La vie n'a pas été toujours rose, douce, facile pour Reo Ah. Elle peux très bien témoigner ce qu'elle a dû vivre pendant presque dix-huit ans. Née d'une mère institutrice, gagnant très mal sa vie et d'un père au chômage et ayant une forte dépendance à l'alcool, elle savait très bien sa vie n'allait pas être si simple. Difficile de bien vivre et d'être élevée correctement dans ce genre de situation. Reo Ah a toujours connu les fins de mois difficiles, ceux où il fallait se serrer les coudes, se privait de nourritures et manger le strict minimum. Sa mère s'en ai toujours voulu d'avoir mis au monde sa fille, son unique fille, sa princesse et de lui faire ça, de la voir grandir sans être pleinement épanoui comme toutes les petites filles de son âge. Mais, Reo Ah ne sait jamais plaint. Sa mère avait déjà tellement de choses à gérer entre son boulot, son mari alcoolique qui dépensait tout l'argent dans l'alcool et les filles de joies, sa fille, les problèmes d'argent. Reo Ah n'allait pas en rajouter une couche. Alors elle se taisait, se fondant dans le décor comme elle savait si bien le faire. Elle était dans sa petite bulle. Elle s'y sentait si bien.


Reo Ah a toujours su qu'elle était "différente" des autres filles de son âge, de sa classe. Entres elles, il y avait un énorme faussée. Pendant que les filles de sa classe commençaient à ce maquiller, à écouter les derniers boysbands en vogue, Reo Ah, elle, préférait lire ou bien danser. Danser, oui. Sa plus grande passion. Elle adore ça. Danser lui permet de pouvoir s'exprimer pleinement. Quand elle danse, elle oublie tout. Ce qu'il l'entoure, ses problèmes. Suite à ça, elle reçut de nombreuses remarques, critiques à son égard. Mais la jeune fille ignorait tout cela, encaissant tout sans broncher. Elle avait d'autres chats à fouetter que de se préoccuper d'idiotes pareil. A l'école, Reo Ah était une élève dans la moyenne. Ni trop bonne, ni trop mauvaise. Elle se débrouillait à vrai dire. C'était moyen partout.


Puis, il y a eu cette magnifique et douce période du lycée. La période où Reo Ah a découvert sa sexualité, la période de sa première petite amie, la période où les hormones fleurissent, la période de l'âge con. La coréenne a mis beaucoup de temps à s'assumer tel qu'elle était, à assumer son homosexualité. C'était assez dur de se dire qu'elle aimait les filles et non les garçons comme tout le monde. Très dur même. Au début, elle refusait d'y croire. Elle sortait avec des garçons pour se convaincre que non, elle ne pouvait pas aimer le même sexe. Mais c'est comme-ci elle allait vomir quand elle embrassait un homme. Au final, elle s'est résolu à y croire et à abandonner l'idée de se persuader d'aimer les hormones masculins. L'amour. Ah.. ce doux sentiment. Ce doux sentiment destructeur. Dans les livres, tout est beau, tout est rose, tout est romantique. La réalité fait si mal. Encore plus mal que Reo Ah l'avait imaginé. Elle cru mourir lors de sa rupture avec sa première petite amie. Mais la suite allait sans doute être pire.


« j'aime les filles. » avait-elle simplement dit, à table. Silence. Silence de mort. Puis, ce silence pesant fut brisé par le bruit d'une gifle et de verres brisées. Reo Ah ne savait pas ce qui faisait le plus mal entre la gifle et les mots de son père. « j'ai toujours su que tu étais une erreur. » Reo Ah eu un rire amer en frottant un peu sa joue, les larmes aux yeux. Sa mère n'avait pas dit un mot, regardant la scène, impuissante. Ce soir-là, son père l'avait frappé, encore et encore, pour lui remettre les idées en place. Drôle de façon pour lui remettre les idées en place. Il avait ça avant de la foutre à la porte. « je ne veux pas d'une fille comme toi. pourriture. » Sympathique. Même pas encore majeur, sans argent, sans diplôme, sans endroit où aller, l'idée de se jeter sous une voiture lui avait traversé l'esprit. Plus rien ne l'a retenait sur Terre maintenant. Elle était à la rue. Peut-être allait-elle mourir ? Qui sait. Reo Ah s'en fichait. La mort ne lui faisait pas peur.


Finalement, la danseuse n'est pas morte. Dix-neuf ans, étudiante à Séoul National University, bossant dans une boutique de cosmétique alors qu'elle sait à peine mettre du rouge à lèvres, elle gère plutôt bien sa vie. Du moins, elle essaie. Après s'être fait viré de chez elle par son tendre père, elle a trouvé refuge chez un de ses cousins qui a bien voulu d'elle le temps qu'elle finisse ses études. C'était mieux que rien. Elle avait un toit au moins. La vie de Reo Ah n'a jamais été rose. C'était difficile. Reo Ah veut oublier le passé. Reo Ah veut vivre à présent.

Spoiler:

❯ Derrière l'écran ; maeruru, 16 ans.  

Et le petit bout de code pour le bottin

Code:

[code]<span class="style1">✗</span> [b]CHENG XIAO[/b] (WJSN) ⟫ cho reo ah[/code]