vestiges cauchemardesques, esprit s’éloignant dans une tendre illusion. enfant grandie dans sa robe de satin. rose poudrée. couleur dévorant son âme pour ne laisser que ses cris comme échos dans la sombre nuit. réveil en sursaut à l’occasion. poupée détruite par morphée plus les nuits se découlent. souffle saccadé alors que ses phalanges cherchent avec frénésie l’illustre lumière. terreur nocturne récurrent sans jamais déviée de son chemin. passé immersif dont elle n’arrive à s’échapper. ❥ perles de sel qui supplante son épiderme, besoin vital d’affection pour celle qui s’isole. impossible dilemme lui rongeant l’existence. émotions prenant le pas, processus disruptif, dualité d’une personnalité sombrant dans le déclin. masque d’ivoire sur son faciès, l’enfant devient lionne face à son entourage. les fissures dissimulées pour ne laisser que une tentative de perfection sauvage en place. elle suffoque dans son silence alors que sa raison la supplie de crier à l’aide. ❥ confusion d’une place dans la société. confusion du personnage qu’elle incarne et de celui qu’elle peut être. le rôle de sa vie s’effrite plus les méandres du temps s’immerge dans son être. impossible. l’enfant sauvage s’élève dans la défaite constante. recherche de soi tardive qui ne peut résulter que par un échec cuisant. est-ce que la société pourrait accepter la véritable eun ji ? et si elle restait toujours seule jusqu’à la nuit des temps ? venin coulant dans ses piques, elle se distance avant même d’obtenir la capacité d’être blessée. poupée vivant perpétuellement dans une douleur sans nom.  ❥ vieille photographie. bords cornées par le temps et la colère. joutes émotionnelles résistant à l’envie de déchirer cette preuve intemporel. fruit d’une union heureuse, poupée qui n’est plus que le ressentiment de cette histoire au goût inachevé. il lui manquait cette figure du héros la sauvant des conventions de l’entreprise du cinéma. celui capable de lui offrir cette enfance dont on lui avait privé pendant de nombreuses années. épée de damoclès sanglante sur son épiderme, la sentence irrévocable pour celle ayant souhaité une part de normalité. retour brutal à un monde qui lui semble inconnu. ❥ myocarde qui part en chamade devant un classique cinématographique. il est loin le rêve de l’adulte aux grands rôles reconnus. de désir de détenir une palme d’or contre ses phalanges tout en remerciant le monde entier pour son succès. poupée de porcelaine qui fait la sourde oreille à ses rêves d’antan. illusions d’enfants qui ne provoqueront qu’un malheur exacerbé. enfant sauvage qui suit pourtant chaque année les montées des marches du festival de cannes sans jamais défaillir. rêve enfantin d’y apparaître telle une reine devant sa cour. ❥ nam eun ji. trinité syllabaire que l’enfant se rappelle avec amertume. poupée avec un égo toujours présent lorsque que son patronyme est reconnu. néanmoins, désir de normalité diffère avec des rêves de grandeurs. enfant sauvage se cache derrière des faux-semblants plutôt que de révéler qui elle peut bien être. qui est-elle ? nam eun ji n’est plus qu’un rôle complexe auquel la poupée a tourné le dos bien après l’hypocrisie du cinéma. trouble identitaire pour la jeune adulte. l’enfant perd pied entre un rôle dont tout le monde s’attend la voir jouer et cette recherche d’attention et d’affection dont son myocarde crève d’envie. ❥ perdue dans une galaxie lointaine, elle ne rêve que d’une sortie possible. problème incongru où l’aide d’un professionnel pourrait l’aider. cette possibilité existe et pourtant l’enfant la haït d’une force cosmique. poupée qui ne pourrait se confier sur ses troubles à un psychologue. image néfaste de la profession après des années sous les critiques de sa propre mère. peur exponentielle alors que sa seule tentative pour survivre est de pouvoir partager ce qui lui pèse tant sur la conscience. ❥ myocarde intact dans la sphère de l’intime. remerciements ingénieux à ses problèmes de confiance en l’autre, poupée qui ne se laisse point l’occasion d’apprécier une personne. lui. impossible de détruire un lien qui n’existait que par les intrigues de sa mère. relation crée de rien, un investissement pour l’avenir de son enfant. elle qui pensait bien faire. elle qui creusa la tombe de son enfant. son esprit investit les douces courbes féminines depuis son adolescence, ses premiers émois supplantent l’idée même d’une simple hétérosexuelle alors que les deux sont capables de la faire déchanter à la même vitesse. ❥ astres resplendissant dans les ténèbres. clarté absolue lorsque la ville s’endort pour ne laisser que les âmes les plus téméraires.  fascination étrange pour cette occupation dès son plus jeune âge. balcon de sa chambre d’enfant donnait sur la nuit étoilée et la poupée surnommait avec ses propres noms les astres. quelques noms lui échappent de sa mémoire mais le faciès s’illumine des souvenirs qui reviennent de temps en temps. le calme avant la tempête. sentiment de proximité avec ce père disparu depuis si longtemps, l’enfant se sent à sa place parmi les étoiles. sûrement une conséquence direct d’un rêve de briller telle une étoile dans le monde entier. poupée fière de présenter son premier achat à sa mère, un télescope pour mieux observer les objets de sa fascination. un des seuls objets que l’enfant a conservé de sa chambre d’enfant. ❥ obsession peu conventionnel dès le retour à la vie normale. les congés scolaires offrent un temps de paix avant la guerre. l’enfant s’isole pendant des heures sur un jeu de simulation. poupée céleste trouvant une passion addictive aux sims depuis quelques temps. enfant fascinée par les possibilités d’évolution ou de création. elle qui pourrait en discuter pendant des heures si son masque n’était pas présent pour la couper du reste de ses camarades. ❥ you have stardust in your veins darling. that’s why it hurts to breath. pensée enfantine que la poupée n’était que la progéniture des étoiles. l’enfant se rappelait du regard maternel vers le ciel étoilé lorsqu’elle se demandait où était son père. désillusion à la première chute alors que l’hémoglobine carmin tentait l’épiderme de porcelaine. elle qui pensait voir un ciel étoilé s’échappait de sa plaie n’était que déception intense. océan d’émotions capable de l’emporter sous le courant. souffrance continue dont elle ne peut s’échapper, ses pensées reviennent sur la manière dont elle aurait pu mieux gérer une situation sans s’emporter dans l’émotion.