Plus il regardait son père, plus il ne se voyait pas dans ses traits. Ils avaient peut-être les mêmes lèvres ? Ou non, même pas en fait. « Pourquoi tu me fixes comme ça ? – Pour rien. » Mun Su baissa les yeux, replongeant ses yeux sur son bouquin. Et une fois son chapitre fini, il posa son livre sur la table du salon, et partit dans sa chambre. Il partit chercher au fond de son armoire, cette photo, de sa mère, qu'il avait volé à son père. Et là il savait d'où venait son visage ; il était le portrait craché de sa mère. Peut-être était-ce pour ça que son père était si dur avec lui ; ou peut-être était-ce pour ça qu'il l'aimait autant. Il planqua de nouveau sa photo et redescendit dans son salon, allumant la télévision, regardant une série après avoir convaincu son père qu'il avait fini ses devoirs. L'ambiance était détendue, même si chacun des deux était concentré sur ses occupations. « Comment elle était, maman ? » Puis en une seule question, Mun Su savait qu'il plomberait l'ambiance. « Je te l'ai déjà dit. Elle était douce, gentille, et… Et puis ne pose pas ce genre de questions. – Si elle était gentille, pourquoi elle est partie alors ? » Un gros blanc, et le jeune adolescent savait qu'il n'aurait pas de réponse. « Mes amis ils ont des mamans, eux. » Puis son père lui demanda de se taire, en haussant la voix. Et Mun Su se précipita dans sa chambre pour se cacher et ne pas subir sa colère.

Il y avait peut-être eu cette fille au collège, ce n'était purement que de l'amitié entre les deux, mais ce fut une jolie amitié. « Tu sais, toutes les filles ne sont pas comme ta mère. Moi, je ne t'abandonnerais pas. Et puis essaie de la comprendre aussi, ce n'est pas simple d'élever un enfant quand on a à peine eu la majorité, elle voulait sûrement faire ses études et… – J'étais un frein dans sa vie quoi. Mon père m'a déjà dit qu'ils voulaient pas d'enfants, mais qu'ils voulaient encore moins avorter ou me faire adopter. – J'ai pas dit ça ! » Il grimaça. Si, elle l'avait dit. « Depuis le temps, elle aurait pu revenir non ? Je suis sûr qu'aujourd'hui elle a un emploi stable. Et je suis même sûr qu'elle s'est marié avec un autre que mon père, et qu'elle a eu au moins deux nouveaux enfants. » Son amie commença à le tirer contre elle pour le réconforter et le serrer dans ses bras, mais il la repoussa. « Fais gaffe à ce que tu fais, les autres élèves vont nous voir et vont croire qu'on est amoureux. – T'es trop con. » Le caractère de Mun Su était assez insupportable, mais elle savait qu'au fond il y avait cette amitié forte entre eux, juste qu'il ne le montrait jamais. Parfois, elle se demandait même s'il avait déjà montré un signe affectif à quelqu'un, et elle se disait qu'elle réussirait à l'ouvrir aux autres, à lui faire montrer son amour pour quelqu'un. Et elle le réussit. Alors qu'il pleurait et lui disait de pas partir, en lui disant qu'il était rien sans elle, lorsqu'elle fut obligée de changer d'école ; elle n'en était pas fière de l'avoir mis dans cet état, elle espérait qu'il lui montre son attachement à elle dans d'autres conditions. Après son départ, ils parlaient encore un peu, en s'échangeant des mails avec les ordinateurs des parents lorsqu'ils dormaient, mais au fil du temps, il n'y avait plus rien. Peut-être était-ce des mails qui ne s'étaient pas envoyés à cause de bugs, ou peut-être que les femmes étaient toutes les mêmes au final. Au moins, ses potes gars, ils étaient toujours là pour lui.

Quand il était rentré dans l'adolescence, il y avait eu cette conversation avec son père, autour de la table de la cuisine. « Je vais me marier. » Mun Su haussa un sourcil, assez surpris, mais il ne demanda pas avec qui, sachant déjà la concernée, une amie qui faisait des allers-retours chez eux mais qui en fait n'était peut-être pas qu'une amie. Il allait donc remplacer maman. « Enfin, je vais lui faire ma demande, mais je voulais savoir ton avis avant. » Mun Su était heureux de savoir que son père faisait attention à son avis, mais il tirait quand même la gueule. Même s'ils ne se parlaient pas beaucoup et n'étaient pas fusionnels, ils étaient chacun la seule vraie famille de l'autre. Alors forcément, ça unissait. « Moi je m'en moque, tu fais ce que tu veux de ta vie. Et… Tu l'aimes ? » Un léger silence, avant qu'il ne fasse un oui de la tête. « Tu me prends vraiment pour un con parfois. » C'était mal parti pour sa proposition si son père cachait si mal le fait qu'il n'était pas amoureux. « Je t'ai pas élevé comme ça, fais attention à tes mots. Et tu apprendras qu'on se marie pas toujours avec qui on aime. – Pourtant, tu aimais maman quand tu voulais te marier avec elle. » Son père ne répondit pas. De toute façon, il répondait jamais. Et c'était à ce moment qu'il avait le visage d'un homme amoureux. « C'est bon, je te ferais plus jamais chier avec elle, c'est promis, de toute façon ça sert à rien de t'en parler, plus le temps passe plus c'est difficile de te tirer des informations. Vis ta vie avec ta nouvelle femme, ça me concerne pas, je resterai enfermé dans ma chambre. » Et il partit. Son père essaya de s'excuser, mais ce n'étaient que des mots sans valeur, alors Mun Su ne voulut pas l'entendre. Ils n'étaient peut-être pas si fusionnels que ça en vrai.

Ils eurent un premier enfant ensemble, un garçon, que Mun Su comptait comme un frère, et pas un demi-frère – dur de se dire qu'ils n'avaient pas la même mère quand Mun Su se demandait parfois s'il en avait vraiment une –, et leur mère commençait à se trouver une petite place dans le coeur de Mun Su. Loin d'être une nouvelle mère pour lui, elle était une femme qu'il appréciait beaucoup. Mun Su grandissait et il commença ses études sans quitter la maison et sa belle-mère commença sa deuxième grossesse, puis il partit à ce moment-là faire son service militaire, hésitant à le reporter pour ne pas rater l'accouchement du deuxième enfant mais ne le fit finalement pas. Quelques mois après le début de son service, le deuxième enfant naquit – encore un garçon – mais au même instant, Mun Su avait eu encore une fois la preuve que les femmes finissaient toujours par partir : elle tomba gravement malade après l'accouchement douloureux du second enfant, et partit définitivement quelques jours après. Le père de Mun Su avait pleuré, pas lui ; il avait hésité à lui lancer une pique, un « je croyais tu l'aimais pas » en le voyant si mal le jour de l'enterrement mais il savait que ce n'était franchement pas la phrase à dire.

Une fois son service militaire terminé, sur le chemin du retour vers sa maison, Mun Su se fit une promesse intérieure : de toujours veiller sur ses deux petits frères. Qu'aucun des deux ne ressente un aussi grand vide que lui, car à défaut de pouvoir être une mère pour eux, il ferait toujours attention à ce qu'ils ne se sentent jamais seuls, il comptait leur parler de leur mère souvent, afin qu'ils connaissent cette personne qui les avait porté neuf mois, et il ferait en sorte que le plus jeune des deux ne vive pas avec le sentiment d'avoir gâché la vie de sa mère. Car il savait que ce ne serait pas son père qui ferait ça. Car il voulait combler les lacunes de son père pour leur éducation.

Il essaya de s'occuper de ses deux petits frères le plus possible, mais ce fut difficile alors qu'il avait ses études, et à côté il commençait une petite carrière de mannequin après avoir été repéré. Puis il y eut sa manager, la fille du gérant de son agence, qui tomba amoureuse de lui, Mun Su vit ça comme une bonne occasion de gagner du pouvoir dans son entreprise et puis on ne se marie pas toujours avec qui on aime. Il n'était pas le mari le plus aimant, loin de là, il passait souvent du temps chez lui pour sa famille et il partait souvent en Amérique en voyage, pour du mannequinat ou pour le plaisir, mais il savait être juste assez présent pour qu'elle ne le quitte pas. Il avait même réussi à la persuader que prendre une chambre dans les dortoirs de son université était une chose nécessaire, car il aurait moins de trajet à faire durant la semaine, et il passait le week-end chez son père. Alors il n'allait presque jamais dans cet appartement qu'il partageait avec elle, elle avait d'abord eu souvent le coeur brisé à cause de son désintérêt pour elle, mais au fil du temps elle comprenait son jeu, elle voulait juste essayer de le garder un peu pour elle de temps en temps et puis elle commençait à ne plus vraiment être amoureuse de lui aussi, se disant que lui aussi, pourrait lui servir plus tard. Il avait un avenir prometteur, et elle aussi, ne croyait peut-être pas tant que ça au mariage d'amour. Ou du moins n'y croyait plus.

Ils étaient assez proches tout de même, et elle savait qu'il était loin d'apprécier la gente féminine, elle avait essayé de le convaincre de voir quelqu'un pour surmonter cette aversion, pour ne pas dire surmonter ce traumatisme qu'a laissé sa mère en l'abandonnant ; et que le départ de son amie de collège et le décès de sa belle-mère n'ont fait qu'aggraver. Mais bon, Mun Su est borné, et les psys ce sont pour ceux qui ont des problèmes – lui, il n'en a pas.

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Le jeu commence pour toi dès maintenant ! Mais avant de commencer à RP, il va te falloir remplir quelques paperasse afin d'être en règle et faciliter ton intégration !

Première étape à ton parcours, n'oublie pas de recenser ton avatar dans le bottin, afin qu'il soit définitivement lié à ton personnage. Ensuite, direction les relevés de compte pour y poster ce qui te feras office d'activité RP. C'est obligatoire, et bien sûr, tu devras veiller à le maintenir à jour !

Une fois ces petits détails réglés, tu peux te diriger vers les demandes de liens pour y poster ta fiche et trouver tout un tas de potos à ton personnage ! N'hésite pas à passer faire un tout du côté des réclamations, histoire pourquoi pas d'attribuer un dortoir ou un métier à ton personnage ! Si tu es sociable, tu peux te créer un compte Instagram ou Twitter, et même nous laisser ton numéro de téléphone  

Tu peux à présent jouer pleinement sur le forum. N'hésite pas à profiter du Flood et de la Chatbox, nous seront ravis de t'y accueillir.

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Bon jeu sur Hundred Miles !