un. une enfance à jouer la comédie, à porter des masques, à se vêtir de costumes. elle créait des spectacles solos qu'elle montait pour ses parents et ses amis, supportant ses aspirations artistiques. encore à ce jour, bao est reconnaissante envers ses parents, deux esprits ouverts, désireux de voir leur trésor s'épanouir plutôt que l'écraser au sol et lui imposer un futur. malgré des débuts difficiles dans sa carrière d'actrice, ils l'encourageaient, et ils la soutiennent toujours, même à des kilomètres de leur petite fille. deux. son mari était producteur pour une série coréenne filmée en partie en chine. bao se présenta aux auditions, fraîchement sortie de l'école de théâtre, avec quelques apparitions sur scène, mais aucune à l'écran. ce fût le coup de foudre. elle obtint ce jour-là un rôle, qui allait marquer le début de sa carrière, et un amant. suite à cette série, elle joua en chine et en corée, jusqu'à déménager définitivement à séoul. trois. jonglant entre la scène et l'écran, elle jouait souvent dans des séries produites par son mari, qui défendait le talent de sa femme. parfois, on ne la voulait pas à cause de son accent, mais il réussissait à persuader les directeurs du casting qu'ils faisaient une grossière erreur en ne la considérant pas. il semblait fou d'elle. pourtant, un matin, elle se réveilla seule dans leur grand lit, une lettre déposée sur la table de nuit. il était partie. il n'avait rien pris. il ne donnait aucune raison. c'était il y a plus d'un an. quatre. depuis, elle a accepté un poste d'enseignante à l'université, alors qu'elle tente d'oublier son mari, prétendant qu'il est mort. s'il revenait, elle le voudrait mort.