premier billet ;

Un dessin. Un dessin d'enfant, aux traits maladroits, hésitants. Une maison derrière et puis cinq silhouettes. Trois grandes formes, derrières, une femmes aux cheveux longs, entourée de deux hommes, l'un qui la relie avec un coeur, l'autre qui sourit tout simplement - le fils, plus âgé, déjà adulte. Devant, deux enfants, une petite fille en robe, et un garçon en salopette. Vaguement gribouillés en position assise, ils s'amusent avec ce qui ressemble plus ou moins à des billes (ou plutôt des figurines). Et au-dessus de tout ça, un soleil, qui sourit de toutes ses dents, illumine la scène. Une famille heureuse, tout simplement. Et un titre, rajouté via l'ordinateur: guide de (sur)vie dans la famille Do.

posté le 4 juin 2012

deuxième billet ;

Une mini BD, cette fois. Toute la famille, à nouveau réunie, mais cette fois tous reconnaissables, cette fois tous dessinés avec application, loin des gribouillis précédents. Ils sont jeunes, quand même. Souvenirs d'enfance, représentés plus tard, une fois plus vieux. Derrière, trois adultes qui discutent, autour d'une table. Au premier plan, deux enfants qui barbotent dans l'eau. Une petite fille et un petit garçon. Ils jouent, se chamaillent, s’aspergent d'eau. Une bataille perdue d'avance par le garçon qui s'éloigne en ronchonnant, râlant à qui veut l'entendre, sous les éclats de rire de sa soeur. Il s'enfonce dans l'eau. N'émerge bientôt de la surface que sa petite tête, ses yeux levés sur le ciel. Et d'un coup, ses traits se contractes. Brusque poussée vers l'avant, étouffement, bouche grande ouverte, main serrée autour du cou. La petite fille qui appelle, les adultes qui accourent. Et puis la scène qui se finit dans la petite cuisine, le garçon, un inhalateur en bouche, paupière fermée, dodelinant de la tête sous les mots réconfortants de sa mère.

posté le 12 juin 2012

troisième billet ;

Encore une mini BD. Dessinée pour la première fois de ses doigts enfantins, refait plus tard avec des traits plus affirmés, un style qui lui est propre. On y voit un enfant, qui avance dans les couloirs, la tête basse, mais léger sourire aux lèvres. La fripouille se rend à l'infirmerie après une nouvelle crise, bien dérangeante, loin d'être grave - mais qui lui permet de rater le sport. Il entre dans la pièce d'un pas incertain, se fige devant une silhouette assise sur un lit. Gros plan sur ses larmes, zoom sur son genoux orné d'un pansement blanc. Moment de doute, arrêt sur image, plus un geste. Puis des pas incertains. Le stylo dans sa poche si vite attrapé, alors qu'il s'approche de la petite fille et vient d'un geste maladroit, dessiner un sourire sur la surface raccommodée. Pourquoi tu pleures noona ? Faut pas pleurer, je suis sûr que t'es plus belle quand tu souries... comme sur mon dessin. Et il lève la tête, affronte son regard, force ses lippes à se relever en un faible sourire. J'te protégerai noona si tu veux mais faut plus pleurer hein ? Et elle l'imite, timidement, sourit, à son tour.

posté le 28 juillet 2012

septième billet ;

Une mini BD, de nouveau. D'une scène récente cette fois. Scène qui s'est déroulée il y a une dizaine de jours, alors que l'adolescent était âgé de quinze ans. Une goutte de sueur coule sur son cou, ses doigts crispés enserrent quelques feuilles, un dessin en fait, une petite scénette, quelques mots d'amour esquissés sur papier glacé. Mais il bouge pas. Incapable de bouger. Peut-être même de respirer. Plus loin, un couple. Ou peut-être pas un couple. Un duo qui en a pourtant tout l'air. Des amis, tout simplement. Mais pas aux yeux de celui qui regarde, pas aux yeux de celui qui sait pas. Celui qui froisse le papier entre ses doigts soudain rageurs, alors qu'il finit par faire un pas. Un deuxième. Un troisième. Il perçoit des bribes de conversation, sous-entendus à peines masqués, propositions presque assumées. Ses traits se tordent. Il le masque difficilement. Ses pas finissent pourtant par l'amener devant le couple. Joyeux anniversaire noona. Ton loin d'être jovial, moue ennuyée. Le tout juste ado qui râle, comme les autres ados. Pas pour les mêmes raisons, pourtant. Regard en biais, adressé à l'autre, à l'homme, menaces muettes. Qu'est-ce que tu tiens dans ta main ? Une question bien innocente, un sous-entendu pourtant masqué. Son cadeau ? Non. Sûrement pas. Haussement d'épaules. Rien, une brochure de merde qu'ils distribuaient là-bas. J'vais aller la jeter. Et faut que j'y aille. A plus. Et il s'éloigne, d'un pas nonchalant, alors que s'inscrivent au-dessus de sa tête ces quelques mots, empreint d'un ressentiment qui transperce l'écran. T'es vraiment trop conne noona.

brouillon créé le 16 décembre 2012

vingt-neuvième billet ;

Une mini BD, encore une. Ambiance arrosée, festive. Des gens qui dansent, d'autres pas. Certains qui préfèrent boire, ou manger, ou discuter même. Et parmi eux, un jeune homme. Le même qu'à chaque fois, même que sur tous les précédents billets. Il parle avec deux autres gars, sourit même, rigole à un moment. Jusqu'à ce que sont attention soit captée par un couple non loin. Froncement de sourcils. Gros plan sur les deux qui s'éloignent. Se tiennent la main. Retour au jeune homme qui les suit, les déniche dans une chambre, s'éclipse sans demander son reste. Et le voilà quelques instants plus tard, dans une autre maison, devant celle facilement identifiable comme sa soeur. Quelques bulles, une petite conversation, et voilà la jeune femme qui s'élance, suivie de près par son frère. Retour à la fête précédente, retour dans la chambre, une dispute commence, s'intensifie, jusqu'à ce que la fille frappe celui qui se révèle être son (ex) copain, à qui elle casse le nez. Et derrière tout ça, le gamin, l'adolescent, air sérieux sur le visage, alors qu'il observe la tête d'un air faussement impassible - songeant déjà à sa vengeance personnelle.

posté le 2 mai 2014

trentième billet ;

Un dessin, à nouveau. Une jeune femme, reconnaissable entre milles avec sa tenue de sport et ses traits fins tordus en une grimace menaçante. Tout autour, un rond. Et une barre qui scinde en deux le visage de celle qui n'est nulle autre que sa soeur. Une inscription, en haut. Noona is noona. Une autre, en bas. Don't touch noona. Et puis une tête de mort, dans un coin. Don't play with noona.

posté le 3 mai 2014

quarante-quatrième billet ;

Un dessin, un autre. Un petit bonhomme aux grands yeux, à la grande tête, au grand sourire. Devant, une poubelle. A l'intérieur, un uniforme. Et sur la figure du jeune homme, toujours l'immense sourire. Au-dessus, en majuscules, trois mots. King of school. En-dessous, écrite de son écriture si particulière, si reconnaissable, une phrase cette fois. Bye bye lycée, bonjour faculté, J-10 rentrée.

posté le 21 février 2016

quarante-cinquième billet ;

Le retour de la mini BD. Le retour du jeune homme, qui a bien poussé, qui a bien grandi, qui se dirige d'un pas nonchalamment vers l'université. Seoul National University écrit en lettres d'or. Et sur ses lèvres, un sourire - empli de fierté. La journée qui passe au ralenti. Des silhouettes qui croisent sa route, des mots échangés, des présentations. Et finalement lui, seul, qui se retrouve dans la cour, assis en tailleur, cahier sur les genoux. Et qui dessine. Encore. Toujours. Hésitation, geste suspendu au-dessus de la feuille, longue pause. Qui s'éternise. Jusqu'à ce qu'il l'abrège, en se levant. Ouais, vous voulez pas faire moins de bruit ? Y a un génie dans le coin et vous gênez sa concentration. Des regards surpris, puis des rires, de ceux qui ne semblent pas prêts de s'arrêter. Non sérieux les m- Phrase interrompue en plein élan, par une autre voix qui proteste. Et ça, non, il l'accepte pas. Absolument pas. Pourtant il repart, sans dire un mot. Quelques minutes plus tard. Le voilà qui revient, d'un pas lent. Pot de peinture, vêtements tâchés, et le voilà qui repart, sans demander son reste.

posté le 25 mars 2016

cinquante-et-unième billet ;

Mini BD, encore. Une fête, à nouveau. Une bonne ambiance, toujours. Mais le jeune homme, assis dans un coin, à gribouiller distraitement sur une feuille. Il parle, un peu. Écoute, distraitement. Mais il s'ennuie, un peu. Et finit par partir, bien vite. Flash. Le voilà qui entre dans une maison. Sa maison. Arrêté un instant sur le pas de la porte, à observer une silhouette sous une couette. Qu’est-ce que tu fais sous ta couette perverse ? La silhouette qui sursaute, émerge difficilement (se casse la figure, aussi). Le frère et la soeur, enfin réunis, qui discutent, côte à côte sur le canapé. Il prétend que la fête était nulle - pas totalement faux. Qu'il avait pitié - pas totalement faux. Mais c'est sa soeur, aussi. Il aime bien passé du temps avec sa soeur, au fond. Pourtant, il est préoccupé, oui. Et la question tarde pas à jaillir. Sérieux tu faisais quoi avec la photo de Jung Dae sous ta couette là ? Et au-dessus, une petite bulle, ses pensées, et Jung Dae en train d'crever. Noona is noona, don't touch noona.

posté le 8 octobre 2016

*:･ﾟ✧ WRITING SEOK ✧ﾟ･:*
des mots pour soigner les maux
J'sais pas écrire, j'suis pas bon pour écrire. J'aime pas ça, écrire. Ça fourmille dans ma tête mais quand j'pose sur le papier, c'est jamais pareil.
Ça me frustre. (Y a trop de choses qui me frustrent en fait.)
Ouais, j'aime pas écrire. J'aime pas forcément parler non plus. Quand on m'demande de dire c'qui se passe dans ma tête, j'y arrive pas. J'essaie même plus. J'arrive pas à poser des mots sur mes maux, moi.
J'préfère poser des dessins sur mes maux.
Le dessin c'est pas qu'une passion, c'est ma raison de vivre. C'est c'qui me maintient en vie, c'qui me donne la motivation de me lever le matin. C'est mon exutoire, mon conseiller, mon meilleur ami. Ma came aussi. J'peux plus m'en passer, j'en ai besoin pour exister.
(Car quand j'dessine pas j'ai l'impression de crever,
car quand j'dessine j'ai l'impression de respirer.)
J'ai eu une vie facile oui, un vrai privilégié, à se demander pourquoi j'parle comme si j'avais le poids sur monde sur mes épaules.
J'ai eu une vie facile oui, mais ça empêche pas d'avoir des états d'âme, si ?
On me traite de p'tit con, de grand chieur, on dit que j'suis imbu de ma personne, beaucoup trop arrogant. Mais j'me suis bat pour en arriver là vous savez. J'ai probablement usé plus de fois mes yeux sur mes notes de cours que n'importe qui dans cette fac. J'ai probablement déchiré mes doigts sur le stylo plus de fois que Kishimoto.
Alors oui, j'ai eu une vie facile, mais j'en ai bavé pour ça.
Ma vie j'l'ai passée derrière un bureau, à écrire, à étudier, à dessiner. A travailler, toujours travailler. Mais j'en ai marre de travailler.
(Et c'est pas mes quelques sorties pour faire la fête avec les potes qui me permettent de prendre l'air.)
J'en ai marre de travailler - esclave d'une société où se tuer à la tâche est normal, socialement accepté, voire même encouragé.
Le problème c'est que j'sais pas, j'sais pas faire autrement. J'ai jamais su. On m'a jamais appris.
Je sais m'amuser, croyez pas le contraire.
Je sais m'amuser.
Mais est-ce que j'sais vivre ?
Et est-ce qu'il est déjà trop tard ?
(Tu penses que j'ai encore le temps de vivre ?)

brouillon créé le 10 novembre 2016

mn istoir ékri par ma fdp lol:

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[code]<span class="style1">✗</span> [b]JUNG JAE HYUN[/b] (NCT U) ⟫ do min seok[/code]