unsound this alarm, unbreak my heart new

   

released the controls, you would open my eyes

Show me Who I am and who I could be ;; (( six ans )) enfant terrible, les onyx qui ravagent la pièce de leur éclat. il brille shino, peut-être même trop, et c'est qu'il en viendrait presque à exploser, le gamin. les pieds s'enfièvrent sur le sol maculé, ils s'animent sans ne jamais se fatiguer, c'est qu'on pourrait les penser piégés dans une valse endiablée. mais il arrive, parfois, de les voir se calmer entre deux danses qui trouvent finalement fin. c'est la mère, l'unique qui semble calmer la tornade en créant de nouvelles mélodies. c'est qu'elle accueille le garçon ses ses fines cuisses, alors que ses doigts à elles s'animent sur les touches nuancées. il n'y a plus que ça qui le raccroche à cette famille qu'il semble aujourd'hui détester ; les mélodies qui jamais ne s'éteignent contre les tympans et les souvenirs d'antan qui persistent dans le temps.

Caught in a landslide No escape from reality ;; (( douze ans )) mais shino, même le piano n'a su calmer le sang qui ne cessait de battre dans les veines. insolence au bord des lèvres peut-être pour voiler une insuffisance qui s'encrait dans l'âme ; les mots s’enfonçaient dans l'esprit, ceux qui criaient qu'il n'était pas assez. intelligent, brillant. soit comme ton frère, qu'on lui répétait. et l’infériorité s'exprimerait à travers le corps plus que l'esprit parce qu'il avait besoin, shino, de se faire remarquer pour qui il était. mais c'est qu'il s'y est mal prit, débordant arrogance autant que de bêtise, le gamin, enchaînant les établissement parce qu'aucun ne voulait de l'enfant turbulent. mais shino, n'était-il pas au fond qu'un garçon blessé parce qu'on ne croyait pas assez en lui ? laissez moi porter mon prénom, qu'il aurait voulu leur crier.
laissez moi vous prouver qu'il reste encore de l'espoir quelque part.

it's a sweet chaos ;; (( seize ans )) mais jamais l'insolence n'a cessé, et shino, il se serait presque mit à fréquenter ceux à qui il n'aurait jamais du parler. alors ses parents l'ont envoyé loin de mokpo, l'ont forcé à suivre un frère à la capitale pour se recadrer, intégrer un lycée bien trop prestigieux pour qui il est. c'est qu'il les a haï, les premiers temps, parce que l’aîné ne cessait jamais de le surveiller, et que lui, il n'avait plus personne sur qui compter. mais peut-être que la grande séoul lui a offert un ciel encore plus grand dans le quel se perdre. ô, shino, il a fait bien plus que s'égarer ; il s'est enfoncé dans un piège dont il ne trouverait la sortie. parce que les insomnies ont commencé à cet âge là et qu'il a tenté de trouver de quoi s'occuper quand tout le monde se laissait aller à morphée. il a peut-être bien fait les mauvais choix, commit des erreurs évitées de justesse les années passés. shino, il a fait des mauvaises rencontres. c’est qu’il aurait pensé se faire de l’argent facilement pour trouver son propre appartement quand l’âge serait atteint, mais il s’est simplement enfermé dans un dédale sans issue. parce que ses nuits, il les passait à vendre de la drogue à des personnes encore plus abîmées que lui. mais quand bien même ? c'est qu'il ne pensait plus avoir personne sur qui compter shino, il n'a personne pour le sauver de ses propres démons. il n'a plus rien.

rien.

neverending story ;; (( dix-huit ans )) premier soupirs déchaînés lors d'une nuit d'été ; elle était belle, l'enchanteresse, et lui, l'esprit embrumé dans la nuit, il s'est laissé allé à quelques plaisirs coupables et interdits. et lorsque les épidermes se sont unis, peut-être bien qu'elle a marqué bien plus que son souffle dans le creux de sa nuque, la poupée ; parce qu'il a refusé de la laisser s'enfuir dans l'obscurité, shino. numéro inscrit dans le creux de la paume, le prénom s'est bien rapidement retrouvé perdu parmi les contacts du téléphone. mado, la gamine dont il a volé les premiers désirs, mais elle lui a tu que l'épiderme était vierge de tout péché. et rapidement, il s'est surprit à la rappeler ; les semaines ont filé, mais shino, c'est un garçon bien trop secret, et peut-être bien que les rencontres étaient trop décousues pour cette fille qui refusait son instabilité. tout a éclaté, peut-être même trop violemment pour ce garçon qui a tendance à ne rien contrôler. elle n'a plus jamais répondu, mado, mais c'est qu'il l'a attendu sur ce toit où ils auraient pu atteindre les étoiles, celui-là même qui a eu l'habitude de n'accueillir que leurs corps et leurs voix. et elle est revenue, un jour, mado, et lui, il lui a compté un peu de ses maux ; que des erreurs ont été commises, et que lui, il a l'impression de n'avoir plus personne à ses côtés. les confessions ont été scellées par un baiser. et les mois, encore une fois, se sont écoulés. mais la lucidité l'a rattrapé bien assez rapidement,  shino, car il se sera jamais à la hauteur de cette fille qui jamais n'aurait du lui céder son coeur. et il l'a abîmé, shino, lorsqu'il l'a serré entre ses doigts argentés. car il s'est enfuit, il est parti. une lettre a été écrite, je suis désolé, car il est lâche, le garçon, et qu'il a eu trop peur de les lui prononcer. alors il a couché les phrases sur le papier pour se protéger de sa propre faiblesse, mais lorsqu'il est passé déposer le mot, elle était déjà là, mado.  les insultes ont fendu l'air, le numéro a été supprimé. et il est parti, shino. mais jamais il n'a pu se résoudre à entièrement l'oublier.

on track ;; (( dix-neuf ans )) il est parti.
quelques mois, deux ou trois, le temps de se faire oublier, d'enterrer les anciens péchés. il s'est enfuit pour oublier une vie d'obscurité dont il ne voulait plus, shino, mais aussi pour quitter cette fille qui mérite bien mieux qu’un gamin détruit par ses propres peurs. il a vagabondé quelques temps, a trouvé un job, s'est fait un peu d'argent.
quelques mois loin de séoul à errer comme il l’a toujours fait. il n'y a plus que ça qu'il sait faire.

hello, welcome home ;; (( vingt ans )) et puis il est revenu. un peu plus stable, un peu plus heureux, aussi. surement. c'est qu'il a enfin réussi à s'échapper d'ancien péchés, shino, et qu'il a réalisé qu'il n'était pas si seul qu'il se l'imaginait. parce que le téléphone a sonné de nombreuses fois, et que quand il est rentré, surement qu'on l'attendait. et c'est qu'il a pleuré dans les bras de ce frère qu'il a eu l'habitude de détester, désolé qu'il a prononcé pour être parti sans prévenir. et puis doucement, la rancune s'est transformée en admiration, les reproches en légères attentions. mais il lui fallait tout de même s'échapper parfois, retrouver d'anciens démons qui ont du surement persister. mais désormais, ce n'est plus dans les rues maculés qu'il s'aventure, mais bel et bien chez cet ami qui ne l'a jamais oublié. eunji. passion pour l'art partagée, l'un les mélodies et l'autre les nuances qui voilent l'ivoire. il ne faut rien de plus que sa présence pour calmer l'esprit qui parfois retrouve la noirceur des souvenirs quand la lune est déjà bien basse dans le ciel de la cité.

shoot me ;; (( vingt et un ans )) et si il y a bien une chose qui ne s'est jamais envolé, c'est l'amour pour la musique, sous une nouvelle forme pourtant. car si les doigts avaient eu l'habitude de s'écraser sur le clavier, c'est maintenant sa voix qu'il partage au monde entier. et quand il a retrouvé ses anciens amis de lycée, ceux là même avec qui il avait eu l'habitude de jouer, il leur a proposé l'idée. et le groupe est né comme ça,  par passion, par besoin aussi de faire entendre sa voix. ils étaient beaux tous les trois, puis quatre peu de temps après. et enfin cinq, car elle est arrivée la sirène, et lui, il est parvenu une fois encore à tout briser. c'est qu'il a insisté à ce qu'elle les rejoigne, car les mélodies étaient si belles sous ses doigts, qu'il s'est refusé à les laisser s'envoler. mais l'appel des corps s'est fait plus fort encore, une nuit de plaisirs plaisirs partagés ; mais lui, il l'a laissé au matin. et tout a explosé. elle est partie, soon mi, un autre aussi. ils ne sont plus ce qu'ils étaient.
mais lui, encore une fois, il va essayer de tout réparer.