Une main qui passe sous la monture fine des lunettes, les enlevant au passage. Un soupir qui quitte les lèvres fermées. Il est fatigué, mais il doit finir son article, pour un de ses patrons. Sa tête finit dans ses bras, sur son bureau, alors qu’il rouvre les yeux, fixant le cadre qui orne le meuble en bois. La photo dedans tire un sourire triste au garçon. C’est plus fort que lui, plus fort que tout, quand il voit le sourire rayonnant sur l’imagé figée : son cœur se serre.

C’est une des rares photos qu’il a de eux deux, ses bras autour de ses hanches, ses lèvres sur sa joue. Il ne savait plus qui l’avait prise, il s’en foutait. Il regarde juste son beau visage, qui lui manque au final. Ses yeux se ferment de nouveau, sa tête retrouve le creux de ses bras alors qu’il se perd dans ses souvenirs. Dans ses souvenirs avec elle.

Elle était impossible à oublier, la belle coréenne, impossible à se sortir de la tête. C’est ce qu’il s’était dit la première qu’il l’avait vu, assise à côté de son petit-frère à faire des maths avec lui. Lui qui d’habitude évitait d’approcher Raesung, pour le laisser loin du regard de leur géniteur, voilà qu’avec la jeune femme à côté, il n’avait put s’en empêcher. Un rapide échange de mots, une voix douce comme un rayon de soleil. Il était sous le charme, un coup de foudre qu’il n’aurait jamais imaginé. Alors discrètement, il avait récupéré le numéro dans le téléphone de son frère, doucement, il avait sombré pour les charmes de la belle.

C’était pas dans ses habitudes pourtant, de se laisser guider par ses émotions, de vivre pour lui, avant les autres, avant son nom. Mais avec elle, ça avait été le cas. Même s’ils se cachaient, même si pratiquement personne ne le savait, il avait été heureux avec Mi Ree. Son cœur avait battu pour quelqu’un d’autres que son petit frère. Elle avait été son étoile dans sa nuit noire, le phare qui le forçait à avancer, alors même qu’on l’enfermait dans un monde qu’il haïssait. Ils s’étaient aimés plus d’une année. Plus d’un an, où il l’avait couvert d’attention, où il avait sourit pour quelqu’un d’autre que son petit frère. Il avait été heureux.


Il ne peut s’en empêcher, il tend le bras pour cacher la photo avant de se faire envahir par les souvenirs, une nouvelle fois, avant de se rappeler de ce qui est arrivé. Mais la présence du bandana noir à son poignet. Il le fixe, ce simple bout de tissu qui veut dire tellement pourtant. Ce simple bandana, qui ne quittait jamais ses cheveux, ce simple bandeau de tissu que l’ont t’avait remis après qu’elle soit partie, après qu’il l’ai abandonné. Parce que c’était ce qui c’était passé aux yeux de l’étudiant. Quand elle était venu lui dire qu’elle voulait rompre, il n’avait pas compris, pas su interpréter les signes. Parce que ça devait être un appel à l’aide pour qu’elle se suicide deux jours plus tard. Mais lui, il n’avait rien dit. Il l’avait laissé partir sous le choc. Comme un automate, il était rentré chez lui, avait passé un moment avec son père, un très long moment, un trop long moment. Il avait tout envoyer bouler en un éclair. Il était parti loin de Séoul.

Et quand il avait voulu, trois jours plus tard, revoir la belle, essayer de comprendre, essayer de lui dire que ce n’était pas possible qu’ils rompent, c’était déjà trop tard. Elle était morte, elle s'était suicidée et elle en était morte. Malgré lui, il avait comprit que c’était de sa faute. Ce n’était pas possible autrement… Pourquoi, alors qu’il l’aimait tellement, il n’avait pas put voir qu’elle allait si mal, au point qu’elle veuille mettre fin à ses jours ? Il était un piètre petit ami, un pauvre type. Les quelques mois qui ont suivit, ils se sont passé dans le brouillard, ils ont été gris, voir noir. Il n’est pas retourné chez son géniteur, jamais. Il s’est juste enfermé dans le petit appartement de Busan qu’il avait acheté. Il a essayer de dire au revoir à celle qu’il avait et qu’il aimait toujours plus que tout, sans y parvenir, se plongeant dans des études de langues par correspondances pour oublier.

Puis était venu le jour où il avait arrêter de se morfondre. Le cœur toujours morcelé, il avait décidé d’arrêter de broyer du noir. Il avait décider d’avancer de nouveau, comme miree l’aurait souhaité. Ce jour-là, un an après sa mort, il avait noué son bandana autour de son poignet et il était retourné à Séoul. Il avait décidé de faire un gros doigt d’honneur à l’avenir que son père voulait pour lui et il s’était inscrit dans la seule chose qui l’avait toujours intéresser : le journalisme. Ces études que Mi Ree voulait qu’il fasse avant de mourir. Ces études qu’il ferrait en son honneur, pour accomplir ce qu’elle avait toujours voulu : faire éclater la vérité sur ce qui leur servaient de géniteurs à l’un comme à l’autre. Que le monde soit un peu plus juste.

Il sourit, passe une main dans ses cheveux, ses yeux posés une dernière fois sur la photo. Il ferme l’ordinateur, pose ses lunettes, malgré ses yeux fatigués. Il n’arrivera plus à rien à présent. Il veut juste une bonne douche, et aller dormir, son horloge indiquant déjà deux heures du matin. Un détour par sa chambre, il balance son haut dans la panière de linge sale, avant de se tourner vers la salle de bain. Il ne peut s’en empêcher, alors qu’il voit son reflet dans le miroir, il bloque. Fait un pas, puis un autre jusqu’à être à quelques mètres de l’immense glace, qui sert aussi de porte à son dressing. Ses yeux sont irrémédiablement attirés par son torse. Narcissisme ? Sûrement pas. Plutôt un dégoût profond pour lui-même, un dégoût qui grandit un peu plus à mesure qu’il laisse son regard errer sur la peau écorchée, sur les traces sur son torse, sur ses épaules et sur ses bras.

Les pires sont dans son dos, mais il ne veut même pas les voir. Ses yeux se ferment de nouveau. Il hait sa peau marquée, les traces indélébiles que lui a laissé son géniteur. Il hait son corps, son visage qui lui rappelle bien trop le patriarche noh. Cet homme qui a bousillé son enfance, cet homme qui l’a forcé à abandonner son petit frère pour lui échapper. Rageur, à présent, il se retourne, loin de son reflet, pour s’enfermer dans la salle de bain. Une douche, c’est plus que nécessaire. Comme si ça pouvait laver les marques. Comme si ses cicatrices allaient disparaître à force de passer dessus, encore et encore. Comme si, frotter à en avoir la peau rougie enlèverait les traces de maltraitance.

Parce qu’aussi belle qu’elle puisse paraître de l’extérieur, la famille noh, c’était un beau mensonge. Il avait beau en être l’héritier, ça ne lui avait emmener que des emmerdes, qu’un mépris de lui-même de plus en en plus grand, contre lequel il se battait encore aujourd’hui. Alors que ses mains passent encore sur les cicatrices, il bloque. De quand datait la première ? Quand est-ce que pour la première fois, son géniteur avait levé la main sur lui, avait laissé sa ceinture s’incruster dans sa peau ? Il serait incapable de le dire. Mais il l’avait fait une première fois, puis une seconde. Encore et encore.

Il se souvenait comme si c’était hier du bureau de son père. Il était le seul autorisé à y aller. Jusqu’à ses huit ans, il avait crut que c’était un privilège que d’y entrer. Qu’il méritait les coups, les injures, et le rabaissement constant que son géniteur lui offrait derrière la porte fermé. Mais Raesung, son petit raesung avait grandit, et il avait compris que ce n’était pas le cas. Son petit frère si innocent, si doux. La lumière dans la sévérité qui l’entourait, dans les demandes constantes de son père pour être parfait. Il s’était rendu compte que le traitement de faveur de son géniteur n’en était pas un quand, enfant qu’il était, il avait décidé que jamais son petit frère ne devait franchir cette porte. Dut-il l’éloigner de lui pour le protéger, qu’il l’aurait fait.

Alors il s’était tué à la tâche pour lui. Il encaissait, encore et encore, la tête basse. Les mots que lui répétaient son père, ceux qui disaient qu’il n’était pas digne de la noble famille des noh, ils les accusaient comme des coups de poings en plein cœur. Il ne se donnait que plus à l’école, assurant toujours une première classe au classement, pas suffisante pour son géniteur. Il se souvient, comme si c’était en train d’arriver de la voix furibonde de celui qui avait contribué à lui donner la vie, de ses reproches inscrites au fer rouge dans sa mémoire, comme les punitions qu’il lui donnait. « Bon à rien, enfant de malheur, bouges tes fesses d’empoté ». Puis de sa main qui se levait, qui terminait sur sa joue d’adolescent. De la trace qui restait toute la nuit, alors qu’il lâchait des larmes de rages sur ses notes de cours.

Il ne savait pas comment il avait tenu, quand, plus il grandissait, plus l’homme devenait violent. Sûrement parce qu’il y avait Raesung. Même s’il le voyait de loin, son petit-frère c’est ce qui lui donnait la force de se rendre dans ce bureau, de fermer la porte et d’enlever son haut, avant même que son père n’ai prit la parole. Parce qu’il ne voulait pas qu’il prenne sa place, il ne voulait pas le voir détruit par la brutalité d’un homme qu’il idolâtrait trop. Alors il avait encaisser, s’éloignant de son cadet, qu’il aimait pourtant comme sa seule famille. Il espérait qu’il était aimé par leur mère, même s’il en doutait connaissant cette harpie qui l’avait mise au monde. Mais au moins, il n’avait pas les mêmes cicatrices que lui, au moins, il n’était pas aussi encadré que lui.

Sa main passe dans ses cheveux mouillés, alors qu’il finit de les laver. Avant de descendre dans le haut de son dos, de toucher du bout des doigts les lettres inscrites dans sa chaire. Le dernier présent de son père. Il ne les avaient vu qu’une fois, quand son géniteur les lui avaient montrées après les avoir tracer dans sa chair. Cette soirée, c’était celle où Mi Ree lui avait dit qu’ils se séparaient. Cette soirée, il avait perdu l’étoile la plus brillante de sa vie, et pour peut-être une des rares fois de sa vie, il avait pleuré d’une tristesse sincère. Mais son géniteur l’avait vu, et l’héritier noh ne pleurait pas. L’héritier noh ne ressentait rien, et il avait décidé que son fils aîné devait l’intégrer définitivement. Littéralement. La douleur avait été horrible quand il avait planter le couteau dans sa chaire. Quand il l’avait tourné pour tracer les lettres. Mais il n’avait rien dit, n’avait pas crier et avait juste attendue que ça passe, les dents serrées.

Le reflet de l’œuvre sanguinolente de son père, reflet qu’il avait prit plaisir à lui montrer, il ne pourrait jamais l’oublier. C’était une chose de sentir la douleur, il y était habituée. Une autre de voir un acte aussi cruel, surtout venant de la part de son géniteur. En lettre de sang, dans son dos, était écrit « 부족하다 », incapable. C’était ainsi que son père le voyait et ce fut sûrement ça qui brisa les dernières résistance de son héritier alors qu’il remontait apathique dans sa chambre, après que l’homme l’ai sommé de disparaître de sa vie, échec vivant qu’il était. Comme un robot, il s’assit sur son lit, et ça lui prit une bonne partie de la nuit, avant de finalement réagir. D'exploser littéralement de colère, de haine pratiquement. Envers son géniteur, envers cette vie qu’il n’avait pas voulu, envers son incapacité à garder et chérir les gens qu’il aimait. Il n’avait qu’une certitude : il devait partir, disparaître, juste comme son père le souhaitait. C’est ce qu’il fit, toutes ses possessions importantes, ses affaires jetées en vrac dans deux grands sacs de voyage.

Il avait fait un détour par la chambre de son cadet, souhaitant lui dire au revoir. Seul Raesung lui manquerait. Seul son adorable petit frère, la dernière étoile qu’il lui restait était important. Mais il ne pouvait pas rester à ses côtés, cet endroit était devenu un enfer, un monde qu’il ne supportait plus et qui finirait par le tuer s’il ne partait pas. Mais il n’avait pas eu le courage de le réveiller, pas eu le courage de voir ses yeux encore une fois déçus. Déçu du piètre frère qu’il était. Alors il était simplement entré comme un voleur, avait posé un baser sur le front de son petit frère et avait voler une photo sur le bureau du dernier des Noh, une photo d’eux deux plus jeunes, souvenir d’une de leur nourrice. C’était tout ce qu’il pouvait se permettre avant de partir définitivement de cet endroit qui avait été son enfer, son enfance.

Cette photo, elle ne quitte plus son portefeuille depuis, et chaque jour qui passe, il se demande s’il a prit la bonne décision. Mais comme ce soir, il sent les lettres hideuses sous ses doigts, ancrées dans sa chaire à jamais et la certitude qu’il serait mort s’il n’était pas parti s’imprègne dans son esprit. Il a choisit d’être égoïste, juste pour cette fois. Mais il n’a pas abandonné, il veut aller récupérer son frère, le voir. Mais pas sans avoir détruit la famille dont il vient, pas sans avoir prit à son père tout ce qu’il possède. Le journalisme, plus qu’une passion, c’est pour accomplir sa vengeance, pour finir de protéger son petit frère. Pour qu’il ne tombe pas dans les mains du patriarche.

Alors qu’il coupe l’eau de la douche, c’est une détermination froide dans son regard. Une volonté inébranlable, qu’il a depuis qu’il a accepter d’avancer après la mort de Mi Ree, après la période noire qu’à été sa vie : il mettrait le monde d’où il venait à feu et à sang. Il ferait disparaître le pouvoir des noh.

Tu as terminé ta fiche et tu es donc validé(e) !

Le jeu commence pour toi dès maintenant ! Mais avant de commencer à RP, il va te falloir remplir quelques paperasse afin d'être en règle et faciliter ton intégration !

Première étape à ton parcours, n'oublie pas de recenser ton avatar dans le bottin, afin qu'il soit définitivement lié à ton personnage. Ensuite, direction les relevés de compte pour y poster ce qui te feras office d'activité RP. C'est obligatoire, et bien sûr, tu devras veiller à le maintenir à jour !

Une fois ces petits détails réglés, tu peux te diriger vers les demandes de liens pour y poster ta fiche et trouver tout un tas de potos à ton personnage ! N'hésite pas à passer faire un tout du côté des réclamations, histoire pourquoi pas d'attribuer un dortoir ou un métier à ton personnage ! Si tu es sociable, tu peux te créer un compte Instagram ou Twitter, et même nous laisser ton numéro de téléphone

Tu peux à présent jouer pleinement sur le forum. N'hésite pas à profiter du Flood et de la Chatbox, nous seront ravis de t'y accueillir.

Avec ce message, tu remportes automatiquement une bourse de 200 points. N'oublie pas d'indiquer ce montant dans ton relevé de compte lorsque tu l'ouvriras !

Bon jeu sur Hundred Miles !