirons certains. un bâtard diront d'autres. s'il foule le sol coréen, le garçon n'en possède aucune racines. si ce n'est ce qu'il y a marqué sur un papier délivré par des autorités -- né à pékin, du sang chinois motive ses veines. mais sa mère, venue d'ailleurs, lui confère une origine du beau pays des phillipines. où il aura vécu la moitié de sa vie.

telle sa vie, tout un secret. le menteur ne mets pas de mot, sur les moments qu'il vit. sur les peaux qu'il respire. tait souvent les envies qu'il ressent. on le voit hétérosexuel, au fond, on le sent bisexuel ;; et tout ça importe peu, car aifen n'a pas le temps de vivre de telles histoires. possède un contrat qui le lie à une chronique qui le fait finalement homosexuel. comme son passé, on ne sait distinguer le vrai (du faux).

s'il semble détaché de l'université -- mauvais élève, ce n'est pas le cas. vrai acharné du travail il passait, par le passé, plus de temps en école qu'à l'extérieur. études en mathématiques qu'il affectionne sans s'en cacher et qu'il tente de continuer malgré un emploi du temps plombé de culpabilité. tension qu'il atténue tant bien que mal au club de boxe. quand, du moins, il décide de s'y rendre.

silencieuse survie qu'est le métier de cette nouvelle existence, le regard qui se perd sur l'argent échangé contre quelques services. une compagnie achetée. oh, ce qu'il hait cette firme. discrétion sur cette profession, escort boy est à présent l'ombre de son histoire. et s'il s'en cache, ce n'est pas uniquement pour cette fonction :: mais parce qu'il est payé pour être l'amoureux audacieux, celui qui appuie l'homme qui veut changer les mentalités archaïques. aie, prêt à - vraiment - tout.

officiellement pauvre et officieusement dans la merde. à peine dans la classe moyenne aux côtés de sa mère, il vit un véritable enfer depuis son arrivée forcée à séoul où ;; pour survivre, il est prêt à tout. c'est pourtant quelques zéros qui apparaissent sur un compte inavoué, vestige honteux d'une condition exigée.  

il y a dans ses yeux, la flamme sacrée de son désir brûlé. consumé dans un univers défendu qu'il tente d'affaiblir en compagnie des étincelles que sont les firestone.