Ah, on arrive au plus intéressant, mon histoire, là où il n'y a que moi, moi, moi et moi, me, myself and I, du 100% Lamon, le splendide, le rayon de soleil, l'incroyable Lamon, le Lamon à ses plus hauts sommets, mais aussi au plus bas, encore plus bas que vous ne puissiez imaginer. Mais assez de suspense comme ça, mesdames et messieurs, voici la naissance d'une perfection.

Je suis né le deuxième jour du mois de mai il y a de cela 21 ans, en l'an 1995, (je rajoute un peu de epic pour faire une ambiance digne de moi vous comprenez ? Ca fait tout de suite plus classe) issu de l'amour inconditionnel de mes parents, conçu sur une plage d'Honolulu. (Z'aviez pas besoin de le savoir ? C'est ce que j'avais dit à mon père quand il me l'a dit, pas dégueulasse la lune de miel en tout cas, hein ?) Je naquis dans le plus grand hôpital qu'on puisse trouver à Phuket, ville paradisiaque du sud de la Thaïlande, aux paysages à en couper le souffle, du sable fin, une mer turquoise et un temps à en faire pâlir les nordiques. Ma mère avait les meilleurs de la ville pour me mettre au monde, bien sûr que j'avais le droit aux meilleurs, j'aurais préféré les meilleurs du pays, mais nous allons faire avec. Bref, les meilleurs médecins, la meilleure période de l'année, là où la chaleur écrasante de l'été n'a pas encore sévi, et le meilleur des paysages pour le meilleur, le plus beau bébé qu'on puisse voir sur cette terre. Je rayonnais plus que le soleil, lorsque je suis sorti, je n'ai pas versé une larme, j'ai ébloui tout le monde avec mon magnifique sourire. ... Nan j'déconne, j'étais le plus gros des chieurs dès que j'ai pointé mon cul dans ce monde. J'me suis tellement époumoné à chialer que je crois que le doc qui me portait à eu un tympan percé. Sérieux, ma mère m'a dit que la première chose que le médecin à dit en me voyant, c'est que j'avais du coffre, j'étais prédestiné à devenir le chieur que je suis aujourd'hui, j'vous jure, beaucoup trop de gueule le gars. Ha ! Et si vous croyez que je me suis arrêté là ! Vous me connaissez mal les gars, à peine on me ramène à la maison que boom ! Je tombe malade. Et pas la petite maladie, une belle salope de pneumonie. Demi-tour toute ! On retourne chez le médecin. Il a dit quoi ce con ? Oh ça va passer, il est juste un peu fragile, faut bien le surveiller, lui donner des médoc et faire attention à ce qu'il chope pas trop de connerie. Bravo l'élite de Phuket. Résultat, mes parents comptaient même plus le nombre de fois que je suis retourné voir le doc, vous vous rendez compte que mes vieux et le personnel de l'hôpital s'appelaient par leurs prénoms. Leurs prénoms les gars, je sais pas si vous vous rendez compte du truc. Une catastrophe ambulante. En plus je peux vous dire que j'étais pas le gamin le plus facile à vivre, ma mère était toujours derrière moi. Même quand elle est tombée enceinte de ma soeur, elle devait toujours me courir après. Eh, les gars, j'avais même pas un ans, z'avez cru que j'allais me rendre compte de la situation ? Bref, ma soeur est née à peu près un an après moi, me souviens plus de son anniv à l'autre moche. Me demandez même pas pourquoi mes parents ont eu un autre gosse aussi tôt avec le casse tête que j'étais moi même, j'en sais rien. Ils ont peut-être pas contrôlé, trop de joie de m'avoir dans leur vie alors ils ont forniqué, ça se comprend d'un côté, un enfant aussi magnifique que moi. Bon, la nature ma pas gâté niveau santé, mais j'ai tout le reste, on va pas demander le bon dieu sans confession non plus. (Quoi que je pourrais bien en fait) Bref, ma soeurette est arrivé à la maison et notre vie qu'on a toujours connu, ou presque, a commencé.

Ma mère était mère au foyer alors elle nous consacrait absolument tout son temps, mon père quand à lui avait un travail de malade dans une multinationale de fou avec un salaire à en tomber par terre. En même temps, mais père était (et est toujours) super intelligent, super doué avec des diplômes a ne plus savoir quoi faire et avec des passions super intellectuel et tout. Un fou ce gars. Il avait été muté à Phuket deux ans avant de se marier avec ma mère, il a toujours vécu en Corée lui, c'est pour ça qu'il ne nous parlait presque qu'en Coréen à ma soeur et moi, pour qu'on apprenne, qu'on soit bilingue tout jeune. Il voulait qu'on puisse parler avec la famille paternel et c'est plutôt réussi d'ailleurs. Enfin, il travaillait beaucoup, il rentrait tout les soirs, parfois très tard, mais il rentrait, des fois il partait en déplacement mais c'était pas tant que ça, du coup on avait un père assez présent qui subvenait au besoin de la famille haut la main. Mais bon, il était pas aussi présent que ma mère, et même s'il voulait nous inculquer un peu la valeur de l'argent, la modestie et tout ces trucs de pauvre, ma mère passait toujours derrière pour céder au moindre de nos caprices. Une sainte ma mère, elle venait d'une famille vachement pauvre, et croyez moi qu'elle n'est pas venue vers mon père par intérêt, elle était beaucoup trop gentille, elle a un coeur énorme et pour elle, la famille c'est la chose la plus précieuse du monde, encore plus que sa propre vie, alors il faut pas s'étonne qu'elle veuille qu'on vive aisément, son enfance n'a jamais été facile, donc c'est sûr qu'elle ne veut pas qu'on vive se qu'elle a vécu. Avec une petite attention en plus pour moi, à cause de mes soucis de santé. A bah oui, parce qu'entre deux caprices je tombais malade moi. Vous savez ce que ma soeur faisait quand on se disputait ? Elle me toussait à la gueule ! C'était une arme redoutable contre moi, avec ses microbes tout pourris elle me clouait au lit en deux secondes ! (Pas d'arrières pensées malsaines bande de pervers) Bref, je faisais ma loi en gros, je te piquais de ses caprices que même mon père ne pouvait pas contrôler, un ouragan. Et puis est venu le jour d'aller à l'école, premier jour, une crise, je voulais pas y aller, je voulais rester chez moi, ma soeur y allait pas elle alors je voulais pas y aller. Ma mère à bien faille me faire rater une année d'école ou même faire rentrer ma soeur plus tôt à l'école, juste pour satisfaire mon caprice, mais mon père a été catégorique sur ce coup. Bim, premier caprice qu'on me refuse. Je croyais trop que ma mère allait faire quelque chose, mais elle a tenu bon. Caprice après caprice, j'ai commencé à me faire à l'idée. En fait, j'ai commencé à aimer l'école. Je me suis fait des copains et j'adorais comment ils étaient tous pendu à mes lèvres à chaque fois que je faisais un truc, j'adorais comment ils rigolaient tous quand je faisais le pitre devant la maitresse et même après qu'elle m'ait puni. J'adorais comment les gens me regardaient, et puis, pour tout avouer, je ratais beaucoup l'école donc mon caprice avait été satisfait d'un côté. Bah ouais, qui dit école dit gamin crasseux avec des microbes plein les pattes qui te touches avec leurs mains pleines de morves et qui te bave dessus. Ca a pas raté je vous dit, j'étais plus souvent chez le médecin qu'à l'école, et le pire c'est qu'il faisait rien, toujours la même cassette, médocs et repos, le truc c'est que ça avait de plus en plus de mal à passer et c'était de plus en plus grave. Bah fallait pas s'étonner, leurs antibiotiques pourris faisaient plus rien du tout. Du moins c'est ce que je pensais.

Mais chaque chose en son temps. Vous voulez pas savoir comment je me suis fais ces blessures aux bras ? Ca a été le déclencheur de beaucoup de choses vous savez. Bon, je suis pas vraiment fier de ça mais bon, ça vaut le détour. J'avais six ans à cette époque, on étais partie en voyage scolaire à la ferme avec ma classe. Comme on peut s'y attendre, j'ai fait le pitre tout le long, je m'amusais à échapper à la surveillance des prof, et un moment, je me souviens plus vraiment de ce qu'il s'est passé mais je me suis retrouvé tout seul vers les clapiers et je ne sais pas comment j'ai fait mon compte mais j'ai réussi à foutre le feu aux clapiers, me demander pas comment j'avais un don pour trouver et surtout faire toutes les conneries possibles et imaginables. Il y avait trois lapins dans le clapier, j'ai paniqué et j'ai essayé de les sortir de là, mais, d'une, je n'arrivais pas à ouvrir la porte tellement elle était brûlante (et bim, marqué à vie sur les mains) et quand j'ai réussi à l'ouvrir, l'intérieur du clapier était déjà tout en feu, de deux, les lapins paniquaient beaucoup trop pour que je puisse les choper du coup je me suis juste brûlé encore plus et de trois, je pleurais tellement que je ne savais pas ce que je faisais. (et marqué à vie même sur les bras, oui j'ai foutu mes mains dans le feu pour sauver des lapins, oui ça faisait mal, oui j'avais six ans, z'avez quoi ?) Résultat des courses, je me suis retrouvé par terre, en pleurant et en criant, les bras brûlés au second degré (j'étais pas insensible non plus hein, je les ai pas laissé vingt minutes dans le feu, j'ai juste essayé) et trois lapins carbonisés devant mes petits yeux d'enfant innocent. Ah bah ça traumatise, tu l'as dit. Ma mère m'a interdit de refaire des sorties scolaires, (parce qu'en plus de ça je suis tombé malade juste après et mes plais se sont infectées en même pas le temps qu'il y avait pour me conduire chez le doc, si c'est pas fou ça) du coup je suis jamais ressortie avec l'école, t'façon l'école voulait plus non plus donc bon et puis ma mère a tapé un de ces scandales. Je me souviendrais toujours de ce moment là, je ne l'ai jamais entendu crier autant, même chez le médecin elle criait pas autant. (ouais, elle trouvait ça inadmissible qu'ils ne fassent rien pour me guérir) J'ai pas dormit pendant des jours après cet accident, à chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais les lapins, j'avais trouvé de ces techniques pour pas cligner les yeux, mais je crois qu'à force de pas dormir j'ai fini par avoir des hallucinations parce que je les voyais partout, les trois lapins, ils me suivaient partout, à l'école, à la maison, même à la plage et sous ma couette, ça me faisait flipper. Mes parents ont tout essayé, histoire, berceuse, psy, même les attrape-rêves qui sont censé attraper les cauchemars. Rien a marché, que dalle. Et puis après ma énième crise au beau milieu de la nuit, mon père est venu me voir dans ma chambre, il m'a dit de venir avec lui et il m'a amené dans son bureau. Vous savez, le genre de bureau incroyable où tu trouves de tout et du n'importe quoi, le truc de gros scientifique, en bordel avec plein de trucs partout, en gros, le bureau du professeur Lupin dans Harry Potter, vous voyez ? Y avait un télescope, un énorme globe super vieux qu'on trouve dans les films d'Indiana Jones, une réplique du système solaire, des livres de partout sur absolument tout, une énorme carte du monde accroché au mur. Bref, le parfait bureau du parfait explorateur. Sauf que mon père était pas explorateur, il était juste passionné. Il m'a pris dans ses bras et il m'a montré son globe, il m'a expliqué des tas de trucs fascinant sur la planète et sur sa composition, les parallèles, la forme non pas ronde mais ovale de la Terre, ses axes de rotation, ses satellites naturelles, et on a vite dérivé sur sa réplique du système solaire. Il a passé toute la nuit à m'expliquer tout ça, et quand il parlait, il avait des étoiles dans les yeux, et moi aussi j'en avais. Depuis, j'ai passé tout mon temps dans le bureau de mon père, tous les soirs, je venais avec lui et, bizarrement, ça m'aidait à tout oublier, mes caprices, mes peurs, mes crises de colère, même quand j'étais malade et que j'avais mal ça m'apaisait. Et c'est comme ça que je me suis intéressé à l'astronomie. Le début d'une grande histoire d'amour. J'étais devenu vachement complice avec mon père. Autant, lorsque j'étais plus petit, j'ai toujours préféré ma mère parce qu'elle m'accordait tout et pas mon père, mais depuis qu'il m'a fait découvrir sa passion, je pouvais passer des heures à l'écouter parler, à regarder les étoiles avec lui. On allait même faire des excursions nocturnes pour aller voir les étoiles, c'était la bonne époque, les lapins me hantaient toujours, mais j'avais un moyen de leur échapper cette fois.

Mais bon, ça n'a duré que deux ans. Et ouais, la première grosse crise de ma famille. Si on pensait que cette histoire de lapin était la pire et qu'on passerait vite au dessus, on s'était tous trompé. (déjà parce que je n'arrivais pas du tout à passer au dessus de ça hein !) Et devinez qui ça concerne. Moi. Je vous avais dit qu'il n'y avait que moi, moi, moi et moi dans cette histoire. Mais bon, pour le coup j'aurais préféré que ce ne soit pas moi. (fait pas cette tête au fond, je sais que c'est incroyable mais pas la peine de nous montrer tes talents de comédien) Huit ans, c'est le nombre d'année que j'ai faille vivre. Ouaip, huit putains d'années. Et là vous vous demandez "Oh mon dieu ! Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ?" Et bien je suis tombé malade, encore. Ne vous méprenez pas, ça n'avait rien à voir avec ce que j'avais vécu. Vous vous rappelez que je vous avez dit que j'avais de plus en plus de mal à supporter mes maladies à répétition et que les docs ne faisaient rien. Et bien celle-ci ça a été celle qui a fait changer la balance, celle qui a faille bouleverser ma famille. A vu d'oeil, on aurait juste dit une grippe un peu sévère, on m'a donné les médocs habituels. Problème, ça n'a absolument pas marché, ça a empiré, j'avais plus de 40 de fièvre, j'étais au bord du coma, je transpirais à en créer une rivière, je ne pouvais même plus tenir debout, impossible, je comatais dès que je me redressais. Un véritable calvaire. Mes parents m'ont amené à l'hôpital dès que ma fièvre à commencé à gripper en flèche, j'étais bouillant et pourtant, j'arrêtais pas de dire que j'avais froid, j'arrêtais pas de frissonner, c'était horrible. Ils ont rien pu faire à l'hôpital du coup on m'a transféré en urgence à l'hôpital de Bangkok. Franchement, personne ne croyais que j'allais m'en sortir, ma fièvre montait en flèche et ça voulait pas s'arrêter, même moi j'ai cru que j'allais crever, et après une batterie de testes, les médecins on enfin trouvé ce que j'avais et ils ont pu prendre des mesures. Même eux ils y croyaient pas, ils voulaient même me transféré aux Etats Unis ou une connerie comme ça (mais au final c'est que les échantillons de mon sang qui sont partie aux States, dommage) mais j'ai guéri miraculeusement. Si vous auriez vu la tête de ma mère quand les médecins lui on dit que j'allais m'en remettre, elle était en pleure la pauvre. Je suis chanceux de pas avoir eu de séquelle parce qu'une fière aussi haute, c'est pas vraiment bon. (enfin c'est peut-être à cause de ça que j'ai des sautes d'humeur aussi violente, affaire à suivre) Quand je me suis remis, le diagnostique est enfin tombé, j'étais immunodéficient. Vous savez pas ce que c'est ? Et bah mes petits soldats qui sont censé me protéger des vilaines bactéries sont grave en sous-effectifs et ils font pas leur taff correctement. En gros mon système immunitaire est tout pourri et ça laisse passer la moindre saloperie. Vous comprenez maintenant ? Je suis pas un gros maniaque de la vie en vrai. Bref, à cette époque ils savaient pas vraiment comment guérir ça mais on a déménagé à Bangkok histoire de se rapprocher de l'hôpital. Enfin, dans une banlieue de Bangkok, histoire d'éviter la pollution et tout le bordel.

Bon après c'est pas très intéressant, (même si toute ma vie est une vraie épopée) nouvelle école, nouveaux copains, toujours aussi fauteur de trouble et instable, toujours irrespectueux envers les prof, toujours malade toutes les deux secondes, toujours des rendez vous à répétition chez le médecin, toujours dans les mêmes classes que ma soeur qui a sauté une classe à six ans, la seule chose qui changeait c'est que j'avais un prof à domicile aussi, à chaque fois que j'étais malade, il venait me faire les cours à la maison pour me garder au niveau et ma soeur me ramenait les devoirs. Mon père aurait pu me faire les cours, mais son niveau n'étais pas vraiment à celui d'un enfant de primaire, même s'il continuait de m'instruire sur l'astronomie, il m'a fait découvrir tous les pays du monde sur son globe et quand il était pas là, je m'asseyais juste à son bureau et je lisais ses livres. On avait toujours nos petites virées nocturnes, ma mère ne l'a jamais su si non elle aurait surement engueulé mon père, mais bon, il était prudent, il me couvrait bien, puis c'est pas comme s'il faisait vraiment froid en Thaïlande quoi. Mais bref, skip skip skip, on passe a mes onze ans. Onze ans, une année crucial, celle ou tu rentre au collège. Ouais ! Trop bien ! On devient grand ! Tu parles, j'aurais adoré entrer au collège, enfin, avoir une rentrée normal. J'ai fait ma rentrée moi aussi, normal, et c'était génial, j'ai adoré, mais après une semaine de cours à peine, je suis retombé malade. Deuxième plus grosse crise de ma life, c'était quasiment pareil que la dernière fois, et là, on a pas perdu de temps pour me prendre en charge. Vu qu'on savait ce que j'avais maintenant, mes parents pensaient qu'on allait me soigner, mais non, l'hôpital était pas équipé. La bonne blague ! Mon père en a eu ras le bol, du coup il a insulté les médecins et il m'a envoyé aux Etats-Unis, on est allé tous les deux à Boston, il a pris un congé exprès pour venir avec moi, et vu comme c'était un super élément dans sa boîte et que c'était un peu une raison de vie ou de mort, son patron l'a laissé y aller. (Moi je dis, sympa le mec) Du coup, on a passé presque une année entière là-bas pour essayer de trouver une solution pour me soigner (J'avais guéri entre temps, oui merci de vous en inquiéter) mais sans grand succès, faut l'avouer. Les médecins ont proposé une greffe de moelle osseuse, mais les chances d'en trouver une compatible était hyper mince et comme ma soeur était trop jeune pour pouvoir me donner quoi que ce soit, les médecins n'ont même pas pris la peine de faire venir ma soeur à Boston. (ma mère et ma soeur étaient restées à Bangkok, ma mère a dû appeler tous les jours, sans blague, elle a appelé mon père tous les jours pour avoir des nouvelles) Donc pas de remède pour moi, après tous ces mois de testes, d'expérimentation, d'analyse, ils ont rien trouvé. Mais mine de rien, je n'avais jamais été aussi peu malade de ma vie, et ça c'était pas mal quand même. Par contre, ils n'ont peut-être pas trouvé de solution pour guérir ma déficience, mais ils ont quand même trouvé un moyen de la freiner. Des injections d'immunoglobulines, apparemment ça avait l'air d'être le traitement qui fonctionnait le mieux sur moi. En gros, vu que mes petits guerriers font pas leur taff, on m'en injecte d'autres moins manchots qui vienne de donneurs de sang. Ouaip, c'est important les dons du sang, ça permet à ma magnifique personne de vivre. En vrai je rigole mais ça m'a grave facilité la vie. Les médecins nous ont conseillé de déménager dans un pays un peu plus avancé niveau médecine que la Thaïlande du coup mon père a décidé de déménager à Séoul. On aurait pu aller aux States, au Japon ou en Angleterre, mais bon, mon père a toujours rêvé de revenir dans son pays. Ca a été difficile pour ma mère, mais elle aurait pu tout abandonner pour le bien de ses enfants. Pour ma soeur et moi, l'intégration n'a pas été trop dur, on savait déjà très bien parlé coréen donc ça allait et puis perso, je m'étais fais aucun pote au collège de Bangkok, j'en avais pas trop eu le temps. Du coup j'ai commencé le collège un an en retard, mais il y avait des cours à l'hôpital de Boston pour que les patients déscolarisés à cause de maladies trop sévères puissent bénéficier d'une éducation (et c'est comme ça que je suis devenu aussi fort en anglais, les cours était en anglais, le prof parlait ni thaï, ni coréen, personne ne parlait thaï ou coréen d'ailleurs) Du coup on m'a fait passé un petit teste de niveau et j'ai pu directement passé en deuxième année (je vous avais dit que j'étais pas un génie) et retrouver ma soeurette adorée.

C'est sûr que l'hôpital de Séoul était beaucoup mieux que ceux de Thaïlande, pas aussi bien que celui de Boston, mais super quand même, (ouais pour moi les hôpitaux c'est comme des hôtels, cherchez pas) j'ai pu bénéficier d'un traitement régulier qui m'a permis de tomber trois fois moins malade. Ca change la vie, ça change vraiment la vie, un truc de fou. Bon, le médecin est vite devenu mon pote tellement je le voyais (c'est toujours mon médecin aujourd'hui d'ailleurs) mais là j'allais beaucoup moins chez le médecin parce que j'étais moins malade, je devais prendre régulièrement rendez vous pour mes injections, histoire de fixer un peu les choses au début, puis après j'avais une infirmière qui venait chez moi le week end pour me les faire, je n'allais chez le médecin que pour checker si ça allait et si ça marchait. Je devais prendre des médocs aussi, des antibiotiques un peu spéciaux qui sont plus préventif qu'autre chose. Bref, le collège s'est passé plutôt bien, je pouvais enfin vivre sans tomber malade toutes les cinq minutes, mais à quel prix ? J'avais des tas de contraintes en plus de mon traitement (une perfu dure super longtemps vous savez, les projets le week end je pouvais oublier) le genre super chiant, je pouvais même pas aller à l'école quand il y avait des épidémies et l'hiver j'étais obligé de rester cloitré chez moi avec une éducation à domicile encore, je devais éviter au maximum les contactes avec les autres, que je porte un masque le plus possible, que je me couvre bien. Bref, j'étais plus malade, mais c'était pas une vie quoi. Au début je me suis plié à ces contraintes, parce que ne plus être malade tout le temps, c'était jouissif. Pourtant j'adorais le collège, j'étais populaire malgré mes absences fréquentes et mes contraintes bizarres, parce que j'ai toujours réussi à inventer des trucs trop géniaux pour expliquer tout ça, et tout le monde me croyaient, des bobards de gamin pourtant, du genre que je repartais en Thaïlande tous les hivers et que j'allais à l'école là bas pour expliquer le fait que je disparaisse tous les hivers sans même que les profs s'en inquiètent. (ils étaient au courant de ma condition, mais à mon avis c'était surtout parce qu'ils étaient trop content d'avoir un peu de répit, exécrable comme j'étais) Enfin, j'ai tenu le coup pendant longtemps, mais un jour ça m'a juste gavé. J'en pouvais plus de vivre comme un rat de laboratoire, je n'arrivais même pas à avoir des rapports normaux avec les gens, je pouvais pas vivre ma vie, dès que je voulais faire un truc, je me disais "non, tu vas encore tomber malade, tu veux pas retomber malade Lamon", du coup je subissais mon traitement et tout ce qui allait avec. Mais j'ai fini par craquer et j'ai tout lâché.

J'allais rentré au lycée, et le lycée, c'est une étape crucial dans la vie et je voulais pas gâcher ces années avec un truc qui m'a déjà gâché toute ma vie. Du coup, quand je suis arrivé au lycée, transformation, demandez à ma soeur, même elle ne me reconnaissait plus. Fini les masques, fini les cours à domicile, fini les perfu qui dures des plombs (enfin non, on me forçait à les faire mais j'en ratais plein, je fuguais et c'était plus devenu très régulier), je prenais mes médocs quand j'en avait envie, j'allais chez le doc quand j'en avais envie (rarement du coup), j'allais faire mes perfu quand j'en avais envie. Bref, un rebelle. Mes parents se sont vite mis sur mon dos, mais là encore, je me suis rebellé. Pendant cette période, je me suis beaucoup éloigné d'eux, et même de ma soeur. Elle a toujours été plus mature que moi et c'est un peu elle qui me surveillait pour que je fasse pas trop de connerie avec ma santé (parce que les autres conneries elle les faisait avec moi), mais du coup elle s'était mise à me sermonner un peu, elle disait pas grand chose, mais ses regards en disait long et ça m'a soûlé du coup je me suis éloigné d'elle aussi. Je suis vite devenu super populaire au lycée, LE mec à connaître, celui qui faisait tourner toutes les têtes, tout le monde voulait être mon ami, bref, vous connaissez la suite. J'étais le mec le plus influent du lycée, et dieu sait que c'était un lycée de bourge, je faisais même de l'ombre au fils du directeur, vous savez, le mec qu'on voit dans les dramas, mais il était pas dans ma classe lui, il avait un an de moins que moi, du coup, forcement, avec mon année d'avance, j'avais réussi à rafler tous les petits coeurs de tout le monde. Fallait arriver plus tôt chéri. Je crois que c'est la seule personne de tout le lycée qui arrivait pas à me saquer, même ses petits larbins j'ai fait ami-ami avec. Pauvre gars, c'est dur d'être relayé au second plan. En même temps, personne ne peut me faire de l'ombre, je suis le soleil, on ne voit que moi. Vous vous imaginez que j'avais même un fanclub rien que pour moi, et je vous jure que ça s'était rependu bien au delà des murs de mon lycée. J'étais du genre actif sur les réseaux sociaux et on m'a vite qualifié d'ulzzang. Je me suis jamais vraiment vu comme ça, je kiffais juste prendre des selfies et les poster, histoire de partager un échantillon de ma magnificence vous voyez. C'était une belle époque, je recommençais à tomber malade souvent, mais tout le monde pensait que je séchais quand j'étais absent donc mon secret était bien gardé (oui je n'ai jamais parlé à personne de mon immunodéficience, je voulais que personne ne soit au courant, c'est pour ça que j'inventais des histoires, sur mon dossier il y avait juste marqué que j'avais des problèmes de santé nécessitant un suivi rigoureux, ce qui devait expliquer mes absences, mais les profs me croyaient jamais donc bon) C'est au lycée que je me suis mis à fumer, à aller en boîte, à collectionner les filles, (J'ai eu ma première fois au début de ma première année avec une fille plus âgée que moi) à jouer de ma petite personne et à jouer un jeu. C'est parce que je faisais tout ça que j'étais si 'cool', j'étais sans foi ni loi, un dur à cuire, un thug mais je savais être drôle et souriant. Enfin, je vous refais pas le topo quoi. J'étais célèbre et bon sang ce que j'adorais ça. Mais j'étais devenu encore plus insupportable que jamais, je ne me rendais même pas compte du mal que je faisais à ma famille, ma mère avait tellement peur pour moi, ma soeur m'a dit qu'elle pleurait tous les soirs, mais je ne l'avais pas vu, je ne les voyais presque plus de toute façon, je ne leur parlais quasiment plus. J'avais coupé les ponts avec eux, je mettais ma vie en danger et j'ai encore une fois bien faille en payer le prix.

C'était vers la fin de ma dernière année de lycée, ça m'a pris comme ça. Cette fois-là, je n'avais pas pris mes médocs, je n'avais pas fait de perfusion pendant plusieurs semaines, en gros, j'étais vulnérable. C'était en plein cours en plus, au moment ou j'ai sentit ma tête tourné, j'ai pigé ce qu'il se passait. Je pensais que ça allait passer (même si je savais pertinemment que, dans mon cas, ça ne peut pas passer tout seul) mais ma vu s'est troublé, j'ai commencer à avoir super chaud, j'ai demandé au prof de sortir, mais il ne m'a pas laissé, il pensait que je jouais encore la comédie, du coup je suis resté en classe, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Mes camarades voyaient bien que j'allais pas bien, mais rien à faire, le prof ne voulait vraiment pas. Du coup j'ai décidé de sortir par moi même avant que je ne fasse une crise devant tout le monde (ouais c'est comme ça que j'appelle ça quand je tombe malade d'un coup) mais dès que je me suis levé, ma vue s'est brouillé et j'ai su que c'était foutu, j'ai fait un malaise en plein milieu de la salle. Je suis resté dans les vapes super longtemps, quand j'ai repris mes esprits, enfin, un semblant d'esprit, j'étais à l'hôpital, une semaine plus tard. Je ne suis pas resté inconscient pendant une semaine apparemment, mais j'étais tellement mal en point que mon cerveau ne réagissait plus à rien. Pour tout avouer, j'ai vu la mort de très près à ce moment, j'ai vraiment cru que j'allais y passer. Avoir un système immunitaire défaillant, ça craint, une simple grippe peut te tuer. Mes parents ont tellement flippé, ma mère était en pleure quand je me suis réveillé, mon père m'a dit que les médecins étaient persuadé que je ne vivrais pas un jour de plus, et pourtant, je suis encore là. Il m'a encore fallut deux semaines de repos avant que je ne quitte l'hôpital, on sait jamais qu'ils disaient. Et bien je peux vous dire que ces trois semaines m'ont fait réfléchir. La vie est beaucoup trop incertaine pour tourner le dos aux gens qui nous aime, pour se cacher sous des masques et des faux sourire, pour faire semblant, pour haïr, pour se priver et pour ne pas se faire plaisir et faire plaisir aux gens qu'on aime. Du coup j'ai décidé d'arrêter ces mascarades, d'être moi même, mais bon, ça a été dur, les gens attendaient des choses de moi et mine de rien, je continuais à le leur donner. Surtout que ce n'est pas la seule chose qui ait changé dans ma vie après ça. Ça m'a frappé comme la foudre. Mon meilleur ami. Du moins celui qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami. J'ai commencé à le voir différemment, je ne savais pas trop ce que c'était à l'époque, c'était dur à dire, peut-être qu'il m'a manqué ou quelque chose comme ça parce que je m'étais surpris à vouloir le voir tout le temps, mais pas comme d'habitude, d'habitude je m'en fou un peu, c'était mon meilleur pote mais je sais qu'il était là par intérêt lui aussi, pour se dire le meilleur ami d'Ahn Lamon. Au début je me suis dis que c'était normal, que j'avais sûrement fini par le considérer comme mon meilleur ami, mais je me suis rendu compte que je n'avais pas qu'envie de le voir, j'avais besoin de le voir, d'être avec lui, de chahuter comme on avait l'habitude de faire. En fait, ça faisait un moment que ça me faisait ça,  Mais comme je l'ai dit, je croyais vraiment que j'avais juste fini par le considérer comme un véritable ami. C'est après mon séjour à l'hôpital, quand je ne l'ai pas vu pendant trois longues semaines, que j'ai réalisé vraiment ce que c'était. Ça m'a fait du bien de le revoir, je me suis rendu compte que ce n'était pas que le voir qui m'avais manquer, c'était de le voir sourire, l'entendre rire, sentir son odeur, sentir sa peau contre la mienne. Mon coeur s'emballait à chaque fois que je le voyais. C'était devenu évident, j'étais tombé amoureux de mon meilleur ami, et franchement, ça m'a fait flippé. Je n'avais connu que les filles, j'étais persuadé que j'étais hétéro. Bon, ok, je trouvais ça un peu chelou de n'avoir jamais rien éprouvé pour aucune fille, mais je me disais que c'était juste parce que je n'avais pas trouvé la bonne, (après tout je n'avais aucun problème de motivation quand il fallait passer a l'acte) j'ai toujours été comme ça, j'ai toujours pensé qu'à moi, je suis pas un mec qui tombe amoureux. Ok j'ai eu le béguin pour mon bff, mais je continue de nier le fait que j'étais amoureux. De toute façon c'était impossible, il était 100% hétéro avec une copine et tout ça. Du coup je n'en ai parlé à personne et j'ai juste fait comme si de rien était. Bon, bien évidement, j'en ai parlé à ma soeur (J'ai renouer avec ma famille oui), elle a vraiment été choquée, elle s'y attendait pas en même temps, vu ma tendance à me taper toutes les filles qui croisent ma route, (me suis quand même tapé toutes ses amies, et même les plus proches quoi) mais quelques jours plus tard, elle m'a avoué que ce n'était pas si étonnant que ça, je n'avais jamais montré aucun intérêt pour aucune fille et elle se demandait même si j'étais capable d'avoir des sentiments pour qui que ce soit. Je me le demandais aussi, a croire que si finalement. Mais une chose est sur, il ne faut absolument pas que mes parents le sachent. Ils sont du genre ouvert d'esprit, mais je sais qu'ils auraient du mal à l'encaisser. Surtout ma mère, elle rêve de me voir me marier, avoir des enfants, fonder une famille et tout. Déjà que je ne suis pas sur d'arriver jusqu'à ce jour, autant ne pas anéantir ses rêves.

Le temps a passé, j'ai eu mon diplôme d'entrée à l'université haut la main, ma mère m'a donné un petit coup de pouce pour nettoyer un peu mon dossier histoire que j'ai toutes mes chances, et j'ai postulé dans les trois plus grandes universités du pays. En attendant, j'ai décidé de faire le tour du monde. Je suis jeune et encore à peu près en forme alors autant en profiter. C'était devenu mon credo, profiter de la vie à fond. Et voyager faisait parti de ma liste. Bon, j'ai commencé pendant les vacances d'hiver, après mon diplôme donc je n'ai pas pu faire mon tour du monde comme prévu, du coup j'ai décidé de n'aller qu'au Japon, comme on a pas de très longues vacances à cette période de l'année. J'ai quand même visité des tas de trucs, j'ai fait la fête presque tous les soirs, je dormais quelques heures et je me réveillais aux aurores pour aller visiter les contrés plus reculées (parce que j'avais déjà mon permis et une voiture, mais j'en ai loué une au Japon parce que ramener une Porsche en avion c'est dur) Bref, j'ai passé de super vacances et je me suis fait des tas de potes (et des tas de conquêtes à rajouter à mon tableau de chasse) je suis resté en contacte avec qu'un seul gars, super sympa chez qui j'ai hébergé, il m'a montré des tas de trucs, des endroits super branchés, on s'est bien marré ensemble, il est trop cool. Bref, le temps passe vite et j'ai du rentrer en Corée pour faire ma rentrée à la prestigieuse Seoul National University. Et ouais, ça en jette hein. Haha ! Z'êtes con, vous extasiez pas comme ça vous y êtes aussi ! Ah ouais je t'avais oublié toi au fond. M'enfin en même temps avec tous les cours que j'ai raté dans toute ma vie et le comportement de merde que j'avais c'est plutôt étonnant. Ah, le pouvoir de l'argent, c'est beau hein. D'ailleurs j'ai eu grave du mal à me décider de la filière, je n'avais pas vraiment de rêve, pas d'objectif, aucun métier ne me faisais envie, je voulais juste vivre ma vie et c'est tout. Et c'est la que mon père est intervenu, il m'a dit de faire ce que j'aimais, ce qui me passionnais, peu importe ce que les autres pourraient dire. Et c'est la que j'ai réalisé que ce qui me passionnait vraiment, c'était l'astronomie. J'avais laissé ça de côté pendant trois ans alors je n'y avais pas trop pensé, mais ça m'a presque frappé pendant cette conversation, c'était évident en fait

Du coup Lamon débarque chez les petits astronomes et les physiciens les amis et c'est pas exactement le même qu'au lycée. Je vous présente un Lamon beaucoup plus détaché, beaucoup plus libéré et beaucoup plus chieur qu'avant. Je vis ma vie comme je l'entends, pour moi (comme je l'ai toujours fait en fait) mais là je ne chercherais plus la popularité (elle viendra à moi tout seule de toute façon). Mais bon, je grade quand même mes petits secrets, du genre ma déficience et mon orientation, si ça vient à se rependre et à arriver à mes parents, ça va être vraiment mauvais. Mais bon, de toute façon j'avais toujours mon crush caché, du moins la première année parce que comme prévu, il m'a plus reparlé dès qu'on est sorti du lycée (je savais qu'il rêvait d'être à ma place, il va pouvoir l'être maintenant, même si il n'a pas vraiment l'âme d'un leader). Moi je pensais toujours à lui mais je ne voulais pas m'encombrer de personne qui ne voulait pas avoir à faire avec moi. Donc j'ai laissé passé et ça m'a vite passé en fait. Enfin, vite, tout est relatif. Je suis resté un moment dans cet état d'incertitude, de doute. Je ne savais même pas si j'avais toujours le béguin pour lui, je ne l'avais jamais revu depuis que j'étais parti au Japon, c'était plus les sentiments que j'avais éprouvé pour lui qui restaient gravé dans ma mémoire. C'était déroutant, vraiment. Mais bon, avec une vie aussi palpitante que la mienne, j'ai fini par l'oublier complètement, de toute façon, il était comme les autres alors inutile de s'encombrer avec des sentiments inutiles.

Les années sont passées, je suis toujours un excellent élève malgré mon comportement qui laisse franchement à désirer (tous les profs disent je gâche mon potentiel, il n'y avait que le prof d'astronomie qui arrivait à faire cours sans accro, et encore, il ne raconte pas l'astronomie comme mon père le fait, même si c'est quand même passionnant) je tombe toujours malade assez souvent, mais avec les médicaments et les injections que j'ai recommencé à suivre assez rigoureusement (il m'arrive dans rater quand je suis occupé et même si je suis souvent occupé j'essaye de les faire le plus possible) j'arrive à vivre plutôt normalement. Je sais que je devrais arrêter de fumer et boire pour que ça marche vraiment, que j'économise mes forces et surtout que j'arrête de fourrer ma langue dans toutes les bouches que je vois, mais c'est ma façon de vivre, je ne vais pas hiberner à chaque épidémie ou faire voeu d'abstinence juste pour un truc qui ne fait que me pourrir la vie. Dans ma tête je suis foutu alors autant en profiter non ? Ma soeur ne peut pas me faire de greffe de moelle osseuse, on a découvert qu'elle n'était pas compatible, et ma mère refuse qu'on expérimente sur moi de peur que je chope une connerie. Ma mère tout craché. Elle était contre le fait que je voyage aussi, mais bon, là elle n'a pas eut le choix, de toute façon ils me donnent assez d'argent pour que je puisse me payer par moi, du billet d'avion en classe économique à l'hôtel 5 étoiles (même si je ne vais jamais dans des hôtels, je crèche chez les gens qui m'offrent l'hospitalité, je préfère) je voyage à chaque vacance, je suis déjà allé en Europe, en Amérique du Sud et du Nord, dans les pays près de la Corée et j'en passe.

Oh, et puis comment ne pas évoquer mon nouvel objectif. Ouais, je sais, c'est pas très très classe, mais bon, c'est vrai, c'est un objectif. Laissez moi vous expliquer. Il y a ce mec que j'avais repéré il y a, quoi, deux ans à tout casser, et la première fois que je l'ai vu, je suis juste resté comme un con a l'observer. Il y avait un truc chez ce mec, je sais pas comment l'expliquer mais il ne m'a pas fallut bien plus pour que je me mette en tête de le connaître, pas forcément le pecho, je pecho les meuf moi, mais juste le connaître. Du moins au début, mais plus je le voyais et plus il m'obsède. J'ai eu quelques interactions avec lui mais ça ne m'a pas suffit. Je sais que je dois éviter de trop me dévoiler, c'est pour ça que je n'ai rien fait encore, je cherche encore un plan d'attaque. Je veux ce mec et j'aurais ce mec, quoi qu'il arrive. J'ai toujours ce que je veux.

Passionnant non ? Avouez que ma vie est géniale. Enfin mis à part quelques petits détails dont je me serais bien passé, mais ça rajoute un peu de piment non ? Allez, je suis sur que vous avez hâte de me rencontrer, assez blablaté, allons nous éclater un peu.

❯ Derrière l'écran ; Alors sur mes chaussettes il y a du bleu, du blanc, du rose, du vert, du violet, du jaune et dessus il y a de grands yeux et un grand sourire ! #nokidding Si non bah moi c'est Rina, ou As, c'est au choix et j'ai 18 ans (on dirait pas hein ?) et faut pas avoir peur je suis juste un peu étrange mais pas méchante

Et le petit bout de code pour le bottin

Code:

[code]<span class="style1">✗</span> [b]Bhuwakul Kunpimook[/b] (Bambam - GOT7) ⟫ Ahn Lamon[/code]